Les étudiants expulsés de la RDC ont déjà perdu deux années scolaires à cause de «Mbata ya Bakolo»

étudiants congolais en RDC

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Image d’archive| Les étudiants expulsés de la RDC ont déjà perdu deux années scolaires à cause de «Mbata ya Bakolo»

Les années scolaires 2013-2014 et 2014-2015 sont déjà perdues pour les ¾ des 1450 étudiants du Congo-Brazzaville, expulsés précipitamment de la RDC en avril 2014, en représailles de l’opération « Mbata ya Bakolo ». Que faire ?

Pour éviter une troisième année blanche à leurs enfants (2015-2016), les parents de ces étudiant, réunis au sein d’un collectif, interpellent la conscience des autorités de Brazzaville, afin qu’une solution alternative soit trouvée, à savoir :

1– Autoriser officiellement leur réinscription en RDC et payer la dette correspondant à leurs frais d’écolage dans les 33 instituts et universités qu’ils fréquentaient ;
2– Soit négocier leur inscription dans les écoles du Congo-Brazzaville, pour ceux dont les filières sont ouvertes sur place ;
3– Ou encore obtenir leurs inscriptions dans d’autres pays africains et européens.
Outre le chef de l’Etat, Denis Sassou-N’Guesso, que les parents des étudiants et les étudiants eux-mêmes n’ont pas encore rencontré, les autorités congolaises qui sont au courant de ce dossier sont légion. Aucune solution n’a été trouvée jusqu’à ce jour !

Il s’agit notamment du Conseiller technique du chef de l’Etat, président de la Cellule de crise sur les conséquences de l’opération « Mbata ya Bakolo » , Jean-Marie Kamba ; du Ministre de l’Enseignement supérieur, Georges Moyen ; de son homologue de l’Enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Zoniaba ; de la Directrice de cabinet la ministre des Affaires sociales Emilienne Raoul ; du président de l’Association des parents d’élèves et étudiants congolais (APEEC), Christian Grégoire Epouma ; du premier vice-président de l’Assemblée nationale, Réné Dambert Ndouane ; du directeur de la documentation, chargé de mission du chef de l’Etat, le colonel Félix Ondaye ; du conseiller à l’éducation et à la formation qualifiante du président de la République, Louis Bakabadio ; du secrétaire général du Parti congolais du travail, Pierre Ngolo ; du ministre de la jeunesse et de l’éducation civique Anatole Collinet Makosso ; du ministre de l’Intérieur et de décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou ; du Recteur de l’Université Marien Ngouabi, Armand Moyikoua ; du directeur général de la police, Jean-François Ndengué ; du porte-parole de la police, le colonel Moukala Tchoumou ; du directeur général des renseignements généraux, le colonel Thomas Bakala Mayinda. Sans publier le ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi, à qui le collectif des parents des étudiants expulsés, avaient suggéré d’intégrer quelques enfants dans les quotas des 600 jeunes congolais, formant la 2eme vague envoyée à Cuba, pour aller apprendre la Médecine. Peine perdu.

Les étudiants expulsés de la RDC et leurs parents n’ont pas manqué de solliciter une audience auprès du Maire de Brazzaville et vice-président de la COSPECO, Hugues Ngouelondelé. Celui-ci a orienté le dossier au premier secrétaire du Conseil municipal et départemental de Brazzaville, secrétaire général adjoint de la commission spécial de coopération (COSPECO) entre Brazzaville et Kinshasa, Emma Clesh Atipo Ngapi… Bref ! Le dossier n’a avancé d’aucun millimètre.
Mais, « il n’est jamais trop tard pour espérer et pour apprendre »

Toutefois, de l’avis du président du comité des Étudiants congolais expulsés du Congo-Kinshasa, Alban Kala ; ainsi que du Collectif de leurs parents, présidé par Philibert Obambet avec comme 1er vice-président Victor Nkounkou ; 2eme vice-président Joseph Balonga ; rapporteur Jean-Marie Kouakoua et secrétaire général Jean-Joseph Tchi-loemba), « il n’est jamais trop tard pour espérer et pour apprendre ».Autrement dit, « mieux vaut tard que jamais ». Les conséquences éduquent mieux que les conseils. Aux autorités congolaises de tirer les leçons de « Mbata ya Bakolo » pour la postérité. Car, l’on n’oubliera pas que les étudiants expulsés dans la précipitation étaient rentrés dans leur pays sans bagages. Ils sont sinistrés et méritent d’être pris en charge comme les sinistrés du 4 mars 2012.

Philémon MOUSSOKI

Journal Le Pélican

Le Congo dément les affirmations « gratuites et mensongères » publiées par Amnesty international

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Image d’archive|Des familles refoulées de Brazzaville cherchant à rejoindre leurs proches
Image d’archive|Des familles refoulées de Brazzaville cherchant à rejoindre leurs proches

Le colonel  Jules  Moukala Tsoumou, le général Albert Ngoto, et le général Jacques Antoine Bouity, respectivement, porte-parole de la Police nationale,  directeur général adjoint de la police et  directeur départemental de la police ont animé conjointement une conférence de presse le 4 juillet, à Brazzaville, pour réfuter les informations publiées dans le rapport de l’ONG Amnesty international.

En effet, dans un rapport rendu public le 2 juillet, le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty International, Alioune Tine accuse la police congolaise d’avoir commis toutes sortes de violations des droits de l’homme lors des expulsions des ressortissants de la RDC, dans le cadre de l’opération « Mbata ya bakolo ». Selon lui, « leurs droits fondamentaux ont été violés, car ils ont été expulsés massivement. Certains ont été victimes de violences comme le viol, la torture ».

« La police congolaise est très étonnée par les affirmations intempestives tirées du rapport d’Amnesty International, et traduites de façon tonitruante sur les antennes de Radio France Internationale, par le représentant pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, de cette ONG de défense des droits de l’homme », s’indigne la police.

Dans son intervention, le porte-parole de la police nationale a tout d’abord rappelé les raisons de la mise en place de cette opération dénommée « Mbata ya Bakolo », puis la manière dont elle a été menée et se poursuit sur toute l’étendue du territoire national.

« Cette opération de police, a pour but la lutte contre l’immigration clandestine et contre une insupportable vague de criminalité extrême, organisée par les  Kuluna, sorte de gangsters urbains venus de Kinshasa. Pour mettre un terme à cette criminalité émergente, il a été organisé cette opération, qui, en même temps, devait lutter contre l’immigration clandestine. Aujourd’hui, nous savons les résultats qu’elle a apportés. Il y a encore de nombreux témoignages sur les effets positifs que nous avons enregistrés après la première partie de cette opération », a expliqué le colonel  Jules  Moukala Tsoumou.

« La police congolaise affirme haut et fort, que tout au long de l’opération, « Mbata ya bakolo », »il n’y a eu ni viol, ni crime, et moins encore une quelconque violation massive des droits de l’homme », a-t-il insisté.

En plus, dans le cadre d’une commission mixte, il a fait savoir qu’une enquête sur les allégations de violations des droits de l’homme qui auraient émaillé les opérations d’expulsion devrait être ouverte, mais, la République Démocratique du Congo n’a jamais désigné le moindre expert, alors que le Congo pour sa part avait nommé 13 experts devant faire partie de la commission d’enquête.

« Il convient de porter à la connaissance de l’opinion que jusqu’aujourd’hui, les présumées victimes de ces présumées violations des droits de l’homme ne se sont jamais manifestées », a-t-il informé.

S’adressant à l’ONG Amnesty International, le porte-parole de la police nationale a rappelé les propos tenus par les ambassadeurs de la RDC, du Sénégal, du Mali et des représentants du Haut-Commissariat des réfugiés, qui, a-t-il dit, ont salué le Gouvernement congolais et sa police, « pour leur bonne gestion des opérations de conduite à la frontière des étrangers en situation irrégulière ». C’était au cours d’une réunion entre le corps diplomatique accrédité au Congo et le ministre de l’Intérieur Raymond zéphirin Mboulou en mai dernier.

« Nous ne regretterons jamais assez, l’attitude démissionnaire des ONG de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, qui ne répondent jamais aux invitations à accompagner la police congolaise, en qualité d’observateurs responsables, pendant le déroulement de ces opérations », a déclaré le porte-parole de la police nationale.

Il a conclu son message en indiquant que, « Cette opération de souveraineté » se poursuit sur toute l’étendue du territoire national, « dans les règles de l’art et le respect scrupuleux de la dignité des personnes et de leurs droits ».

© Adiac-Congo

« Mbata ya bakolo » : Amnesty International accuse le Congo de crimes contre l’humanité

Sassou N’Guesso et Joachim Yhombi Opango

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Sassou N’Guesso et Joachim Yhombi Opango
Image d’archive|L’organisation de défense des droits humains se réfère à une opération dénommée « Mbata ya bakolo » (« La gifle des aînés », en lingala), menée à partir d’avril 2014 – DR

Dans un communiqué, l’ONG de défense des droits humains parle de graves violations commises lors des expulsions de ressortissants de la RDC du Congo-Brazzaville en 2014.

« Les violences policières, persécutions, détentions arbitraires et viols survenus dans le cadre d’une opération de sécurité visant à expulser hors de la République du Congo (…) des dizaines de milliers de ressortissants de la (RDC) l’an dernier relèvent d’attaques généralisées susceptibles de constituer des crimes contre l’humanité », indique Amnesty international (AI).

L’organisation de défense des droits humains se réfère à une opération dénommée « Mbata ya bakolo » (« La gifle des aînés », en lingala), menée à partir d’avril 2014, au cours de laquelle plusieurs centaines de milliers de ressortissants de la RDC ont été expulsés avec brutalité.

Amnesty international souligne que la République du Congo a l’obligation claire de traduire en justice les responsables présumés de crimes de droit international.

L’organisation de défense des droits humains demande aussi « la suspension de l’ensemble des projets d’expulsions collectives d’étrangers hors de la République du Congo, ainsi que l’autorisation pour toutes les personnes ayant fait l’objet d’une expulsion illégale de revenir si elles le souhaitent ».

Plus de 250.000 ressortissants de la RDC avaient été expulsés en quelques semaines, dans un climat de xénophobie latente à Brazzaville lors de « Mbata ya bakolo ». Selon l’ONU, de nombreuses violations graves des droits humains ont été commises pendant ces retours forcés.

Selon Amnesty International, « les policiers (de Brazzaville) ont fréquemment recouru à une force excessive, procédé à des arrestations arbitraires, extorqué des sommes d’argent et des effets personnels, détruit des biens et même, dans certains cas, violé des femmes et des filles ».

Lancée en mai à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo-Brazzaville dans le sud du pays, la deuxième phase de l’opération « Mbata ya bakolo » s’est accompagnée de l’expulsion ou du retour forcé de plusieurs centaines de ressortissants de RDC.

De concert avec une ONG locale de défense des droits humains, l’Église catholique, par la voix de la Commission justice et paix du diocèse de Pointe-Noire, a dénoncé « une véritable chasse à l’homme » contre les étrangers en situation irrégulière.

En RDC, la Voix des sans-voix (VSV), célèbre ONG de défense des droits humains, a exprimé « ses vives préoccupations relatives à la reprise de la traque et d’expulsions massives » de ressortissants de la RDC.

(VOA Afrique)

Pointe-Noire Opération « Mbata ya bakolo » : Viaudo met en garde contre la désinformation

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Capture d’écran| © France 24
Capture d’écran| © France 24

Lancée le 14 mai 2015 dans la ville de  Pointe-Noire par le directeur général de la police nationale, le général Jean François Ndenguet, cette opération destinée à lutter contre la criminalité et l’immigration clandestine est l’objet de critiques sur fond de rumeurs et de désinformation.Une mauvaise campagne contre laquelle s’insurge le député-maire de la ville de la Pointe-Noire, Roland Bouiti-Viaudo. Il l’a signifié lors de la dernière session du conseil départemental et municipal en insistant sur ce que  l’opération « Mbata ya bakolo » s’effectuait selon les règles de l’art.

Il faut dire que pour ce qui est de Pointe-Noire, toutes les précautions ont été prises pour que l’opération se déroule dans le respect de la loi et des droits de l’Homme. C’est ainsi que  les différentes parties susceptibles d’apporter leur expertise ont été impliquées.

«Nous n’avons ciblé aucune nationalité. Tout étranger qui a vu que son visa a expiré devient clandestin », disait le colonel Jules Monkala Tchoumou, porte parole de la police, lors d’un échange avec la presse, les ONG et les représentants des communautés concernées par cette opération.

Rappelons que l’opération « Mbata ya bakolo » se déroule en toute intelligence à Pointe-Noire et cela en association avec les consuls et ONG. La première phase de cette opération qui a été lancée en avril 2014 à Brazzaville. Elle avait permis de rapatrier dans leurs pays d’origine plusieurs clandestins.

© Adiac-Congo

 

’’Mbata Ya Bakolo’’ : La RDC convoque l’ambassadeur du Congo-Brazzaville à Kinshasa

Un groupe des femmes congolaises de la RDC manifestant l

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Antoine Boyamba
Antoine Boyamba, le vice-ministre des Congolais de l’étranger s’étonne que l’opération reprenne sans que Brazzaville en ait informé Kinshasa.

C’est la suite de l’opération Mbata ya bakolo. Après Brazzaville, le Congo a commencé l’expulsion des étrangers en situation irrégulière à Pointe-Noire, la deuxième ville du pays.

Après les exactions enregistrées lors de la même opération à Brazzaville, les autorités des deux Congo s’étaient retrouvées pour calmer les tensions.

Antoine Boyamba, le vice-ministre des Congolais de l’étranger s’étonne que l’opération reprenne sans que Brazzaville en ait informé Kinshasa.

Par ailleurs, une organisation de défense des droits de l’Homme à Kinshasa a fait part mardi de ses « vives préoccupations » face au lancement d’une nouvelle opération de police contre les étrangers en situation irrégulière au Congo-Brazzaville.

La Voix des sans-voix pour les droits de l’Homme (VSV) exprime dans un communiqué « ses vives préoccupations relatives à la reprise de la traque et d’expulsions massives […] des ressortissants » de la République démocratique du Congo ou d’autres pays africains installés dans le sud du Congo voisin.

Les autorités de Brazzaville ont lancé jeudi à Pointe-Noire, capitale économique du Congo, l’opération policière « Mbata ya bakolo » (« La gifle des aînés » en lingala) destinée à lutter contre l’immigration clandestine.

Selon l’Église catholique congolaise et une ONG locale, cette opération s’est traduite par une véritable « chasse à l’homme » émaillée de nombreuses violations des droits de l’Homme.

>>> À lire aussi : L’opération « Mbata ya ba kolo » officiellement lancée à Pointe-Noire et au Kouilou

Lors d’une conférence de presse tenue mardi, le porte-parole de la police de Pointe-Noire, Jules Monkala Tchoumou, a qualifié de « fantaisistes » ces accusations « sur les violations et autres bavures ».

M. Monkala a ajouté que l’opération s’était jusque-là traduite par l’interpellation de « 1.150 personnes de toutes nationalités dont 642 ressortissants de la RDC« 

« Nous sommes en train de reconduire tous ceux qui n’ont pas de papiers à leurs frontières », a-t-il ajouté.

Selon la VSV, plus de 200 ressortissants de la RDC sont arrivés ainsi lundi et mardi à Kinshasa. Emmenés en train jusqu’à Brazzaville, ils ont ensuite été embarqués dans des canots rapides par petits groupes pour traverser le fleuve Congo, écrit l’ONG.

La première phase de l’opération « Mbata ya bakolo » avait été lancée en avril 2014 à Brazzaville et a contribué à tendre considérablement les relations entre le Congo et la République démocratique du Congo voisine.

En quelques semaines, sous couvert de traquer les clandestins accusés de crimes ou délits, les autorités brazzavilloises avaient alors expulsé ou poussé au départ près de 250.000 ressortissants de RDC. Selon l’ONU, de nombreuses violations graves des droits de l’Homme ont été commises pendant ces retours forcés.

>>> À lire aussi : « Je n’ai pas de carte nationale d’identité et je n’ai pas envie de me faire interpeller par l’opération Mbata ya bakolo »

La VSV demande au gouvernement de prendre des mesures pour accueillir et héberger les personnes refoulées par les autorités de Brazzaville et à la communauté internationale d' »interpeller le plus tôt possible » ces dernières pour que les expulsions aient lieu « dans des conditions respectueuses de la dignité humaine ».

© VOA Afrique

’’Mbata Ya Bakolo’’ : Plus de 1000 personnes déjà interpellées à Pointe-Noire

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Capture d’écran| © France 24
Capture d’écran| © France 24

Lancée le 14 mai 2015 au camp militaire 31 juillet de Pointe-Noire, par le directeur général de la police nationale, le général Jean François Ndenguet, l’opération de souveraineté, appelée «Mbata ya Bakolo» (La gifle des aînés) , a permis l’interpellation de 1150 personnes de toute nationalité. L’information a été donnée le 19 mai à Pointe-Noire par le porte-parole de la police, le colonel Monkala Tchoumou, au cours d’un entretien avec la presse, les ONG et les représentants des communautés concernées par cette opération.

Le colonel Monkala Tchoumou a tenu à édifier les professionnels de l’information et de la communication ainsi que les autres participants à l’échange sur les raisons et l’intérêt de cette opération. Ceci pour dissiper toute forme de désinformation entretenue depuis le lancement de l‘opération.

«A peine l’opération lancée, il y a eu beaucoup de rumeurs et des informations fantaisistes. Nous voulons apporter un démenti formel. L’opération ’’Mbata ya bakolo’’ est destinée à lutter contre la criminalité et l’immigration clandestine. En ce qui concerne la lutte contre l’immigration clandestine, elle n’est orientée vers aucune nationalité. Nous n’avons ciblé aucune nationalité. Nous nous appuyons sur les textes et les lois qui réglementent l’immigration chez nous. Tout étranger ayant un visa expiré devient clandestin», a-t-il expliqué

Le colonel Monkala Tchoumou a rappelé que la République du Congo est une terre d’accueil dont l’hospitalité se passe de commentaire. «Nous voulons que ceux qui viennent au Congo le fassent en toute légalité. A travers cette opération, nous voulons assainir notre pays de la délinquance sous toutes ses formes et de la criminalité d’où qu’elle vienne », a-t-il fait remarquer.

>>> À lire aussi : L’opération « Mbata ya ba kolo » officiellement lancée à Pointe-Noire et au Kouilou

Il a rassuré que toutes les précautions étaient prises pour que le travail se fasse selon les règles de l’art. Tous les agents de police véreux qui ternissent l’image de la police et détournent l’opération de la mission qu’elle s’est assignée seront traqués. «Tolérance zéro pour tous les agents qui se mettent au travers », a-t-il insisté. Une sensibilisation a été menée à l’endroit des chefs de quartiers, des blocs, d’arrondissements, du maire central et du préfet, pour que tout le monde soit informé des tenants et des aboutissants de l’opération.

C’est une opération à vocation nationale. Après Brazzaville, elle se déroule maintenant à Pointe-Noire, avant d’aller dans d’autres localités du pays. De la date de son lancement à Pointe-Noire jusqu’aujourd’hui, 1150 personnes de toute nationalité ont été interpellées, dont 642 ressortissants de la RDC ; 129 Sénégalais ; 89 Maliens, 83 Congolais de Brazzaville dans le cadre de la lutte contre la criminalité ; 50 Béninois ; 24 Guinéens ; 17 Camerounais ; 16 Centrafricains ; 16 Mauritaniens ; 13 Ivoiriens ; 7 Nigérians ; 5 Indiens ; 4 Gambiens ; 2 Italiens; 2 Chinois ; 1 Français, 1 Togolais.

Après vérification des documents, 485 personnes ont été relaxées. Actuellement, 386 personnes n’ayant pas de documents sont retenues dans un site aménagé pour la circonstance. «Nous dénombrons 286 personnes qui sont rentrées volontairement chez elles. Il s’agit notamment des sujets de la RDC, des Maliens, Centrafricains et Camerounais. Nous sommes en train de reconduire tous ceux qui n’ont pas des papiers à leurs frontières », a dit le porte-parole de la police nationale. Il a indiqué que les consuls et les ONG sont associés à travail.

«Le Congo n’est pas un pays fermé. Nous demandons simplement que ceux qui arrivent soient en règle», conclu le colonel Monkala Tchoumou.

>>> À lire aussi : « Je n’ai pas de carte nationale d’identité et je n’ai pas envie de me faire interpeller par l’opération Mbata ya bakolo »

© Congo – site

« Je n’ai pas de carte nationale d’identité et je n’ai pas envie de me faire interpeller par l’opération Mbata ya bakolo»

l’opération de police « Mbata ya bakolo » à Pointe-Noire

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l’opération de police « Mbata ya bakolo » à Pointe-Noire
L’opération de police « Mbata ya bakolo » à Pointe-Noire|©Facebook

Ce fait vient d’être constaté après le lancement officiel, le 14 mai, de l’opération de police « Mbata ya bakolo » à Pointe-Noire, destinée à interpeller les immigrés en situation irrégulière et à lutter contre la criminalité. 

« Je n’irai pas au marché aujourd’hui, si tu peux faire les emplettes à ma place, je n’ai pas de carte nationale d’identité et je n’ai pas envie de me faire interpeller par l’opération Mbata ya bakolo », disait une mère à sa fille.

Avoir sa carte nationale d’identité est un devoir civique, c’est la pièce par excellence qui permet à un individu de prouver sa nationalité. En effet, après avoir atteint la majorité, tout citoyen a le devoir de se faire établir une carte nationale d’identité et, conformément aux dispositions du décret no 2009-57 du 13 mars 2009, son établissement est gratuit.

Interrogés sur cette question, certains ponténegrins ont évoqué plusieurs raisons qui font que bon nombre d’entre eux, n’aient pas cette pièce. D’ailleurs disent-ils, l’obtention de la carte nationale d’identité était dite graduite par les autorités du pays. Malheureusement sur le terrain la réalité est bien différente  «  nous continuons de payer la somme de 2500 francs CFA voire plus pour en avoir une sans oublier les va-et-viens. Aujourd’hui, cela va faire huit mois que j’attends une carte nationale d’identité. Les agents de police m’ont remis un récépissé, mais je n’ai toujours pas ma carte », se plaingnent les demandeurs de carte nationale d’identité.

Inauguré le 22 décembre 2010, le nouveau centre de production des cartes nationales d’identité informatisées sécurisées et biométrique de Brazzaville a une capacité de 800 à 1500 cartes par heure. Ce nouveau module répond aux difficultés constatées dans le premier module.

Il faut dire que, l’obtention de la carte nationale d’identité demeure l’un des problèmes que rencontrent les Congolais en générale et les ponténegrins en particulier.

© Adiac-Congo

Congo : l’opération « Mbata ya Bakolo » reprend

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Image d’archive|Des familles refoulées de Brazzaville cherchant à rejoindre leurs proches
Image d’archive|Des familles refoulées de Brazzaville cherchant à rejoindre leurs proches

Déclenchée le 4 avril 2014 pour assainir les villes congolaises menacées par des formes nouvelles de criminalité et lutter contre l’immigration clandestine, la relance de « Mbata ya Bakolo » est annoncée pour le 20 janvier, à en croire le directeur général de la police, le général Jean-François Ndenguet

Si la première phase a beaucoup plus concerné les sujets originaires de la République démocratique du Congo (RDC) en situation irrégulière dont certains étaient à l’origine de plusieurs actes de banditisme, l’opération touchera cette fois, tout sujet étranger résident irrégulièrement au Congo. Selon une source proche de la police, il s’agit d’une opération spéciale dont la réunion de cadrage s’est tenue le 19 janvier à la direction générale.

À quelques heures de la relance de cette opération, la direction de l’immigration et de l’émigration est prise d’assaut par des étrangers en passe de régulariser leur situation. Il s’agit notamment des Ivoiriens, Burkinabè, Rwandais, Guinéens, Sénégalais, Maliens et bien d’autres. Du côté de l’administration, des dispositions sont déjà prises. En effet, par note n° 003/MID/DGST/DI du 3 janvier 2015, il a été mis en place une commission mixte composée de la direction départementale de la surveillance du territoire et celle de l’immigration pour contrôler tous les étrangers vivant à Brazzaville.

Ceci n’exclut pas, cependant, les tentatives de corruption des éléments de la police commis à cette action de portée publique. Le 27 juin 2014, le directeur général de la police les mettait en garde sur les « dérives inacceptables » de certains d’entre eux qui ont transformé « Mbata ya Bakolo » en un véritable fonds de commerce. Donc, les Ouest-Africains et les Libanais en situation irrégulière au Congo devraient être reconduits à la frontière.

« Au cours de la deuxième phase de l’opération qui commence, nous nous tournerons vers les autres communautés étrangères installées dans notre pays. Il s’agit principalement de nos frères ressortissants de l’Afrique de l’Ouest. On dit que ces communautés sont très riches. Cela veut dire que leur capacité de corruption égale leur fortune. La tentative sera donc plus grande, les risques beaucoup plus grands encore pour les policiers en mission. Les corrupteurs et les corrompus qui se feront prendre seront sévèrement châtiés. Je les mets en garde ! Je serai implacable », martelait le général Jean-François Ndenguet.

Plus de 158.724 familles reconduites aux frontières

S’agissant des statistiques du rapatriement des ressortissants étrangers au Congo lors de la première phase de l’opération « Mbata ya Bakolo », le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, citait le nombre de 158.724 familles embarquées dans les bateaux représentant à peu près 245. 000 ressortissants de la RDC qui sont volontairement rentrés. Il s’exprimait le 26 août devant les sénateurs à l’occasion de la séance des questions orales avec débat au gouvernement. Il s’agissait des résultats en possession du ministère en cette date.

Ces chiffres avaient été annoncés avant le lancement de l’opération « Mbata ya Bakolo » à Pointe-Noire et dans le département du Kouilou où l’on avait enregistré près de 13 000 départs volontaires. En effet, de peur d’être expulsés par les autorités congolaises, bon nombre de clandestins pour la plupart ressortissants de la RDC avaient préféré quitter les quartiers de la ville océane et les autres contrées du Kouilou avant même le lancement de l’opération le 24 décembre dernier.

Rappelons que pour la reprise de l’opération « Mbata ya Bakolo », la police pourrait compter sur la gendarmerie nationale et la police militaire en raison de l’ampleur de la tâche.

© Adiac-Congo