EN IMAGES – RDC: situation très tendue à Kinshasa au deuxième jour des manifestations populaires

[GARD align= »center »]

La situation reste toujours tendue dans la ville de Kinshasa ce mardi 20 septembre 2016 au lendemain des échauffourées qui ont fait au moins dix-sept morts à la suite d’un appel à la marche de l’opposition pour exiger la convocation du corps électoral en vue du scrutin présidentiel.

Les manifestations se sont poursuivies dans plusieurs quartiers de la capitale de la RDC. Dans les communes de Kimbaseke, quartier Kingasani, dans les communes de Lemba, Ngaba, Kalamu, Ngaliema des coups de feu sporadiques ont été entendus et des scènes de panique observées dans certains endroits notamment les communes de Ngaba et Kalamu au niveau entre Kapela et Bongolo où les policiers dispersaient les regroupements spontanés des jeunes.

La police affirme remettre de l’ordre dans les zones affectées par les violences de la veille pendant la marche de l’opposition.

[GARD align= »center »]

Le commissaire provincial de la police, le général Célestin Kanyama s’est rendu tôt ce matin dans la commune de Kimbanseke pour, selon lui, calmer la tension entre ses éléments et les jeunes qui tentaient de manifester. 

A l’Université de Kinshasa, plusieurs centaines d’étudiants regroupés sur le Mont Amba jusqu’au plateau des étudiants faisaient face aux policiers lourdement armés qui leur bloquaient le passage.

A l’ouest de Kinshasa, entre les carrefours appelés “DGC et pompage”, les habitants qui voulaient se livrer aux actes de pillage, ont été vite dispersés par les éléments de la garde républicaine. Cette scène de panique a perturbé aussitôt les activités scolaires.

Dans la commune de Selembao, des coups de feu ont été entendus non loin de la prison centrale de Makala.

Difficile pour l’instant d’établir un bilan de ces tirs. Les quelques activités socio-économiques qui reprenaient timidement ce matin après les violences d’hier, ont vite fermé. Les quelques rares écoles qui avaient accueilli des élèves les ont renvoyés à la maison.

(Source)

[GARD align= »center »]

RDC: au moins un mort à Beni lors de manifestations

[GARD align= »center »]

Un manifestant a été tué par balle mercredi lors de heurts avec les forces de l’ordre au cours d’une manifestation anti-gouvernementale à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source hospitalière.

Cette personne a été tuée par une balle qui est entrée par le dos sans sortir de son corps, a déclaré à l’AFP le Dr Jérémie Muhindo de l’hôpital de Beni, où plusieurs centaines de personnes manifestaient contre l’inaction des autorités contre les violences qui touchent la région depuis deux ans.

Cinq personnes blessées dont trois par balles, ont été admises pour des soins, a ajouté le Dr Muhindo.

Un jeune homme a été tué par un policier près de la rivière Kilokwa, a confirmé à l’AFP le président de la société civile de Beni Gilbert Kambale.

Un policier a tiré à bout portant sur un jeune habillé en jeans, parce qu’il paraissait le plus actif lors de la manifestation, selon un témoin de la scène près du grand marché de Beni.

Le territoire de Beni et ses environs sont en proie à une série de massacres principalement à l’arme blanche, ayant causé la mort de plus de 650 personnes depuis octobre 2014.

La dernière tuerie d’envergure a vu 51 civils tués dans la nuit de samedi à dimanche dans des quartiers nord de Beni, à la lisière du parc de Virunga, repaire des rebelles ougandais de Forces démocratiques alliées (ADF), selon un bilan de la société civile de Beni. Le gouvernement évalue de son côté le total des morts à 42.

La société civile de Beni avait décrété trois journées ville morte à partir de lundi. Les manifestants avaient noué autour de leurs têtes des étoffes tatouées Amani (paix, en swahili), pour clôturer le deuil.

En visite-éclair à Beni mardi, le Premier ministre congolais Augustin Matata a été hué par la foule qui l’a appelé à la démission, en accusant les autorités de n’avoir pas protégé la population contre ce danger bien identifié.

Le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) attribuent ces tueries aux rebelles des ADF. Une version partiellement remise en cause par des experts qui imputent également une part de responsabilité à des soldats de l’armée régulière.

Par l’AFP

[GARD align= »center »]

Le procureur général met en garde ceux qui appellent à des manifestations de rue en RDC

[GARD align= »center »]

Manifestation d’un groupe de l’opposition congolaise le 15/09/2015 à Kinshasa
Manifestation d’un groupe de l’opposition congolaise le 15/09/2015 à Kinshasa

Flory Kabange Numbi s’est en pris, lors d’une conférence de presse, à ceux qui invoquent l’article 64 de la Constitution congolaise permettant à chaque Congolais de s’opposer à toute violation de la loi fondamentale.

« Les personnalités de tout bord qui […] appellent la population à descendre dans la rue […] sont passibles des peines prévues par la loi », a déclaré Flory Kabange Numbi.

Il s’en est pris à ceux qui invoquent l’article 64 de la Constitution congolaise, disposant que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions » de la loi fondamentale.

De tels appels sont un « risque pour la paix publique », a-t-il ajouté, faisant allusion à des déclarations récentes de l’Eglise catholique et de plateformes politiques d’opposition à propos du « dialogue national » voulu par le président Joseph Kabila afin de mener le pays vers des « élections apaisées ».

Au pouvoir depuis 2001, M. Kabila a lancé officiellement samedi les préparatifs en vue de ce forum dont la date n’a pas encore été arrêtée. Une large coalition d’opposition appelle à le boycotter pour ne pas tomber dans ce qui n’est, selon elle, qu’un « piège » pour permettre au chef de l’Etat de se maintenir en poste au-delà du terme de son mandat, en décembre 2016, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.

Fin novembre, dans un message « pour la réussite du processus électoral », les évêques catholiques du pays, déclarant vouloir apporter leur « contribution pour la consolidation de la paix », ont appelé le peuple congolais à « faire preuve de vigilance dans l’esprit de l’article 64 » de la Constitution.

La deuxième partie de cet article dispose que « toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi ».

M. Kabange Numbi a invité « tous ceux qui font ces déclarations incitant à la violence à ne pas se borner à l’alinéa premier de cet article dont ils font d’ailleurs une lecture biaisée, mais à lire et à relire l’alinéa 2 ».

Lundi, deux coalitions d’oppositions ont également brandi l’article 64 dans une déclaration rejetant le « dialogue national » et demandant au contraire la publication au plus vite d’un calendrier électoral fixant la date de la présidentielle dans les délais prévus par la Constitution.

Faisant référence au récent voyage du pape à Bangui, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a reproché aux évêques d’avoir délivré des messages qui « naviguent manifestement à contre-courant des enseignements donnés au peuple de Dieu depuis la République Centrafricaine voisine par le pape François ».

M. Mende, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse a invité les prélats « à bien relire » l’article 64, en particulier son « deuxième alinéa »

Par l’AFP

RDC : l’opposition refuse le dialogue proposé par Kabila et appelle à de nouvelles manifestations

[GARD align= »center »]

Manifestation d’un groupe de l’opposition congolaise le 15/09/2015 à Kinshasa
Manifestation d’un groupe de l’opposition congolaise le 15/09/2015 à Kinshasa

Les deux principales coalitions de l’opposition congolaise, Le G7 et la Dynamique, ont annoncé lundi qu’elles ne prendront pas part au « dialogue national inclusif » convoqué par le président Kabila. Elles appellent également le peuple à se « lever et à marcher ».

(JA)

Togo : Des manifestations à Mango contre un projet de faune font 5 morts

[GARD align= »center »]

Affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, au Togo (photo d'archives).
Affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, au Togo (photo d’archives).

De violentes manifestations contre un projet d’installation d’une aire protégée dans la préfecture de l’Oti ont causé la mort de cinq personnes dans la ville de Mango (Nord Togo) entre vendredi et samedi. Les affrontements entre forces de l’ordre et populations se sont poursuivis dimanche dans la ville.

Au cours d’une conférence de presse tenue ce week-end, Payadowa Boukpessi, le ministre togolais de l’administration territorial a confirmé que 5 personnes au total ont été tuées depuis vendredi dans cette ville. Deux personnes ont été tuées vendredi et deux autres samedi par une voiture et une personne admise à l’hôpital décédée ce samedi.

Dans un nouveau bilan communiqué ce dimanche, le gouvernement togolais a indiqué qu’il y avait plus de 50 personnes arrêtées dont des mineurs et des élèves. Une vingtaine de personnes sont  blessées dont 13 manifestants et 8 forces de l’ordre.

Même si la « situation était relativement calme » samedi soir et que le gouvernement a annoncé «des sanctions disciplinaires contre des éléments des forces de l’ordre auteurs des dérapages », les manifestations ont repris de plus belle dimanche.

Les heurts entre forces de l’ordre et populations ont déclenché suite à la protestation contre un projet de réhabilitation du complexe d’aires protégées Oti-Keran-Mandouri (OKM), sur une superficie de 179.000 ha dans le cadre du renforcement du rôle de conservation du système national des aires protégées du Togo ».

A vrai dire, les populations se disent traumatisées par les représailles endurées dans sous la dictature du général Gnassingbé Eyadéma avant le déclenchement du processus démocratique en 1990.

Léon Samba

Le président burundais absent du sommet régional en Tanzanie

Pierre Nkurunziza

[GARD align= »center »]

Pierre Nkurunziza
Pierre Nkurunziza

Les chefs d’Etats d’Afrique de l’Est se retrouvent dimanche à Dar es Salam (Tanzanie) pour tenter de trouver une issue à la crise au Burundi, après plus d’un mois de fronde populaire contre le président Pierre Nkurunziza, absent du sommet.

La réunion est jugée cruciale car le blocage est total entre le camp présidentiel et les manifestants hostiles à la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat à l’élection présidentielle du 26 juin, mais le principal intéressé n’y participera pas.

Selon son porte-parole, « le président Nkurunziza sera représenté par son ministre des Relations extérieures » car « il est en train de faire campagne ».

Le président rwandais Paul Kagame sera également absent, selon une source proche de la délégation rwandaise.

Le président Nkurunziza avait participé à un premier sommet le 13 mai, déjà dans la capitale économique tanzanienne, qui avait été bouleversé par une tentative de coup d’Etat. Son retour au Burundi avait précipité l’échec du putsch, sans étouffer la fronde.

Malgré une sévère répression policière, les manifestants anti-troisième mandat ne faiblissent pas. La police a investi en force depuis deux semaines les quartiers contestataires de Bujumbura et tente chaque jour d’y empêcher à coups de kalachnikov tout rassemblement, sans parvenir à éteindre le feu de la contestation qui commence à prendre par endroits en province.

Les protestataires jugent un troisième mandat anticonstitutionnel et contraire aux accords de paix d’Arusha, qui avaient mis fin à la guerre civile burundaise entre majorité hutu et minorité tutsi (1993-2006). Les partisans du pouvoir estiment cette candidature légale, M. Nkurunziza n’ayant pas été élu pour accéder au pouvoir en 2005, mais désigné par le parlement.

« Spirale de la violence », « pays au bord du gouffre », « atmosphère de peur et d’intimidation généralisée », « radicalisation »: les observateurs mettent en garde contre une catastrophe annoncée.

En un mois, les violences ont fait plus d’une trentaine de morts, souvent victimes des tirs de la police. Assassinat d’opposant, jets de grenades, lynchages, jeunes du parti présidentiel accusés d’agir en milice: certains incidents rappellent les sombres années ayant précédé la guerre civile, dont le pays était sorti exsangue.

– Intervention militaire –

Les pays de l’Afrique des Grands lacs, région à l’instabilité chronique, sont en première ligne face à cette crise. Des dizaines de milliers de Burundais ont trouvé refuge au Rwanda et en Tanzanie.

A défaut de se prononcer sur le troisième mandat de M. Nkurunziza – coeur du problème, mais « ligne rouge » non négociable pour le camp présidentiel -, l’Ougandais Yoweri Museveni, le Tanzanien Jakaya Kikwete et le Kényan Uhuru Kenyatta devraient a minima préconiser un report des élections générales, censées débuter vendredi prochain avec des législatives et des communales.

Hormis le camp Nkurunziza, qui affirme qu’elles se dérouleront dans « de très bonnes conditions », tous les acteurs de la crise et partenaires du Burundi estiment que ces élections, déjà reportées de 10 jours sous la pression internationale, ne peuvent se tenir dans les conditions actuelles.

Dans la semaine, l’Église catholique et l’Union européenne avaient annoncé leur retrait du processus électoral, et l’opposition avait jugé « impossible » la tenue des scrutins, appelant la communauté internationale à ne pas « cautionner » un « hold-up électoral » au risque d' »une prévisible guerre civile ».

Vendredi, on apprenait la fuite à l’étranger de la vice-présidente de la Commission électorale et la défection d’une autre commissaire sur les cinq que compte l’institution.

Samedi, l’opposant Agathon Rwasa a réclamé un report des scrutins, y voyant une « mascarade », tandis que la société civile burundaise, en pointe dans la contestation, a redemandait aux leaders régionaux d' »amener le président Nkurunziza à respecter les accords d’Arusha (qui ne prévoient que deux mandats) et la Constitution, et à renoncer au troisième mandat ».

Elle les a également appelés à « réaménager le calendrier électoral » après consultation des « parties prenantes » et, nouveauté, à « dépêcher une force militaire d’intervention pour sécuriser la population, désarmer et démanteler la milice Imbonerakure », la ligue de jeunesse du parti présidentiel.

A Bujumbura, la nuit a été à nouveau marquée par de nombreux tirs, notamment dans les quartiers de Cibitoke, Nyakabiga et Musaga. La ville était calme dimanche matin, à l’exception d’un rassemblement dispersé par les tirs de la police à Buterere.

Par l’AFP