Intervention de la police cubaine contre une manifestation d’étudiants congolais

des Étudiants Congolais à Cuba

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des Étudiants Congolais à Cuba
Des Étudiants Congolais à Cuba

La police cubaine est intervenue lundi contre une manifestation d’étudiants en médecine congolais à La Havane, qui réclamaient au gouvernement du Congo-Brazzaville le paiement de leurs bourses, ont informé mardi les autorités.

« Il y a eu des incidents violents, qui ont requis l’intervention des forces de l’ordre« , a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué publié dans le journal officiel Granma.

« Ce genre d’indisciplines ne sera pas permis« , a mis en garde le ministère.

Depuis plusieurs jours, des dizaines d’étudiants congolais sont rassemblés face à l’ambassade de leur pays pour dénoncer le non-paiement des bourses dont ils sont normalement bénéficiaires.

Cuba accueille chaque année des centaines de jeunes, venus principalement d’Amérique latine et d’Afrique, pour étudier la médecine sur l’île, avec des bourses de leurs pays pour couvrir leurs dépenses personnelles.

Selon le communiqué du ministère cubain, le retard de paiement est dû à des « difficultés affrontées par le ministère de l’Education supérieure » au Congo-Brazzaville.

Ce n’est pas la première fois que des étudiants congolais manifestent ainsi face à leur ambassade, située sur l’avenue principale du quartier résidentiel de Miramar, mais jusqu’à présent aucun fait de violence n’avait été enregistré, ni d’intervention de la police.

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Insolite – RDC : Les kinois ont développé le mécanisme pour faire face aux gaz lacrymogènes

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Kinshasa a renoué lundi avec ses vieux démons des violences à caractère politique au cours d’une journée meurtrière dont l’opposition entend faire le coup d’envoi d’un compte à rebours jusqu’au départ du président Joseph Kabila à l’issue de son mandat, le 20 décembre.

Les bilans des heurts dans la capitale de la République démocratique du Congo apparaissent irréconciliables : 17 morts pour le pouvoir contre plus de 50 pour le « Rassemblement » de l’opposition qui avait appelé à manifester dans tout le pays pour signifier à M. Kabila son « préavis » et exiger la convocation de la présidentielle dans les temps.

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RDC – Violences à Kinshasa : 50 morts selon l’opposition, qui veut amplifier la mobilisation

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Dix-sept personnes sont mortes dans des violences ayant éclaté lundi à Kinshasa avant une manifestation d’opposition, selon un bilan provisoire donné par le ministre de l’Intérieur congolais, Évariste Boshab, qui a qualifié ces événements de mouvement insurrectionnel.

A la mi-journée, le triste et douloureux bilan provisoire de ces actes de barbarie et d’extrême sauvagerie est de 17 morts dont trois policiers et quatorze civils parmi les pillards, a déclaré M. Boshab lors d’une conférence de presse dans la capitale de la République démocratique du Congo. L’un des policiers a été brûlé vif, selon le ministre.

Ils s’agit des pires violences enregistrées à Kinshasa depuis les émeutes antipouvoir de janvier 2015 au cours desquelles plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées.

La ville de Kinshasa vient de faire face à un mouvement insurrectionnel qui s’est soldé par un échec, a affirmé le ministre, accusant les manifestants d’avoir délibérément choisi de ne pas respecter l’itinéraire qui avait été arrêté avec les autorités.

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Un Rassemblement des principaux partis d’opposition avait appelé à manifester lundi dans tout le Congo pour signifier au président Joseph Kabila son préavis, trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle censée avoir lieu avant cette date.

A Kinshasa, la manifestation devait commencer à 13h00 (12h00 GMT), mais plusieurs heurts ont opposé de jeunes manifestants armés de pierres à la police antiémeutes dans la matinée.

Les autorités ont déploré plusieurs pillages et incendies criminels ayant visé des permanences de formations politiques de la majorité.

Selon des sources de sécurité privées, il y a eu quelques pillages épars dans des quartiers sud de la capitale ayant visé des agences bancaires ou des magasins tenus par des Chinois.

Par l’AFP

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RD Congo : deux policiers tués à Kinshasa, manifestation d’opposition annulée par les autorités

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Deux policiers ont été tués lundi à Kinshasa dans des violences survenues avant une manifestation d’opposition hostile au président congolais Joseph Kabila et ayant poussé les autorité à annuler ce rassemblement, a-t-on appris de source officielle.

« Deux policiers ont été tués » dans l’attaque d’une permanence du parti présidentiel à Limete (centre-ouest de la capitale de la République démocratique du Congo), a déclaré à l’AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais. A la suite de ces violences, « on a annulé la manifestation », a-t-il ajouté.

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« On ne peut pas continuer à les laisser manifester violemment. Non, trop c’est trop », lance Mugabe aux manifestants

Robert Mugabe

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Le président zimbabwéen Robert Mugabe, contesté dans la rue depuis plusieurs semaines, a justifié samedi l’interdiction de manifester dans la capitale Harare pour deux semaines, estimant que « trop, c’est trop ».

« On ne peut pas continuer à les laisser manifester violemment. Non, trop c’est trop », a lancé le chef de l’Etat à Harare, lors d’un discours d’une heure devant la Ligue pour la jeunesse de son parti, la Zanu-PF.

« Les partis d’opposition sont dans une logique de déstabilisation destinée à rendre notre pays ingouvernable. Ils poursuivent leur agenda égoïste qui vise à faire tomber de façon non démocratique un gouvernement élu », a-t-il ajouté.

Robert Mugabe s’exprimait deux jours après la décision de la police d’interdire toute manifestation à Harare jusqu’au 16 septembre, alors que le régime fait face à une vague de contestation pour réclamer le départ du président.

La semaine dernière, une manifestation anti-Mugabe dans la capitale avait dégénéré en échauffourées entre opposants et forces de sécurité.

Robert Mugabe a aussi accusé une nouvelle fois samedi l’opposition d’être à la solde des intérêts de l’Occident, désireux de « provoquer une instabilité interne ».

« Nous savons aussi que le changement de régime fait partie d’un objectif plus vaste, décidé pour tous les pays d’Afrique australe dont les gouvernements sont issus d’anciens mouvements de libération », a affirmé le président zimbabwéen, au pouvoir depuis l’indépendance de son pays en 1980.

« Je note avec tristesse » que l’opposition est « trop pétrifiée à l’idée de faire face à la Zanu-PF lors d’élections justes, car elle sait que notre parti coule dans les veines du peuple et qu’il gagnera toutes les élections », a encore dit Robert Mugabe, 92 ans, qui compte se présenter à la présidentielle de 2018.

Les précédentes élections zimbabwéennes ont été entachées de nombreuses irrégularités, au profit du pouvoir en place, selon les observateurs.

Le président s’en est également pris samedi aux réseaux sociaux, largement utilisés par la fronde anti-Mugabe pour mobiliser. « Les médias sociaux ne devraient jamais être mal utilisés. Je suis heureux que le ministère de l’Information soit en train de rédiger une loi sur l’utilisation appropriée des médias sociaux », a-t-il annoncé.

Un vent nouveau de contestation souffle depuis plusieurs semaines sur le Zimbabwe, où les manifestants accusent le président d’avoir plongé l’économie dans un crise inextricable.

Quelque 90% de la population active travaille dans le secteur informel, et faute de liquidités, l’Etat a de plus en plus de mal à payer les fonctionnaires en temps et en heure.

Par l’AFP

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RDC : manifestation à Lubumbashi contre le maintien de Kabila

Joseph Kabila

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Joseph Kabila
Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo

Le climat social se détériore au fil des jours, en République démocratique du Congo, où l’opposition continue de mettre la pression sur le pouvoir, pour respect de la Constitution.

L’opposition congolaise encore dans la rue, ce mercredi. Face à l’incertitude qui plane sur la tenue des prochaines élections et le suspense sur le maintien ou non au pouvoir du président Joseph Kabila au de-là des délais constitutionnels, des partisans de l’opposition ont manifesté à Lubumbashi, au sud-est du pays.

Ils veulent ainsi mettre la pression sur le pouvoir pour éviter un report du scrutin présidentiel. L’opposition, qui n’a cessé de multiplier les appels au départ du président, a réaffirmé son engagement à barrer la route au chef de L‘État qu’elle invite à quitter le pouvoir au terme de son second mandat, en décembre prochain. Mais, la manifestation devant le siège provincial de l’Union nationale des fédéralistes du Congo, a été dispersée par la police. Une situation qui a installé un vent de panique, même si les policiers a tenté de rassurer la population de la deuxième plus grande ville de la RDC, en l’appelant au calme.

Les opposants soupçonnent, par ailleurs, le pouvoir d‘être à l’origine des actes de vandalisme des locaux de l’Unafec, mardi. Depuis plusieurs moins, c’est le dialogue des sourds entre l’opposition et le pouvoir qui ont du mal à parler le même langage, en dépit de la médiation de l’UA et de la récente résolution de l’ONU censée résoudre la crise.

©africanews

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Des Tchadiens occupent leur ambassade à Paris

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Le président tchadien Idriss Déby.
Le président tchadien Idriss Déby.

Une quinzaine de Tchadiens occupaient sans violence jeudi leur ambassade à Paris pour protester contre l’arrestation dans leur pays de quatre leaders de la société civile, a-t-on appris de sources concordantes.

« Ils ont profité de la reprise du travail, après le déjeuner, pour entrer dans l’ambassade et ils se sont assis dans la salle d’attente », a indiqué l’ambassadeur, Hissein Brahim Taha, confirmant l’intrusion d’une quinzaine de personnes.

Cette occupation s’est faite sans violence, a précisé à l’AFP l’ambassadeur, qui a demandé à la police l’évacuation des manifestants, dont certains avaient aussi pris place devant le bâtiment.

Appelée sur les lieux, la police n’est pas intervenue pour l’instant, certaines personnes ayant quitté par elles-mêmes l’ambassade, a indiqué une source policière.

Ces Tchadiens, des jeunes pour la plupart, « se font passer pour des opposants et n’ont pas présenté de revendications précises » au personnel de l’ambassade, a affirmé le diplomate.

Selon un manifestant présent sur place, Doki Warou Mahamat, interviewé par téléphone, il s’agissait de protester surtout contre l’arrestation au Tchad de quatre activistes de la société civile.

Les protestataires demandent la libération de ces militants et dénoncent une répression à leur encontre « totalement contraire à la Constitution tchadienne, qui prévoit le droit de manifester », a ajouté M. Mahamat.

Arrêtés en début de semaine, ces quatre militants appelaient à manifester contre le président Idriss Deby Itno. Arrivé au pouvoir par la force en 1990, M. Deby a décidé de briguer un cinquième mandat, lors de la présidentielle du 10 avril.

A Paris, les manifestants veulent également protester contre l' »autoritarisme » du régime du président Deby et sa nouvelle candidature. « 26 ans de dictature (…) c’est assez », a déclaré M. Mahamat.

Le régime tchadien, pays producteur de pétrole à la population très pauvre, a été confronté ces dernières semaines à une contestation inédite à la suite d’un mouvement de lycéens qui dénoncent depuis le 15 février le viol d’une jeune Tchadienne par des fils de dignitaires. Deux lycéens ont été tués par la police et l’armée au cours de ces manifestations.

Par l’AFP

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Congo: l’écrivain Alain Mabanckou renvoie le président et l’opposition dos à dos

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L'écrivain congolais Alain Mabanckou
L’écrivain congolais Alain Mabanckou

L’écrivain congolais Alain Mabanckou a appelé vendredi le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso à ne pas s’accrocher au pouvoir malgré la nouvelle constitution qui l’y autorise, tout en fustigeant le comportement de l’opposition qu’il juge discréditée.

« Dans l’intérêt du Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou Nguesso ne doit pas se représenter pour un autre mandat. Je pense qu’il faut qu’il favorise une transition vers une nouvelle génération », a-t-il expliqué en marge d’une interview consacrée à son nouveau roman « Petit piment ».

Mais l’auteur s’en est aussi pris vertement à l’opposition congolaise qu’il considère comme « la plus bête du monde », car « elle ne sait pas ce qu’elle veut, elle vit aux dépens du gouvernement donc sa parole n’est pas forcément légitime ».

« L’opposition a pris en otage la jeunesse congolaise. Elle a menti, elle a fait croire que son heure était venue de gouverner et a emmené les jeunes dans la rue. Puis quand ça a commencé à crépiter l’opposition s’est cachée et a laissé la jeunesse congolaise sous les balles », a-t-il dénoncé.

Le lauréat du prix Renaudot 2006 a souligné qu’il parlait « en tant qu’écrivain et en tant que Congolais », et « pas en tant que candidat à quoi que ce soit ».

Âgé de 72 ans cette année, M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, a dirigé le Congo sous le régime du parti unique (1979-1992). Après avoir perdu les premières élections pluralistes en 1992, il est revenu au pouvoir par les armes en 1997 à l’issue d’une guerre civile. Il a ensuite été élu en 2002 et réélu en 2009.

Il a fait approuver fin octobre par un référendum, qualifié de « mascarade » par l’opposition, une nouvelle constitution qui lui permet de briguer un nouveau mandat en 2016.

Le 20 octobre, la répression de manifestations contre le référendum à Brazzaville et à Pointe-Noire (sud), la capitale économique du pays, avait fait 17 morts selon l’opposition, quatre selon les autorités.

Le 30 octobre, l’opposition congolaise avait annoncé des marches de protestation contre les résultats du référendum finalement annulées à la dernière minute, officiellement pour pleurer les morts du 20 octobre.

Par l’AFP

Référendum au Congo : l’opposition annule sa manifestation de vendredi

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Image d’archive|Des milliers de Congolais se sont rassemblés dimanche à Brazzaville pour dire non au coup d'État constitutionnel, en référence au référendum annoncé par le président Denis Sassou Nguesso et qui lui permettrait de briguer un nouveau mandat en 2016
Image d’archive|Des milliers de Congolais se sont rassemblés dimanche à Brazzaville pour dire non au coup d’État constitutionnel, en référence au référendum annoncé par le président Denis Sassou Nguesso et qui lui permettrait de briguer un nouveau mandat en 2016

L’opposition au référendum de dimanche au Congo a annoncé jeudi soir à l’AFP qu’elle annulait sa manifestation annoncée pour vendredi en vue de dénoncer cette consultation populaire qui pourrait permettre au président Denis Sassou Nguesso de briguer un nouveau mandat en 2016.

Nous avons décidé d’annuler notre meeting de demain parce que la préfecture de Brazzaville nous a fait savoir que tous les rassemblements étaient interdits ce vendredi sur la place publique, a déclaré à l’AFP Paul-Marie Mpouélé, coordonnateur du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad).

Toutefois, nous demandons à nos militants de demeurer vigilants, de se tenir prêts pour de nouvelles consignes, et de rejeter ce référendum, a ajouté M. Mpouélé.

Nous leur demandons de garder le calme, d’éviter tout acte de violence et de ne pas répondre à la provocation. Nous prônons la non-violence et nous voulons la paix, a-t-il encore dit.

Les Congolais sont appelés à se prononcer dimanche sur un projet de nouvelle constitution faisant sauter les deux verrous empêchant M. Sassou de briguer un troisième mandat en 2016 : la limitation à deux du nombre des mandats présidentiels et l’âge maximal de 70 ans pour être candidat à la magistrature suprême.

Depuis l’annonce de ce référendum, début octobre, le Frocad et une autre coalition d’opposition, l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) sont vent debout contre ce qu’elles qualifient de coup d’Etat constitutionnel.

Mardi, les deux plateformes avaient tenté d’organiser un rassemblement mais celui-ci a été interdit par le pouvoir, et des heurts entre forces de l’ordre et manifestants à Brazzaville et Pointe-Noire, la capitale économique du pays, ont fait entre quatre morts selon les autorités et une vingtaine de tués selon M. Mpouélé.

La journée de mercredi a été marquées par des échauffourées sporadiques et l’interpellation pendant quelques heures de six dirigeants d’opposition. Mais Brazzaville a retrouvé depuis lors un calme précaire.

Âgé de 72 ans cette année, M. Sassou cumule plus de 30 ans à la tête du Congo. Il a dirigé le pays à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.

Par l’AFP

Vive tension à Brazzaville après l’interdiction d’une manifestation de l’opposition

l’opposition sur la place Lumumba de Pointe-Noire

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 La tension est montée fortement mardi matin entre jeunes et forces de l’ordre dans les quartiers sud de Brazzaville, après l’interdiction d’un rassemblement hostile au référendum de dimanche qui pourrait permettre au président congolais Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016.

Depuis le point du jour, l’internet mobile, les services de SMS et le signal de la radio française RFI – une des stations les plus écoutées dans le pays – étaient coupés, selon le correspondant de l’AFP dans la capitale congolaise.

Depuis l’aube, un déploiement inhabituel des forces de l’ordre (police et gendarmerie) était visible dans les quartiers sud de la ville, qui passent pour des bastions de l’opposition, alors que partout la quasi totalité des magasins, écoles et administrations, sont restés fermés.

En début de matinée, une épaisse fumée noire s’était élevée de plusieurs points des quartiers sud et ouest, où le correspondant de l’AFP à Brazzaville avait vu plus tôt des jeunes gens brûler des pneus.

Selon des témoins, dans les quartier Bacongo et Makélékélé (sud), des policiers ont tiré en l’air à plusieurs reprises pour disperser les jeunes brûleurs de pneus. Ils auraient tiré aussi un grand nombre de grenades lacrymogènes sans que l’on sache s’il y avait des blessés.

Un retour au calme précaire était revenu vers 10h00 GMT : feux de chaussée éteints, jeunes invisibles, forces de l’ordre bien en vue.

Hormis l’agitation dans le sud et l’ouest de la capitale, la ville semblait désertée, en l’absence de bus et de taxis.

Selon plusieurs témoins, la situation était identique à Pointe-Noire, la capitale économique de la République du Congo, dans le sud du pays.

La présidence de la République a pourtant diffusé sur les ondes et par voie de presse un message indiquant que la journée n’était pas fériée, que tout le monde devait travailler « normalement » et que les rassemblements étaient en conséquence « interdits ».

– Opposants dispersés –

Le boulevard des Armées, dans le centre de la capitale, où les dirigeants du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) ont appelé à manifester en début d’après-midi était désert.

Un sous-officier de la police a déclaré à l’AFP que quelques dizaines de personnes qui commençaient à se rassembler au petit matin avaient été « dispersées ».

Plate-formes d’opposition, le Frocad et l’IDC dénoncent comme un « coup d’État constitutionnel » le référendum devant avoir lieu dimanche sur un projet de nouvelle constitution faisant sauter les deux verrous empêchant M. Sassou de briguer un troisième mandat en 2016.

Le porte-parole du gouvernement et les dirigeant de l’opposition n’avaient pu être joints mardi à 10h00 (09h00 GMT).

Dimanche, cinq dirigeants de l’IDC et du Frocad avaient été bloqués par les autorités à Pointe-Noire après une manifestation au cours de la quelle quatre personnes au moins avaient été blessées grièvement par un policier.

Les opposants étaient finalement rentrés dans la soirée à Brazzaville, mais sans avoir pu participer au rassemblement d’opposition organisé à Dolisie, la troisième ville du pays.

Âgé de 72 ans cette année, M. Sassou cumule plus de 30 ans à la tête du Congo. Il a dirigé le pays à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997 à l’issue d’une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.

La Constitution de 2002 limite à deux le nombre des mandats que peut exercer un chef de l’État et interdit d’être candidat à la magistrature suprême toute personne âgée de plus de 70 ans. Ces deux dispositions ont été supprimées dans le projet de loi fondamentale devant être soumis au peuple dimanche.

AFP