Retour sur deux livres de l’année 2021

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Ils ne se connaissaient pas avant la première édition du Salon du Livre Africain de Paris qui s’est tenu du 24 au 26 septembre 2021 à la mairie du 6ème arrondissement ! Ils ne partagent pas les mêmes convictions politiques ! Et pourtant… La magie de l’écriture les a réunis… Enfin, presque. Ferréol Gassackys et Gaylord Fortune Pouabou, deux auteurs d’origine congolaise, l’un député de Poto-Poto, et l’autre, basé en France, activiste politique, ont confirmé ce principe qui veut que la divergence de vues ou d’analyses n’exclut pas l’amitié, à fortiori quand l’un et l’autre écrivent des livres.

Cadenas, suivi de L’amitié, comme message central dans la littérature, est un roman doublé d’un Essai signé par Ferréol Gassackys aux éditions de l’Harmattan à la fin de l’année dernière. « Cet ouvrage rend compte du vivre ensemble, sans slogans ni artifices. » Cadenas est le récit principal de sept amis, ou plutôt de sept « frères » qui se sont accepté parce que partageant les mêmes valeurs, quand L’Amitié, comme message central dans la littérature, traite du rôle « des amitiés dans les sphères artistique et littéraire contemporaines ». Aussi bien le roman que l’Essai aborde, en fin de compte, « le privilège accordé dans le traitement de l’Amour, au travers de leurs œuvres, durant les siècles, par les auteurs et artistes européens et africains ».

Gaylord Fortune Pouabou, lui, dans son Post-scriptum ou Les Lettres de Mpita, paru aux éditions Renaissance Africaine, a tenté avec brio de prolonger son premier livre, « Alors s’assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse », au travers des questions que lui ont posé ses lecteurs et amis. Des épîtres philosophiques et politiques à la fois, en menant en filigrane une réflexion sur le sens de l’amitié.

Dans les deux cas, il s’agit de promouvoir des oasis de fraternité, de la tolérance du moins, sans lesquelles le monde, quel qu’il soit, ne serait qu’une juxtaposition des « égarements des contraires », un monde où la parole serait à jamais perdue, humiliée. Penser le Congo, c’est aussi choisir la voix du respect de soi-même et de l’autre. « Dans culture, il y a culte », écrivain le philosophe Alain.

Ô Femme, les beautés immortelles ( Poésie) est un livre de L’arbre à Palabres qui va sortir bientôt !

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Ô Femme, les beautés immortelles ( Poésie) est un livre de L’arbre à Palabres qui va sortir bientôt !

Ô Femme, les beautés immortelles ( Poésie) est un livre de L’arbre à Palabres qui va sortir bientôt !

C’est un livre confident où le communiquant et l’éditorialiste « L’arbre à Palabres » aurait trouvé meilleur de dévoiler aux gens des poèmes qu’il a écrit quand il fut collégien et estudiantin pour tenter de garder enterré son passé. C’est un livre merveilleux où l’auteur a parlé avec le cœur ouvert de la vie, de la mort d’un ami, de ses parents, de son défunt grand-père dont il porte le prénom, de l’amitié, de l’amour, de la femme qu’on aime ou qui nous désarme, de la beauté, etc. 

C’est tout un monde ce livre qui est un grand bonheur de lecture. Faites de la place dans vos étagères, ce livre débarque bientôt. C’est un livre hyperréaliste. Il n’y a pas que la poésie dans ce livre. Il y a aussi quelques citations de l’auteur. C’est un livre poétique, fascinant, lumineux et mystérieux. 

L’auteur de ce livre s’est emparé avec sa subtilité littéraire des sujets de la vie à la mort. Il s’est évadé dans ses souvenirs encore et toujours pour ne pas se laisser de franchir toutes les frontières !

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Pointe-Noire : Denis Christel Sassou Nguesso invite les congolais à lire son livre « Ce que je crois »

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Le président de la Fondation perspectives d’avenir (FPA), Denis Christel Sassou Nguesso a invité les congolais à lire son livre « Ce que je crois ».

Le président de la Fondation perspectives d’avenir (FPA), Denis Christel Sassou Nguesso a invité les congolais à lire son livre « Ce que je crois ».

Le député élu de la première circonscription électorale d’Oyo, dans le département de la Cuvette (nord), a fait cette invite aux congolais lors de la conférence participative sur «Le Congo que nous voulons : regards sur Pointe-Noire » ce samedi 19 mai 2018 à 10h dans un hôtel de la ville océane.

Le livre « Ce que je crois » est considéré comme la vision de son auteur pour le pays subdivisée en six parties. Il s’agit notamment de Ce que je crois, du droit à l’éducation et à la formation, du droit à la santé, du droit au mieux vivre, un défi de développement agricole, de la citoyenneté et de la solidarité, des perspectives d’avenir et un dessein partagé.

Denis Christel Sassou Nguesso, qui a bien la présidence en ligne de mire, et qui refuse que son livre « Ce que je crois » n’est pas son projet de société, a reprécisé également son point de vue sur l’impunité des gros bonnets. En d’autres termes, le Congo, régi par un système hautement corrompu, étranglé financièrement, ne paie plus ses fonctionnaires, ses retraités ni ses créanciers congolais, alors qu’une élite continue de s’enrichir illicitement.

Cette deuxième sortie du député d’Oyo s’inscrit dans un contexte politique sensible lié à la question de « l’après-Sassou ».

L’homme autour duquel la politique congolaise tourne depuis des décennies, a toujours rêvé un jour de passer le témoin à la jeunesse de son pays.

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville 

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Salon du Livre: une plongée littéraire dans le bassin du Congo

Benoit Moundele-Ngollo

Benoit Moundele-Ngollo
Benoit Moundele-Ngollo|Livres et les auteurs du bassin du Congo, présents pour la sixième année consécutive au Salon international du livre de Paris.

Livres et les auteurs du bassin du Congo, présents pour la sixième année consécutive au Salon international du livre de Paris, qui a eu lieu du 20 au 23 mars 2015, à la porte de Versailles, a invité le visiteur à un voyage littéraire par les livres, les lectures et les conférences. Des thèmes tels que les rêves avec les mots ou bien palabres autour de l’artabordés le dimanche 22 mars, ont transporté les visiteurs à travers l’histoire fictive et réelle de l’Afrique.

Porte de Versailles, le soleil brille mais il ne fait pas chaud. Une fois à l’intérieur de l’immense espace alloué au salon, de nombreux visiteurs se dirigent vers les différents corners : Liban, Défense, Brésil pays invité du salon, des stands dédiés à la littérature enfantine. D’autre ont pour destination le Hall 1 stand 68 : nous y voila ! Et le voyage peut commencer. L’ambiance est chaleureuse et conviviale, ce dimanche 22 mars 2015, sur le stand de Livres et auteurs du bassin du Congo. Le périple littéraire a débuté sous le signe des « rêves avec des mots, du son et du slam à la clé ! » et les « palabres autour des arts : Erotismes en littérature ». Des auteurs tels que Sami Tchak (La couleur de l’écrivain, La Cheminade) et Charline Effah (N’être, La Cheminade) ont lu des extraits de leur ouvrage et ont expliqué leur rapport à l’écriture.

Hall 1 stand 68 : le voyage littéraire se poursuit avec l’Héritage africain dans les contes du Brésil, pays invité d’honneur du salon. Cette thématique met en exergue l’importance de la tradition orale africaine dont la transmission a permis aux afro-brésiliens de préserver leur culture et d’affirmer leurs origines ». Béatrice Tanaka, auteure-illustratrice d’un livre de contes afro-brésiliens (Au pays de Saci, Kanjil), Patricia De Aquino, ethnologue spécialiste des cultes afro-brésiliens et journaliste ainsi que Gabriel Kinsa, conteur congolais ont nourri de leurs connaissances le visiteur.

Ensuite, le visiteur a fait un plongeon historique grâce à la conférence « héritage de la traite négrière au Brésil et lieux de mémoire : Gorée (Sénégal), Ouidah (Bénin) et Loango (République du Congo) à laquelle ont pris part les ambassadeurs des pays concernés ou leurs représentants. La conférence a été organisée, en vue du 20ème anniversaire, en 2015, de la route de l’esclavage, par Livres et Auteurs du Bassins du Congo (qui projette de construire un mémorial sur le site de Loango) en collaboration avec le Centre culturel du Brésil et a mis, à la fois, en lumière les nombreuses interactions historiques et culturelles entre l’Afrique et le Brésil et les trois hauts lieux de l’esclavage cités en amont. Quel riche enseignement ! Ont été invités à participer au débat, Jean Hébard, chercheur spécialiste du Brésil; la Comtesse Emmanuelle Vidal Simoës de Fonseca, descendante du premier présidant du Brésil, le Maréchal Manuel Déodoro da Fonseca qui lutta pour la liberté des peuples ; Lydie Pongault, directrice du Musée-Galerie Congo à Brazzaville et conseillère à la culture auprès de la Présidence; Elikia M’Bokolo, historien. Et, tant d’autres. Certaines personnalités comme Manuel Valls ont juste été aperçues et d’autres comme Julien Lepers ont pris le temps d’échanger.

Entre les différentes étapes de ce long et agréable bain de la culture et histoire des peuples africains et afro-brésiliens, une pause dégustation, les papilles ont eu l’occasion de prendre part à la fête grâce aux spécialités afro-brésiliennes. Cependant, même les bonnes choses ont une fin.

Halle 1 stand 68 : Livres et auteurs du bassin du Congo, organise en partenariat avec l’Agence d’Information d Afrique Centrale et Les Dépêches de Brazzaville, lundi 23 mars, dernier jour du Salon international du livre de Paris, une rencontre avec Jean-Louis Borloo, autour du projet de l’électrification pour l’Afrique. Pour finir en beauté, le Prix Stéphane Hessel de la Jeune Ecriture Francophone sera remis conjointement par RFI et l’Alliance francophone à deux des nombreux auteurs qui ont su, à travers leurs œuvres, nous faire vivre l’histoire africaine à travers ce voyage littéraire. 

© OEILDAFRIQUE