Le ministre congolais des Affaires étrangères dénonce la marginalisation de l’UA dans le règlement de la crise libyenne

Jean Claude Gakosso

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Jean Claude Gakosso
Le ministre congolais des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean Claude Gakosso

La résolution de la crise libyenne est l’une des solutions pour combattre plus efficacement le terrorisme au Sahel, ont estimé plusieurs intervenants au sixième Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité, qui s’est tenu lundi et mardi dans la capitale sénégalaise.

Le nouveau président mauritanien Mouhamed Ould Cheikh El Ghazouani, dans son intervention à la cérémonie d’ouverture du Forum, est monté en créneau pour dénoncer la situation d’insécurité au Sahel.

« Toute tentative de lutte contre le terrorisme qui se veut efficace doit intégrer la résolution de la crise libyenne », a-t-il déclaré.

Pour le président mauritanien, la dégradation de la situation au Sahel a été aggravée par la faillite de cet Etat en 2011.

Le ministre nigérien de la Défense, Issoufou Katambé, a fustigé le fait que la communauté internationale ne veut pas que les pays africains évoquent la situation libyenne, alors qu’elle a de « grandes responsabilités » dans la crise sahélienne.

« Tant que la situation n’est pas réglée en Libye, le problème au niveau du Sahel et du bassin du Lac Tchad ne sera pas résolu », a-t-il estimé, exhortant la communauté internationale de « prendre ses responsabilités ».

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Prenant la parole, le ministre des Affaires étrangères de la république du Congo, Jean-Claude Gakosso, a déploré la « prise en otage » de la Libye par ses voisins.

Selon le président du Comité de haut niveau de l’Organisation de l’Union africaine (UA) sur la Libye, les ingérences extérieures aggravent la situation sur le terrain.

« Les sponsors extérieurs doivent arrêter d’attiser la guerre« , a demandé le ministre congolais.

Il a indiqué que l’UA a un « seul agenda » en Libye, l’organisation d’une conférence de paix sur la réconciliation, le démantèlement des milices, la reconstruction d’une armée nationale.

« Nous, au niveau de l’Union africaine, nous avons clairement indiqué que l’on ne peut pas aller à des élections générales dans ce pays, sans avoir préalablement réconcilié les citoyens de ce pays, poursuit Jean-Claude Gakosso. Si on n’associe pas les Libyens, tout ce que l’on fera, ce serait bâtir sur du sable. « 

« L’UA ne baisse pas le bras sur la crise libyenne« , a-t-il conclu.

Rassemblement annuel de deux jours, le Forum international de Dakar regroupe des chefs d’Etats et de gouvernements africains, des partenaires internationaux, ainsi que de multiples acteurs de la paix et de la sécurité.

Cette année le thème du forum est « Paix et sécurité en Afrique : les défis actuels du multilatéralisme ».

Lancé lors du sommet de l’Élysée de 2013 organisé par la France, la première édition du forum s’est tenue en décembre 2014 à Dakar sous le haut patronage du président sénégalais Macky Sall. 

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Libye: accord à Paris sur des élections le 10 décembre

Emmanuel Macron et Denis Sassou Nguesso,

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Emmanuel Macron et Denis Sassou Nguesso,
Le président français Emmanuel Macron et Denis Sassou Nguesso, Président du Congo, médiateur de l’Union africaine pour la Libye. Photo © Twitter Emmanuel Macron ‏

Les quatre responsables libyens réunis à Paris par le président français Emmanuel Macron se sont engagés mardi à travailler ensemble pour que des élections législatives et présidentielle se tiennent le 10 décembre, selon une déclaration lue à l’issue de la conférence.

« Nous nous sommes engagés (…) à œuvrer de manière constructive avec les Nations-Unies pour organiser (…) des élections dignes de foi et pacifiques et à respecter les résultats des élections lorsqu’elles auront lieu », indique « la déclaration politique » endossée par le Premier ministre du gouvernement d’union nationale Fayez al-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, et celui du Conseil d’Etat, Khaled al-Mechri.

La déclaration a été lue en arabe et approuvée oralement par les quatre responsables libyens, à la demande de M. Macron, mais n’a pas donné lieu à une signature devant les caméras comme cela était prévu initialement.

« Donc tout le monde travaille ensemble sur cette base, bravo! », a lâché le président français, tout sourire.

M. Macron a ensuite évoqué lors d’une conférence de presse une « rencontre historique » constituant « une étape clé pour la réconciliation » qui est « accompagnée par l’ensemble de la communauté internationale ».

Les responsables libyens se sont engagés à procéder à l’adoption d’une « base contitutionnelle pour les élections » et des « lois électorales nécessaires » d’ici le 16 septembre 2018.

Les forces de sécurité libyennes « seront chargées de garantir le processus électoral », avec « le soutien approprié » de l’ONU, des organisations régionales et de la communauté internationale, est-il ajouté, sans plus de précisions.

Les responsables de toute « obstruction » au processus électoral auront à « rendre des comptes », ajoute la déclaration, sans préciser quelles sanctions ils pourraient encourir.

Certaines milices et mouvances jihadistes risquent de s’opposer à la tenue d’un tel scrutin, y compris par la violence. Douze personnes ont été tuées dans un attentat du groupe Etat islamique (EI) contre le siège de la Commission électorale le 2 mai à Tripoli.

Afin « d’améliorer le climat en vue des élections nationales », la Chambre des Représentants basée à Tobrouk devra se réinstaller à Tripoli et le gouvernement parallèle instauré dans l’Est du pays devra être démantelé à terme.

Les deux chambres devront « s’employer immédiatement à unifier la Banque centrale de Libye et d’autres institutions », ont-ils convenu, alors que le pays est secoué par une grave crise monétaire.

Les forces militaires et de sécurité, aujourd’hui émiettées en de multiples milices outre l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée du maréchal Haftar, devront aussi être unifiées sous l’égide des Nations Unies.

Avec l’AFP

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Crise libyenne : Les chefs de tribus saluent les efforts fournis par Sassou Nguesso pour le retour de la paix dans leur pays

Les membres du Haut conseil des villes et tribus libyennes ont salué ce dimanche à Brazzaville, les efforts fournis par le président congolais, Denis Sassou Nguesso également président du Comité de Haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la crise en Libye,

Les membres du Haut conseil des villes et tribus libyennes ont salué ce dimanche à Brazzaville, les efforts fournis par le président congolais, Denis Sassou Nguesso également président du Comité de Haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la crise en Libye, pour le retour de la paix dans leur pays pris en otage par des gangs à la solde de certaines puissances étrangères depuis l’assassinat de Mouammar Kadhafi, en 2011.

«Notre préoccupation, c’est la Libye, l’Afrique. Nous sommes prêts à collaborer avec vous, parce que vous êtes un homme de parole. Nous nous sentons chez nous ici et sommes heureux. Nous sentons que vous êtes avec nous. Nous sommes déterminés à nous confier à l’UA pour que notre situation ne soit pas sur des mains peu sûres », a déclaré le président du Haut conseil des villes et tribus libyennes, Ageli Abdulslam Breni.

Denis Sassou Nguesso qui a reçu un mémorandum des membres du Haut conseil des villes et tribus libyennes, a réitéré sa disponibilité à poursuivre les efforts pour le retour du climat de paix en Libye et invité les chefs de tribus libyennes « à soutenir les initiatives des Nations unies pour mettre fin aux difficultés éventuelles ».

«Vous êtes une partie importante de la société libyenne et devez continuer à vous investir dans l’œuvre de retour à la paix. Cette rencontre contribuera assurément à nous faire évoluer vers le dialogue inter-libyen tant attendu et tant souhaité par tous », a précisé le président congolais.

En septembre dernier, le maréchal Haftar, protagoniste de la crise libyenne, a salué la médiation de Denis Sassou Nguesso avant de stigmatiser l’intervention des Occidentaux qui, d’après lui, n’interviennent que pour leurs propres intérêts et non ceux de la Libye et de son peuple.

Lors de la 4e réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye le 9 septembre dernier à Brazzaville, les parties au conflit avaient affirmé leur volonté de parvenir à une solution négociée à la crise.

Une victoire de plus pour le président congolais, Denis Sassou-Nguesso qui se démène, consulte à intervalles réguliers, entame des négociations directes et indirectes avec les hommes-clés du conflit, discute sans discontinuer des conditions d’une solution politique consensuelle à la crise libyenne.

Edwige KISSINGER

Samuel Eto’o offre 1.5 million de francs CFA pour chaque migrant rapatrié de Libye

Samuel Eto'o

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 Samuel Eto'o
Samuel Eto’o

Très touché par l’histoire d’esclavagisme à laquelle sont confrontés des migrants en Libye, Samuel Eto’o, l’homme au grand cœur, a décidé de réagir.

L’attaquant d’Antalyaspor était prêt à louer un avion pour aller les chercher. Le gouvernement l’ayant fait, le footballeur a opté pour une enveloppe leur permettant de s’installer.

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Samuel Eto’o a donc offert à chaque ressortissant Camerounais sorti de ce qui est appelé vente d’esclaves noirs en Libye au 21e siècle, la somme de 1,5 million de Francs CFA.

L’info a été diffusée par nos confrères d’Abidjanshow. Rien d’étonnant, quand on connait l’homme qui n’a jamais été insensible à ce que subissent les africains dans le monde…Bravo Eto’o!

© Starafrica

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Vidéo – Libye : des migrants vendus aux enchères comme esclaves

La vidéo a été tournée et publiée par la chaîne d'information américaine CNN. © Capture d'écran / Youtube

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La vidéo a été tournée et publiée par la chaîne d'information américaine CNN. © Capture d'écran / Youtube
La vidéo a été tournée et publiée par la chaîne d’information américaine CNN. © Capture d’écran / Youtube

« Un grand garçon fort pour les travaux dans les champs » dit un homme que l’on ne voit pas. Le son est mauvais, l’image de la vidéo granuleuse. Elle montre un jeune Nigérian d’une vingtaine d’année.

« 900, 1000 » Les enchères grimpent, les montants sont en dinars libyens. Le jeune homme sera adjugé 1200 dinars, l’équivalent de 340 euros. Ce jeune migrant vient d’être vendu comme esclave. La vidéo de cette vente a été envoyée au mois d’août à la rédaction de la télévision américaine CNN qui a décidé d’enquêter et de vérifier si des esclaves sont effectivement vendus en Libye.

Douze esclaves vendus en 6 minutes

Une de leurs journalistes se rend sur place et finit par assister dans la cour d’une maison à une scène inimaginable. Douze jeunes Nigérians sont installés côte à côte, un des hommes présent crie « 600 ». « 650 » surenchérit un autre. En quelques minutes à peine, l’affaire est réglée, les 12 migrants ont été achetés par leurs nouveaux maîtres. La journaliste est bouleversée par ce qu’elle vient de voir et de filmer discrètement. Des hommes sont réduits à l’esclavage en Libye aujourd’hui, elle en a la preuve.

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Chaque année, des dizaines de milliers de personnes tentent de rejoindre l’Europe via la Libye. Nombre d’entre eux donnent tout ce qu’ils possèdent aux passeurs pour y parvenir. Quand cela ne suffit pas, ils sont vendus comme le confirme Victory, un Nigérian de 21 ans, emprisonné dans un centre pour migrants de Tripoli.

« Sur le trajet pour venir jusqu’ici j’ai été vendu. Après la première semaine, ils commencent à te frapper pour que l’argent arrive plus vite. J’ai mis 8 mois avant de pouvoir payer et de pouvoir partir. Si vous regardez la plupart des gens ici, si vous regardez leurs corps, vous verrez des cicatrices. Ils sont battus avec des câbles électriques. » Victory a été pris par les gardes-côtes libyen alors qu’il espérait embarquer pour l’Europe. Il attend d’être renvoyé vers son pays d’origine, le Nigéria. Sa voix se brise quand il évoque son futur. « Je ne sais pas par où recommencer. Parce que j’ai dépensé tout ce que j’avais pour quitter mon pays. Vous comprenez?

Rentrer maintenant… »

Depuis peu, les bateaux pleins à craquer ne parviennent plus que très rarement à traverser la Méditerranée. Les gardes-côtes libyens les arrêtent, le trafic a été drastiquement réduit. Résultat, les passeurs se retrouvent avec beaucoup de gens qui ne leur rapportent plus rien. Ils se transforment alors en maîtres, les migrants en esclaves, de la simple marchandise vendue au plus offrant.

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Congo – crise libyenne : le maréchal Khalifa Haftar réaffirme à Brazzaville son engagement pour la négociation

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Le maréchal Khalifa Haftar, l’un des protagonistes de la crise libyenne, a réaffirmé samedi à Brazzaville son engagement pour des négociations en vue de la résolution de la crise libyenne.

« Je suis venu à Brazzaville rencontrer le président Denis Sassou Nguesso, pour réitérer mon engagement pour les négociations en vue du rétablissement de la paix en Libye », a déclaré le maréchal Haftar, au sortir d’une audience de plus d’une heure en matinée avec le président congolais, qui est également président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye.

M. Haftar est arrivé dans la capitale une semaine après la tenue de la 4ème réunion du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, qui s’est tenu le 9 septembre dernier. Il a justifié son absence à la réunion pour des raisons de sécurité en Libye, où il s’employait à combattre les terroristes djihadistes.

Il a foi en l’UA pour le règlement de la crise dans son pays et a sollicité le soutien de l’Union.

« Les problèmes de la crise libyenne trouveront de solution par les médiations que joue l’UA qui n’est pas un individu mais un ensemble d’Etat. Bien qu’il y ait la communauté internationale qui nous aide, les problèmes des Africains ne peuvent être résolus que par les Africains eux-mêmes qui connaissent mieux les problèmes qui les préoccupent », a-t-il souligné.

« Nous avons de la considération pour la médiation de l’UA et nous voulons qu’elle réussisse dans cette voie. Nous comptons beaucoup sur cette organisation et son soutien politique est très important pour nous, car nous combattant le terrorisme qui constitue une menace dans notre pays et dans le monde entier », a-t-il déclaré à la presse à sa sortie d’audience.

L’arrivée à Brazzaville du maréchal Khalifa Haftar est considérée par les observateurs de la crise libyenne comme une avancée vers la sortie de la crise et le retour à la paix dans ce pays miné par des conflits armés entre milices et deux autorités qui se disputent le pouvoir.

« L’UA a entrepris une médiation que je considère comme un devoir de venir en aide au peuple libyen. Contrairement à d’autres médiations de la communauté internationale, notamment les pays occidentaux, ils interviennent que pour leurs propres intérêts et non pour l’intérêt de notre pays », a déploré le maréchal Haftar.

Evoquant par ailleurs les accords de Skhirat (une ville de la Libye) qui arrivent bientôt à leur terme, Khalifa haftar a estimé que « les amender ou les annuler n’a plus aucun sens puisqu’ils arrivent à leur terme échu ».

« Nous pensons que ces accords n’ont pas été bénéfiques au peuple libyen et les parties prenantes n’ont rien fait pour améliorer la situation dans le pays », a-t-il poursuivi.

La Libye est déchirée par des conflits entre milices et deux autorités qui se disputent le pouvoir : d’un côté, le fragile gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et de l’autre, une autorité qui exerce son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.

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Fayez al-Sarraj compte sur le Sommet de l’UA à Brazzaville pour une solution à la crise libyenne

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Le président du Conseil présidentiel du gouvernement de l’union nationale, Fayez al-Sarraj, a exprimé son espoir que le Sommet de l’Union africaine sur la Libye, qui démarre ce samedi à Brazzaville, au Congo, parvienne à des solutions à la crise politique actuelle en Libye et mette fin aux souffrances des Libyens.

Dans une déclaration à la télévision nationale libyenne Libya al-Wataniya, à son arrivée à Brazzaville, vendredi soir, il a indiqué que le Sommet s’inscrit dans le cadre des efforts de l’Union africaine et du haut comité de l’Union africaine sur la Libye pour élaborer des propositions en vue d’aider à résoudre la crise libyenne.

Plusieurs autres protagonistes de la crise libyenne dont le président du Parlement, Aguila Saleh, le président du haut Conseil d’Etat, Abderrahman al-Sweihli, prennent part à cette rencontre aux côtés d’autres acteurs sociaux.

L’objectif de la réunion est de rapprocher les positions des parties libyennes afin de réaliser des concessions pour surmonter « l’état d’obstruction politique qui entrave le parachèvement de la mise en œuvre de l’accord, en plus de pousser les efforts de réconciliation nationale dans le pays », selon des sources diplomatiques libyennes.

Le Sommet africain extraordinaire sur la Libye verra la présence de 15 présidents africains, dont les chefs d’Etat de la Tunisie, de l’Algérie et de l’Egypte.

Le Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye est composé de cinq pays: l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, le Niger, la Mauritanie et le Congo.                                                                                  Avec PANA

CPI: Fatou Bensouda demande l’arrestation immédiate du fils de Kadhafi

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La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé mercredi l’arrestation immédiate du fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, qu’un groupe armé libyen affirme avoir relâché vendredi.

Le mandat d’arrêt délivré à son encontre en 2011 pour crimes contre l’humanité « est toujours en vigueur et la Libye est tenue de procéder immédiatement à l’arrestation de M. Kadhafi et de le remettre à la CPI, indépendamment de toute prétendue loi d’amnistie en Libye », a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué.

D’après le parquet libyen, Seif al-Islam est par ailleurs toujours recherché par les autorités judiciaires de Tripoli où il avait été condamné à mort en 2015 pour son rôle dans la répression du soulèvement contre son père.

Il n’avait pas assisté au procès –dénoncé comme expéditif par l’ONU et des ONG– puisqu’il était détenu par un groupe armé de Zenten, à 170 kilomètres au sud-ouest de Tripoli.

Or samedi, ce groupe armé, la « Brigade Abou Bakr al-Sadiq », a affirmé que Seif al-Islam avait été libéré en application d’une loi d’amnistie promulguée par les autorités non reconnues basées dans l’est libyen et opposées au gouvernement d’union nationale (GNA) installé à Tripoli.

« Nous vérifions à l’heure actuelle ces informations et prenons les mesures qui s’imposent pour déterminer où se trouve M. Kadhafi », a précisé la procureure de la CPI.

Fatou Bensouda a invité les autorités libyennes, le Conseil de sécurité de l’ONU et les Etats concernés à transmettre « tout renseignement pertinent dont ils disposeraient ».

Dans son mandat d’arrêt lancé le 27 juin 2011, la CPI accuse Seif al-Islam d’avoir joué un « rôle-clé dans la mise en oeuvre d’un plan » conçu par son père visant à « réprimer par tous les moyens » le soulèvement populaire.

Le fils de Kadhafi a été arrêté en novembre 2011 par les milices formées d’anciens rebelles de Zenten.

La procureure a également demandé « que soit immédiatement arrêté et remis à la Cour le suspect, M. Al-Touhami Khaled, également sous le coup d’un mandat d’arrêt » rendu public le 24 avril.

L’ex-chef de la sécurité de Mouammar Kadhafi est accusé de crimes de guerre et de crime contre l’humanité lors du soulèvement contre le régime en 2011.

En Libye, la situation est rendue confuse par la présence de milices rivales qui contrôlent chacune des portions de territoire depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Par l’AFP

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Le président tchadien, Idriss Déby Itno : L’Afrique est déterminée à soutenir la Libye

Le président tchadien, Idriss Déby Itno

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Le président tchadien, Idriss Déby Itno, a fait part vendredi à Brazzaville, de la détermination des pays africains à œuvrer aux côtés des Libyens en vue de leur permettre via «un dialogue politique et inclusif» de venir à bout de la crise que traverse leur pays.

«L’UA et les pays voisins d la Libye sont déterminés à accompagner les frères libyens dans leur processus de dialogue politique et inclusif pour mettre fin à cette crise », a dit Idriss Déby, dans une allocution à l’ouverture de la réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la crise libyenne.

«Qui aime l’avenir de son pays doit accepter de composer avec ses frères, à moins qu’il veuille hériter d’un pays en ruines», a-t-il souligné avant d’ajouter que  «la solution pérenne et durable à la crise libyenne passe par le dialogue et la concertation inclusive, la tenue d’un dialogue qui rassemble toutes les factions libyennes est à cet égard une urgence et un impératif de premier ordre».

Insistant sur la nécessité pour toutes les parties libyennes de se retrouver autour d’une table, il a donné l’assurance que «les pays voisins de la Libye ne ménageront aucun effort pour appuyer les efforts de la communauté internationale visant à réconcilier les frères libyens».

Outre le président tchadien, ses homologues congolais, Sassou N’Guesso, Mauritanien, Mohamed Abdel Aziz et nigérien, Mouhamadou Issoufou prennent, aux côtés du Premier ministre libyen, Fayez el Sarry, à la réunion.

Les travaux se tiennent à huis clos et devraient déboucher sur l’adoption d’une feuille de route permettant l’amorce d’une solution à la crise libyenne.

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Congo: Brazzaville accueille un sommet africain sur la crise libyenne

Sassou et Idriss Deby

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Un sommet des chefs d’Etat membres du Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye, s’ouvre le 27 janvier à Brazzaville.

Ce mini-sommet est essentiellement consacré à la crise libyenne, en vue d’une « contribution africaine » à la résolution du conflit qui déchire ce pays depuis 2011. Il est convoqué par le président congolais, Denis Sassou-N’Guesso, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye.

Deuxième du genre après sa mise en place, lors du sommet de Kigali au Rwanda, ce comité que préside le chef de l’Etat congolais, jettera les bases d’une action africaine en vue d’unifier le peuple libyen.

Au nombre des chefs d’Etat attendus à Brazzaville, Idriss Deby Itno du Tchad, Mahamadou Issoufou du Niger, Jacob Zuma de l’Afrique du Sud et Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie.

Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal et le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, sont également attendus dans la capitale congolaise.

Le Comité de haut niveau se fixera une feuille de route à présenter au prochain sommet de l’UA qui s’ouvre le 30 janvier à Addis Abeba.

Le président Denis Sassou N’Guesso a été désigné, par ses pairs africains, à la tête du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, lors de la 27ème session ordinaire de la conférence de l’UA, à Kigali, au Rwanda, les 17 et 18 juillet 2016.

La réunion de Brazzaville est un signal fort pour « montrer que l’Afrique doit avoir une voix forte sur ce dossier, car c’est un problème africain ».

Au début de la crise libyenne, en 2011, un comité identique était chargé de jouer la médiation entre les protagonistes. Le président Sassou-N’Guesso en faisait partie avec ses homologues de la Mauritanie, du Mali, de l’Ouganda et de l’Afrique du Sud.