Classement mondial de la liberté de la presse : le Congo occupe le 114ème rang mondial

[GARD align=« center »]

Image d’archive|© DR

Au classement mondial 2018 de la liberté de la presse publié mercredi à Paris par l’ONG Reporters sans frontières (RSF), le Congo-Brazzaville occupe le 114ème rang mondial sur 180 pays étudiés.

Le Gabon (108ème rang mondial) est en tête du classement en Afrique centrale. Il est suivi de la Centrafrique (112ème rang), du Congo Brazzaville (114ème rang), du Tchad (123ème) et du Cameroun (129ème).

La Guinée Equatoriale est le pays le moins classé de la région. Elle occupe le 171ème rang mondial.

[GARD align=« center »]

La Chine, la Syrie, le Turkménistan, l’Erythrée et la Corée du nord sont derniers.

Selon RSF, ce classement révèle un climat de haine de plus en plus marqué. L’hostilité des dirigeants politiques envers les médias n’est plus l’apanage des seuls pays autoritaires comme la Turquie (157e, -2) ou l’Egypte (161e), qui ont sombré dans la “média-phobie” au point de généraliser les accusations de “terrorisme” contre les journalistes et d’emprisonner arbitrairement tous ceux qui ne leur prêtent pas allégeance.

Au classement mondial 2017 de la liberté de la presse, le Congo occupait le 115ème rang.

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville 

[GARD align=« center »]

Liberté de la presse: les autorités congolaises pour des médias responsables

[GARD align= »center »]

Le ministre de  la Communication et des médias, Thierry Moungalla a appelé le 3 mai les médias congolais à s’assurer et à prendre leurs responsabilités, notamment en cette année électorale.

Au cours d’un focus organisé à Brazzaville par le Conseil supérieur de la liberté de communication (Cslc) à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de presse, Thiérry Moungala a plaidé pour une presse de qualité.« La  presse doit faire preuve de responsabilité, c’est le gage d’une démocratie apaisée», a notamment insisté le ministre.

Sans triomphalisme, Thierry Mougalla a qualifié de moyenne la situation de la liberté de la presse au Congo. Il a ensuite salué la tenue prochaine des assises nationales de la presse qui, a-t-il dit, sera l’occasion de « remmetre à plat notre secteur».

Le ministre a par ailleurs insisté sur le rôle primordial que devraient jouer les réseaux sociaux. Il a de ce fait condamné la désinformation et la manipulation souvent observées dans les médias.

Pour sa part, le président du Cslc, Philippe Mvouo a indiqué que « la journée du 03 mai sert à rappeler au gouvernement la nécessité de respecter ses engagements en faveur de la liberté de la presse. C’est aussi un moment de réflexion sur la pratique du métier et la déontologie du journaliste ».

L’an dernier, à l’occasion de la même cérémonie, Philippe Mvouo rappelait aux hommes des médias qu’ « il était nécessaire que les journalistes fassent preuve de plus de maturité en engageant leurs propres critiques et explorant leur professionnalisme et responsabilité afin qu’ils  deviennent des partenaires au développement durable ».

Les professionnels des médias ont été édifiés au cours de ce focus sur les principes fondamentaux du journalisme, l’évaluation de la liberté de presse et  ses rapports avec les institutions républicaines ainsi que la défense de leur indépendance. Un hommage a été rendu aux  journalistes décédés dans l’exercice de leur métier.

Exposant sur le thème « Des esprits critiques pour des temps critiques », le Pr Grégoire Lefouoba a insisté sur  l’importance de la parole et la gestion du temps pour les journalistes.  « La critique est trop mal perçue dans nos sociétés mais elle est essentielle pour l’essor d’une Nation », a-t-il dit, insistant sur la critique qui s’appuie sur l’intelligence, la déontologie, le professionnalisme et la raison.

S’agissant de la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives, Grégoire Lefouoba a indiqué : « pour pacifier, il faut éviter les injustices et accorder la parole qui est essentielle et qui mène à des frustrations. L’esprit critique fait l’éveil et un pays qui en manque est voué à l’échec ».

L’avocat Thomas Djolani qui a exposé sur « La presse, la force publique et les droits de l’homme » a, quant à lui, indiqué que « la liberté d’opinions amène parfois les journalistes dans l’espace politique. Et, la force publique peut avoir des problèmes avec les médias au moment où il y a contradiction d’opinions, de stratégies ou de méthodes ».

Signalons que la conseillère à la Communication et aux relatiions publiques du chef de l’Etat, Claudia Lemboumba Sassou N’Guesso a également pris une part active à  ce focus marquant la commémoration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Cette année, elle a été célébréé sur le thème :«… Le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives ».

Fortuné Ibara
 
[GARD align= »center »]