Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga
Les sanctions européennes n’auront pas eu raison de lui. Lambert Mende, ministre congolais de la Communication est en Belgique depuis ce jeudi. Le porte-parole du gouvernement congolais y séjournera durant “trois ou quatre jours” comme il l’a confié au site Actualité.cd.
Un séjour qui pourrait susciter des interrogations d’autant que le responsable congolais est visé par des sanctions européennes, qui lui interdisent notamment “l’entrée ou le passage en transit” sur les territoires des Etats membres de l’Union européenne.
Toutefois, ces sanctions prévoient “un certain nombre de dérogations, notamment pour des raisons humanitaires “, a précisé à Jeune Afrique Matthieu Branders, porte-parole adjoint du ministère belge des Affaires étrangères. C’est donc de l’une de ces dérogations qu’a bénéficié Lambert Mende qui n’a obtenu qu’un visa de court séjour.
Le ministre congolais, ainsi que huit autres personnalités du régime du président Joseph Kabila écopent de sanctions infligées par l’UE pour des violations graves des droits humains dont l’usage et le recours systématique à la force, principalement dans les régions du Kasaï, du Kivu, au Congo central et même dans la capitale Kinshasa.
Le ministre de la Communication et des Médias de la RDC, Lambert Mende Omalanga, a dénoncé la « pression » exercée sur lui pour qu’il renouvelle l’accréditation à Kinshasa de Sonia Rolley, journaliste à Radio France internationale (RFI).
« Sonia Rolley est journaliste comme tous les autres, RFI n’a pas à mettre la pression sur moi. Je suis un ministre de la république. Il faut respecter ma fonction. Il y a une demande qui est en étude par mes services. On n’a pas encore pris une décision. S’il faut donner l’accréditation, on va le faire, sinon, on va le dire tout haut. Pourquoi cette pression, il faut respecter ma fonction », a dit Lambert Mende cité par actualité.cd visité à APA.
D’ailleurs, a-t-il ajouté, « Kinshasa n’est pas obligé de renouveler l’accréditation de Sonia Rolley ».
«Près de trois mois après une demande de renouvellement d’accréditation de son envoyée spéciale permanente à Kinshasa, Sonia Rolley, la direction de RFI n’a toujours aucune réponse », a indiqué dans un communiqué la radio française qui dit interpréter « ce silence des autorités congolaises comme un refus ».
Selon la même source, « ce refus intervient alors que l’émetteur de RFI à Kinshasa, coupé depuis le début du mois de novembre dernier, n’est toujours pas rétabli tandis que celui de Brazzaville est depuis ce temps brouillé à Kinshasa ».
Le ministre Mende Omalanga a affirmé au cours de sa conférence de presse de ce mardi 20 juin 2017 que le gouvernement congolais mène une «réflexion» afin de répondre aux sanctions de l’Union européenne et celles des États-Unis contre certains officiels congolais.
Le porte parole de l’exécutif national Lambert Mende, a déclaré que la RDC ne restera pas sans réponse face à ces sanctions que le gouvernement qualifie d’«agression» contre les autorités congolaises, ajoutant qu’il ignore encore les raisons de la sanction contre lui.
« Je ne comprends pas pourquoi j’ai été sanctionné, il n y a aucune explication à cela, je crois que les libertés ne sont plus respectées. On nous refuse d’agir comme un gouvernement responsable parce que nous voulons faire appliquer la loi de notre pays (…) ils m’ont sanctionné, mais je reste toujours porte-parole du gouvernement, mon rôle est d’appliquer la loi», a-t-il dit fièrement.
Le ministre des médias exprime sa satisfaction après avoir été épinglé sur la liste des personnes sanctionnées.
«Je suis très fier d’avoir été épinglé par des gens que je critique, je me sens fier d’être un des congolais qui résiste à la tentation néo colonialisme. Je n’ai aucune intention de visiter les pays européens, j’ai passé 10 ans en Europe, et je n’ai plus envie, je n’ai plus aucun compte en Europe, si eux trouvent mes avoirs, ils peuvent le prendre en cadeaux», a conclu Lambert Mende.
«Joseph Kabila n’a pas annoncé le report des élections. Il en a pas les compétences, » C’est la réaction du gouvernement congolais à la dépêche de l’agence de presse Reuters qui déclarait que le Président congolais a dit aux journalistes tanzanien que le Congo a reporté les élections pour mieux les organiser.
Pour rappel, Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a saisi la Cour constitutionnelle pour le report de la présidentielle prévue en novembre 2016. Par ailleurs, à la plénière du Dialogue politique national, M. Nangaa avait déclaré que les trois élections combinées (présidentielle, législatives nationales et provinciales) ne pourront se tenir qu’en 2018, soit 504 jours après la fin de la constitution du fichier électoral.
Malade, Lambert Mende se serait vu refuser un visa par un pays de l’espace Schengen. Il serait interdit d’entrer dans l’espace Schengen, ajoutent certaines personnes. La rumeur…
Malade, Lambert Mende se serait vu refuser un visa par un pays de l’espace Schengen. Il serait interdit d’entrer dans l’espace Schengen, ajoutent certaines personnes. La rumeur affole les réseaux sociaux. ACTUALITE.CD a interrogé en exclusivité le ministre de la communication et des médias, porte-parole du Gouvernement à ce propos.
« C’est la 18e fois qu’on me tue ou qu’on m’attribue des maladies que je n’ai pas. Je reviens d’un congé de reconstitution. C’était à Durban, en Afrique du Sud. Je ne sais pas s’il n’y a pas des médecins à Durban pour que revenant d’un congé et reprenant mon service il y a peine trois jours j’ai besoin d’un visa pour aller me faire soigner à l’étranger. Je ne suis pas malade. Soyez rassurez. Je n’ai pas demandé de visa pour me faire soigner. Et en tout état de cause, j’ai des visas de longue durée dans la plus part des pays de Schengen, aux USA et un pas partout (…). Dans tous les cas, ce n’est pas le sort du pays qui est en jeu. C’est le sort du pays », a dit Lambert Mende au téléphone d’actualité.cd
Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga
En République démocratique du Congo, l’un des principaux opposants, le député Martin Fayulu, a été arrêté en début d’après-midi au siège de son parti, Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) à Kinshasa. Il avait appelé pour le 16 février à une journée ville-morte, à Kinshasa, et à une marche de protestation contre notamment le calendrier électoral.
Des témoins affirment que ce sont des militaires à bord d’un véhicule FARDC qui ont procédé à l’arrestation de Martin Fayulu, vers 15h (heure locale). Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, confirme l’interpellation. Martin Fayulu est entendu par un magistrat, explique-t-il sans donner plus de détails. Lambert Mendé ajoute toutefois que Martin Fayulu étant député, il devrait être relâché.
#RDC L. Mende attend davantage d’informations sur l’arrestation de Martin Fayulu, qui pourrait être libéré rapidement « car il est Deputé »
Une autre source officielle évoque elle une arrestation administrative motivée par des contacts entre Fayulu et des militaires. Il s’agirait d’une « question de sécurité nationale », selon cette source.
L’opposant Vital Kamerhe dénonce une tentative d’intimidation et exige la libération immédiate de Martin Fayulu, qui n’aurait pas dû être arrêté puisqu’il dispose de l’immunité parlementaire, rappelle-t-il.
« De plus en plus de restrictions des droits et libertés en RDC »
« Quels que soient les faits qui pourraient lui être reprochés, il ne devrait pas être détenu », confirme Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale qui a sollicité le parquet général pour sa libération.
De son côté, le chef du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme estime qu’« arrêter un leader de l’opposition est un pas supplémentaire très sérieux qui confirme que l’espace politique continue de se réduire et qu’il y a de plus en plus de restrictions des droits et libertés en RDC ».
Une inquiétude partagée par l’ONG Human Rights Watch. Pour Ida Sawyer, responsable de HRW pour la RDC, cette arrestation est un signe très inquiétant : « C’est le dernier cas de répression à l’encontre des opposants et des activistes de la société civile qui appellent au respect des délais constitutionnels dans le cadre de l’organisation des élections », explique-t-elle ajoutant que c’était un cas parmi plusieurs autres documentés par son organisation.
Président de l’ECiDé, membre de la dynamique de l’opposition et candidat à la présidentielle, Martin Fayulu avait appelé à une journée ville morte le 16 février pour exiger la tenue des élections dans les délais constitutionnels, le respect de la Constitution et du principe de l’alternance démocratique.
Pour rappel, plusieurs plateformes de l’opposition et de la société civile accusent le gouvernement et la commission électorale de chercher à imposer le glissement du calendrier électoral pour permettre à Joseph Kabila qui termine son deuxième et dernier mandat constitutionnel de rester au pouvoir.