Congo : lancement des plates-formes de dialogue intra-communautaire dans le Pool

Un panneau à l'entrée de Kinkala, dans le Pool.

[GARD align=« center »]

Un panneau à l'entrée de Kinkala, dans le Pool.
Un panneau à l’entrée de Kinkala, dans le Pool.|AFP

Le haut commissaire à la réinsertion des ex-combattants de la République du Congo, Euloge Landry Kolélas, a lancé mardi à Kinkala, chef-lieu du département congolais du Pool (sud), les plates-formes de dialogue et de concertation intra-communautaires pour réconcilier les populations divisées lors des violences entre l’armée et les ex-miliciens de l’ancien chef rebelle, le pasteur Ntoumi.

« Un dialogue de concertation et d’échanges intra-communautaires est entamé dans le département du Pool, dans le but de contribuer à la consolidation de la paix », a déclaré M. Kolélas lors de la cérémonie de lancement.

[GARD align=« center »]

« Ces plates-formes ont pour vocation d’œuvrer en faveur de l’instauration ou la restauration d’un environnement de dialogue à travers la promotion des droits humains, de la cohésion sociale et de la paix au sein de la communauté », a-t-il souligné.

Les populations du Pool ont, pendant près de deux ans de 2016 à 2017, subi les violences lors des affrontements entre l’armée et les miliciens Ninjas du pasteur Ntoumi.

Les belligérants ont conclu en décembre 2017 un accord de cessez-le-feu qui a permis le rétablissement de la paix dans ce département et l’opération en cours de désarmement, démobilisation et réinsertion de 7 500 ex-miliciens Ninjas, selon les chiffres officiels. 

Avec Xinhua 

[GARD align=« center »]

Congo : après plusieurs mois d’absence, kolelas, Mabio et Tsaty Mabiala font leur retour à l’Hémicycle

[GARD align= »center »]

À l’ouverture de la session ordinaire dite budgétaire de l’Assemblée nationale le 15 octobre à Brazzaville, de nombreux députés qui se sont absentés, pendant près de six mois pour les uns et plus pour les autres, ont renoué avec le chemin de l’hémicycle.

C’est le cas d’Edith Ebourefé, Guy Brice Parfait Kolelas, Epiphane Kidzié, Mavoungou Zinga Mabio et Pascal Tsaty Mabiala. Leur retour au « cénacle » augure assurément une année 2017 qui commence sur les chapeaux de roue sur le plan politique.

Au cours de cette session, les députés auront à examiner et adopter vingt affaires, dont la plus importante est le budget de l’Etat exercice 2017. Les Congolais attendent de connaitre son montant ; au regard des perturbations financières constatées en 2016  à la suite de l’effondrement des prix du baril de pétrole.

Situant le contexte dans lequel s’élabore ce budget de l’année prochaine, le président de l’Assemblée nationale, Justin Koumba a noté, dans son discours de circonstance, que : « la crise financière consécutive à la baisse drastique du prix du baril du pétrole, notre principale source de revenus budgétaires, nous donne du fil à retordre. Mais à cette dernière s’ajoute la crise socio-politique relative aux violences perpétrées dans le département du Pool, après l’élection présidentielle du 20 mars qui ne peut nous laisser indifférents ».

[GARD align= »center »]

Il a appelé en outre les parlementaires congolais à contribuer à la consolidation de la paix et de la cohésion nationale tant, a-t-il déclaré, à travers des initiatives individuelles qu’au travers des mesures impliquant l’ensemble du parlement comme les journées parlementaires sur les questions de paix qui seront organisées très prochainement dans les départements du Pool, des Plateaux et de la Cuvette.

« Ainsi, la perspective de réappropriation de l’identité nationale dans toute la territorialité congolaise renvoie-t-elle, à notre avis, à une éthique soutenue par une pratique parlementaire qui soit conforme à la place d’exception qui est la nôtre en tant que députés nationaux, garant de la représentation nationale », a-t-il indiqué.

Si nous appelons les élus du peuple, a-t-il poursuivi, à s’impliquer pleinement dans la résolution des crises qui s’imposent à nous, l’absentéisme constaté et stigmatisé ici à l’hémicycle ne peut être favorable à une telle entreprise. « Nous ne pouvons pas avoir déployé tant d’énergie pour être élu député et briller ensuite par une absence aussi remarquable devant la représentation nationale alors que nous devons prendre nos responsabilités », a-t-il renchéri avant d’ajouter que ce que les mandants attendent des députés en temps de crise, c’est d’être à leur écoute, de dialoguer, même dans la plus grande adversité, et laisser la justice jouer son rôle ; car, a-t-il conclu, il ne faut pas confondre tolérance et impunité.

Roger Ngombé

[GARD align= »center »]

Congo : 4 candidats appellent à contester la réélection de Sassou par des actions légales et pacifiques

[GARD align= »center »]
 
Le président sortant congolais, Denis Sassou N'Guesso
Le président sortant congolais, Denis Sassou N’Guesso

Quatre candidats à la présidentielle congolaise du 20 mars appellent le peuple congolais à contester par des actions légales et pacifiques la réélection du président sortant Denis Sassou Nguesso dès le premier tour, selon un communiqué authentifié samedi par l’AFP.

Publié avant le long week-end pascal – lundi est férié au Congo-, les quatre signataires de cette déclaration du vendredi 25 mars demandent à l’ensemble du peuple congolais d’observer la première opération +ville morte+ sur l’ensemble du territoire national, le mardi 29 mars 2016.

Ils qualifient de forfaiture les conditions de la tenue de l’élection et les résultats officiels proclamés jeudi avant l’aube et donnant M. Sassou Nguesso vainqueur avec plus de 60% des voix.

Nous engageons le peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des élections reconnues par la loi : villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques jusqu’au respect du verdict des urnes, écrivent-ils.

Les quatre candidats à la présidence signataires du texte sont : Guy-Brice Parfait Kolélas (arrivé deuxième avec plus de 15% des voix), le général Jean-Marie Michel Mokoko (troisième avec près de 14%), Claudine Munari et André Okombi Salissa.

Joints par l’AFP, Mme Munari et MM. Kolélas et Okombi Salissa ont confirmé avoir bien signé ce texte. Le général Mokoko n’a pu être joint mais un membre de son équipe de communication a indiqué qu’il en était bien lui aussi signataire.

Les quatre candidats avaient signé avant le vote une Charte de l’opposition pour la victoire dont le but était d’empêcher la réélection de M. Sassou.

Un cinquième candidat, Pascal Tsaty-Mabiala, secrétaire de l’UPADS, premier parti de l’opposition au Parlement, a signé ce pacte électoral anti-Sassou, mais samedi en début d’après-midi, il n’avait pas signé la déclaration endossée par ses alliés.

 
Par l’AFP
 
[GARD align= »center »]
 
 

Présidentielle au Congo: plus de deux millions d’électeurs pour départager 9 candidats

[GARD align= »center »]

Les Congolais votaient dimanche sur un projet de constitution (Photo 25/10/2015)
Les Congolais votaient dimanche sur un projet de constitution (Photo 25/10/2015)

Plus de 2,1 millions d’électeurs congolais sont appelés aux urnes dimanche, en vue de choisir le futur président de la République parmi les neuf candidats en lice , dont le président sortant Dénis Sassou Nuguesso.

5.365 bureaux de vote, dont 790 à Brazzaville, ont été déployés par l’administration électorale dans les 111 circonscriptions électorales disséminées à travers les 12 départements que compte le Congo.

Le scrutin est supervisé par 360 observateurs nationaux et plus de 600 observateurs internationaux.

Dans un message radiodiffusé samedi, le ministre congolais de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a appelé les populations congolaises à exercer leur devoir civique en vue d’élire le candidat de leurs choix.

Au plan sécuritaire, le porte-parole de la sous-commission sécurité de la CNEI, le colonel Jukes Moukala Tsoumou, a indiqué qu’il n’y a rien qui puisse empêcher le bon déroulement de l’élection car toutes les précautions ont été prises pour la sécurisation du scrutin.

« La force publique a pris des engagements pour garantir l’ordre public sur toute l’étendue du territoire, pour faire de telle sorte que l’élection se passe dans la tranquillité, la sécurité et la sérénité », a-t-il assuré.

Selon une disposition du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, publiée samedi à Brazzaville, les frontières nationales terrestres, aériennes et maritimes congolaises sont fermées tout au long de la journée du 20 mars.

Par ailleurs, la circulation des automobiles, les manifestions publiques et les attroupements, la tenue des marchés, le port des armes de toutes catégories sauf autorisation particulière, ainsi que l’ouverture des débits de boissons et autres établissements commerciaux, sont également interdits, au cours de cette journée.

[GARD align= »center »]

Présidentielle au Congo: le candidat Kolelas promet de construire 2.500 km de rail

[GARD align= »center »]

Guy Brice Parfait Kolelas
Guy Brice Parfait Kolelas

Guy Brice Parfait Kolelas, candidat de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) la présidence congolaise, a annoncé jeudi à Brazzaville la construction de 2.500 km de rail dans le pays une fois élu à la magistrature suprême.

S’exprimant au cours d’un meeting, il a également promis la création des centres de formation des jeunes et des unités de montage des pièces de rechange, l’octroi d’un revenu mensuel aux diplômés sans emplois sortis des écoles de formation.

Hormis cela, M. Kolelas entend aussi procéder à la réouverture du chantier naval des transports fluviaux (actuellement fermé NDLR) avec une fonderie pour assurer la réparation des bateaux.

« Nous devons tout faire pour disposer d’une autonomie dans la mise en place des infrastructures dans notre pays », a-t-il indiqué.

En ce qui concerne la force publique, le candidat de la Convention des démocrates et humanistes africains (CODEHA) prévoit de dépolitiser l’armée, la police et la gendarmerie. Pour lui, le Congo devrait avoir une armée plus professionnelle, une armée des métiers.

Au niveau politique, M. Kolelas a annoncé le changement de la Constitution du 25 octobre 2015 comme étant sa première mesure, suivi de l’organisation des assises sur la réforme de l’Etat.

En matière de décentralisation, cet ancien ministre a promis de scinder le pays en quatre provinces dirigées chacune par un gouverneur.

Dans cette optique, il a fait savoir que chaque province recevra annuellement une enveloppe de 400 milliards de francs CFA de la part de l’Etat.

[GARD align= »center »]

Congo-Brazzaville : Kolélas contre Kolélas

Guy Brice Parfait Kolelas et Euloge Landry Kolelas

[GARD align= »center »]

Guy Brice Parfait Kolelas et Euloge Landry Kolelas
Guy Brice Parfait Kolelas et Euloge Landry Kolelas|DR

Au cours d’un meeting en salle organisé le dimanche 9 août au siège de l’hôtel de la préfecture de Brazzaville, le secrétaire général adjoint du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (Mcddi), Euloge Landry Kolelas a réaffirmé l’attachement de son parti à son alliance avec le Parti congolais du travail (PCT).

La deuxième personnalité du parti du défunt Bernard Kolelas s’oppose frontalement  à son frère, secrétaire général du Mcddi, Guy Brice  Parfait Kolelas qui dénonce cette alliance politique. Dans une salle prise d’assaut par des militants, quelque peu indécis, le secrétaire général adjoint du Mcddi a indiqué que son parti est favorable au changement de la Constitution du 20 janvier 2002.

De plus, a-t-il renchéri, le Mcddi soutient les conclusions du dialogue national inclusif organisé du 13 au 17 juillet à Sibiti, dans le département de la Lékoumou. « Nous sommes fidèles à l’idéal du président-fondateur du Mcddi, Bernard Kolelas qui avait signé l’alliance avec le président du Pct, Denis Sassou N’Guesso. Cette alliance est le socle de l’unité nationale. Elle est le symbole de la paix et de la concorde », a indiqué le secrétaire général adjoint.

Alternant le français et sa langue maternelle le lari, l’orateur principal a appelé les militants de son organisation politique à soutenir le processus de paix et de reconstruction du pays dont les marques sont visibles à travers le territoire national. Il a condamné tous ceux qui sont dans une dynamique de ramener le pays à revivre les épisodes sombres des conflits armés des années antérieures.

Euloge Landry Kolelas et  Théodorine Miakongo Kolelas, fille aînée de Bernard Kolelas, se sont plaints de l’attitude de leur frère Guy Brice Parfait Kolelas qui, sans avoir résilié l’alliance avec  le Pct, à commencer, fort curieusement, ont-ils dit, à siéger dans les rangs de l’opposition congolaise. Ils ont dénoncé ce vagabondage politique de leur frère qui ne s’accommode guère avec la ligne doctrinale du Mcddi.

Les deux orateurs ont insisté sur la préservation de l’héritage légué par Bernard Kolelas et la consolidation de la démocratie dont le président-fondateur du Mcddi était le fervent défenseur.

 En outre, pour permettre au  parti de vivre pendant cette période de crise, il a été mis en place un Comité ad hoc chargé de gérer les affaires courantes avant la tenue du congrès extraordinaire, dont la date reste à préciser.

Par ailleurs, le secrétaire général adjoint a annoncé qu’une commission préparatoire du congrès extraordinaire sera mise en place dans les tout prochains jours.

Signalons que dans la salle, l’enthousiasme n’était pas à son comble. Certains militants sont restés du début jusqu’à la fin du meeting sans applaudir, signe du rejet tacite des déclarations faites par les deux orateurs. Une telle attitude renseigne que le Mcddi est traversé par une grave crise.    

© Adiac-Congo

Congo : L’ombre de Bernard Kolélas, père de Parfait et Landry, plane toujours au-dessus du pouvoir

L'ombre de Bernard Kolélas, père de Parfait et Landry, plane toujours au-dessus du pouvoir
L’ombre de Bernard Kolélas, père de Parfait et Landry, plane toujours au-dessus du pouvoir

À quatorze mois de l’élection présidentielle, le camp du pouvoir peine à clarifier ses positions sur la question d’une nouvelle candidature de Denis Sasssou Nguesso.

Si le Parti congolais du travail (PCT), majoritaire à l’Assemblée, a clairement affiché les siennes – pour un changement de la Constitution et pour une nouvelle candidature de Denis Sassou Nguesso -, il n’en va pas de même des autres membres de la majorité présidentielle.

Au mieux, les chefs de file disent réfléchir et consulter leur base avant de se prononcer. Au pire, ils affichent leur hostilité à toute modification de la loi fondamentale qui permettrait au président sortant de se représenter. Avec, pour certains d’entre eux, une incongruité supplémentaire : ils siègent au gouvernement !

C’est le cas de Claudine Munari, la ministre du Commerce, et surtout de celui de la Fonction publique, Guy Brice Parfait Kolélas. Début avril, à l’issue du congrès de son parti, le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) – il est implanté dans le sud-est du Congo et à Brazzaville -, le fils du mythique Bernard Kolélas (décédé en 2009) a réaffirmé son « touche pas à la Constitution », annoncé sa propre candidature en 2016 et même appelé le PCT à le soutenir.

Une posture de défiance avalisée par un autre membre du gouvernement (et du MCDDI), Bernard Tchibambelela, mais vivement combattue par Landry Kolélas, frère cadet de Parfait, secrétaire général adjoint du MCDDI et numéro deux de la mairie de Brazzaville, qui campe sur une ligne ouvertement pro-Sassou. Si la guerre est déclarée entre les deux frères, l’attitude du chef de l’État demeure une énigme.

Puisque ces ministres dissidents n’ont manifestement pas l’intention de démissionner, pourquoi ne se résout-il pas à les exclure de son gouvernement ? Une question qui s’impose quand on sait que le congrès du MCDDI a été largement financé par… la présidence ! 

© Jeuneafrique

>>> À lire aussi : Des alliés de Sassou-Nguesso contre une réforme de la Constitution