Les troupes sénégalaises et nigérianes pénètrent en ce moment la frontière gambienne pour déloger Jammeh

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L’armée de l’air nigériane a annoncé avoir envoyé 200 hommes et des avions au Sénégal, dans le cadre du mandat régional ouest-africain conféré à Abuja, pour faire appliquer en Gambie la victoire du président élu Adama Barrow, face au sortant Yahya Jammeh.

Dans le même temps, des colonnes de l’armée sénégalaise ont pris la direction de la frontière avec la Gambie où le président sortant Yahya Jammeh refuse de céder le pouvoir à Adema Barrow, vainqueur de la présidentielle de 1er décembre, selon les résultats de la commission électorale.

« Nous sommes en train d’avancer vers là », a déclaré à Reuters une source militaire à Dakar.

« Nous nous sommes trés sérieusement préparés », a-t-elle poursuivi.

Les habitants des villages de Diouloulou et de Ziguinchor, dans le sud du Sénégal confirment constater les mouvements des troupes vers la frontière depuis minuit.

« Depuis tôt le matin il y a des centaines des militaires sénégalais qui sont emmenés à bord des camions en direction de la frontière de la Gambie », a soutenu une source à Ziguinchor.

« L’armée de l’air nigériane (NAF) a envoyé un contingent de 200 hommes, ainsi qu’une flotte d’aviation comprenant un avion de combat, des cargos, un hélicoptère et un avion de surveillance et de reconnaissance à Dakar », indique un communiqué de la NAF publié sur son compte Facebook, ajoutant qu’il était prévu « qu’ils opèrent en Gambie ».

©VOA

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Gambie : le chef d’état-major de l’armée annonce son soutien à Jammeh

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Le chef d’état-major de l’armée gambienne a annoncé son soutien inconditionnel au président Yahya Jammeh. Il l’a fait savoir dans un message diffusé par des médias gambiens.

Entre s’éloigner de Yahya Jammeh ou rester à ses côtés, le chef d’état-major de l’armée gambienne a pris la deuxième option. Dans un message au président publié dans les médias gambiens, le général Ousman Bargie a assuré à Jammeh sa loyauté et le soutien indéfectibles des forces armées gambiennes. «Permettez-moi de vous féliciter pour votre engagement personnel démontré envers les forces armées de la Gambie qui est guidé par votre vision de faire des forces armées de la Gambie non seulement comme l’une des armées les plus développées, mais ce qui est sans pareil dans le monde», a-t-il écrit.

Yahya Jammeh, 52 ans, a été battu à l’élection présidentielle du 1er décembre dernier, selon les résultats de la Commission électorale indépendante. Il avait dans un premier temps reconnu sa défaite et félicité Adama Barrow, avant ensuite de faire volte-face le 9 décembre, rejetant les résultats et réclamant un nouveau scrutin. Depuis, il a assuré qu’il demeurerait à la tête du pays tant que la Cour suprême ne se serait pas prononcée sur son recours.

Cependant, il reste menacé par la Cédéao d’une intervention militaire s’il refuse de transmettre le pouvoir le 19 janvier, date à laquelle son mandat expire, selon la Constitution. Dans son message de nouvel an, Yahya Jammeh a dit soupçonner le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Momar Alieu Njie «d’avoir falsifié les résultats» du scrutin. M. Njie qui avait vu les locaux de la Cei fermés puis rouverts par les soldats fidèles au président Jammeh, a été contraint de quitter la Gambie pour des raisons de sécurité.

Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994, reste pour le moment sourd aux appels de la communauté internationale. Il a estimé que la décision de la Cédéao d’intervenir militairement est une «déclaration de guerre» et qu’il est prêt à défendre la Gambie contre «toute agression». Une cinquantaine de hauts responsables des Forces armées de Gambie ont été promus le 8 décembre dernier à divers rangs, allant du commandant au colonel. Ce n’est donc pas une surprise si l’armée manifeste son soutien inconditionnel au président Yahya Jammeh.

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Gambie: 3 ans de prison ferme contre le principal opposant de Jammeh, un acquitté

Le président gambien Yahya Jammeh

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La Haute Cour de Banjul a condamné, mercredi, à trois ans de prison ferme, le chef du principal parti d’opposition (Udp), Ousainou Darboe, et 17 autres manifestants jugés pour plusieurs chefs d’inculpation, dont celui de «rassemblement illégal».

Après plusieurs semaines de bataille judiciaire, le verdict est, enfin, tombé : le leader du principal parti gambien d’opposition (Udp), Ousainou Darboe et 17 de ses co-accusés ont été condamnés, hier, à trois ans de prison ferme. Ils étaient poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation, y compris celui d’attroupement illégal. Ousainou Darboe, chef du Parti démocratique uni (Udp) et les autres accusés ont comparu devant la Haute cour de Banjul où un homme a été acquitté. Auparavant, ils avaient plaidé non coupables.

Arrêtés après des manifestations en avril dernier appelant à des réformes politiques et pour protester contre la mort en détention de Solo Sandeng, secrétaire à l’organisation de l’Udp, lors de sa garde à vue, Ousainou Darboe et 17 de ses co-accusés avaient vu leur procès être plusieurs fois ajourné. Le juge les a déclarés «coupables de toutes les charges», sauf celle de «l’incitation à la violence».

Le verdict a été accueilli avec des larmes par les membres de la famille des détenus et des partisans de l’opposition présents en dehors de la salle d’audience. Et le leader de l’Udp a été reconduit à Mile Two, principale prison de Banjul. Tout au long des audiences, le leader de l’Udp ainsi que ses co-accusés ont, régulièrement, exigé la comparution de Solo Sandeng ainsi que d’autres personnes portées disparues quelque temps après les manifestations, qui s’étaient déroulées à Serrekunda, une ville située à environ 10 km au sud-ouest de la capitale, Banjul.  

La condamnation du leader de l’Udp intervient cinq mois avant l’élection présidentielle de la Gambie, le 1er décembre prochain, lors laquelle le chef de l’Etat Yahya Jammeh part donc largement favori. Porté au pouvoir en 1994 par un coup d’Etat militaire, M. Jammeh a été élu pour la première fois en 1996 puis réélu trois fois (en 2001, en 2006 et en 2011 avec 72 % des voix).

De son côté, l’Udp a publié un communiqué, indiquant qu’il reste toujours attaché à «l’appel à l’unité de l’opposition et à un véritable programme de réformes électorales visant à créer un environnement pour la tenue d’élections crédibles, libres et équitables».

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