Déclaration du gouvernement sur les incidents du 4 avril 2016 à Brazzaville

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DECLARATION DU GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE SUITE A LA SITUATION QUI A PREVALU CE LUNDI 04 AVRIL 2016 AU MATIN

Congolaises, Congolais,
Chers Compatriotes,

Ce Lundi 04 avril 2016, dans les environs de trois (3) heures, du matin, des ex-miliciens NINJA NSILOULOU se sont infiltrés dans Brazzaville sud, par le quartier MAYANGA, situé dans l’arrondissement 8 Madibou.Ils ont attaqué la position militaire de MAYANGA, ainsi que le commissariat central du Djoué, le commissariat de Police de l’arrondissement 1 Makélékélé, et les commissariats de police des quartiers Lemina et Kinsoundi.Tous ces édifices, auxquels il faut ajouter la Mairie de Makélékélé, ont été incendiés, dans le cadre de ce qui s’apparente à une véritable action terroriste. Il convient de signaler que les assaillants ont posé par ailleurs des actes de voies de faits et diverses exactions sur les populations civiles, lesquelles se voient contraintes de quitter leurs lieux d’habitation.Actuellement, la situation ainsi créée est gérée par la Force Publique, qui est en train de rétablir l’ordre public.

Force est de constater que cette situation est consécutive à l’élection présidentielle du 20 Mars 2016, grand moment de démocratie apaisée, scrutin dont les populations attendent tout simplement la publication des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle.

C’est dans ce contexte qu’il convient également de relever, pour le condamner, que certains candidats ainsi que leurs soutiens, n’ont eu de cesse d’en appeler à la désobéissance civile et à l’insurrection armée.

En l’état actuel des choses, le Gouvernement de la République n’a pas encore la preuve que des candidats, ou leurs soutiens soient impliqués dans cette affaire. Mais le Gouvernement tient à préciser à l’opinion nationale et internationale que les investigations se poursuivent.

En conclusion, le Gouvernement de la République rappelle que la situation est maitrisée. Il invite les populations à rester sereines et à vaquer à leurs occupations quotidiennes.

Nous serons amenés à revenir vers vous dans les prochaines heures, en tant que de besoin.

Fait à Brazzaville, le 04 Avril 2016
Le Gouvernement.

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Congo: le général Mokoko accuse la police d’avoir organisé les incidents de Maya-Maya

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Le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d'état-major des forces armées congolaises.
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’état-major des forces armées congolaises.

C’est dans une interview accordée ce soir à France 24 que le général Jean-Marie Michel Mokoko est revenu sur les graves incidents qui ont émaillé son arrivée ce mardi à Brazzaville.

Le convoi Jean-Marie Michel Mokoko, candidat à la présidentielle du 20 mars prochain, a été la cible de jets de pierre et de gaz lacrymogènes. Il dénonce une « tentative d’intimidation du pouvoir ». « Un de mes cousins, qui était là, m’a tout de suite pris, m’a poussé dans la voiture et c’est à partir de là que j’ai commencé à subir les tirs de lacrymogènes et des jets de gros cailloux », a expliqué à la chaîne de télévision France 24 le général Mokoko.

« Mais le parking de l’aéroport de Maya-Maya est bitumé, et donc il n’y a pas de cailloux qui traînent, continue M. Mokoko. C’est donc des cailloux qui ont été amenés là par préméditation. Je tiens à signaler que les deux minibus qui ont amené ces messieurs-là étaient sans immatriculation, et pour moi c’est donc la police nationale qui a organisé cette réception de la façon la plus sauvage qui soit. On pense pouvoir m’intimider pour que je retire ma candidature. Maintenant, s’ils décident de me tuer, ils n’ont qu’à le faire. »

Selon les proches du général Mokoko, cet accueil mouvementé est le signe que le pouvoir n’est pas prêt à organiser une élection apaisée : « C’est le pouvoir qui est responsable de ce qui s’est passé à l’arrivée du général Mokoko. Ça s’est passé dans le périmètre de l’aéroport. Nous prendrons toutes les dispositions qui s’imposent. Nous, en tant qu’opposition, nous allons nous réunir pour faire le point », prévient Charles Zachie Bowao, qui coordonne la plateforme d’opposition Frocad-IDC.

Et d’expliquer : « Nous pensons que ce qui s’est passé à l’aéroport est révélateur de la situation d’ensemble dans laquelle se trouve notre pays. C’est-à-dire, en ce qui concerne particulièrement l’élection présidentielle, ce qui s’est passé à l’aéroport prouve qu’en réalité le gouvernement ne veut pas aller à l’élection. Il veut créer les conditions pour qu’il n’y ait pas de transparence, pour qu’il n’y ait pas d’apaisement, puis faire encore un passage en force comme en octobre dernier, ce que personne n’acceptera. »

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