Brazzaville: la police a dispersé la conférence de presse de l’opposition IDC-FROCAD

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Des patrouilles de police|Image d’archive
Des patrouilles de police|Image d’archive

La pression policière reste intense sur les opposants congolais. Alors que les leaders de l’opposition étaient en réunion préparatoire pour la conférence de presse prévue ce vendredi 17 juin à 11h au siège de la CADD, « Nous avons été encerclés par plus d’une dizaine de BJ de la Police avec des hommes cagoules et lourdement armés. Le Lieutenant de la Police qui dirigeait l’opération a fait irruption dans la salle dans laquelle je me trouvais avec une dizaine d’hommes », explique Charles Zacharrie Bowao, coordonnateur de l’IDC-FROCAD.

Cette intrusion a été suivie par une injonction faites aux personnes de vider les lieux, alors qu’il ne disposait d’aucun mandat. « Il m’a demandé de quitter les lieux avec les autres personnes présentes. Il m’a dit que toutes les activités politiques, réunions et conférences de presse étaient dorénavant interdites.
A ma demande il m’a précisé qu’il n’avait pas de mandat ou d’ordre écrit et qu’il n’avait reçu qu’un ordre oral de sa hiérarchie », poursuit Charles Zacharie Bowao.

Cette conférence de presse était organisée à la suite de l’arrestation de Jean-Marie Michel Mokoko, actuellement incarcéré à la Maison d’Arrêt de Brazzaville, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat et détention d’armes et de munitions de guerre », un chef d’accusation sans fondement selon les conseils du général Jean-Marie Michel Mokoko. Malgré ce climat d’intimidation, l’opposition reste mobilisée et devrait appeler ses militants à la désobéissance civile dans les prochains jours.

Avec © ZIANA TV

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Présidentielle au Congo: l’IDC-Frocad veut une participation civique massive

Une vue des représentants de l'IDC-Frocad

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Une vue des représentants de l'IDC-Frocad
Une vue des représentants de l’IDC-Frocad

L’invite a été faite, le 27 janvier à Brazzaville, par le coordonnateur de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) et le Front pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad), Charles Zacharie Bowao.

« L’IDC-Frocad exhorte les citoyens congolais en âge de voter à participer à l’opération de révision des listes électorales. Il nous faut aller à une élection où le peuple exerce librement sa souveraineté », a déclaré Charles Zacharie Bowao. De cette invite, cette coalition entend présenter un ou plusieurs candidats à l’élection présidentielle du 20 mars prochain pour, dit-elle, « donner la chance au meilleur de gagner ». Pour le coordonnateur de cette plateforme, le bulletin unique, la présence dans les bureaux de vote des représentants de tous les candidats, sont désormais acquis.

« Par principe, nous n’allons pas boycotter l’élection, mais nous allons négocier pour créer les conditions qui nous permettent d’être au cœur du processus. D’ici peu, le choix de la démarche sera révélé, et peut être assorti des noms de ceux qui auront bénéficié de la confiance des structures de base pour compétir. Avec un ou plusieurs candidats, nous travaillerons harmonieusement. L’objectif étant pour nous, de battre le candidat de la majorité. Le candidat de l’avenir sortira assurément de l’IDC-Frocad. Nous n’aurons pas de difficultés pour gérer la bataille qui arrive, jusqu’à la victoire », a fait savoir Charles Zacharie Bowao. Il a par ailleurs reconnu la posture tranchante de certains leaders de cette coalition, suite à une candidature pour le scrutin présidentiel.

La nouvelle loi électorale contestée

Après l’adoption de la loi électorale modifiée et complétée par le Parlement, le comité de coordination de cette plateforme a remis en cause l’efficacité de ladite loi. « La loi électorale peine à se hisser au niveau des standards internationaux et de l’idéal partagé par la classe politique », peut-on lire dans la déclaration dudit comité.

Après examen, cette coalition a constaté que l’indépendance de la nouvelle Commission nationale électorale indépendante (CENI) n’instaure pas la transparence électorale. Il affirme cependant que dans la nouvelle loi électorale, la CENI n’exerce pas entièrement les attributions dévolues à un organe de cette nature, concernant la maitrise de toutes les étapes du processus électoral. Pour cette coalition, la CENI ressemble à la Conel qu’elle remplace car dit-elle, elle n’intervient que partiellement dans les opérations préélectorales et au traitement des résultats.

Ainsi, la plateforme IDC-Frocad demande de procéder à la relecture de la loi électorale ; d’instituer la CENI et nommer de façon paritaire ses animateurs une fois la loi promulguée ; rallonger les délais de révision des listes électorales ; faire participer toutes les composantes de l’opposition aux opérations de révision des listes électorales ; demander à la CENI de proposer un calendrier électoral ; faire auditer par un cabinet d’experts internationaux le fichier électoral ; enfin, de prendre des mesures devant lever l’inconstitutionnalité dans laquelle se trouvent les institutions constitutionnelles impliquées dans l’organisation des élections.

« La plateforme IDC-Frocad se réserve le droit de recourir à des manifestations de mobilisations citoyennes pacifiques pour dire non à une nouvelle mascarade électorale, en prenant à témoin la communauté internationale », a déclaré le coordonnateur. Il a en outre dénoncé les arrestations arbitraires des responsables de la Convention pour l’action, la démocratie et le développement(Cadd) et demande, de ce fait, au premier magistrat de faire entendre raison à tous les services de police.

Josiane Mambou Loukoula
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Congo – IDC-Frocad : quel candidat pour la présidentielle du 20 mars ?

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Les responsables du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) ont évoqué des raisons techniques pour expliquer le report de leurs meetings.|photo Adiac
Les responsables du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) ont évoqué des raisons techniques pour expliquer le report de leurs meetings.|photo Adiac

La convention de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) et le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) qui s’ouvre, le 8 janvier, à Brazzaville va inscrire assurément, entre autres points à  l’ordre du jour de ses travaux, le choix du candidat qui portera les couleurs de l’opposition à la présidentielle du 20 mars prochain.

Dans les coulisses et les  milieux proches de ces deux plates-formes politiques,  la question du choix du candidat alimente  les conversations. L’unanimité sur une candidature unique divise l’IDC-Frocad, ainsi qu’on le constate depuis l’annonce de la date du premier tour du scrutin présidentiel.

En effet, en  dehors de Mathias Dzon, Guy Romain Kinfoussia et Christophe Moukoueké, qui ont ouvertement déclaré, au cours d’une conférence de presse animée récemment à Brazzaville,  qu’ils ne seront pas  candidats à l’élection présidentielle du 20 mars, les autres grandes figures de l’opposition comme André Okombi Salissa, Guy Brice parfait Kolelas, Claudine Munari, Pascal Tsaty Mabiala, Charles Zacharie Bowao et René Serge Blanchard Oba  n’ont pas encore donné leur position. Ils attendent les conclusions de cette grand-messe qui va durer trois jours, selon les prévisions.

De nombreux observateurs de la vie politique congolaise attribuent  la difficulté du choix du candidat à la question de leadership entre les  responsables de l’IDC et ceux du Frocad. Devant cette impasse, apprend-on,  la convention qui va se tenir à partir du 8 janvier désignerait une personnalité qui  présiderait aux destinées de la plate-forme IDC-Frocad.  Celle-ci ne devrait pas se porter candidat à l’élection présidentielle du 20 mars pour faciliter les choses.  Là également, il pourrait se poser un problème de choix.

Roger Ngombé