Le chef du parti équato-guinéen d’opposition Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), Santiago Obama Ndong, a rejeté sa nomination comme sénateur par le président Teodoro Obiang Nguema, a appris l’AFP samedi.
Le CPDS « ne peut pas prêter un sénateur au général Obiang pour colorer son parlement mono-couleur », a affirmé un communiqué du CPDS transmis samedi à l’AFP, en référence au parlement composé d’élus du parti au pouvoir et de ses alliés.
Le principal parti d’opposition, Citoyens pour l’innovation (CI), qui a obtenu un siège à l’assemblée nationale aux élections de novembre, a boycotté vendredi la cérémonie d’installation du parlement car son député est en prison.
Un représentant du parti a cependant assuré à l’AFP qu’il voulait laisser la porte ouverte au gouvernement, si celui-ci acceptait de libérer ses militants.
[GARD align=« center »]
« Il faut que le gouvernement s’engage à respecter le parti CI qui subit un mauvais traitement », a expliqué à l’AFP Gabriel Nse Obiang, leader national de CI, en conditionnant son entrée au parlement à la libération de « plus de 200 » de ses militants détenus sans motif dans tout le pays depuis novembre, dont le député Jesus Mitogo Mitogo Andeme, détenu depuis le 28 décembre sans charge.
Les autorités n’ont pas pu être jointes par l’AFP concernant ces arrestations présumées, dont les médias publics n’ont pas fait état.
Députés et sénateurs ont prêté serment vendredi devant le président Obiang Nguema, qui dirige la Guinée équatoriale d’une main de fer depuis son arrivée au pouvoir par un coup d’Etat en 1979.
Les six Etats de la Cémac (Cameroun, Congo, Gabon, Centrafrique, Guinée équatoriale et Tchad) et la BEAC viennent de surprendre. Ils ont décidé de fabriquer eux-mêmes le Franc CFA dans un appel d’offre.
« La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) envisage d’acquérir, sur fond propres, le matériel destiné au traitement des signes monétaires. À cet effet, elle invite, les entreprises remplissant les conditions requises, à présenter une offre au plus tard le 1er juillet. L’appel à concurrence est subdivisé en deux lots indépendants. Le premier concerne 600 rouleaux de feuillards synthétiques siglés « BEAC » […] Le second lot concerne 54 machines à cercler les billets de banque, et le Dossier d’appel d’offres (DAO) doit être rédigé en français et retiré au siège de la BEAC, moyennant le paiement d’un montant non remboursable de 100 000 FCFA par lot ou l’équivalent dans une monnaie librement convertible », selon un communiqué.
L’appel d’offre annonce la fin de l’impression des billets FCFA de la zone Cémac à Chamalières, une bourgade dans la région de Clermont-Ferrand en France. Jusqu’ici des droits de tirage étaient reversés à l’Etat français. Ceci va bouleverser la politique française d’émission qui date des lendemains des indépendances africaines. La décision d’imprimer les billets de banques en terre africaine va permettre de faire des économies sur les frais et droits de tirage, et de créer des emplois dans l’espace Cémac.
Une autre étape doit être franchie
Faire de la BEAC l’agent opérationnel de la politique monétaire en Afrique centrale avec la prérogative de définir et conduire la monnaie de manière indépendante libre et autonome, sans la garantie de la France et sans sa présence dans le Conseil d’administration pour que les Etats de la Cémac prennent entièrement en main leur destin. Selon l’article 29 des statuts de la BEAC, la Banque compte 14 administrateurs à raison de 2 administrateurs par pays (12 administrateurs (6 pays CEMAC) + 2 administrateurs français). Rappelons que les deux administrateurs français ont un droit de veto.
René Pleven, signataire du décret du franc CFA, le 26 décembre 1945 doit se retourner dans sa tombe. Ce décret permet à la France de décider de la quantité d’argent à injecter dans le circuit économique de ses ex- colonies indépendantes depuis les années 1960. Les Africains considèrent cette monnaie de « servitude ». Or la France affirme soutenir le franc CFA en tant que « pays riche », et garantir sa convertibilité, donc sa crédibilité (référence J.O.F n°3 du 15 avril 1970, p.186 alinéa 5 : « La coopération monétaire doit permettre aux pays d’Outre mer d’avancer plus vite qu’ils ne pourraient le faire seuls ».
[GARD align= »center »]
L’ancien ministre ivoirien des Finances, Mamadou Koulibaly disait: « Bien que la gestion de cette monnaie ait été confiée à des banques centrales communes, ces banques n’ont d’africain que le nom. En réalité, elles n’ont aucun pouvoir et ne sont rien de plus que de gigantesques institutions bureaucratiques qui ne décident pas des politiques monétaires. Elles sont là pour faire croire aux pays de la zone franc qu’ils sont maîtres de leur destinée ». Une nouvelle étape vient d’être franchie.
Espérons que les Etats de la Cémac n’auront plus à verser au Trésor français 50% de leurs ventes à l’exportation, que la fuite des capitaux provenant du commerce extérieur et les devises issues reviendront dans la zone. La révélation venait de l’actuelle directrice générale du FMI Christine Lagarde, ex-ministre de l’Economie, avant le sommet de la zone franc au Tchad en avril 2010. On sait que la question de la monnaie est indissociable de la question de la démocratie, de l’indépendance et d’un État de droit, on sera attaché à voir les pays de la Cémac se « responsabiliser » rapidement, grâce à une « autonomie et une indépendance monétaires progressives » et ainsi s’occuper de l’intérêt des populations et la maîtrise de leur développement, tout en gardant de très bonnes relations avec la France, des relations d’égal à égal.
Grâce à leurs atouts conjugués, les Etats de la Cémac doivent se montrer à la hauteur de supporter le poids de leur développement en décidant désormais de leur politique monétaire sans prendre langue à Paris, à Bercy, à la Banque de France ou au Trésor français. Ils doivent posséder tous les instruments pour se donner les moyens d’aboutir à leurs fins.
Les pays de l’Afrique (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), ont un projet de monnaie commune avec sept Etats de l’espace CEDEAO. Ils verront leurs pièces et leurs billets imprimer en France.
L’information n’a pas fait grand bruit. Pourtant elle méritait plus. Après sa demande de faire partie de l’Union africaine (UA), une délégation israélienne afin de participer au a été expulsé du Sommet de l’UA qui s’est tenue la semaine dernière, à Malabo, en Guinée équatoriale.
Considérant la démarche comme « un passge en force », le président mauritanien, par ailleurs président en exercice de l’UA, s’est opposé à la présence d’une délégation israélienne aux travaux du sommet de l’organisation africaine, ainsi qu’ à l’ensemble des pays membres de l’UA.
La délégation de l’État sioniste tenait à y assister en tant qu’observateur aux travaux de l’UA, qui a voulu protéger la souverainenté de ses États membres. Les conditions de vie de la communauté africaine en Israël y serait pour « quelque chose » selon un responsable africain, affirmant que » la souveraineté s’amplifie et qu’elle prend toutes ses dimensions politiques et économique« .
Les présidents congolais, Denis Sassou N’Guesso et équato-guinéen, Théodoro Obiang Nguema Mbasogo
Les présidents congolais, Denis Sassou N’Guesso et équato-guinéen, Théodoro Obiang Nguema Mbasogo ont, au cours d’une interview conjointe accordée à l’aéroport de Mongomo, le 04 Août dernier, apprécié le déroulement de la fête nationale, célébrée la veille à Djibloho, en Guinée Equatoriale. Le président Obiang Nguema accompagnait son homologue Denis Sassou N’Guesso qui regagnait Brazzaville, au terme d’une visite de travail de 72 heures.
Répondant le premier aux questions des journalistes, le président Obiang Nguema Mbasogo a invité à son peuple, en particulier et aux Africains, en général, a ne pas se prêter à ce que disent « les médias, ONG et autres groupes étrangers qui sont contre les Africains ». « Nous avons l’obligation de travailler pour notre pays. Nous avons l’obligation de changer notre pays », a assuré le président équato-guinéen.
Il a attribué le succès de la fête nationale à la solidarité qui existe entre le peuple équato-guinéen et a souhaité que cette solidarité soit aussi forte entre les pays africains. « Je demande que la même solidarité soit aussi entre les pays africains », a-t- conclut.
A la presse qui a demandé son appréciation sur la mobilisation et l’adhésion de la population au défilé du 03 Août, le chef de l’Etat congolais a, quant à lui, souligné l’importance de l’harmonie de l’action des gouvernants d’avec les aspirations du peuple. Il est important que « les dirigeants agissent en harmonie avec leurs peuples et pour les intérêts de leurs peuples », a affirmé Denis Sassou N’Guesso.
Le Chef de l’Etat congolais a salué la réalisation des grandes infrastructures de base construites pour l’avenir de la Guinée équatoriale, le travail de son homologue, caractérisé, notamment par autoroutes, aéroports, ports et lignes de transport d’énergie.
Selon Denis Sassou N’Guesso, ces réalisations sont de bons signes pour l’avenir de ce pays et de son peuple. Il a, de fait, loué les « grands efforts » fournis pas son homologue au cours de ces dernières décennies. Car, la «Guinée équatoriale est parti presque de zéro au moment où le président Obiang Nguema est arrivé aux affaires, en 1979. Tout le monde le sait», a rappelé Denis Sassou N’Guesso.
Pour le chef de l’Etat congolais, les grandes avancées constatées dans le pays sont la preuve que la Guinée équatoriale va, progressivement, accomplir son programme d’émergence, parce que le pays regorge des potentialités, pas seulement des ressources naturelles, mais aussi sa jeunesse qui est apte et vivante.
Pendant sa visite de travail à Djibloho, le président Sassou N’Guesso a visité universités et instituts de technologie en construction dans la nouvelle ville. L’accent mis sur les infrastructures académiques est, selon Denis Sassou N’Guesso, un bon signe, parce qu’il faut, dit-il, on doit accorder une grande importance à la formation des hommes compétents sur tous les plans. On ne peut pas parler d’émergence, sans la formation des hommes, a-t-il déclaré, avant de féliciter celui qu’il a appelé « mon frère et ami », le président Obiang Nguema pour les efforts de développement de son pays.
Un Boeing de la compagnie de Guinée équatoriale Ceiba Intercontinental
L’appareil de la compagnie de Guinée équatoriale a été saisi vendredi à l’aéroport de Bâle-Mulhouse dans le cadre d’un litige autour de créances réclamées à cet État, rapporte l’AFP.
Le Boeing-777 se trouvait dans les ateliers d’une société de maintenance située à proximité de l’aéroport de Bâle-Mulhouse, selon une source proche du dossier.
Un huissier de justice a procédé à la saisie en invoquant une décision de la Cour commune de justice du Gabon de mai 2009 au profit d’une banque africaine, transmise à la France et validée par le tribunal de grande instance de Paris, selon cette même source.
Selon une autre source proche du dossier, la Guinée équatoriale avait été condamnée le 24 mai 2009 par le tribunal arbitral du Gabon à la suite d’une plainte de la Commercial Bank, du milliardaire camerounais Yves-Michel Fotso, après le refus que lui avaient opposé les autorités d’installer une filiale en Guinée Équatoriale.
C’est dans le cadre de ce conflit que la justice française avait validé en juillet 2009 une demande d’application de la sentence, a précisé cette source.
Ceiba Intercontinental assure une grande partie des vols intérieurs en Guinée équatoriale, ainsi que des liaisons régionales en Afrique centrale.
Elle figure sur la liste noire de l’Union européenne, qui interdit l’exploitation dans l’espace aérien de l’UE à certaines compagnies aériennes jugées peu sûres ou qui ne sont pas suffisamment contrôlées par leurs autorités nationales.
Les joueurs du Nzalang Nacional nommés fonctionnaires de l’Etat
Les joueurs du Nzalang Nacional de la Guinée Equatoriale ont été faits fonctionnaires de l’administration publique, au terme d’une audience que leur a accordée le président Téopdoro Obiang Nguema, a appris de source médiatique.
»Le président de la république Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a déclaré que les héros de la CAN, héros nationaux, le Nzalang sont devenus désormais les fonctionnaires de l’Etat », a indiqué la télévision d’Etat qui rendait compte de l’audience ayant eu lieu mercredi.
Les joueurs de Nzalang ont en outre reçu 20 millions de FCFA offert par CCEI bank pour leur victoire contre la Tunisie en quart de finale.
Le cheque de 20 millions a été remis au gardien de but, Felipe Ovono, devenu l’une des stars de la CAN et du Nzalang.
Les joueurs professionnels du Nzalang sont rentrés mercredi dans leurs clubs respectifs, en Europe, Asie et Amérique.
La Confédération africaine de football (CAF) a été clémente avec la Guinée-Équatoriale, pays organisateur de la CAN-2015|AFP
La Confédération africaine de football (CAF) a été clémente avec la Guinée-Équatoriale, pays organisateur de la CAN-2015, en dépit des incidents qui ont fait 36 blessés jeudi soir, mais a été impitoyable avec le Maroc, privé des deux prochaines CAN 2017 et 2019, pour s’être désisté.
. Sanctions massues pour le Maroc
Le Maroc s’attendait à de lourdes peines pour avoir refusé d’organiser la CAN-2015 en raison de craintes sanitaires liées à Ebola. Il ne s’était pas trompé. L’instance suprême du foot africain, qui avait déjà privé de CAN-2015 le royaume chérifien après avoir transféré l’épreuve en Guinée-Équatoriale, a suspendu, vendredi, l’équipe A marocaine des deux éditions à venir, 2017 et 2019.
La note est aussi salée financièrement. L’amende « réglementaire » est fixée par la CAF à un million de dollars (882.000 euros). S’y ajoutera « une mesure distincte (imputée à) la fédération royale marocaine de football (de régler) la somme de 8.050.000 euros en réparation de l’ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu ».
Les attendus de la CAF sont sans concession. La Confédération africaine considère que « contrairement à ce que soutient la fédération royale marocaine de football, la force majeure ne saurait être retenue au bénéfice de cette fédération ».
Le Maroc, rappelle la CAF, « avait basé sa demande de report du tournoi d’un an, formulée le 10 octobre 2014, sur de prétendues raisons +sanitaires de la plus haute dangerosité+ ». Le Maroc, poursuit la Confédération, présentait « l’épidémie de virus Ebola comme un cas de force majeure justifiant sa demande de report, évoquant notamment des risques de contamination de sa population en raison des flux de supporteurs ».
La CAF avait opposé une fin de non-recevoir à cette demande et s’était vue « dans l’obligation le 11 novembre 2014, après plusieurs échanges épistolaires, de retirer au Maroc l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2015 » et de la confier à La Guinée-équatoriale.
. La Guinée-équatoriale s’en tire bien
D’autre part, la CAF a donc décidé vendredi de maintenir telle quelle l’organisation du match pour la 3e place de la CAN-2015 opposant samedi la Guinée-équatoriale et la RD Congo, malgré les graves incidents de la demi-finale entre le pays hôte et le Ghana, qui ont fait 36 blessés, jeudi soir.
Le jury disciplinaire de la Confédération africaine s’est contenté d’infliger une rencontre à huis clos avec sursis à la Guinée-équatoriale et une amende de 100.000 dollars (environ 88.000 euros) au lendemain des débordements provoqués par les supporteurs du Nzalang Nacional dans le stade de Malabo.
Pas d’annulation de la « petite finale » donc, ni un quelconque huis clos ferme en dépit du chaos qui a régné durant la demi-finale. Après des jets de projectiles incessants de la part du public local sur l’arbitre et les joueurs ghanéens, le match avait été interrompu durant plus de 35 minutes après l’entrée sur la pelouse des fans des Black Stars, poussés à quitter les tribunes par crainte d’affrontements avec les supporteurs adverses.
Il a fallu l’intervention des forces de sécurité, à l’aide de gaz lacrymogènes et d’un hélicoptère volant parfois à quelques mètres seulement des gradins, et l’évacuation d’une bonne partie des fans équato-guinéens pour pouvoir reprendre et terminer la partie.
La CAF fait donc confiance aux autorités locales pour maintenir l’ordre et éviter de nouveaux désordres. Même si la configuration du minuscule stade de Malabo, d’une capacité d’à peine 15.000 places, s’est avérée guère adaptée à la tenue d’une rencontre du pays hôte d’un point de vue sécuritaire. Mais la Guinée-équatoriale, elle, a pris la relève du Maroc au pied levé, en temps record, en tant qu’organisateur d’un évènement majeur du sport africain.
La CAF inflige une amende de 10.000 dollars à la Fédération équato-guinéenne
La Confédération Africaine de football CAF a infligé une amende de 10.000 dollars à la Fédération équato-guinéenne de football (FEGUIFUT) suite aux injures d’un de ses membres proférées à l’endroit de l’arbitre du match d’ouverture de la CAN entre la Guinée équatoriale et le Congo Brazzaville (1-1).
‘’La CAF nous a donné une sanction de 10.000 dollars, parce que je les ai insultés et l’arbitre pour ne n’avoir pas validé le but d’Emilio Nsue », a confirmé mercredi à APA David Monsuy Junior, chef de presse de la FEGUIFUTEn plus de l’amende, l’accréditation de David Monsuy comme membre du comité local d’organisation de la CAN lui a été retirée. Le concerné a dit avoir agi sous l’emprise de la colère.
Pour sa part, la Fédération équato-guinéenne de football (FEGUIFUT) a crié au complot arbitral lors du match d’ouverture de la CAN disputé le 17 janvier et au cours duquel elle a estimé qu’un but avait été refusé à sa sélection.
La FEGUIFUT a même envoyé une lettre de protestation à la Confédération africaine (CAF) pour se plaindre contre l’arbitre gambien Bakary Papa Gassama, coupable à ses yeux d’avoir refusé pour hors-jeu un but à l’attaquant et capitaine du Nzalang Nacional, Emilio Nsue.