Congo : le gouvernement qualifie de délire « Le génocide des Laris au Congo » de Dominique Kounkou

Le génocide des Laris au Congo

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Le génocide des Laris au Congo
Les ministres s’adressant aux ambassadeurs

L’exécutif a dénoncé, le 29 octobre, lors d’une communication à l’endroit des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques accrédités à Brazzaville, la campagne de désinformation orchestrée depuis la France autour de la publication de l’ouvrage paru aux éditions L’Harmattan, au titre qu’il a qualifié « d’ahurissant et proprement surréaliste ».

S’adressant aux diplomates sur un prétendu « Génocide des Laris au Congo », quatre ministres ont pris la parole à tour de rôle pour condamner des « mensonges aussi grossiers que grotesques », contenus dans le livre de Dominique Kounkou.

Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, qui était le premier à s’exprimer lors de la rencontre, a déclaré : « Le génocide des Laris au Congo de Dominique Kounkou n’est ni plus ni moins qu’une compilation de contre-vérités indigestes et d’absurdités absconses ». Estimant que cela a été écrit dans « le but inavoué d’attiser artificiellement des tensions identitaires et de souffler sur les braises de crispations ethniques qui n’existent nulle part, mais que l’auteur appelle de tous ses vœux », le chef de la diplomatie congolaise a dit que le gouvernement ne pouvait se taire devant « le grotesque de l’affabulation ».

Pour Jean-Claude Gakosso, dans un premier temps, les autorités du pays avaient cru bon de garder le silence et de laisser « les basses choses mourir de leur propre poison » mais la gravité des allégations portées gratuitement contre le gouvernement l’ont poussé à réagir. Le gouvernement ne pouvait que répondre à « un délire psychédélique qui vise à inoculer aux esprits naïfs ou fragiles le venin de la haine ethnique et de la stigmatisation grégaire », avec la complaisance de la Maison d’édition, a-t-il indiqué. « Vous avez suivi les péripéties de la situation dans le département du Pool. Vous avez vu arriver ici à Brazzaville et se rendre dans le département du Pool des missions diverses et variées », avec images à l’appui, a rappelé le ministre, citant celles des Nations unies, du HCR, de la Croix Rouge, de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Etats-Unis d’Amérique, de la CIRGL, de l’UNSAC. Il a ajouté : « Aucun moment, aucune de ces missions n’a ni constaté ni même soupçonné l’existence d’un prétendu génocide (…) Bien au contraire, tous nos partenaires ont salué les efforts courageux » du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, « de préserver les vies humaines », dans le conflit qui avait débuté en 2016 dans le Pool.

Le chef de la diplomatie congolaise a insisté sur le fait que tous les partenaires du Congo ont « salué l’initiative du gouvernement, soutenue » par les ambassadeurs en poste au Congo, « de tendre la main au pasteur Ntoumi et à ses hommes, et de travailler hardiment au retour définitif de la paix dans le département du Pool ». Ce qui, a t-il souligné, s’est matérialisé avec l’accord du 23 décembre 2017 dont les effets sont, selon lui, « salutaires dans le pays ».

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 » Un poison dangereux « 

Le ministre de la Communication et des médias, Thierry Moungalla, a, pour sa part, longuement démontré la fausseté des allégations de Dominique Kounkou qui « attisent le feu de la haine et de la division ethnique » au Congo. « Le gouvernement n’est pas en train d’attenter à la liberté d’expression mais considère que l’auteur du livre n’a pas développé une opinion (…) mais qu’il prône exclusivement le tribalisme et la haine », a-t-il fait savoir, craignant que « ce poison » suscité par Dominique Kounkou ne puisse un jour « se transformer en massacre et violence ».

De leur côté, le ministre en charge de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, ainsi que celui de la Justice et des droits humains, Ange Aimé Wilfrid Bininga, ont souligné l’harmonie qui règne entre le peuple congolais et rappelé la politique du Congo en matière de promotion et de protection des droits humains tout comme des textes nationaux s’y rapportant. Parlant des différentes missions effectuées dans le pays et plus particulièrement dans le département du Pool, le ministre de la Justice a dit qu’à aucun moment, il n’a été question dans un rapport quelconque d’une situation particulière touchant aux droits de l’Homme au Congo, encore moins en matière de génocide. « Notre pays est en parfaite harmonie avec le système international et régional de protection et de promotion des droits de l’Homme », a-t-il affirmé, ajoutant que pour rétablir la vérité dans le cadre de cette affaire, le parquet général près la Cour suprême de Brazzaville a été saisi en vue d’engager une procédure judiciaire contre Dominique Kounkou et ses complices. 

Prenant la parole au nom des ambassadeurs, la doyenne du corps diplomatique accrédité au Congo, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Tchad, Kalzeube Neldikingar Madjimta, a pris « acte » de la communication et apprécié la démarche du gouvernement pour informer les diplomates sur ce sujet.

Nestor N’Gampoula

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Congo – Accusé de génocide dans le Pool : Le Gouvernement veut engager des poursuites

Un panneau à l'entrée de Kinkala, dans le Pool.

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Un panneau à l'entrée de Kinkala, dans le Pool.
Un panneau à l’entrée de Kinkala, dans le Pool.|AFP

Suite à l’appel à manifester à Genève qui circulait sur les réseaux sociaux, pour dénoncer un supposé génocide à l’endroit de l’ethnie «Lari», crime qui aurait été perpétré dans le département du Pool, le Gouvernement par l’entremise du Ministère des Affaires étrangères a rendu public le 10 octobre 2018 un communiqué dans lequel il s’inscrit en faux contre de telles allégations.

Tout en réfutant ces «allégations mensongères», il a indiqué avoir saisi ses conseils afin d’engager une action en justice, pour diffamation contre les auteurs de «la mascarade de Genève». 

Les activistes congolais projetaient de présenter le vendredi le 12 octobre à Genève, lors d’une conférence de presse, un livre intitulé: «Le génocide des Laris du Congo», publié aux éditions L’Harmattan, en2018.

Dans son communiqué, le Gouvernement rappelle que le département du Pool n’est pas peuplé que des seuls congolais d’ethnie Lari; que des ressortissants congolais d’ethnie Lari résidaient sur l’ensemble du territoire national, et n’ont fait l’objet d’aucune persécution de quelque nature que ce soit, liée à leurs origines.

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Le Gouvernement a rappelé que le 23 décembre 2017, un accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités a été signé. «Une commission ad hoc paritaire, mise en place par les deux parties, à l’effet de mettre en œuvre cet accord, est parvenue aux résultats ci-après: libération de 82 partisans de Ntumi, qui avaient été appréhendés par les forces de l’ordre; levée des mandats d’arrêt contre Ntumi et deux de ses collaborateurs; ramassage de 4210 armes et 3797explosifs divers; identification de 5665 ex-combattants en attente d’un processus de réinsertion dans le cadre du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion (DDR)».

Le Gouvernement se réjouit du retour effectif des populations dans leurs lieux d’habitation dans le département du Pool. Pour lui, aucun crédit ne peut être accordé à des fomentations aussi malveillantes, à ces «allégations mensongères» et indique avoir saisi ses conseils afin d’engager une action en justice, pour diffamation contre les auteurs de cette «mascarade de Genève».

Le Gouvernement invite les Congolais, où qu’ils résident, à ne pas céder aux sirènes politiciennes d’associations qui, depuis trop longtemps, prennent en otage le département du Pool, retardant ainsi son essor économique et social.

KAUD

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Le gouvernement congolais réfute les allégations de génocide dans le Pool

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Des femmes et enfants déplacés de Kindamba, dans la région du Pool, le 5 juin 2002 au Congo | AFP/Archives |DESIREY MINKOH

Dans une déclaration rendue publique le 11 octobre, à Brazzaville, l’exécutif congolais s’insurge contre les affirmations des activistes nationaux vivant à l’étranger, sur les réseaux sociaux, d’un prétendu génocide dans le département.

Le gouvernement congolais dit avoir saisi ses conseils afin d’engager une action en justice, pour diffamation contre les auteurs de la « mascarade ». Il invite les Congolais à ne pas céder aux sirènes politiciennes d’associations qui, depuis trop longtemps, prennent en otage le département du Pool.

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L’exécutif, qui prépare dans la sérénité le rapport qu’il présentera à l’examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, le 14 novembre prochain, dit poursuivre son action de consolidation du processus de paix dans le Pool, avec l’aide de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.

En outre, il a précisé que les représentants du système des Nations unies ainsi que plusieurs ambassadeurs accrédités au Congo se sont rendus dans ce département et n’ont constaté, à aucun moment, l’existence de traces matérielles ou de suspicions d’un prétendu génocide. 

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