Congo : le général Jean-Marie Michel Mokoko de retour à Brazzaville

Le général Jean-Marie Michel Mokoko a regagné Brazzaville dans l’après-midi du 30 août par l’aéroport international Maya Maya, après un mois des soins médicaux en Turquie. L’ancien chef d’état-major général des forces armées congolaises a déclaré qu’il se sentait à présent bien, quelque temps avant de quitter son hôpital.

C’est sous une escorte de la gendarmerie nationale que le général Mokoko a été accueilli à Maya Maya. Le convoi sanitaire s’est ensuite rendu à l’hôpital central des armées Pierre Mobengo pour des examens médicaux de routine, a laissé entendre son entourage.

Le petit jet qui l’a transporté sur Brazzaville a quitté Ankara dans la matinée de dimanche pour se poser à Maya Maya à 15h50. Malgré une sécurité renforcée autour de l’aéroport et dans certains carrefours du centre-ville par où devrait passer le convoi, le tout s’est vraiment passé dans la plus grande discrétion.

Le général Mokoko a subi des soins intensifs et d’urgence suite à un accord conclu entre le gouvernement congolais et la Turquie. C’est dans un hôpital militaire d’Ankara qu’il a passé tout son séjour médical. Son état de santé s’est nettement amélioré, d’après son propre constat.

Le général Mokoko devrait très rapidement regagner sa cellule à maison d’arrêt de Brazzaville où il purge sa peine. Arrêté et jugé, l’ancien chef d’état-major général a été condamné à 20 ans de réclusions en 2018. Et c’est en détention que sa santé s’est dégringolée, nécessitant d’intenses soins dans un hôpital approprié. Le gouvernement avait ainsi consenti à son évacuation sanitaire.

Dès son arrivée ce 30 août à Brazzaville, ses avocats ont annoncé qu’ils allaient demander sa libération. Ils ont toujours estimé que le général Mokoko bénéficie d’une décision rendue en 2019 par un groupe de travail des Nations Unies, exigeant à l’Etat de le « libérer » et de « l’indemniser ». Une cause que les autorités n’ont jusque-là pas entendue. 

Avec VOX TV 

Congo : le général Mokoko condamné à 20 ans de prison

Jean-Marie Michel Mokoko

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Jean-Marie Michel Mokoko
Le général Mokoko, ex-candidat à la présidentielle de 2016, à Brazzaville, le 11 mai 2018.

Le général et opposant congolais Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, a été condamné vendredi à 20 ans de « détention criminelle » pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », à l’issue d’un procès qu’il a qualifié de « règlement de comptes politiques », a constaté un journaliste de l’AFP.

« La cour criminelle déclare Jean-Marie Michel Mokoko coupable » et le « condamne à une peine de 20 ans de détention criminelle », a déclaré le président de la cour criminelle Christian Oba.

L’ex-candidat à l’élection présidentielle a trois jours pour se pourvoir en cassation, a-t-il ajouté.

La cour affirme avoir condamné par contumace à la même peine sept co-accusés dont six Français et un Congolais pour complicité « de l’infraction d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ».

Le général Mokoko, ex-chef d’Etat major, était conseiller du président Denis Sassou Nguesso qu’il a finalement défié à l’élection présidentielle de 2016.

Il a été arrêté en juin 2016 après avoir refusé avec d’autres candidats de reconnaître la réélection du président Sassou Nguesso qui cumule près de 35 ans de pouvoir.

« La décision de la cour criminelle ne nous surprend par parce que tout a débuté dans l’illégalité en violation de l’immunité juridictionnelle de notre client », a déclaré l’avocat du général Mokoko, Me Eric Yvon Ibouanga.

Sa défense affirme qu’il tient son immunité de son titre de « dignitaire de la République », un argument réfuté par l’accusation.

« C’est un jugement qui nous satisfait compte tenu de la gravité de l’infraction et des éléments qu’il y avait dans le dossier », a déclaré un des avocats de l’Etat congolais, un Français inscrit au barreau de Brazzaville, Me Gérard Deviller.

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Congo : le général Mokoko s’abstient de parole à son procès

Le général Mokoko, ex-candidat à la présidentielle de 2016, à Brazzaville, le 7 mai 2018.

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Le général Mokoko, ex-candidat à la présidentielle de 2016, à Brazzaville, le 7 mai 2018.
Le général Mokoko, ex-candidat à la présidentielle de 2016, à Brazzaville, le 7 mai 2018.

Le général Jean Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 a refusé, lundi à Brazzaville, de répondre aux questions de ses juges, estimant qu’il ne doit pas être jugé par le Tribunal de grande instance en raison de son immunité en tant « dignitaire de la République ». 

Interrogé sur le refus de son client de parler, Me Yvon Ibouanga a précisé que le général Mokoko est dans son droit car, ayant bénéficié d’un décret qui la élevé au titre « dignitaire de la République » «et en vertu duquel, il dispose d’une immunité juridictionnelle.

« Aucune juridiction congolaise ne peut le juger. La Cour prendra toutes ses responsabilités en constatant que l’immunité juridictionnelle dont il se prévaut est légale parce que fondée sur un décret qui lui accorde cette immunité. Par conséquent, la Cour doit le remettre en liberté », a dit Me Ibouanga.

Pour Me Emmanuel Oko, avocat de l’Etat, Jean Marie Michel Mokoko se contredit. « La Cours entend poursuivre l’examen de ce dossier », a promis le président de la Cour Christian Oba avant de lever l’audience qui reprendra mardi à 10 heures locales (11h GMT).

Le général Mokoko est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et de détention illégales d’armes et munitions. Il a été arrêté en juin 2016 après la présidentielle de mars et détenu à la maison d’arrêt de Brazzaville.

Avec l’APA 

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Congo: ouverture lundi à Brazzaville du procès du général Mokoko

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Le général Jean-Marie Michel Mokoko|AFP

Le Congo-Brazzaville commence lundi à juger les opposants au président Denis Sassou Nguesso poursuivis depuis sa réélection en 2016 avec le procès de l’ex-candidat Jean-Marie Michel Mokoko, « un règlement de compte politique » pour ses avocats.

Aux arrêts depuis le 16 juin 2016, le général ex-chef d’Etat-major Mokoko, conseiller du président Denis Sassou Nguesso jusqu’à début 2016, doit comparaître pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et détention d’armes de guerre ».

En mars 2016, l’officier avait terminé troisième de l’élection présidentielle (moins de 14% des voix) marquée par la réélection contestée dès le premier tour du président Sassou Nguesso, près de 35 ans de pouvoir au total.

Après ce vote, le général Mokoko et d’autres candidats avaient appelé à la « désobéissance civile ». « S’il avait voulu faire un coup d’Etat, il l’aurait fait depuis longtemps. Jamais le général Jean-Marie Michel Mokoko n’a dit: +Prenez les armes+ », a plaidé jeudi sur RFI l’un de ses avocats, Norbert Tricaud.

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Ses avocats congolais et français ont dénoncé vendredi dans un communiqué un « règlement de compte politique maquillé en procédure judiciaire », et ont ajouté: « Ses conseils du barreau de Brazzaville ne prendront pas la parole à l’audience et ceux du barreau de Paris ne s’y rendront pas ».

Ses avocats ont aussi annoncé mercredi avoir déposé une requête devant le groupe de l’ONU sur la détention arbitraire.

Un autre candidat qui n’a pas reconnu la victoire de M. Sassou Nguesso en 2016, André Okombi Salissa, est aux arrêts depuis janvier 2017.

Interpellé en janvier 2018, un autre officier proche du pouvoir, le général Norbert Dabira, doit être jugé le 15 mai pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ».

Peuplé de cinq millions d’habitants, le Congo-Brazzaville traverse comme les autres petits Etats producteurs de pétrole une crise due à la chute des prix qui a plombé sa dette.

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a annoncé fin avril la conclusion « positive » d’un accord avec les autorités du Congo-Brazzaville sur un programme pour relancer l’économie du pays, mais qui sera soumis à des « exigences de gouvernance » pour rompre avec « les pratiques du passé ».

Par l’AFP

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Congo : des instances internationales saisies pour la libération du général Mokoko

Les avocats du général Mokoko

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Les avocats du général Mokoko
Les avocats du général Mokoko ex-candidat à la présidentielle congolaise emprisonné ont saisi les Nations unies et veulent saisir « d’ici à la fin de semaine » la Commission africaine des droits de l’homme, pour réclamer la libération de leur client détenu « arbitrairement ».

Les avocats du général Mokoko ex-candidat à la présidentielle congolaise emprisonné ont saisi les Nations unies et veulent saisir « d’ici à la fin de semaine » la Commission africaine des droits de l’homme, pour réclamer la libération de leur client détenu « arbitrairement ».

Les avocats du général Mokoko ont par ailleurs annoncé avoir été informés mercredi du renvoi du procès de leur client devant la Cour criminelle, pour les mêmes faits. Le procès devait initialement s’ouvrir fin mars.

« Sous des apparences de procédures régulières, des décisions de justice ubuesques sont rendues depuis deux ans », a dénoncé mercredi l’avocat Etienne Arnaud, alors que son confrère Norbert Tricaud a fustigé une « mascarade de procédures judiciaires ».

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, surnommé J3M, ex-chef d’état-major de l’armée congolaise (1987-1993), a perdu la présidentielle de 2016 remportée par le président Denis Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo. Au lendemain du scrutin, M. Mokoko a été incarcéré « pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et détention illégale d’armes et de munitions de guerre.

Ses avocats ont annoncé mercredi avoir déposé une requête devant le groupe de l’ONU sur la détention arbitraire. « La détention de notre client est arbitraire car il bénéficie de l’immunité juridictionnelle et le délai maximum de six mois de détention provisoire est largement dépassé; depuis février 2017, il n’y a pas eu de renouvellement du mandat de dépôt; personne n’a pris la peine de le faire », a déploré l’avocate Jessica Finelle.

« Sa détention est la conséquence directe de l’exercice de son droit à la liberté d’expression (…), de son droit à pouvoir manifester de manière pacifique et de se porter candidat à un scrutin », a dit Me Finelle, qui a demandé au groupe de travail « d’ordonner la libération immédiate » de M. Mokoko.

Me Finelle dit avoir activé la « procédure urgente » du groupe de travail en raison de « conditions de détention indignes » de leur client.

« Il est détenu dans une cellule sans véritable ventilation ni lumière naturelle, et il a des problèmes de santé », a affirmé M. Tricaud, ajoutant que son client, craignant un empoisonnement, ne mangeait que quand son cuisinier est autorisé à venir à la prison. « Nous allons également saisir le Comité international de la Croix-Rouge »).

« Une détention à l’isolement depuis si longtemps sans justification est constitutif de traitement inhumain et dégradant », selon Me Finelle.

En outre, ces avocats vont saisir « d’ici à la fin de semaine » la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, pour « violation du droit à un procès équitable », invoquant « une ingérence de l’exécutif » congolais, le non-respect des droits de la défense et le fait que selon eux, les avocats congolais de M. Mokoko n’ont, à plusieurs reprises, pas été convoqués à des audiences concernant leur client.

L’avocate précise que ces deux instances « ne rendent pas des décisions impératives ». « Mais si le Congo ignore les condamnations du groupe de travail de l’ONU et de la Commission, cela l’isolera diplomatiquement ».

Fin mars, M. Mokoko avait refusé de répondre à une convocation d’un juge. « Il est dans une stratégie de silence et de ne pas cautionner cette mascarade de justice (…) car dans une procédure viciée, on a toujours tort », a déclaré M. Arnaud.

Avec AFP

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Congo : Le général Jean-Marie Michel Mokoko reste en prison, liberté provisoire refusée

Jean-Marie Michel Mokoko

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Le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, inculpé et détenu depuis mi-juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État », a été notifié d’une nouvelle inculpation, celle d' »incitation aux troubles à l’ordre public »

Face à cette nouvelle inculpation, les avocats du général Jean-Marie Michel Mokoko ont déposé une demande de mise en liberté provisoire qui a finalement été rejetée par le Parquet.

Les avocats se disent « déçus », et appellent à la « nullité de la dernière infraction » qui ne s’appliquent pas sur les partis politiques.

Ancien chef d’État-major des armées du Congo (de 1987 à 1993), le général Mokoko a été inculpé le 16 juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre ».

Mercredi, l’officier s’est vu notifier une nouvelle inculpation, pour « incitation aux troubles à l’ordre public ».

Le général Mokoko est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à chasser le président Denis Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).

En mars, dans un entretien à l’AFP, le général Mokoko avait indiqué qu’il s’était fait « piéger » dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été « réglée en famille »

Passé par l’École supérieure militaire de Saint-Cyr, en France, le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle de mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.

Le scrutin a été remporté par M. Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages au premier tour, des résultats contestés par cinq opposants, dont le général Mokoko

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Report de l’audience de demande de mise en liberté provisoire du général Mokoko

Jean-Marie Michel Mokoko

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L’opposant candidat malheureux à la dernière élection présidentielle au Congo ne s’est pas présenté au tribunal jeudi, a constaté le correspondant de VOA Afrique. L’audience concernant la demande de sa mise en liberté provisoire a plutôt été renvoyée au 16 août, sur décision du tribunal.

« Le dossier a été renvoyé au mardi 16 août pour des réquisitions et plaidoiries », a déclaré à l’AFP Me Yvon-Eric Ibouanga, après la constitution de l’État congolais comme partie au procès (en la personne de Me Emmanuel Oko, ndlr).

« Nous allons réitérer la demande de mise en liberté de notre client qui n’a plus sa place à la maison d’arrêt au regard des éléments du dossier », a indiqué l’avocat Yvon-Eric Ibouanga, à l’issue d’une audience à huis clos.

Pour Me Ibouanga, « il n’y a pas de raison (que l’officier) soit maintenu en détention préventive. Il peut comparaître librement ».

Le général Mokoko a été inculpé le 16 juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre ».

Ancien chef d’État-major des armées du Congo de 1987 à 1993, passé par l’École supérieure militaire de Saint-Cyr, en France, le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle de mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.

Le scrutin a été remporté par M. Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages, des résultats officiels qualifiés de « forfaiture » par cinq opposants, dont le général Mokoko.

Ce dernier est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à chasser M. Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).

Dans un entretien à l’AFP en mars dernier, le général Mokoko avait indiqué qu’il s’était fait « piégé » dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été « réglée en famille » avec le président Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans au pouvoir au Congo.

Par l’AFP

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Congo – Parfait Kolélas sollicite la grâce présidentielle pour le général Mokoko

Guy Brice Parfait Kolelas

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L’opposant congolais Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivé deuxième au terme de la présidentielle du 20 mars, a sollicité vendredi la grâce présidentielle en faveur du général Jean-Marie Michel Mokoko, en détention préventive depuis mi-juin, après son inculpation pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État ».

« Le général Mokoko n’a pas sa place en prison. J’espère que le 15 août (date marquant la célébration de l’indépendance du Congo, ndlr), une grâce présidentielle lui sera accordée », a déclaré M. Kolélas au cours d’une conférence de presse à Brazzaville.

« Les faits qui lui sont reprochés sont très anciens parce qu’il a été longtemps nommé à des hautes fonctions par le président Denis Sassou Nguesso », a-t-il ajouté. « Je regrette ce qui se passe. C’est déshumanisant. Le président de la République doit prendre de la hauteur et rassembler » les Congolais, a insisté M. Kolélas.

Le général Mokoko a été inculpé le 16 juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre ». Ancien chef d’État-major des armées du Congo de 1987 à 1993, passé par l’École supérieure militaire de Saint-Cyr, en France, le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle de mars, où il a recueilli moins de 14% de voix. Initialement prévu en juillet, ce scrutin a été ramené au 20 mars par M. Sassou Nguesso qui l’a remporté avec plus de 60% des voix, résultats officiels qualifiés de « forfaiture » par cinq candidats d’opposition, dont le général Mokoko.

Ce dernier est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à chasser M. Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).

Dans un entretien à l’AFP en mars dernier, le général Mokoko avait indiqué qu’il s’était fait « piégé » dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été « réglée en famille » avec le président Sassou Nguesso.

© Belga

Le général Mokoko placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Brazzaville

Jean-Marie Michel Mokoko

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Jean-Marie Michel Mokoko
Le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’état-major des forces armées congolaises

Ancien conseiller du président Denis Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, le général Jean Marie Michel Mokoko a démissionné de son poste en février pour se présenter à la présidentielle du 20 mars dernier.

Arrivé 3e du scrutin, il a contesté les résultats qui ont consacré la réélection de Denis Sassou Nguesso. Il était depuis assigné à résidence. Le général Mokoko avait été convoqué par la direction générale de la surveillance du territoire (DGST) en pleine campagne présidentielle, suite à la diffusion d’une vidéo tournée en 2007.

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars au Congo remportée par le président Denis Sassou Nguesso, a été inculpé pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État », a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

« Le général Mokoko a été présenté au procureur de la République qui, suivant réquisitoire introductif, a ouvert une information devant le cabinet du doyen des juges d’instruction pour deux chefs d’inculpation : atteinte à la sûreté intérieure de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre », a déclaré à l’AFP Me Yvon Éric Ibouanga.

« Il est en détention préventive à la maison d’arrêt de Brazzaville au moment où nous parlons », a-t-il ajouté.

(Plus d’informations dans les minutes à venir)

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Congo: le gouvernement réclame l’accélération de la procédure judiciaire contre le général Mokoko

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Le général Jean-Marie Michel Mokoko|AFP
Le général Jean-Marie Michel Mokoko|AFP

Le ministre congolais de la Justice a demandé jeudi au procureur de la République d’accélérer la procédure engagée contre le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 visant à chasser le président Denis Sassou Nguesso du pouvoir.

Monsieur le procureur de la République [André Ngakala Oko, ndlr], il faut activer la procédure judiciaire qui avait été déjà ouverte contre le général Mokoko Jean-Marie Michel, a déclaré Pierre Mabiala, ministre de la Justice, lors d’une conférence de presse.

Je vous le demande parce que les procédures judiciaires pénales ne doivent pas être rangées dans les tiroirs de la justice, a-t-il insisté sans donner d’autres explications.

C’est une demande politique au regard de l’envergure politique du général Mokoko, a déclaré à l’AFP Me Yvon Ibouanga, avocat du général, ajoutant qu’il n’y a rien qui puisse justifier cette requête.

Le 19 mars, le général avait refusé de répondre à la convocation de la justice.

Ancien chef d’Etat-major des armées du Congo de 1987 à 1993, passé par l’École supérieure militaire (ESM) de Saint-Cyr en France, le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à la présidentielle du 20 mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.

Le scrutin a été remporté par le président Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages, Des résultats officiels qualifiés de forfaiture par cinq opposants dont le général Mokoko.

L’officier est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discuter d’un plan visant à chasser M. Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).

A la veille de la présidentielle, M. Mokoko a été entendu plus d’une fois dans cette affaire par la police.

Depuis la réélection contestée de M. Sassou Nguesso, le général Mokoko vit en résidence surveillée dans sa maison du centre-ville de Brazzaville.

Par l’AFP

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