Adama Barrow, le nouveau Président gambien choisit Brazzaville pour sa première sortie en Afrique Centrale

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Le président gambien, Adama Barrow, est arrivé vendredi en fin d’après-midi à Brazzaville, pour une visite de courtoisie de 24 heures auprès de son homologue congolais Dénis Sassou-N’guesso avec qui, il va s’entretenir sur plusieurs questions qui touchent son pays, l’Afrique et le reste du monde.

Interrogé à sa descente d’avions sur le motif de sa venue au Congo, le président Barrow a indiqué que sa visite est une visite amicale qui s’inscrit dans le cadre de la solidarité africaine.

« Cette visite est une visite amicale, je suis venu pour pouvoir apprendre auprès de mon grand frère Dénis Sassou-N’guesso, il pourrait aussi être un excellent conseiller. Il est important pour moi de rencontrer un doyen afin de pouvoir apprendre de son expérience », a-t-il déclaré à la presse.

Le président Barrow qui se réjouit d’être à Brazzaville, a par ailleurs estimé que le président Sassou-N’guesso est un homme auprès de qui, de nombreux décideurs et politiques africains pourraient se rapprocher afin de bénéficier de son immense expérience sur la gestion des affaires politiques.

S’agissant de l’apport que le Congo peut apporter dans le vaste chantier de la réconciliation nationale entre Gambiens, initié dès son investiture en février dernier, Adama barrow a fait savoir que le Congo est un bon exemple dans les Gambiens à se réconcilier entre eux dans le sens où le Congo a déjà connu de par le passé les mêmes réalités.

Selon des sources diplomatiques, les entretiens entre les deux présidents devraient s’articuler entre autres sur la coopération bilatérale et le commerce, deux domaines dans lesquels les pays entretiennent de bonnes relations.

En effet, des dizaines de migrants gambiens vivent et travaillent au Congo, notamment dans la ville de Pointe-Noire.

Avec Xinhua

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Gambie : Paris entre en scène en nommant un conseiller spécial à Banjul

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Depuis le départ de Yahya Jammeh, la France relance ses activités diplomatiques en Gambie, où elle n’a pas d’ambassade.

Après avoir suivi de près la crise postélectorale par l’intermédiaire de Christine Robichon, envoyée spéciale de décembre à janvier, Paris a décidé de nommer un nouveau « conseiller spécial » à Banjul.

Selon nos informations, le Quai d’Orsay a choisi Erwan de Gouvello, qui a déjà été en poste au Nigeria et au Tchad. D’après une source diplomatique française, ce dernier entrera en fonction d’ici à la fin février et restera « plusieurs mois ».

Il sera placé sous la responsabilité de Christophe Bigot, ambassadeur de France au Sénégal et accrédité en Gambie, qui remettra ses lettres de créances au président Adama Barrow cette semaine.

Son attaché militaire devrait par ailleurs être accrédité par les autorités gambiennes à la même occasion – ce qui n’avait jamais pu être fait sous Jammeh.

©JA

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Gambie: Le Président Adama Barrow libère tous les détenus sans jugement emprisonnés par Yahya Jammeh

Adama Barrow

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Le nouveau président gambien Adama Barrow a annoncé samedi la libération de tous les détenus sans jugement dans le pays et une commission d’enquête sur les disparitions sous le régime de l’ex-président Yahya Jammeh, lors de la fête de son investiture.

« Des instructions ont déjà été données pour que tous ceux qui sont détenus sans jugement soient libérés », a déclaré M. Barrow, 51 ans, au cours de cette cérémonie lors de l’anniversaire de l’indépendance de la Gambie, au stade de l’Indépendance à Bakau, près de Banjul.

Il a également annoncé la mise sur pied d’une « commission d’enquête sur les disparitions » sous le régime de M. Jammeh qui a dirigé pendant 22 ans la Gambie sans partage et est accusé de nombreuses violations de droits de l’Homme.

« Le ministre de la Justice va recevoir des informations au sujet de tous ceux qui ont disparu sans laisser de trace. Une commission chargée des droits de l’homme sera installée sans délai pour compléter les initiatives du ministre de la Justice », a dit M. Barrow, en présence de milliers de personnes

La cérémonie s’est tenue un mois après sa prestation de serment le 19 janvier à l’ambassade de Gambie au Sénégal voisin, où il était accueilli à la demande de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) par crainte pour sa sécurité.

Yahya Jammeh, qui contestait la victoire d’Adama Barrow à l’élection du 1er décembre, a finalement cédé le pouvoir et quitté la Gambie le 21 janvier pour la Guinée équatoriale à la suite d’une intervention militaire de la Cédéao et d’une ultime médiation des présidents guinéen Alpha Condé et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

M. Barrow, rentré en Gambie le 26 janvier, a de nouveau prêté serment, cette fois devant le président de la Cour suprême, le juge Hassan Bubacar Jallow.

Les festivités avaient commencé vers 09H00 (GMT et locales) au stade de Bakao, d’une capacité de 20.000 places, aux gradins remplis de monde.

Des centaines de personnes ont convergé vers le lieu de la cérémonie dès les premières heures de la matinée de samedi. « J’ai passé la nuit dans le stade pour m’assurer que j’aurai une place confortable. Je ne le regrette pas parce que j’ai pu le faire sans bousculade », a dit à l’AFP Isatou Dibba.

Des diplomates étrangers se sont difficilement frayés un passage pour accéder au stade. Des milliers de personnes n’ayant pu entrer sont restés dehors, sous la surveillance de forces de l’ordre.

Les festivités se sont tenues en présence des chefs d’Etat du Sénégal Macky Sall, invité d’honneur, du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, également présidente en exercice de la Cédéao, de Mauritanie, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Ghana.

Le Nigeria, engagé à la fois dans la médiation auprès de Yahya Jammeh et dans l’opération militaire, et la Sierra Leone, étaient représentés par leur vice-président, la Guinée-Bissau par son Premier ministre, la Guinée par sa ministre des Affaires étrangères, Makalé Kamara.

Parmi les invités de marque figuraient notamment Dawda Jawara, premier président de la Gambie indépendante, de 1965 jusqu’au coup d’Etat de 1994 qui a porté Yahya Jammeh au pouvoir. L’ex-président du Ghana John Dramani Mahama a également assisté à la cérémonie.

La Gambie est une ex-colonie britannique totalement enclavée dans le Sénégal francophone à l’exception de son étroite façade côtière.

Par l’AFP

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VIDÉO – Un Gambien se noie sous les yeux des Italiens qui l’insultent

Un Gambien se noie sous les yeux des Italiens qui l'insultent

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Un homme de nationalité gambienne s’est noyé dimanche dernier dans le Grand Canal de Venise, sous le regard voire les rires d’une centaine de passants, rapporte aujourd’hui France 24. L’homme avait fui son pays pour l’Italie, où il vivait depuis deux ans en tant que réfugié. Il s’est jeté de lui-même dans le canal, semble-t-il pour se suicider.

Dans les bateaux de transport sur l’eau, des témoins de la scène ont sorti leur téléphone pour prendre des images de la scène, d’autres ont insulté l’homme en train de se noyer. Plusieurs vidéos du sordide évènement ont été publiées sur les réseaux sociaux. Sur l’une des vidéos, une personne se met à crier en italien « Afrique ! Afrique ! » D’autres insultes ont fusé : « c’est une merde », « allez, rentre chez toi », « il est stupide, il veut mourir » peut-on entendre.

Personne ne s’est jeté à l’eau pour secourir. Deux bouées ont été lancées, le jeune Gambien s’en est approché mais ne les a pas saisies. A l’arrivée des secours, quelques instants plus tard, il était déjà décédé.

Le directeur local de la Société nationale de sauvetage affirme dans le journal local, le Corriere del Veneto : « Je ne veux pas accuser qui que ce soit, mais peut-être que quelque chose de plus aurait pu être fait pour le sauver. » Dans l’eau qui était à cinq degrés, il ne servait à rien de jeter une bouée à l’homme sans doute paralysé par la température. Il aurait fallu à la place, selon le directeur, tenter de saisir l’homme et de le hisser hors du canal.

Avec Le Figaro

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Gambie : la CEDEAO, l’UA et l’ONU s’engagent à assurer les droits de l’ancien président Jammeh

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La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine (UA) et les Nations Unies ont félicité les dirigeants africains pour leur « réussite dans le rétablissement de la démocratie en Gambie » et se sont engagé à assurer les droits de l’ancien président du pays, Yahya Jammeh.

Selon un communiqué de l’ONU publié dimanche, la CEDEAO, l’UA et l’ONU ont salué dans une déclaration « la bonne volonté et le sens de l’Etat » de l’ancien président Jammeh pour sa décision prise « dans l’intérêt du peuple gambien, et dans le but de préserver la paix, la stabilité et la sécurité de la Gambie ».

Les trois organisations se sont notamment engagés à collaborer avec le gouvernement gambien pour « assurer et garantir la dignité, le respect, la sécurité et les droits » de l’ancien président Jammeh, « en tant que citoyen, dirigeant de parti et ancien chef de l’Etat », et de sa famille, des membres de son cabinet, des responsables gouvernementaux, des responsables de la sécurité et des militants de son parti et des loyalistes.

« L’Etat de droit a prévalu en Gambie », s’est félicité samedi soir le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un message posté sur son compte officiel Twitter.

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Gambie: Le président Yahya Jammeh accepte de céder le pouvoir et de quitter le pays

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C’est la fin d’une crise politique sans précédent en Gambie: le président sortant, Yahya Jammeh, a accepté de quitter le territoire gambien alors que son successeur, Adama Barrow, a prêté serment à Dakar la veille; c’est en tout ce qu’annonce un conseiller de Barrow.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, avait appelé aujourd’hui Yahya Jammeh à se retirer et à céder la place à son successeur afin de permettre une issue négociée à la crise post-électorale en Gambie.
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Début de l’intervention militaire en Gambie

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Les troupes sénégalaises déployées aux frontières avec la Gambie en vue d’une opération ouest-africaine pour contraindre Yahya Jammeh à céder le pouvoir au nouveau président Adama Barrow sont entrées sur le sol gambien dans l’après-midi, a annoncé le porte-parole de l’armée.

« Ils sont entrés cet après-midi », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée sénégalaise, le colonel Abdoul Ndiaye, interrogé sur la question de savoir si les militaires sénégalais avaient déjà franchi la frontière.

Les soldats sénégalais ont pénétré en territoire gambien « de partout », a ajouté le colonel Ndiaye.

Des coups de feu étaient entendus jeudi après-midi en Casamance, dans le sud du Sénégal, en provenance de plusieurs villages proches de la frontière gambienne, selon un correspondant de l’AFP.

Des accrochages ont également eu lieu entre des soldats sénégalais et des rebelles présumés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) dans d’autres villages de la région, ont indiqué des témoins à l’AFP. Le MFDC, qui se bat depuis 1982 pour l’indépendance de la Casamance est réputé favorable au régime du président Jammeh.

Le début des opérations militaires en Gambie a été annoncé peu près la fin de la prestation de serment à l’ambassade de Gambie à Dakar du nouveau président gambien Adama Barrow, et le vote unanime du Conseil de sécurité de l’ONU appuyant les initiatives de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

La Cédéao (15 Etats), qui presse M. Jammeh de quitter le pouvoir, avait prévenu à plusieurs reprises qu’elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.

Le Sénégal est appuyé dans les opérations militaires en Gambie par le Nigeria, pays de poids et puissance régionale, qui avait annoncé auparavant que son aviation effectuait jeudi après-midi des vols de reconnaissance au-dessus de Banjul, se disant prêt à imposer la volonté de la Cédéao.

Le Ghana a également annoncé avoir mis 205 militaires à la disposition de la Cédéao.

Yahya Jammeh dirige sans partage depuis 1994 la Gambie, petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest de moins de deux millions d’habitants, enclavé dans le Sénégal à l’exception de sa façade atlantique.

Par l’AFP

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Gambie : le chef d’état-major de l’armée annonce son soutien à Jammeh

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Le chef d’état-major de l’armée gambienne a annoncé son soutien inconditionnel au président Yahya Jammeh. Il l’a fait savoir dans un message diffusé par des médias gambiens.

Entre s’éloigner de Yahya Jammeh ou rester à ses côtés, le chef d’état-major de l’armée gambienne a pris la deuxième option. Dans un message au président publié dans les médias gambiens, le général Ousman Bargie a assuré à Jammeh sa loyauté et le soutien indéfectibles des forces armées gambiennes. «Permettez-moi de vous féliciter pour votre engagement personnel démontré envers les forces armées de la Gambie qui est guidé par votre vision de faire des forces armées de la Gambie non seulement comme l’une des armées les plus développées, mais ce qui est sans pareil dans le monde», a-t-il écrit.

Yahya Jammeh, 52 ans, a été battu à l’élection présidentielle du 1er décembre dernier, selon les résultats de la Commission électorale indépendante. Il avait dans un premier temps reconnu sa défaite et félicité Adama Barrow, avant ensuite de faire volte-face le 9 décembre, rejetant les résultats et réclamant un nouveau scrutin. Depuis, il a assuré qu’il demeurerait à la tête du pays tant que la Cour suprême ne se serait pas prononcée sur son recours.

Cependant, il reste menacé par la Cédéao d’une intervention militaire s’il refuse de transmettre le pouvoir le 19 janvier, date à laquelle son mandat expire, selon la Constitution. Dans son message de nouvel an, Yahya Jammeh a dit soupçonner le président de la Commission électorale indépendante (Cei), Momar Alieu Njie «d’avoir falsifié les résultats» du scrutin. M. Njie qui avait vu les locaux de la Cei fermés puis rouverts par les soldats fidèles au président Jammeh, a été contraint de quitter la Gambie pour des raisons de sécurité.

Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994, reste pour le moment sourd aux appels de la communauté internationale. Il a estimé que la décision de la Cédéao d’intervenir militairement est une «déclaration de guerre» et qu’il est prêt à défendre la Gambie contre «toute agression». Une cinquantaine de hauts responsables des Forces armées de Gambie ont été promus le 8 décembre dernier à divers rangs, allant du commandant au colonel. Ce n’est donc pas une surprise si l’armée manifeste son soutien inconditionnel au président Yahya Jammeh.

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Gambie: «Je ne partirai pas» le 19 janvier (le président Yahya Jammeh à la télévision)

Le président Yahya Jammeh

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Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie 22 ans et conteste sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre, a affirmé qu’il ne quitterait pas le pouvoir avant une décision de la justice sur sa demande d’annuler le scrutin, dans une déclaration télévisée mardi soir.

Je ne partirai pas tant que la justice n’aura pas tranché, la Cédéao essaie de me pousser dehors, cela n’arrivera pas, a affirmé M. Jammeh en assurant que l’investiture d’Adama Barrow, déclaré vainqueur du scrutin du 1er décembre, n’aurait pas lieu le 19 janvier comme le préconise cette organisation régionale Cédéao, qui le presse de quitter le pouvoir.

M. Jammeh s’exprimait lors d’une rencontre avec des délégués de la Fédération des barreaux africains diffusée par la télévision publique gambienne tard mardi soir, et dont l’AFP a visionné un enregistrement mercredi.

Il est longuement revenu sur sa décision initiale de reconnaître, dès le 2 décembre, la victoire d’Adama Barrow, qu’il avait appelé devant les caméras pour le féliciter, puis son revirement une semaine plus tard, le 9 décembre, en dénonçant notamment des erreurs commises par la Commission électorale indépendante (IEC) et des intimidations de ses partisans.

Le 13 décembre, son parti a saisi la Cour suprême pour demander l’annulation des résultats accordant la victoire à l’opposant Adama Barrow avec quelque 19.000 voix d’écart sur lui. Un recours introduit le jour même où la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays) a dépêché à Banjul une mission de quatre chefs d’Etat pour le convaincre de céder le pouvoir, sans succès.

La situation en Gambie a de nouveau dominé le sommet de la Cédéao tenu le 17 décembre à Abuja, à l’issue duquel l’organisation a redemandé à Yahya Jammeh de reconnaître les résultats du scrutin et de ne pas compromettre un transfert pacifique du pouvoir à Adama Barrow.

Lors de ce sommet, les dirigeants ouest-africains ont aussi décidé de garantir la sécurité et la protection d’Adama Barrow et de se rendre à Banjul pour son investiture le 19 janvier, à l’expiration du mandat de Yahya Jammeh, conformément aux dispositions de la Constitution gambienne.

La délégation de la Cédéao est venue ici, et je lui ai expliqué la situation, documents à l’appui, a affirmé Yahya Jammeh, dans ses habituels boubou, écharpe et chéchia blancs mais les traits visiblement plus tirés que lors de ses précédentes apparitions publiques.

A Abuja, a-t-il poursuivi, ils ont dit à mon représentant que +Jammeh doit partir+ et que le 19 janvier, tous les chefs d’Etat de la Cédéao seront à Banjul pour assister à l’investiture du président élu, ce qui est selon lui une violation des textes de l’organisation sur la non-ingérence dans les affaires intérieures de ses Etats membres.

Et la Cédéao essaie de me pousser dehors. Cela n’arrivera pas. Tant que la Cour n’aura pas rendu sa décision sur cette affaire, il n’y aura pas d’investiture le 19 janvier. Et nous verrons ce que la Cédéao et les grandes puissances derrière elle pourront faire, a-t-il soutenu.

Je ne serai intimidé par aucune puissance dans ce monde. Je veux m’assurer que justice soit rendue, a-t-il encore dit, estimant que la seule manière pour ce faire est d’organiser de nouveau une élection, afin que chaque Gambien vote. Et c’est la seule manière de résoudre cette affaire pacifiquement et équitablement.

Par l’AFP

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Gambie: 3 ans de prison ferme contre le principal opposant de Jammeh, un acquitté

Le président gambien Yahya Jammeh

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La Haute Cour de Banjul a condamné, mercredi, à trois ans de prison ferme, le chef du principal parti d’opposition (Udp), Ousainou Darboe, et 17 autres manifestants jugés pour plusieurs chefs d’inculpation, dont celui de «rassemblement illégal».

Après plusieurs semaines de bataille judiciaire, le verdict est, enfin, tombé : le leader du principal parti gambien d’opposition (Udp), Ousainou Darboe et 17 de ses co-accusés ont été condamnés, hier, à trois ans de prison ferme. Ils étaient poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation, y compris celui d’attroupement illégal. Ousainou Darboe, chef du Parti démocratique uni (Udp) et les autres accusés ont comparu devant la Haute cour de Banjul où un homme a été acquitté. Auparavant, ils avaient plaidé non coupables.

Arrêtés après des manifestations en avril dernier appelant à des réformes politiques et pour protester contre la mort en détention de Solo Sandeng, secrétaire à l’organisation de l’Udp, lors de sa garde à vue, Ousainou Darboe et 17 de ses co-accusés avaient vu leur procès être plusieurs fois ajourné. Le juge les a déclarés «coupables de toutes les charges», sauf celle de «l’incitation à la violence».

Le verdict a été accueilli avec des larmes par les membres de la famille des détenus et des partisans de l’opposition présents en dehors de la salle d’audience. Et le leader de l’Udp a été reconduit à Mile Two, principale prison de Banjul. Tout au long des audiences, le leader de l’Udp ainsi que ses co-accusés ont, régulièrement, exigé la comparution de Solo Sandeng ainsi que d’autres personnes portées disparues quelque temps après les manifestations, qui s’étaient déroulées à Serrekunda, une ville située à environ 10 km au sud-ouest de la capitale, Banjul.  

La condamnation du leader de l’Udp intervient cinq mois avant l’élection présidentielle de la Gambie, le 1er décembre prochain, lors laquelle le chef de l’Etat Yahya Jammeh part donc largement favori. Porté au pouvoir en 1994 par un coup d’Etat militaire, M. Jammeh a été élu pour la première fois en 1996 puis réélu trois fois (en 2001, en 2006 et en 2011 avec 72 % des voix).

De son côté, l’Udp a publié un communiqué, indiquant qu’il reste toujours attaché à «l’appel à l’unité de l’opposition et à un véritable programme de réformes électorales visant à créer un environnement pour la tenue d’élections crédibles, libres et équitables».

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