France : François Compaoré laissé en liberté par la justice française

François Compaoré

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François Compaoré
François Compaoré, frère cadet et ex conseillé de Blaise Compaoré a été arrêté ce dimanche à l’aéroport de Roissy

François Compaoré, frère de l’ancien président déchu burkinabè Blaise Compaoré, a été laissé libre lundi en France en attente de l’examen d’une demande d’extradition du Burkina Faso dans l’enquête sur l’assassinat d’un journaliste en 1998, a annoncé son avocat, Pierre-Olivier Sur.

François Compaoré, 63 ans, avait été arrêté dimanche à l’aéroport parisien de Roissy à son retour d’Abidjan en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Burkina Faso.

Citoyen ivoirien résidant en France avec sa famille, il a été laisse libre sous contrôle judiciaire, a précisé son avocat. « Il doit prévenir en cas de voyage à l’étranger », a-t-il ajouté, en présence de son client à leur sortie du palais de justice de Paris à la mi-journée.

« La justice a estimé qu’il n’y avait pas lieu de donner à ce mandat l’aspect coercitif qu’il réclamait », a déclaré Me Sur.

Selon lui, « le Burkina doit encore faire valoir en bonne et due forme une demande d’extradition ».

« Je pense que le Burkina Faso fait un détournement de procédure judiciaire pour stigmatiser un homme coupable de s’appeler Compaoré », a affirmé Pierre-Olivier Sur, qui assure que « des faits similaires en France seraient prescrits », donc pas poursuivis.

Personnage parmi les plus impopulaires des vingt-sept ans du régime Compaoré, ce frère cadet est réclamé par la justice burkinabè depuis le mois de mai dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de trois compagnons de voyage, le 13 décembre 1998.

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François Compaoré est poursuivi pour « incitation à assassinats », selon un avocat de la famille Zongo, Me Bénéwendé Sankara.

Norbert Zongo, auteur de plusieurs enquêtes retentissantes dénonçant la mauvaise gouvernance sous le régime Compaoré, travaillait au moment de son assassinat sur la mort du chauffeur de François Compaoré, alors conseiller économique de son frère et surnommé le « petit président ».

François Compaoré a un temps été inculpé de « meurtre et recel de cadavre » après la mort de son chauffeur, mais n’avait jamais été poursuivi dans le dossier Zongo avant l’émission de ce mandat d’arrêt.

Il « a été entendu trois fois par la commission d’enquête internationale et trois autres fois par une juridiction d’instruction au Burkina, or chacune de ces deux procédures l’a disculpé » dans ce dossier, fait valoir son avocat.

Il s’est enfui du pays lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et a obtenu la nationalité ivoirienne en même temps que son frère.

En décembre 2015, trois ex-soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président Compaoré – dissoute après sa tentative de coup d’Etat mi-septembre 2015 – ont été inculpés par la justice burkinabè dans cette affaire.

Par l’AFP

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Justice : François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré arrêté en France

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François Compaoré
François Compaoré, frère cadet et ex conseillé de Blaise Compaoré a été arrêté ce dimanche à l’aéroport de Roissy

François Compaoré, frère du président déchu burkinabè Blaise Compaoré, a été arrêté dimanche à sa descente d’avion à l’aéroport parisien de Roissy en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par le Burkina Faso dans l’enquête sur l’assassinat en 1998 d’un célèbre journaliste critique du pouvoir.

Ce frère cadet de l’ex-président, un des personnages les plus impopulaires des 27 ans du régime Compaoré, est réclamé par la justice burkinabè depuis mai 2017 dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de trois compagnons de voyage.

François Compaoré, 63 ans, est poursuivi pour « incitation à assassinats », selon un avocat de la famille Zongo. Joint par l’AFP, Me Bénéwendé Sankara s’est déclaré « très heureux », « très soulagé de le savoir aux arrêts ».

Résidant désormais en Côte d’Ivoire, François Compaoré est arrivé à Paris dimanche matin depuis Abidjan et s’est vu notifier ce mandat d’arrêt à sa descente du vol, selon une source aéroportuaire et son avocat, confirmant une information de Jeune Afrique. Retenu par la police, il devait être présenté au parquet général de Paris « sous 48 heures » dans le cadre de la procédure d’extradition, a déclaré son conseil, Me Pierre-Olivier Sur.

François Compaoré « a été entendu trois fois par la commission d’enquête internationale et trois autres fois par une juridiction d’instruction au Burkina, or chacune de ces deux procédures l’a disculpé » dans ce dossier, fait valoir son avocat en France.

« Le pouvoir en place, qui ne parvient pas à retenir de charges contre Blaise Compaoré change aujourd’hui son fusil d’épaule et accuse son frère », estime Me Sur. « Comme dit la fable : « +si ce n’est toi, c’est donc ton frère+ ».

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– ‘Le petit président’ –

Directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant, Norbert Zongo et trois autres personnes avaient été retrouvés morts carbonisés dans leur véhicule le 13 décembre 1998 dans le sud du Burkina.

Auteur de plusieurs enquêtes retentissantes dénonçant la mauvaise gouvernance sous le régime Compaoré, M. Zongo travaillait, au moment de son assassinat, sur la mort du chauffeur de François Compaoré, conseiller économique du chef de l’Etat et surnommé le « petit président ».

L’affaire Zongo, « c’est une quête de vérité et de justice des Burkinabè, qui sont extrêmement attachés à ce dossier », selon l’avocat de la famille du journaliste.

Dans un communiqué, le porte-parole de l’association Survie, Thomas Borrel, a estimé que le « signal positif » que représente cette arrestation devait « être suivi d’autres actes essentiels »: « l’extradition de François Compaoré pour qu’il y soit jugé » dans l’affaire Norbert Zongo, mais aussi la coopération de la France dans l’enquête sur l’assassinat du père de la révolution burkinabè Thomas Sankara en 1987.

La mort du journaliste, célèbre pour ses positions critiques vis-à-vis du pouvoir, avait ouvert une crise politique et sociale dans le pays et provoqué de vives protestations internationales.

En 2000, l’association Reporters sans frontières (RSF) avait tenté de se porter partie civile en France contre Blaise Compaoré dans l’enquête sur cet assassinat, alors que l’ex-chef de l’Etat burkinabè se trouvait en visite officielle à Paris. La plainte avait été classée sans suite.

Six « suspects sérieux » avaient ensuite été identifiés par une commission d’enquête internationale mise en place par les autorités burkinabè et à laquelle participait RSF. Mais seul un ancien chef de la garde rapprochée du président Compaoré avait été inculpé pour « assassinat », avant de bénéficier d’un non-lieu en juillet 2006, confirmé en appel.

Dans l’enquête sur la mort de son chauffeur, François Compaoré a un temps été inculpé de « meurtre et recel de cadavre », mais dans le dossier Zongo il n’avait jamais été inquiété avant l’émission de ce mandat d’arrêt.

Il s’est enfui de son pays lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et a depuis obtenu la nationalité ivoirienne en même temps que son frère.

Longtemps laissé dans les tiroirs, le dossier Norbert Zongo a été rouvert à la faveur de la chute du régime.

En décembre 2015, trois anciens soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) – l’ancienne garde prétorienne du président Compaoré dissoute après sa tentative de coup d’Etat mi-septembre 2015 – ont été inculpés par la justice burkinabè dans cette affaire.

Par l’AFP

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