Congo Brazzaville : Le sac de « foufou » passe de 30000 à 48000 FCFA

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La conjoncture économique difficile que vit le pays impacte sur les prix de certaines denrées alimentaires locales. Le cas du sac de la farine de foufou qui est actuellement vendu à 48000 FCFA dans les différents marchés de Brazzaville.

Au détail, soit un kilogramme environ, il est passé de 125 FCFA à 250 FCFA. Soit 100% d’augmentation du prix. Selon les vendeurs du marché de la gare PK à Mfilou, cette inflation des prix est due à l’arrêt du trafic des trains chargés du transport des marchandises. « Si nous vendons le sac de foufou à ce prix-là, c’est parce que nous effectuons beaucoup de dépenses liées à des taxes quand nos sacs de foufou sont transportés par la voie routière contrairement à la voie ferrée », a déclaré un grossiste dudit marché.

Aux marchés « Bouro » et « Commission » du premier arrondissement, le constat est le même : les prix grimpent jusqu’à 50.000 FCFA pour un sac de 50kg environ. Les vendeurs justifient cette hausse des prix par l’insécurité dans le département du Pool. A suivre…

Judith Stéph

© 242infosnet

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Le « Foufou » congolais va s’exporter vers l’Italie

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La société congolaise NG Entreprise dont la zone industrielle est basée à Edou, dans le département de la Cuvette, exportera vers l’Italie, dans les prochains jours, sa farine de manioc localement appelée « foufou ». Tel est le fruit des accords passés avec différents partenaires à l’occasion de la participation congolaise à l’Expo Milan 2015.

Installé dans le cluster des céréales et tubercules, le pavillon congolais compte également avec les entreprises privées à l’instar de NG Entreprise qui a dévoilé sa farine de manioc et ses dérivés d’amidon conditionnés selon les standards internationaux. La journée consacrée au Congo lors de cette exposition, le 30 mai dernier, avait permis à plusieurs participants et spécialistes de découvrir l’expertise congolaise dans la transformation des aliments comme le tubercule de manioc, le maïs, la banane plantain, les arachides, etc.

À l’affiche, NG Entreprise, représentée par son directeur de la filière manioc, le Dr Sam Kasu, n’a pas fait dans les détails. La société, spécialisée dans l’industrie agroalimentaire, a prouvé son savoir-faire dans le conditionnement de la farine de manioc. Testé aux normes nutritives requises par les ingénieurs italiens, le foufou congolais a séduit des sociétés européennes spécialisées dans l’importation des farines alimentaires.

« Nos produits ont été jugés bons, bio et sans OGM. Et notre farine est panifiable. Les résultats ont été encourageants pour nous », s’est réjoui le Dr Sam Kasu qui, pendant plusieurs jours, a eu des contacts fructueux, à Milan, avec des partenaires qui ont finalement conclu d’importer la farine de manioc vers l’Italie. Ensuite vers l’Europe.

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NG Entreprise face aux exigences européennes

Sur le plan commercial et productif, NG Entreprise doit faire face à deux exigences. Première exigence : la farine de manioc de NG Entreprise destinée à l’importation devra être présentée sous un format d’un Kilo au lieu de 5 kg. Ceci, pour s’accommoder des normes européennes. « Nous avons un outil de production bien rodé et efficace, et un personnel qualifié. Nous avons beaucoup d’expérience, et nous pourrons satisfaire la demande par l’offre équilibrée », rassure Dr Sam Kasu.

Deuxième exigence : la disponibilité du produit. NG Entreprise compte, en effet, augmenter sa production afin de satisfaire l’offre localement ainsi qu’au niveau international. Pour l’heure, la société produit mensuellement 200 tonnes de farine de manioc par mois, ce qui est encore très faible pour tenir le pari.

Installée à Edou, l’industrie agroalimentaire, qui exportera pour la première fois sa farine de manioc, devra améliorer son approvisionnement en tubercule pour espérer multiplier sa production. À l’instar de ses propres champs, la société puise également sa ressource dans ceux gérés en partenariat avec les paysans d’Ollombo, Gamboma et même Makoua.

« Nous travaillons en partenariat avec les paysans producteurs de manioc. Nous pouvons aussi acheter. Et cette année nous avons commencé à le faire à Ngo, au niveau de la coopérative Ngueta qui a été financée par le Fonds de soutien à l’agriculture », explique le Dr Kasu.

Ce partenariat, explique-t-il, encourage la productivité et permet une plus-value au niveau des villages producteurs. En effet, le but du jeu étant de donner plus de moyens à ces agriculteurs afin d’assurer une production efficiente des tubercules sains, gage d’un marché assuré avec des produits disponibles et à des coûts raisonnables.

NG Entreprise espère, cette fois-ci, démystifier son foufou conditionné et vendu hier chez Casino, à Brazzaville, dans des emballages de cinq kilos. La farine de manioc est désormais disponible chez Park n’Shop au centre-ville, et à Poto-Poto aux établissements Dounia. À Pointe-Noire et dans d’autres villes, il faudra attendre car la société, requinquée par l’exposition universelle de Milan, travaille sur un plan d’extension de ces partenaires commerciaux.

© Adiac-Congo

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