Plus de transparence souhaitée dans la gestion des ressources forestières dans le Bassin du Congo

La forêt du bassin du Congo

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 La forêt du bassin du Congo
La forêt du bassin du Congo. officedutourisme.gouv.cg

Des acteurs du secteur privé et public, de la société civile y compris des partenaires au développement se réunissent, du 30 au 31 octobre à Brazzaville, dans le cadre du projet « Voix des citoyens pour le changement et observation forestière dans le Bassin du Congo ».

Le onzième forum sur la gouvernance forestière, un premier événement du genre organisé au Congo, réunit également des communautés dépendantes des forêts, des peuples autochtones, des universitaires, le bureau local du Cercle d’appui à la gestion durable des forêts ainsi que des partenaires de l’Union européenne (UE) et du Royaume-Uni qui assurent la facilitation.

Considéré comme le second versant hydrographique de la planète après l’Amazonie, le Bassin du Congo regorge des milliers d’espèces rares et d’une biodiversité exceptionnelle. Cet écosystème fait face, hélas, à des phénomènes liés à la déforestation, l’exploitation illicite des forêts et au trafic incontrôlé du bois. À l’instar des autres pays de la sous-région, le Congo est concerné par ces phénomènes qui affectent le niveau de vie de la population et de l’environnement.

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C’est pour quoi, durant les deux journées, les participants aux assises vont plancher sur les questions relatives à la foresterie communautaire, à la conservation des forêts, aux marchés domestiques du bois, aux actions du secteur privé, à l’observation indépendante, aux droits des peuples autochtones. L’objectif du forum est de fournir un espace d’échange libre et ouvert pour le partage d’informations, d’expériences, des leçons apprises, des idées et des recherches.

Les différents intervenants, venus de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Cameroun et de la Centrafrique essayeront d’adopter une feuille de route commune afin de mieux assurer la transparence dans le secteur forestier, de mobiliser les principaux acteurs. Ils vont insister surtout sur le processus Redd+ (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts). Car, les conclusions de ces assises vont orienter les travaux de la conférence de haut niveau prévue à Bruxelles, en Belgique, dans quelques semaines. 

Au niveau local, le Congo a engagé un vaste programme d’aménagement forestier pour faciliter son développement et la diversification économique. Le gouvernement congolais va poursuivre ses efforts jusqu’à toutes les concessions forestières, a souligné la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo. « Nous allons faire en sorte que de ces forêts ne soit produit que du bois légal et dont la traçabilité est effective », a-t- elle insisté.

Parmi les partenaires du pays dans ce domaine, on cite au premier rang l’UE. Le vieux continent est, d’ailleurs, l’un des gros consommateurs de bois au monde. Aussi l’UE a-t-elle promis de soutenir les efforts du Congo en matière de lutte contre l’exploitation illégale du bois et de son commerce associé.

Fiacre Kombo

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Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt

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Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt (Photo d'illustration)
Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt (Photo d’illustration)

Dans les forêts marocaines proches des enclaves espagnoles, des nombreux congolais y campent en attendant l’occasion de gagner l’Europe. Ils y restent parfois des mois. Les nombreux écueils ne font rien pour les dissuader de sortir !

Les deux pieds plâtrés, Pablo avance péniblement en s’appuyant sur ses béquilles. ‘’Je me suis cassé les deux jambes en tentant d’entrer en Espagne’’, explique-t-il, le visage traversé par un rictus de dépit. Mi septembre, ce jeune congolais de 19 ans était parmi les migrants africains qui, a deux reprises, ont lancé des assauts contre le grillage qui sépare le Maroc a l’enclave espagnole de Melila.

Avant de se casser les jambes, Pablo vivait dans la forêt de Finnidec, a 5o km de la ville de Tanger à 300 kilomètres de Rabat, capitale marocaine. ‘’Quand nous entrons dans la forêt, c’est pour participer à des attaques’’, renseigne t-il. Attaque qui signifie ‘’passage en force’’ dans le jargon des migrants : opération au cours de laquelle des migrants, en plusieurs groupes et armés d’outils, foncent sur le grillage frontalier de Melilla ou débarquent sur la rive marocaine pour gagner Ceuta à la nage.

Lorsque les migrants rentrent dans la forêt, c’est avec l’idée de se retrouver très vite de l’autre cote de la Méditerranée. Mais, très souvent, c’est la désillusion qui les attends reconnait Lubaki, un autre congolais. ‘’J’ai mis plus de dix mois dans la forêt, mais je n’ai pas réussi à pénétrer dans l’enclave espagnole’’. Comme Lubaki, ils sont nombreux des congolais, hommes, femmes et enfants qui attendent longtemps dans la brousse sans franchir le territoire espagnol, surveillé jours et nuits par des gardes armés jusqu’aux dents.

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Rien ne les arrête !

Malgré les naufrages et leurs lots de drames, les brimades tous genres, les accidents qu’occasionne l’escalade du grillage frontalier ou encore les agressions, les candidats a l’immigration n’en ont cure de vivre comme des sauvages. ‘’Ils ne vivent pas dans la foret parce qu’ils le veulent, soutient Cheick Mohamed Sylla, membre d’une organisation de défense des droits des migrants, mais par crainte des tracasseries policières car ils sont généralement en situation irrégulière au Maroc’’.

‘’Vivre en ville avec les rafles de police, les rackets du voisinage et surtout les agressions comporte beaucoup des risques’’, renchérit Aimée, une congolaise qui vit a Fès après huit mois passés dans la forêt de Nador sans réussir une attaque. ‘’Je suis sortie juste pour venir me soigner mais, dés que possible, j y retourne’’. Comme Aimée, des nombreux congolais vivent reclus dans ces forêts faute d’alternative dans leur pays..

Misère et conflits armés aux bancs des accusés

La majorité de ces congolais justifie ce choix par la misère. ‘’Chez nous au Congo-Kinshasa, les gens vivotent. C’est difficile de trouver un travail bien rémunéré et la vie y est dure’’, déplore Romain, un ado qui a bravé les dangers pour venir au Maroc. Lino, un ancien enseignant du secondaire est tout aussi défaitiste. ‘’Travaillant a Kinshasa, je ne gagnais que 20 dollars par mois. Un salaire qui ne me permettait pas de m’acheter un pantalon dans une boutique‘’. Alors il est parti!

Les conflits sont aussi l’autre raison qui explique le désespoir de certains congolais ‘’maquisards’’. ‘’J’ai été violée en 2009 lorsque la ville de Rutsuru est tombée aux mains de rebelles. Dégoutée, j’ai pris la route sans trop y réfléchir’’, affirme Preciose, originaire du Nord-Kivu. Sans lendemains prometteurs, ces congolais n’entendent aucunement rentrer chez eux sans avoir forcé le destin. Car voir l’Europe et mourir est désormais leur devise.

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Encadré

Le Royaume s’active!

Pour humaniser la condition de vie des migrants subsahariens au Maroc, le roi Mohamed VI a, début septembre, donné des injonctions fermes au gouvernement marocain pour faire cesser les refoulements et autres tracasseries auxquelles les migrants africains sont confrontés. Par ailleurs, à la suite du rapport du CNDH, conseil national des Droits de l’Homme, le souverain chérifien a ordonné la régularisation de certaines catégories des migrants sans papier. Finis les refoulements intempestifs, les rafles et d’autres violences.

Depuis lors, l’heure est à la solidarité. Au BRA, bureau des refugiés et apatrides, on s’attelle pour délivrer des cartes aux refugiés afin de leur garantir des droits. ‘’Nous saluons vivement ces mesures et remercions sa majesté le roi du Maroc pour sa magnanimité’’, déclare Marcel Amiyeto, secrétaire général de l’ODTI, Organisation démocratique des travailleurs immigrés, syndicat des immigrés. Par ailleurs, du 8 au 9 octobre dernier, le ministère de la Santé, en collaboration avec Onusida, a organisé un atelier de réflexion sur la promotion de la santé des populations migrantes. Ca bouge !

Avec OEILDAFRIQUE

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Congo : projet d’appui de 25 milliards de FCFA à la promotion de l’économie

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Le Congo vient d’initier, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), un projet d’appui de 25 milliards de FCFA au climat des investissements et à la gouvernance sectorielle forêt-bois (PACIGOF).

Ce projet d’une durée de cinq ans sera cofinancé à 50% respectivement par les deux parties. Il vise à contribuer à une croissance forte et inclusive à travers l’amélioration du climat de l’investissement et la diversification de l’économie congolaise.

Avec à son actif trois composantes, il met l’accent au soutien à la production du marché, à l’économie forestière avec pour vocation de répondre à l’exigence d’industrialisation jusqu’au 2ème degré de transformation des produits forestiers en cours, la mise en place des infrastructures appropriées et la formation du personnel.

Il constitue un appui substantiel aux petites et moyennes entreprises, à la promotion de l’investissement, à la gouvernance du secteur forêt-bois et à la gestion de projet.

« Je renouvelle l’intérêt de la Banque d’être au côté des autorités congolaises dans un contexte national et régional très difficile, et d’apporter son soutien au programme de diversification qui n’est que la première étape de la coopération entre les deux parties », a déclaré le représentant de la BAD, Pierre Toko.

Les activités à mener par cette structure se rapportent essentiellement à l’amélioration de la contribution du secteur forestier à l’économie nationale, au renforcement du système de certification forestière, à l’information et au développement des liens avec l’entrepreneuriat.

« Nous fondons l’espoir que d’autres initiatives viendront en complément du PACIGOF pour permettre à notre pays, notamment au secteur forêt-bois, d’accroître sa participation au PIB et de contribuer de manière significative à l’amélioration de la qualité de vie des populations », a indiqué la ministre de l’Economie forestière et du Développement durable, Rosalie Matondo.

En matière de gestion forestière durable et de certification forestière, le Congo fait figure de bon élève dans la sous-région de l’Afrique centrale et au niveau mondial. C’est depuis les années 1990 que ce pays s’est engagé dans une logique de gestion rationnelle de ses ressources forestières, centrée sur l’aménagement forestier durable et la certification.

Avec Xinhua

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