Congo : présentation des grandes lignes du projet de couverture nationale en télécommunications

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Le Congo vient de confier la gestion et de la commercialisation du réseau à fibres optiques Cab-Congo à un consortium de trois cabinets.  Ces trois cabinets, Ernst et Young, Bird and Bird et Exécution consulting ont présenté, ce jeudi 1er septembre 2016, les grandes lignes dudit projet et les grandes lignes de sa matérialisation.

Il s’agit là, d’un maillon essentiel du projet couverture nationale en télécommunications, sous-tendu par la connexion des pays frontaliers à l’instar de la République Démocratique du Congo et du Gabon. Au plan local, le projet couverture nationale en télécommunication suit son cours normal.  Les trois entreprises viennent de présenter le projet au gouvernement, par l’entremise du ministre des Postes et Télécommunications, Léon Juste Ibombo. Le projet Cab, (Central african backbone) qui a pour vocation, la construction des réseaux à fibre optiques, reliant le Congo et les pays limitrophes, facilitera les échanges sous régionaux et contribuera à la réduction des coûts de l’internet à très haut débit.

La fibre optique au-delà des frontières

Le Congo connectera sa fibre optique avec la République centrafricaine et le Cameroun l’année prochaine. La République démocratique du Congo a été le premier à en bénéficier. S’agissant du Gabon, les travaux sont en phase terminale. L’installation du câble du réseau sur les  504 séparant Pointe-Noire et Mbinda est faite. Le consortium Ernst et Young, Bird and Bird et Execution consulting assistera le gouvernement dans l’élaboration du plan d’affaires, pour déterminer la rentabilité globale du projet. « L’élaboration et le montage juridique le plus adapté aux spécificités enclencheront le processus d’appel d’offre, d’élaboration du dossier d’appel d’offres, les termes de références…Une fois l’opérateur recruté, il accompagnera le gouvernement dans la finalisation du plan d’affaires », explique Yvon Didier Miéhakanda, coordonnateur du projet.

En effet, depuis le lancement du projet fibre optique, des « grands travaux » ont été réalisés. C’est le cas de l’érection du point d’échange internet en Afrique centrale, de la construction du  laboratoire des télécommunications  et du raccordement à la fibre optique de l’ensemble des établissements et facultés de l’université Marien Ngouabi.

En termes d’avantages financiers, le projet Cab participera à la diversification de l’économie congolaise. De même, il « garantira des revenus substantiels au gouvernement congolais. Il apportera un grand bénéfice aux populations dans l’accès aux télécommunications et aux emplois y découlant, autant il boostera l’économie numérique ». La création en perspective d’un fonds d’investissement  pour le développement de l’économie numérique et d’un incubateur sera un apport important  pour la croissance sectorielle.

Pour le gouvernement, le lancement officiel du projet de recrutement de l’opérateur en charge de la gestion et de la commercialisation du réseau câble à fibres optiques Cab-Congo « consacre l’ultime étape pour la patrie congolaise  du projet d’interconnexion technique de la République du Congo avec les pays » frontaliers.

Pour le ministre des Postes et des Télécommunications, Léon Juste Ibombo, « l’accès au haut débit est un facteur clé de la croissance du développement, de la diversification de l’économie et de l’aménagement du territoire. Ainsi se concrétise l’ambition du président de la République de  mailler l’ensemble du territoire national d’infrastructures de base en télécommunications très haut débit, ouverte à la sous-région, afin d’ouvrir largement le Congo aux technologies de l’information et de la communication. Ce qui accélérera l’entrée du Congo dans l’ère de l’information et du savoir ».

Les télécommunications à l’ère de la Nouvelle République

Au plan national, avec des infrastructures prêtes, des équipements installés, des ménages de Brazzaville et Pointe-Noire connectés à la fibre optique en plus des administrations publiques et entreprises, le projet couverture nationale en télécommunications est déjà opérationnel.   Le projet couverture nationale en télécommunication révolutionne le quotidien des usagers. En connectant des ménages des quartiers Plateaux de 15 ans à Brazzaville et Ngoyo à Pointe-Noire, Léon Juste Ibombo devient le ministre sous lequel les ménages se sont connectés à l’internet à haut débit via la fibre optique.

En effet, après son entrée au gouvernement, le ministre des Postes et Télécommunications a marqué de son empreinte, le projet dit couverture nationale en télécommunications. Léon Juste  Ibombo a procédé, symboliquement, à la connexion des ménages à l’internet via la fibre optique de Congo télécom. D’abord à Brazzaville, dans des quartiers de l’arrondissement 4 Moungali. Quelques jours après, le même rituel est accompli à Pointe-Noire, dans quelques quartiers du premier arrondissement Lumumba. Peu avant, Léon Juste Ibombo s’est rendu à Madingou et Nkayi, où le réseau fibre optique a été sectionné à maints endroits, par les entreprises en charge de la modernisation de la Bouenza dans le cadre de sa municipalisation accélérée.

Le Congo interconnecté

Sur le plan de la réalisation des travaux, donc des infrastructures, la couverture  nationale en télécommunication est en phase terminale. Ce projet qui intègre les 9 constitutifs du partenariat stratégique Congo-Chine, vise  à couvrir l’ensemble du territoire national congolais en infrastructures de télécommunications, soutenues par une épine dorsale à fibre optique. La liaison, parti de Pointe-Noire est arrivée à Ouesso dans la Sangha, en traversant par exemple Oyo dans la Cuvette. Il permet de combler le déficit qui existait en téléphonie et autres communications électroniques. 

En amont, il y a eu la construction d’un nouveau bâtiment qui abrite le central téléphonique sur le site de la station terrienne de Pointe-Noire, l’installation du nouveau central Next generation network (Ngn), le déploiement de la, liaison, fibre optique entre l’ancien et le nouveau site sur environ 3 kilomètre, l’installation du nœud optique et de l’unité d’accès dans les salles. A terme, au terme des « écritures nationales, appelées cœur de chaine, nous pourrons gérer plus d’un million d’habitants », disait le chef de projet il y a quelques années. « Les centraux actuels sont de type 3ème génération. Ils ont l’avantage d’offrir des services que les centraux classiques ne fournissaient pas. A partir d’eux, les usager font de l’Adsl+, l’Adsl2 qui font du très haut débit ».

Le projet couverture nationale en télécommunications offre une kyrielle de services au-delà du traditionnel téléphone.  A Ngoyo, Léon Juste Ibombo s’est ému sur ses impressions sur le projet et ses effets multiplicateurs. « C’est un projet intégrateur qui permettra de relier non seulement le Congo et le Gabon, d’avoir une sortie à fibre optique, mais aussi et surtout, de créer des emplois notamment pour les jeunes ».

Pour lui, la marche vers le développement entend faire du Congo un hub de l’économie numérique, une société de l’information et de la communication. « On ne peut pas devenir une société de l’information sans infrastructure. Et, l’infrastructure c’est la fibre optique. Nonobstant la diversification de l’économie, la création des emplois et la contribution au PIB, le projet facilitera l’interconnexion entre les gares du CFCO, par exemple. Elle aidera le Chemin de fer national à bien réguler son trafics à sécuriser les communications ».

En définitive, hormis les aléas inhérents à la conjoncture économique, le réseau national à fibre optique, maillon central du projet couverture national en télécommunication s’exécute et les Congolais tirent, actuellement d’indéniables profits dans les emplois directs, les affaires et autres loisirs quotidiens.

Le travail se poursuit certes, mais la volonté affichée par le ministre des postes et télécommunications d’amener plus loin encore le niveau d’exécution de cet axe prioritaire du développement national devra accélérer le processus. Ce qui aura entre autres effets, d’accélérer la marche du Congo vers la diversification de son économie, donc vers son émergence et son développement.

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