Congo – Fête internationale de la musique 2017 : la musique moderne quasiment absente

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La célébration de la trente-cinquième édition de la fête internationale de la musique au Congo-Brazzaville a été moche en ce qui concerne la musique moderne. Pas de spectacles organisés pour cette musique tant par le gouvernement, les opérateurs culturels que les groupes modernes eux-mêmes. À la place, le gouvernement a choisi la musique traditionnelle. Est-ce une exclusion ?

Créée en 1981 en France par Jack Lang, alors ministre français de la Culture, la fête de la musique qui se célèbre chaque 21 juin depuis 1982 a grandi et a pris de l’ampleur avec un retentissement dans plus de 120 pays et 700 villes. En France, elle marque l’entrée dans la saison « estivale ». Le Congo-Brazzaville ne reste jamais en marge de cette célébration. D’ailleurs, tout bon observateur se rendra compte que la célébration de la trente-quatrième  édition de la fête de la musique en République du Congo, le 21 juin, a été toute particulière par son organisation et sa mobilisation. Environ 10.000 spectateurs ont célébré cette fête à Brazzaville dans différents sites implantés pour la circonstance. Pourquoi cela n’a pas été le cas pour cette année ?

Tous les mélomanes se sont rendu compte que la célébration de la 35e édition de la fête internationale de la musique  au Congo-Brazzaville a été moins éclatante que celles des précédentes années, mieux celle de l’an dernier, qui est restée ancrée dans les esprits de la quasi-totalité des Brazzavillois qui n’oublieront de sitôt cette belle fête du 21 juin 2016. Comment oublier une fête qui, pour la circonstance, a créé pour la première fois un grand « Boulevard artistique » reliant les deux extrémités de l’avenue de la paix, tout au moins le rond-point Poto-Poto dans le troisième arrondissement de Brazzaville au rond-point de Moungali. Quatre scènes avaient été érigées pour la circonstance aux principales intersections de cette avenue qui ont permis à plusieurs centaines d’artistes, parmi lesquels les jeunes talents, de laisser jaillir le génie qui est en eux. Les comédiens congolais ainsi que les sapeurs étaient de la partie. Bref, toutes les musiques étaient représentées et la fête était belle.

Cette ambiance festive n’était pas observée qu’au « Boulevard artistique » reliant les deux grands ronds-points de l’avenue de la Paix. En dehors du « Boulevard artistique », bien d’autres sites ont abrité cet évènement. C’est le cas de Radisson Blu Mbamou Palace hôtel Brazzaville qui a organisé une production musicale avec le Trio Zadig, qui se produisait pour la première fois sur le continent africain. Le groupe Pella Yombo (GPY), managé par Beethoven Henri Germain Yombo, avait organisé aussi un méga concert sur l’esplanade de l’hôtel de la Préfecture de Brazzaville où plusieurs artistes et groupes de la place s’étaient produits. L’institut français du Congo (IFC) avait pour la circonstance prévue quatre scènes pour soixante  groupes et deux cent cinquante  artistes invités pour un public estimé à 4 000 spectateurs.

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