France: Le « faux père » reconnaît 21 enfants !

carte d'identité francaise

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Image d’archive

Un Nantais de 28 ans est soupçonné d’avoir reconnu 21 enfants de 19 mères différentes pour permettre à ces dernières d’obtenir un titre de séjour.

Ces dix-neuf femmes habitent pour la plupart en région parisienne, les autres sont disséminées un peu partout en France. Elles ne se connaissent sans doute pas toutes entre elles mais elles ont une histoire commune. De nationalité étrangère, en majorité des Africaines, elles ont eu un enfant entre 2009 et 2014.

Pour donner la nationalité française à leur enfant et ainsi pouvoir obtenir un titre de séjour pour elles-mêmes, elles auraient fait appel au même homme. Un Nantais, âgé de 28 ans, aujourd’hui mis en examen pour reconnaissance de paternité à des fins frauduleuses. Il est soupçonné d’avoir reconnu 21 enfants en l’espace de cinq ans.

Multiples zones d’ombre

C’est le parquet civil de Nantes, où sont centralisés les services nationaux d’état civil, qui a levé le lièvre. Chargée de l’enquête, la police de l’air et des frontières (Paf) a découvert au domicile du présumé « faux » père « des documents administratifs attestant de sa démarche » rapporte le procureur Pierre Dupire. À chaque naissance, il se serait rendu à l’état civil de la ville où la femme venait d’accoucher. « Pour l’instant, il nie tout. Il affirme être le père des enfants. »

Pour le parquet de Nantes, la fraude ne semble pas faire de doute. Mais de multiples zones d’ombre persistent, que l’instruction devra éclaircir. Comment les femmes ont-elles eu contact avec cet homme ? L’ont-elles rétribué pour le service rendu ? D’autres femmes ont-elles fait appel à lui ?

Les investigations, diligentées sur l’ensemble du territoire national, ne font que débuter. « C’est la première fois que je vois ça, un réseau de cette ampleur » souffle un magistrat. Placé sous contrôle judiciaire, le Nantais encourt cinq ans de prison. Les mères qui ont fait appel à lui pourraient être aussi poursuivies. « C’est comme dans un mariage blanc. Selon les circonstances, l’homme et la femme sont susceptibles d’être condamnés. »

Les enfants pourraient alors être déchus de la nationalité française et les mères se voir annuler leur titre de séjour.

Par l’édition du soir