Le président turc Recep Tayyip Erdogan ouvre les portes de l’Europe aux migrants

Le président turc Recep Tayyip Erdogan

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan
Le président turc Recep Tayyip Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé samedi 29 février de maintenir ouvertes les portes de l’Europe aux migrants, cherchant ainsi à obtenir un appui occidental contre le régime syrien auquel il a promis de «faire payer le prix» de ses attaques contre les militaires turcs.

A la frontière entre la Turquie et la Grèce où plusieurs milliers de personnes voulant se rendre dans l’Union européenne ont afflué, la situation était tendue, avec des échauffourées entre policiers grecs tirant des grenades lacrymogènes et migrants jetant des pierres.

Des milliers de migrants à la frontière

Des milliers de migrants, dont des femmes et des enfants, ont passé la nuit à la frontière, se regroupant autour de braseros de fortune à proximité du poste-frontière de Pazarkule (Kastanies, côté grec), selon des correspondants de l’AFP.

En dépit des vents violents, d’autres ont choisi de gagner la Grèce par les îles en mer Egée, où 180 personnes sont parvenues entre vendredi et samedi matin, selon Athènes.

Samedi, un canot pneumatique transportant des Gambiens et des Congolais s’est échoué sur le rivage rocheux à Lesbos. Secoués par la traversée et récitant des prières, les 27 rescapés, dont une femme enceinte, ont été recueillis par des bénévoles, selon l’AFP.

4.000 migrants repoussés

«Nous n’allons pas fermer les portes», a déclaré samedi Recep Tayyip Erdogan, affirmant que 18.000 migrants avaient déjà franchi celles-ci pour aller vers l’UE depuis vendredi, un chiffre qui semble surévalué par rapport à ce que les journalistes de l’AFP ont constaté.

Face à ces scènes qui réveillent le spectre de la grave crise migratoire à laquelle l’Europe a été confrontée en 2015, la Grèce et la Bulgarie – également voisine de la Turquie- ont bouclé leur frontière. Athènes, qui a multiplié les patrouilles frontalières, a déclaré samedi avoir empêché 4.000 migrants d’entrer «illégalement» sur le territoire grec.

Faire pression sur l’UE

La Turquie, qui a conclu en 2016 avec Bruxelles un pacte visant à réduire le passage des migrants notamment vers la Grèce, a ouvert ses frontières vendredi afin de faire pression sur l’UE afin d’obtenir davantage de soutien en Syrie.

Jeudi, Ankara y a essuyé de lourdes pertes, avec 33 militaires tués dans des frappes aériennes attribuées au régime de Bachar al-Assad, soutenu par Moscou, dans la province d’Idleb (nord-ouest). Un autre soldat turc a été tué vendredi. La Turquie a riposté par des bombardements d’artillerie et de drones, affirmant samedi avoir détruit une «installation d’armes chimiques», ce que la télévision d’Etat syrienne a démenti.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG, au moins 48 soldats syriens et 14 combattants du Hezbollah, un allié de Damas, ont péri dans des frappes turques. «Nous aurions préféré ne pas en arriver là. Mais puisqu’ils nous y ont poussés, alors ils vont en payer le prix», a déclaré Recep Tayyip Erdogan.

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« Ôtez-vous de notre chemin. »

Sur fond de rapide dégradation des relations entre Ankara et Moscou à cause de la crise d’Idleb, le président turc a durci le ton envers le président russe Vladimir Poutine, avec lequel il s’est pourtant efforcé de cultiver une étroite relation personnelle depuis 2016.

Dans un entretien téléphonique vendredi, «j’ai dit à M. Poutine : «Ôtez-vous de notre chemin. Laissez-nous seuls à seuls avec le régime+», a affirmé M. Erdogan.

Selon le Kremlin, les deux chefs d’Etat pourraient se rencontrer à Moscou la semaine prochaine. Dans ce contexte de tensions, quelque 200 manifestants ont scandé samedi «Poutine, assassin !» près du consulat russe à Istanbul, placé sous haute protection policière.

Reprendre la province d’Idleb

Ces dernières semaines, Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois sommé les troupes syriennes de se retirer de certaines zones à Idleb d’ici à la fin février, menaçant sinon de les y contraindre par la force. En théorie, ce délai arrive à expiration samedi à minuit.

Le régime de Damas, appuyé par la Russie, mène depuis décembre une offensive pour reprendre la province d’Idleb, l’ultime bastion rebelle et jihadiste, et a mis les bouchées doubles ces dernières semaines. Les combats à Idleb, notamment les bombardements, ont provoqué une catastrophe humanitaire, obligeant près d’un million de personnes à se déplacer. Le conflit en Syrie a fait plus de 380.000 morts depuis 2011.

Funérailles

Plusieurs milliers de Turcs ont par ailleurs assisté aux funérailles de soldats tués jeudi qui se déroulaient dans 18 villes différentes. Le président Erdogan a participé à une cérémonie à Istanbul.

Vive préoccupation de la communauté internationale

La situation dans la province d’Idleb suscite la vive préoccupation de la communauté internationale, qui a multiplié vendredi les appels à la fin des hostilités.

Mais au-delà d’une solidarité verbale, Ankara réclame désormais une aide concrète. «Nous ne pourrons pas faire face à une nouvelle vague de réfugiés» en provenance d’Idleb, a prévenu samedi Recep Tayyip Erdogan, accusant l’UE de ne pas avoir fourni toute l’aide financière promise pour accueillir les réfugiés.

« Passer clandestinement » la frontière

A la frontière grecque, où les nuages de gaz lacrymogène se mêlaient à la fumée âcre des feux de camp, les migrants attendaient l’occasion de passer. «Les Grecs ont fermé la frontière (…) S’ils ne la rouvrent pas, alors nous essaierons de passer clandestinement. Hors de question de retourner à Istanbul», a déclaré à l’AFP Ahmad Barhoum, un réfugié syrien qui a passé la nuit sur place.

Un Egyptien ayant requis l’anonymat a raconté à l’AFP qu’il attendait «une décision de la patronne de l’Union européenne, Angela Merkel», la chancelière allemande, dont le pays avait accueilli plusieurs centaines de milliers de personnes pendant la crise migratoire de 2015.

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Elle donne 5 millions cfa à son fiancé pour la doter, il s’en fuit au Maroc pour l’Europe

Aéroport International de Rabat-Salé

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Aéroport International de Rabat-Salé
Aéroport International de Rabat-Salé

« C’est un escroc et Dieu va le punir ! » ne cesse de répéter sa fiancée. Une déception inattendue après cinq ans de relation sentimentale très mouvementée. Pour la famille de la pauvre fille, la réaction de son fiancé était prévisible. On lui a toujours vu comme un profiteur.

La maman de la fiancée affirme qu’il y a des hommes pauvres qui ne méritent pas l’amour de certaines femmes riches. Celui qui devrait être son futur beau-fils vient de le démontrer en fuyant au Maroc avec les 5 millions de cfa remis par sa fiancée et qui valaient pour la Dot.

Les deux sortaient ensemble depuis plus de 5ans. Une relation que la famille voyait d’un mauvais œil à cause du statut social de l’homme. Il était professeur de français dans un lycée privé de Brazzaville avec un salaire insignifiant.

La fille, par contre, était une femme d’affaires ayant accumulé une richesse assez importante. Lui, vivait d’ailleurs chez elle.

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Pour couper court aux commérages de sa famille et voisinage, elle avait pris la décision de financer elle-même sa Dot. Elle a remis à son fiancé 5 millions de Cfa pour lui permettre de paraître crédible devant sa famille.

Lui, s’est rendu vers sa belle famille remettre la lettre de demande de la main et a reçu quelques jours plus tard la liste de Dot. La famille attendait alors que le couple fixe la date de la Dot. La nouvelle s’est répandue partout. Enfin, il venait s’acquitter de la Dot, lui, l’homme moins considéré.

C’est depuis Rabat au Maroc, qu’il a annoncé à sa fiancée avoir renoncé à tout au profit de son avenir professionnel. Évoquant toutes les humiliations subies, il a promis revenir un jour épouser sa fiancée avec ses propres moyens financiers. Il devrait d’abord atteindre la France, son rêve de toujours.

Chancy Kiba 

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La friperie fait un tabac au Congo

Un étalage de friperie à même le sol au marché Total de Bacongo

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Un étalage de friperie à même le sol au marché Total de Bacongo
Un étalage de friperie à même le sol au marché Total de Bacongo ©

Considérée il y a quelques années de cela comme la chasse gardée des démunis, la friperie fait de nos jours le bonheur de tous les Congolais qui, toutes classes confondues, s’habillent de pied en cap avec les vêtements de seconde main importés d’Europe ou des Etats-Unis d’Amérique. 

La ruée vers la friperie a pris forme en 2015, année où la république du Congo a été frappée de plein fouet par la crise économique, poussant ses habitants à la débrouillardise pour joindre les deux bouts. Dans cette quête forcée de la réduction de leur train de vie, les Congolais ont, entre recours, découvert et pris goût à s’habiller moins cher via la friperie.

Ainsi, les vestes, pantalons, chaussures et autres jeans, arborés fièrement dans les rues de Brazzaville et d’autres villes du pays, viennent presque tous des ballots de friperie, importés de l’étranger en grande quantité. 

Les commerçants libanais font venir ces ballots avant de les revendre l’unité entre 50.000 à 150.000 FCFA aux détaillants qui, à leur tour, inondent de friperie les grandes villes du pays comme Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie (sud du pays), Oyo et Ouesso dans le nord –Congo.

A l’ouverture des ballots et, du fait de la nouveauté, les pantalons, chemises et autres vêtements et chaussures sont cédés aux clients 1000 à 2000 CFA l’unité. Des prix qui, plus les jours passent, baissent drastiquement jusqu’à osciller entre 500 et 200 FCFA.

Ces prix défiant toute concurrence font l’affaire des Congolais qui y voient une parade pour s’habiller à la mesure de leurs bourses, mises à mal par la crise. Et pour que ces derniers ne loupent pas l’occasion, les détaillants ont mis en branle un marketing agressif consistant à accrocher sur les murs des maisons, des rues et avenues les vêtements de seconde main à vendre.

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Aux anges, Christian Nganga, agent de la fonction publique congolaise, confie : « Aujourd’hui avec la friperie, je peux avoir une culotte à 500 FCFA pour mon garçon, une jupe de 200 F.CFA pour ma fille et, pour moi, je peux m’attraper un costume et un pantalon à 5000 F.CFA au lieu de 150.000 F.CFA dans les grands magasins ».

S’expliquant sur l’engouement pour la friperie, il affirme : « Le revenu du Congolais moyen aujourd’hui (environ 80 .000 F.CFA) ne lui permet plus d’habiller sa famille, d’où le recours à ce type De vêtement qui coûte moins cher».

Hélène Tsiba, ménagère de son état, ne voit, elle aussi, que du bien dans la friperie, au motif qu’elle permet d’habiller ses quatre enfants en déboursant seulement 10.000 FCFA.

« J’ai des habits de bonne qualité qui peuvent durer 6 à 9 mois l’année, ce qui me soulage. Dans les boutiques de la place, pour habiller une grande famille, il faut au moins 100.000 FCFA », exulte Hélène.

De même, tous les commerçants intervenant dans la vente de la friperie se frottent les mains. Des grossistes libanais aux détaillants, pour la plupart des Congolais mais aussi des ressortissants d’Afrique de l’ouest, on a du mal à cacher les bonnes affaires réalisées.

Clarisse Gamba, une jeune diplômée de l’université Marien Ngouabi, confie n’avoir aucun regret d’avoir eu l’idée de se lancer dans ce négoce après un long chômage. « Dès que j’achète un ballot et cela dépend du genre d’articles que contient le ballot, le premier jour de l’ouverture je peux recouvrer mon capital et même avoir un peu de bénéfice. Parfois quand c’est de bons articles, je fais cent pour cent de bénéfice », lâche la jeune fille avant d’ajouter, une pointe de fierté dans le regard, qu’elle a acquis maintenant une indépendance financière lui permettant de se passer de l’aide de ses parents.

Chez les grossistes libanais, l’enlèvement des ballots de friperie est tel que les commandes de livraison depuis l’étranger se font à une cadence effrénée. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ce Libanais dont la boutique ne désemplit pas de ballots affirme qu’il lui arrive d’en vendre journellement « pas moins de 30». Surtout à la fin du mois, quand les salaires sont payés. 

Avec l’APA

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Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt

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Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt (Photo d'illustration)
Maroc : Pour gagner l’Europe, des congolais vivent dans la forêt (Photo d’illustration)

Dans les forêts marocaines proches des enclaves espagnoles, des nombreux congolais y campent en attendant l’occasion de gagner l’Europe. Ils y restent parfois des mois. Les nombreux écueils ne font rien pour les dissuader de sortir !

Les deux pieds plâtrés, Pablo avance péniblement en s’appuyant sur ses béquilles. ‘’Je me suis cassé les deux jambes en tentant d’entrer en Espagne’’, explique-t-il, le visage traversé par un rictus de dépit. Mi septembre, ce jeune congolais de 19 ans était parmi les migrants africains qui, a deux reprises, ont lancé des assauts contre le grillage qui sépare le Maroc a l’enclave espagnole de Melila.

Avant de se casser les jambes, Pablo vivait dans la forêt de Finnidec, a 5o km de la ville de Tanger à 300 kilomètres de Rabat, capitale marocaine. ‘’Quand nous entrons dans la forêt, c’est pour participer à des attaques’’, renseigne t-il. Attaque qui signifie ‘’passage en force’’ dans le jargon des migrants : opération au cours de laquelle des migrants, en plusieurs groupes et armés d’outils, foncent sur le grillage frontalier de Melilla ou débarquent sur la rive marocaine pour gagner Ceuta à la nage.

Lorsque les migrants rentrent dans la forêt, c’est avec l’idée de se retrouver très vite de l’autre cote de la Méditerranée. Mais, très souvent, c’est la désillusion qui les attends reconnait Lubaki, un autre congolais. ‘’J’ai mis plus de dix mois dans la forêt, mais je n’ai pas réussi à pénétrer dans l’enclave espagnole’’. Comme Lubaki, ils sont nombreux des congolais, hommes, femmes et enfants qui attendent longtemps dans la brousse sans franchir le territoire espagnol, surveillé jours et nuits par des gardes armés jusqu’aux dents.

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Rien ne les arrête !

Malgré les naufrages et leurs lots de drames, les brimades tous genres, les accidents qu’occasionne l’escalade du grillage frontalier ou encore les agressions, les candidats a l’immigration n’en ont cure de vivre comme des sauvages. ‘’Ils ne vivent pas dans la foret parce qu’ils le veulent, soutient Cheick Mohamed Sylla, membre d’une organisation de défense des droits des migrants, mais par crainte des tracasseries policières car ils sont généralement en situation irrégulière au Maroc’’.

‘’Vivre en ville avec les rafles de police, les rackets du voisinage et surtout les agressions comporte beaucoup des risques’’, renchérit Aimée, une congolaise qui vit a Fès après huit mois passés dans la forêt de Nador sans réussir une attaque. ‘’Je suis sortie juste pour venir me soigner mais, dés que possible, j y retourne’’. Comme Aimée, des nombreux congolais vivent reclus dans ces forêts faute d’alternative dans leur pays..

Misère et conflits armés aux bancs des accusés

La majorité de ces congolais justifie ce choix par la misère. ‘’Chez nous au Congo-Kinshasa, les gens vivotent. C’est difficile de trouver un travail bien rémunéré et la vie y est dure’’, déplore Romain, un ado qui a bravé les dangers pour venir au Maroc. Lino, un ancien enseignant du secondaire est tout aussi défaitiste. ‘’Travaillant a Kinshasa, je ne gagnais que 20 dollars par mois. Un salaire qui ne me permettait pas de m’acheter un pantalon dans une boutique‘’. Alors il est parti!

Les conflits sont aussi l’autre raison qui explique le désespoir de certains congolais ‘’maquisards’’. ‘’J’ai été violée en 2009 lorsque la ville de Rutsuru est tombée aux mains de rebelles. Dégoutée, j’ai pris la route sans trop y réfléchir’’, affirme Preciose, originaire du Nord-Kivu. Sans lendemains prometteurs, ces congolais n’entendent aucunement rentrer chez eux sans avoir forcé le destin. Car voir l’Europe et mourir est désormais leur devise.

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Encadré

Le Royaume s’active!

Pour humaniser la condition de vie des migrants subsahariens au Maroc, le roi Mohamed VI a, début septembre, donné des injonctions fermes au gouvernement marocain pour faire cesser les refoulements et autres tracasseries auxquelles les migrants africains sont confrontés. Par ailleurs, à la suite du rapport du CNDH, conseil national des Droits de l’Homme, le souverain chérifien a ordonné la régularisation de certaines catégories des migrants sans papier. Finis les refoulements intempestifs, les rafles et d’autres violences.

Depuis lors, l’heure est à la solidarité. Au BRA, bureau des refugiés et apatrides, on s’attelle pour délivrer des cartes aux refugiés afin de leur garantir des droits. ‘’Nous saluons vivement ces mesures et remercions sa majesté le roi du Maroc pour sa magnanimité’’, déclare Marcel Amiyeto, secrétaire général de l’ODTI, Organisation démocratique des travailleurs immigrés, syndicat des immigrés. Par ailleurs, du 8 au 9 octobre dernier, le ministère de la Santé, en collaboration avec Onusida, a organisé un atelier de réflexion sur la promotion de la santé des populations migrantes. Ca bouge !

Avec OEILDAFRIQUE

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L’Europe accusée de détourner l’initiative africaine pour les énergies renouvelables

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L’Initiative Africaine pour l’Energie Renouvelable (IAER) née dans le décors de la COP21 serait-elle victime de son succès?  Pour cause, l’Organisation africaine de la société civile qui regroupe 200 associations des 54 pays du continent accuse l’Europe de détourner le programme à son profit. (Voir ici la lettre de protestation  et la liste des organisations civiles africaines signataires).

Ces organisations reprochent aux  européens d’avoir notamment  concocté la liste des 19  projets  initiaux à financer sans prendre en compte les avis de leurs partenaires africains et en y recyclant des projets antérieurs à l’Initiative.  D’où la colère du  malien  Dr Youba Sokona de la direction de l’IAER, qui  a présenté sa démission.  Financée par des donateurs occidentaux et européens en général, l’initiative de 10 milliards de dollars devrait  doter l’Afrique d’une capacité de 10 gigawatts d’ici 2020. Face aux controverses, le guinéen  Alpha Condé, président de l’IER et président en exercice de l’Union Africaine, a transmis le dossier au conseil d’administration de l’entité qui devra se réunir le  2 juillet à Addis Abeba. Des évaluations techniques sont également prévues le 28 juin dans la capitale éthiopienne.

© Financialafrik

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Lionel Zinsou : « L’Afrique appartient à l’Europe… Elle n’appartient toujours pas aux africains »

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Le Premier ministre du Bénin Lionel Zinsou
Le Premier ministre du Bénin Lionel Zinsou

Lionel Zinsou, candidat de la majorité désigné par Yayi Boni pour sa succession à la tête du Bénin est au centre d’une nouvelle polémique. Aux accusations selon lesquelles il est Français, donc candidat de la métropole pour pérenniser la Françafrique, vient de s’ajouter une déclaration choc du Premier ministre béninois: «L’Afrique appartient à la France et à l’Europe».

«Il y a un petit continent qui est au sud de l’Europe : (il) s’appelle l’Afrique. C’est le seul continent sur lequel la France a un excédent commercial. L’Europe et la France ont un atout important grâce à l’Afrique. L’Afrique parle en français, en anglais ou en portugais ou en espagnol. L’Afrique pense en français ou en anglais. L’Afrique achète les marques françaises, les marques européennes parce que c’est complètement naturel. Mais il y a quelque chose de beaucoup plus important, c’est que l’Afrique appartient à l’Europe», a déclaré Lionel Zinsou lors d’une rencontre de l’UMP, devenue  les Républicains (parti politique français de Nicolas Sarkozy, ndlr).

Pour le candidat à l’élection présidentielle béninoise, la Chine n’est pas en train d’acheter l’Afrique.

«Tout est dans « en train de ». Aujourd’hui, vous prenez le stock de capital investi en Afrique et le n°1 est la Grande Bretagne, n°2 la France, n°3 les Etats-Unis, n°4  l’Espagne, n°5 le Portugal, n°6 la Grèce. Dans la représentation diabolique de la Grèce, on a perdu en tête qu’elle est très importante en Afrique du Sud et de l’Est. Parce qu’elle est le premier armateur, et ensuite vient la Chine à la 7e position, en stock de capital, de mines, de pétrole, de produits agricoles, de l’immobilier, c’est l’Europe. La Chine influe pour être première», déclare Lionel Zinsou.

«L’Afrique est en train de perdre l’avantage qu’elle a construit avec l’Europe. L’Afrique appartient à l’Europe qui ne le sait pas. C’est un atout énorme. Elle n’appartient pas encore à la Chine. Elle n’appartient pas encore à l’Inde. Elle n’appartient pas encore au Brésil. Elle n’appartient toujours pas aux africains», a-t-il dit.

©OEILDAFRIQUE

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L’Europe est seule responsable du drame que vivent les migrants selon Idriss Deby

Le président Idriss Déby Itno

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Le président Idriss Déby Itno
Le président Idriss Déby Itno

Le chef de l’Etat tchadien qui est depuis lundi au Niger a estimé que l’Europe est seule responsable de la crise migratoire qui prévaut actuellement avec ses cortèges de morts et de tristesse.

Idriss Deby Itno dénonce la déstabilisation des pays africains et du Moyen-Orient et l’exploitation des matières premières du continent africain qui seraient les principales causes du départ massif des jeunes vers l’Europe.

« La pauvreté nourrit le terrorisme » l’Europe doit repenser sa politique vis à vis de l’Afrique estime le président Idriss Deby Itno qui trouve inacceptable que l’Europe refuse d’accueillir les réfugiés.

S’exprimant sur BBC Afrique, le dirigeant tchadien a indiqué que l’afflux des réfugiés du Moyen-Orient vers l’Europe conjugué à ce qui se passe depuis quelques années en Afrique au sud du Sahara doivent faire réfléchir les européens.

La gouvernance mondiale doit arrêter le désordre non pas par la mise en place de mur de barbelé mais par des actions concrètes de développement notamment en arrêtant de créer des désordres.

A en croire le chef de l’Etat tchadien ce sont des pays fragiles comme le Niger et le Tchad qui sont les premiers à en subir les conséquences.

(BBC)

Un Congolais vivant à Paris: «L’Europe n’est pas le paradis que l’on croit»

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Image d’archive|DR
Image d’archive|DR

Jean-Claude Tabial vit en France depuis 2002. Cet ancien étudiant de l’Université protestante au Congo (UPC) avoue que son intégration en France n’était pas facile « faute de papiers ». La régularisation de son séjour a pris cinq ans.

Lorsqu’il est entré en possession des documents lui octroyant un séjour régulier, il a travaillé dans quelques entreprises et circuler librement. Il revient de temps en temps au Congo pour ses affaires et compte se lancer dans la politique.
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Pour lui, « la vie meilleure, c’est chez soi. L’Europe n’est pas un paradis comme on le croit ».
 
Jean-Claude Tabial raconte ses difficiles débuts à Paris et ses projets d’avenir en RDC dans cette entrevue avec Kaki Akiewa.​

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