Brazzaville: “Félix Tshisekedi ne peut en aucun cas rencontrer des gens qui refusent que la dépouille de son père soit rapatriée » Peter Kazadi

Etienne Tshisekedi

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Etienne Tshisekedi
Etienne Tshisekedi, à gauche, avec son épouse Marthe Tshisekedi, à droite, accompagné de leur fils Félix Tshisekedi, au centre, à l’aéroport international de N’Djili à Kinshasa, RDC, 27 juillet 2016.

L’ancien conseiller juridique d’Étienne Tshisekedi Peter Kazadi déclare que Félix Tshisekedi n’envisageait pas rencontrer Joseph Kabila, ni ses délégués pendant qu’ils séjournaient tous au Congo-Brazzaville.

«Félix Tshisekedi est à Brazzaville en sa qualité du président du Rassemblement. Que les gens soient calmes car le président du Rassemblement est à Brazzaville pour des contacts diplomatiques et n’envisageait pas de rencontrer Joseph Kabila ni sa délégation. Félix Tshisekedi ne peut en aucun cas rencontrer des gens qui refusent que la dépouille d’Étienne Tshisekedi soit rapatriée», a dit ce vendredi 20 octobre 2017 à ACTUALITE.CD Peter Kazadi, conseiller juridique d’Étienne Tshisekedi.

Ce dernier laisse cependant entendre que Félix Tshisekedi pourrait avoir un échange ce vendredi 20 octobre 2017 avec le président congolais Denis Sassou Nguesso.

Joseph Kabila était à Brazzaville depuis le mercredi 18 octobre dernier à l’occasion du 7ème Sommet ordinaire de la CIRGL et la 8ème réunion de haut-niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région.

Avec ACTUALITE.CD

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Tshisekedi : « C’est Moïse au bord de la mer morte, il voit la terre promise mais ne l’atteindra pas », dixit Colette Braeckman

Etienne Tshisekedi

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Colette Braeckman est journaliste au quotidien belge « Le Soir ». Spécialiste de la région des Grands Lacs, elle a beaucoup travaillé sur la RDC dont elle connaît bien le personnel politique.

En novembre 2016, nous lui avons demandé de nous parler de l’opposant historique qui est décédé mercredi 1er février à Bruxelles.

D’Etienne Tshisekedi, elle retient surtout son « opiniâtreté » et une certaine « radicalité » qui lui a peut-être barré la route du pouvoir.

« J’ai surtout rencontré Etienne Tshisekedi vers la fin des années 1980, début 1990. Ce qui le caractérisait, c’était son obstination. C’était un homme qui ne cédait pas aux pressions, qui restait sur ses positions surtout à l’époque de ses affrontements avec le président Mobutu, de sa lutte d’imposer l’UDPS comme deuxième parti politique. En ce moment-là, il était un homme très inspirant parce qu’il avait une grande ténacité », raconte-t-elle.

Tshisekedi voulait-il le pouvoir ?

Colette Braeckman s’interroge tout de même sur l’efficacité de ce refus « de faire des accommodements » et des compromis.

Elle raconte une scène devenue célèbre dans l’histoire politique de la RDC, appelée alors Zaïre. Une scène qui l’interroge sur la volonté de Tshisekedi de diriger. Une scène devenue culte.

L’opposant venait d’être nommé Premier ministre par Mobutu et devait signer le document le nommant.

    « Tout le monde au pays se souvient de cette scène où après avoir été nommé Premier ministre, il a raturé les qualificatifs du président de la République alors qu’il devait cosigner le document. Il a fait des ratures. Ce qui rendait sa position de Premier ministre insoutenable. […] Et on se demandait déjà l’époque- nous étions dans les années 1990- s’il voulait vraiment gouverner ou s’il n’était pas un irréductible au pouvoir dont la vocation est d’être opposant quel que soit le pouvoir en place », relate Colette Braeckman.

Si elle admet que face à Mobutu, une telle attitude pouvait souvent se justifier, la journaliste en est moins convaincue pour la suite de la carrière de Tshisekedi qui s’est aussi opposé à Laurent Kabila puis à Joseph Kabila.

« Je l’ai connu opposé au Maréchal Mobutu. Là, tout le monde ne pouvait que lui donner raison. Mais après, est arrivé Laurent Désiré Kabila, il le connaissait. Il aurait pu discuter avec lui. C’était aussi une position très radicale de refus. Il reprochait- on peut dire à juste titre- à Kabila d’être arrivé avec des troupes étrangères. Ce qui était vrai. Mais entre Congolais, ils auraient pu parler. Or, c’était très difficile. Avec Joseph Kabila, c’était la même chose. De nouveau une attitude d’opposition. Ce n’est pas très constructif. C’est à la fois courageux mais en même temps, ce n’est pas très constructif. A tel point qu’on se demande parfois s’il souhaite vraiment le pouvoir », analyse la journaliste belge.

Colette Braeckman s’interroge si Etienne Tshisekedi n’a pas fait le choix de « la radicalité » pour éviter les difficultés liées à l’exercice du pouvoir.

Pour elle, avec Tshisekedi on assistait à chaque fois au même scénario.

« On a l’impression qu’avec M. Tshisekedi, le temps est immobile. On revit des images, des souvenirs, d’il y a 25 ans, comme un flash-back. C’est bien pour la nostalgie mais ce n’est pas bien pour le pays », estime la Belge.

Colette Braeckman revient également sur l’épisode de 2006. Etienne Tshisekedi et l’UDPS n’ont pas participé aux élections de 2006.

« Même ses partisans qui auraient voulu voter pour lui, il leur a interdit de se faire enregistrer », note-t-elle.

Le choix de la radicalité

Même si elle estime que la radicalité de l’opposant l’a peut-être empêché d’accéder au pouvoir, Colette Braeckman reconnaît cependant que cette attitude a été importante dans le contexte congolais.

« Il donne toutes les apparences de l’opposant radical. Ça, dans un pays comme le Congo, c’est  important. Vous avez tellement d’hommes politiques qui sont toujours prêts à dialoguer, à partager le pouvoir et les enveloppes, à se compromettre », estime la journaliste.

Elle dit comprendre que des jeunes s’identifient à la radicalité d’Etienne Tshisekedi dont ils ne connaissent peut-être pas toujours les détails de la vie politique.

« Etienne Tshisekedi donne le sentiment d’être un irréductible, la statue du commandeur qui donne la direction à suivre, qui ne bouge pas, qui ne descendra jamais de son piédestal. Ça inspire le respect. Ça crée le charisme, et vous avez des jeunes qui ne connaissent rien de toute cette histoire des années 60, 70, 80 et 90 mais qui constatent qu’il y a quelqu’un qui ose dire non. Pour les jeunes, qui sont radicaux par définition, ça inspire le respect », analyse Colette Braeckman.

Pour la journaliste, on gardera d’Etienne Tshisekedi l’image « d’un homme qui a eu le courage de dire non, d’inspirer des attitudes courageuses ».

Colette Braeckman estime que Tshisekedi restera « un Moïse qui a mené son peuple jusqu’au bord de la mer rouge qu’il n’a jamais traversée ».

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RDC : l’opposant Etienne Tshisekedi est décédé à 84 ans à Bruxelles où il était hospitalisé

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Étienne Tshisekedi, mort mercredi à Bruxelles à l’âge de 84 ans, a marqué de son empreinte la vie politique de la République démocratique du Congo, d’abord comme pilier du régime du dictateur Mobutu avant de se muer en éternel opposant aux dirigeants en place à Kinshasa.

« Tshitshi », comme le surnommaient ses partisans, avait quitté la capitale congolaise pour Bruxelles le 24 janvier à la suite d’une brusque dégradation de son état de santé.

Son parti négociait alors avec les alliés du président Joseph Kabila un partage du pouvoir jusqu’à la prochaine élection présidentielle, censée avoir lieu fin 2017 en vertu d’un accord politique signé le 31 décembre.

Battu en novembre 2011 à l’issue d’un scrutin entaché d’irrégularités massives, il aura refusé jusqu’au bout de reconnaître la légitimité de M. Kabila.

Se proclamant « président élu » après la publication des résultats officiels de cette élection, « le Vieux », comme l’appellent ses compagnons d’engagement politique, s’engage alors dans une politique de boycottage des institutions qui va profondément affaiblir son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

En août 2014, il est évacué de Kinshasa vers la capitale belge à bord d’un avion médicalisé. En convalescence, il semble très diminué et n’apparaît presque plus en public. Il ne reviendra que fin juillet 2016, accueilli triomphalement par des centaines de milliers de personnes.

De taille moyenne, les épaules larges et la tête ronde toujours coiffée d’une casquette, M. Tshisekedi cachait sous des airs bonhommes un caractère entêté, autoritaire et imprévisible.

– ‘Le Sphinx’ –

Dès les première heures de l’indépendance du pays en 1960, « le Sphinx » (un autre de ses surnoms) a accompagné l’ascension de Joseph-Désiré Mobutu, qui allait plus tard régner d’une main de fer pendant 32 ans sur le pays, rebaptisé entre-temps Zaïre.

Né le 14 décembre 1932 à Kananga, au Kasaï, dans le centre de ce qui était alors le Congo belge, Étienne Tshisekedi wa Mulumba est encore étudiant, en septembre 1960, lors du premier coup d’État de Mobutu, qui « neutralise » le président Joseph Kasa-Vubu et son Premier ministre Patrice Lumumba, en guerre ouverte l’un contre l’autre.

Il devient alors commissaire adjoint à la Justice dans le gouvernement transitoire qui fera arrêter en janvier 1961 Lumumba, héros de l’indépendance dont l’assassinat, quelques jours plus tard, sera sous-traité aux rebelles sécessionnistes du Katanga.

La même année, M. Tshisekedi devient le premier docteur en Droit du Congo indépendant. Après le coup d’État de Mobutu en novembre 1965, il enchaîne les portefeuilles (Intérieur, Justice, Plan). En 1966, il justifie comme une « action préventive » la pendaison publique de quatre hauts fonctionnaires accusés de complot contre le chef de l’État à qui l’on aura préalablement crevé les yeux.

Mobutu et lui étaient alors « les meilleurs amis du monde, ils couraient les filles ensemble », se souvient un proche sous le couvert de l’anonymat.

Dès 1969, cependant, son étoile semble se ternir dans la galaxie mobutiste. Certains de ses proches disent qu’il commence à prendre ses distances, mais, s’il n’est plus ministre, il continue d’enchaîner des postes haut placés dans l’appareil d’État.

– Courage –

La rupture survient en 1980. M. Tshisekedi cosigne une lettre ouverte au « Citoyen Président-Fondateur » dans laquelle treize députés dénoncent les dérives dictatoriales d’un régime kleptocratique.

Après un premier séjour en prison, il est libéré en 1982 et participe dans la clandestinité à la fondation de l’UDPS, parti constitué pratiquement sur une base monoethnique luba kasaïenne.

A la faveur de l’ouverture démocratique, il est élu Premier ministre en 1992. Il ne tiendra que quelques mois.

Après la chute de Mobutu en 1997, il s’oppose rapidement à son tombeur, le rebelle Laurent-Désiré Kabila, père de l’actuel chef de l’État.

C’était un homme « plutôt courageux autant que têtu », se souvient un spécialiste du Congo, notant que Tshisekedi s’est levé « devant Laurent-Désiré Kabila à une époque où il était bien le seul à le faire ».

A l’issue de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), Tshisekedi, qui a toujours prôné le combat politique non violent, refuse de participer au gouvernement de transition et s’installe dans le rôle de l’irréductible opposant, refusant de participer en 2006 aux premières élections libres depuis l’indépendance du pays.

Dans les derniers mois de sa vie, il aura multiplié les consignes contradictoires. Refusant de participer en septembre au « dialogue national » proposé par M. Kabila, le Sphinx appelle le peuple à descendre dans la rue jusqu’à ce que le chef de l’Etat cède la place. Mais il finit par donner son aval à la participation de l’UDPS aux négociations ayant débouché sur l’accord du 31 décembre, qui consacre le maintien au pouvoir de M. Kabila au-delà du terme de son mandat.

Par l’AFP

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RDC : Félix Tshisekedi dément la mort d’Étienne Tshisekedi

Étienne Tshisekedi

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Des informations circulant notamment sur les réseaux sociaux ont annoncé la mort d’Etienne Tshisekedi, leader historique de l’opposition en RDC, dépuis Bruxelles.

Le fils d’Etienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi, également cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a fermement démenti la mort de son père cet après-midi.

« Le président du CNSA Etienne Tshisekedi wa Mulumba se porte à merveille« , a-t-il dit, joint au téléphone par POLITICOC.CD.

Agé de 84 ans, Etienne Tshisekedi s’es rendu la semaine dernière à Bruxelles en Belgique pour « une visite médicale ». Des informations circulant sur les réseaux sociaux ont annoncé la mort du leader du Rassemblement.

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RDC : Étienne Tshisekedi appelle le peuple « à ne plus reconnaitre Kabila »

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L’opposant congolais historique Étienne Tshisekedi appelle ses concitoyens « à ne plus reconnaître » Joseph Kabila comme président de la République démocratique du Congo dans une vidéo mise en ligne sur YouTube dans la nuit de lundi à mardi, dernier jour du mandat du chef de l’État.

« Je lance un appel solennel au peuple congolais à ne plus reconnaître l’autorité de M. Joseph Kabila, à la communauté internationale de ne plus traiter avec Joseph Kabila au nom de la République démocratique du Congo », déclare le vieil opposant d’une voix ânonnante.

Valentin Mubake, proche conseiller de M. Tshisekedi, a confirmé à l’AFP l’authenticité de cette vidéo tournée dans la résidence du « Sphynx de Limete », le quartier où il réside à Kinshasa.

La vidéo n’était pas visible en RDC où les autorités ont ordonné le filtrage, depuis dimanche soir, de tout contenu photo ou vidéo sur les réseaux sociaux.

Trébuchant à plusieurs reprises dans la lecture de son texte, M. Tshisekedi se reprend avec difficulté grâce au secours d’une voix hors champ qui lui souffle certains mots.

M. Tshisekedi, qui vient tout juste de fêter ses 84 ans, invite également le « peuple à rester vigilant et mobilisé pour des actions pacifiques, conformément à l’article 64 de la Constitution pour mettre fin à la forfaiture et à la trahison perpétrée par M. Joseph Kabila ».

Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) déclare également donner son accord au Rassemblement, large coalition d’opposition formée autour de sa personne, à « pousuivre les négociations » avec le pouvoir lancée le 8 décembre par les évêques catholiques du pays afin de trouver une sortie pacifique à la crise politique qui mine la RDC depuis la réélection contestée de M. Kabila fin 2011.

Suspendus samedi soir, ces pourparlers destinés à permettre l’instauration d’un régime de transition politique associant la majorité sortante et l’opposition, étaient censés reprendre mercredi.

Leur avenir apparaît cependant incertain après l’annonce dans la nuit, par ordonnance présidentielle, d’un nouveau gouvernement sans attendre le résultat de ces négociations.

Âgé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter. Son mandat s’achève mardi sans que l’élection qui devait lui trouver un successeur ait été organisée.

Par l’AFP

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RDC : Étienne Tshisekedi vient de décider de sortir de chez lui

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Plusieurs personnes ont été tuées mardi dans de nouvelles violences à Kinshasa, où trois sièges de partis d’opposition ont été incendiés dans la nuit après les affrontements mortels de lundi en marge d’une manifestation réclamant la tenue d’une présidentielle d’ici la fin du mandat du président Kabila en décembre.

Vers 08h45 (07h45 GMT), le siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), premier parti de l’opposition à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), brûlait vivement, selon des journalistes de l’AFP.

Une journaliste de l’AFP a vu deux corps carbonisés, deux autres personnes en train de brûler vives et un homme grièvement blessé à la tête allongé à terre. Dans l’enceinte du bâtiment, situé dans le centre-ouest de Kinshasa, des bidons d’essence renversés témoignaient du caractère criminel de l’incendie.

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« C’est un commando du camp du pouvoir » qui a attaqué le parti, a lancé à l’AFP Félix Tshisekedi, secrétaire national de l’UDPS, parti fondé par son père, le vieil opposant Étienne Tshisekedi.

« Est-ce qu’un Etat normal répond par des représailles ? », a interrogé Félix Tshisekedi en faisant référence aux incendies ayant dévasté la veille plusieurs bâtiments de partis de la majorité, avant d’ajouter: « nous avons affaire à un État voyou ».

Selon M. Tshisekedi, cinq personnes ont péri mardi dans l’incendie du siège de l’UDPS. De son côté, une femme d’une quarantaine d’années en pleurs a déclaré à l’AFP que son mari avait « été tué dans les affrontements ».

(Plus d’informations dans les minutes à venir)

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Dialogue politique en RDC : Denis Sassou-N’Guesso offre ses bons offices

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Denis Sassou-N’Guesso a traversé le Pool-Malebo le vendredi 02 septembre 2016, pour tenter de rapprocher les forces acquises et les réfractaires au dialogue politique ouvert en RDC, 24 heures auparavant.

En foulant le sol de la RDC, le président Denis Sassou-N’Guesso a eu des entretiens avec son homologue Joseph Kabila, au palais de la nation en présence de Léon Kengo Wa Dondo, président du Sénat et Aubin Minaku respectivement président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

Cette visite qui fait suite à celle effectuée par le président Kabila, le 27 juin dernier à Oyo, s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les deux pays. L’occasion a permis aux deux chefs d’Etat d’échanger sur des situations qui prévalent dans leur pays respectif et de discuter des questions bilatérales, notamment l’amélioration continue de la circulation des personnes et des biens entre Kinshasa et Brazzaville ainsi que des aspects touchant à la préservation des écosystèmes forestiers du bassin du Congo. 

La situation générale dans le monde, notamment en Afrique centrale à la veille de la 71èmesession ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York, a également figuré au menu des entretiens entre Denis Sassou N’Guesso et Joseph Kabila Kabange.

S’agissant du processus électoral en République Démocratique du Congo, les deux Chefs d’Etat ont loué la maturité des acteurs politiques congolais, quant aux progrès accomplis vers la tenue effective du dialogue politique nationale. Ils ont encouragé une participation inclusive de toute la classe politique congolaise sous le couvert du facilitateur international désigné par l’Union Africaine.

L’appui au dialogue

Denis Sassou N’Guesso est arrivé à Kinshasa au lendemain de l’ouverture du dialogue politique en RDC. L’issue heureuse à la crise qui se profile à l’horizon autour de l’organisation de l’élection présidentielle en RDC est un enjeu essentiel de ce dialogue.

C’est ainsi que Denis Sassou-N’Guesso a eu une série d’audiences à l’hôtel Fleuve Congo, où il a eu des entretiens, entre autres, avec les acteurs de la classe politique congolaise. Étienne Tshisekedi, président de l’UDPS et Coordonnateur de la plateforme du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, le Nonce apostolique, Azarias Ruberowa du RCD, Thomas Luaka du MLC Libéral et l’envoyé spécial de l’Union Africaine, Edem Kodjo ont, tour à tour, échangé avec Denis Sassou N’Guesso. 

Avec Étienne Tshisekedi, l’échange a porté sur la participation de sa plateforme politique au dialogue. Sur ce point, Tshisekedi a dénoncé le jeu de dupes et s’est dit toujours engagé dans le processus du dialogue, sauf qu’il récuse le facilitateur Edem Kodjo, qu’il juge trop proche du pouvoir.

Le chef de l’Etat a, par la suite, reçu Monseigneur Luis Mariano Monte Mayor, Nonce apostolique en RDC. L’homme d’église a exprimé son implication à la décrispation de la situation, en établissant des liens de communication avec les acteurs politiques qui ne participent pas au dialogue.

A son tour, Azarias Ruberowwa président du RCD a souhaité que le président Denis Sassou-NGuesso use de tous les mécanismes pour que tous les groupements de partis restés réfractaires s’associent au dialogue.

L’entrevue avec Thomas Luaka, président du MLC Libéral et par ailleurs vice-premier ministre en charge des télécommunications, a eu la même problématique de la participation de toute la classe politique au dialogue comme centre d’intérêt.  « Il ne nous reste que le dialogue ou la confrontation », a-t-il dit avant de demander au chef de l’Etat congolais d’accompagner le processus du dialogue qui vient de commencer.

Edem Kodjo qui a clôturé cette série d’entretiens s’est dit « particulièrement heureux d’être reçu par le président Sassou-N’Guesso ». Il m’a « conseillé quelques dispositions à prendre pour mener cette médiation », a déclaré le diplomate de l’Union Africaine qui s’est abstenu de révéler à la presse toute la substance de son échange avec le président Denis Sassou-N’Guesso.

Aussi le président de la République du Congo aura-t-il mis à contribution sa visite de travail de 24 heures pour mettre son expertise à la disposition de la classe politique, société civile et autres acteurs essentiels de la RDC. 

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RDC – Étienne Tshisekedi : « Le 20 décembre le palais présidentiel doit être libre »

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Le paragraphe qui résume le message essentiel d’Étienne Tshisekedi à Kinshasa ce 31 juillet 2016.
 
« Comme prévu par la constitution, les élections doivent avoir lieu cette année 2016. Le 19 septembre 2016 est la première ligne rouge à ne pas franchir. Le corps électoral doit être convoqué pour l’élection présidentielle. Au cas contraire, la haute trahison sera attestée dans le chef de monsieur Kabila qui endosse la responsabilité du malheur des congolais. Dès cet instant, le décompte de son préavis de trois mois de locataire au palais présidentiel commence le 19 décembre 2016. Le préavis terminé le 20, la maison doit-être libre. Cet homme qui depuis 2001 jusqu’aujourd’hui joue à qui perd gagne ne devra plus échapper à votre vigilance », a dit Etienne Tshisekedi.
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RDC: l’opposant Tshisekedi exige la présidentielle et le départ de Kabila avant fin 2016

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L’opposant historique en République démocratique du Congo Étienne Tshisekedi a exigé dimanche la tenue de la présidentielle d’ici la fin de l’année et le départ du président Joseph Kabila le 20 décembre, lors d’un meeting populaire à Kinshasa.

Le 19 septembre 2016 est la première ligne rouge à ne pas franchir. Le corps électoral doit être convoqué (à cette date, ndlr) pour l’élection présidentielle. Au cas contraire, la haute trahison sera attestée dans le chef de M. Kabila qui endosse la responsabilité du malheur des Congolais, a déclaré le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), de retour au pays après deux ans d’absence.

Dès cet instant, le décompte de son préavis de trois mois de locataire au palais présidentiel commence, a-t-il ajouté, concluant: le 20 décembre, la maison doit être libre.

M. Tshisekedi s’exprimait devant des dizaines de milliers de personnes venues assister à son premier meeting, alors que le climat politique est tendu dans le pays à mesure qu’approche l’échéance du mandat de M. Kabila.

Ce dernier a convoqué, fin novembre, un dialogue afin de permettre l’organisation d’élections apaisées dans le pays, mais plusieurs forces d’opposition avait d’abord boudé un forum perçu comme un piège. Rassemblées autour de M. Tshisekedi, plusieurs d’entre elles ont finalement donné un avis favorable à ces pourparlers, moyennant des préalables dont la libération des prisonniers politiques et d’opinion.

Ainsi, M. Tshisekedi a également exigé la cessation des procédures arbitraires judiciaires ou autre à l’encontre des leaders de l’opposition comme c’est le cas de Moïse Katumbi et Martin Fayulu.

Le vieil opposant a par ailleurs récusé de nouveau l’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, facilitateur désigné par l’Union africaine(UA) pour ce dialogue, qu’il a accusé de prendre parti pour M. Kabila.

M. Kodjo avait déjà rejeté cette accusation, la qualifiant d’injuste.

En tout état de cause, le 20 décembre 2016 (…) nous dirons tous au revoir à M. Kabila et nous inaugurerons une nouvelle ère, telle que nous la déciderons au cours d’un vrai dialogue politique inclusif sans Kabila, a lancé M. Tshisekedi.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.

Par l’AFP