RDC : entente sur la nécessité d’un accord politique pour assurer la continuité de l’Etat en cas de non élection

Edem Kodjo

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Les participants aux travaux du comité préparatoire du dialogue national ouverts mardi, se sont entendus sur la nécessité d’un accord politique.

Il s’agit notamment, selon un rapport des travaux publié jeudi dans la soirée, d’assurer la continuité de l’Etat, puisque l’élection présidentielle ne se tiendra pas selon les délais prévus par la Constitution.

En revanche, la discorde persiste sur l’inclusion du terme alternance politique dans la feuille de route.

Selon le rapport, la notion de l’alternance reste le point central des confrontations entre la majorité et l’opposition.

L’opposition tient à ce que ce terme soit inclus dans le projet de feuille de route. Les délégués de la majorité, eux, s’y opposent farouchement, estimant que le dialogue doit discuter plutôt de l’organisation des élections, en vue de l’alternance.

Les deux camps s’accordent cependant à ce que le dialogue traite de l’évaluation du processus électoral, dont le fichier électoral et un code de bonne conduite pour tous les partis qui seront engagés dans le processus.

Selon le comité préparatoire, 68 délégués représenteront la Majorité présidentielle ; 68 l’opposition, 39 la société civile et 25 pour d’autres personnalités. La société civile conteste le quota et préfère la parité.

Une bonne partie de l’opposition, avec en tête Etienne Tshisekedi, boycotte ces travaux et récuse le facilitateur Edem Kodjo, estimant que le gouvernement devrait d’abord libérer tous les prisonniers politiques et rouvert les médias de l’opposition.

© VOA

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RDC : Début des travaux du comité préparatoire du dialogue

Edem Kodjo

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Dans son discours d’ouverture, le facilitateur Édem Kodjo a rappelé le thème du dialogue qui est l’organisation pacifique d’élections crédibles et transparentes en RDC.

Edem Kodjo a prévenu les participants de « la crise qui guette le pays s’ils ne se mettent pas ensemble au tour d une table pour la résoudre car personne n’en sortira vainqueur« .

L’objectif du dialogue sera « de se mettre ensemble pour relever le défi ». 

Ce sera, selon lui, « un signal fort envoyé au monde entier que les congolais sont capables de s’entendre, de se mettre ensemble pour dialoguer ».

Regrettant l’absence d’une frange de l’opposition à qui il a tendu la main, Edem Kidjo l’a invité « à rejoindre le train du dialogue qui vient de commencer et dont les portes restent grandement ouvertes ».

Tout en saluant la mesure de libération des prisonniers politiques par le gouvernement, Edem Kodjo souligne que « beaucoup d’efforts restent encore à fournir pour créer une détente politique générale afin de rendre ce dialogue plus inclusif ».  

A noter la présence à l’hôtel Beatrice, outre la délégation de la Majorité présidentielle (MP), de l’Union pour la nation congolaise (UNC) dont le secrétaire général, Jean-Bertrand Ewanga (absent) avait annoncé qu’il ne serait pas présent en solidarité avec le mot d’ordre de ville-morte pour ce mardi, du Rassemblement.

Jean-Lucien Busa, Anatole Matusila et Sammy Badibanga, font partie des personnalités de l’opposition présents à l’ouverture des travaux.

Une frange de la société civile a chahuté la fin de la cérémonie en réclamant une participation plus élargie de cette composante.

Gino Rehema

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RDC – Tshisekedi d’accord pour le dialogue de Kabila, mais…pas avec Edem Kodjo

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Le président fondateur de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshesekedi Wa Mulumba, a récusé le 31 juillet 2016 au cours d’un meeting à Kinshasa, le facilitateur de l’Union africaine Edem Kodjo dans le dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila. Le sphinx de Limeté est d’accord pour participer à ce dialogue qui doit déboucher sur les conditions sereines d’organisation des élections en RDC, avant la fin du mandat du président sortant.

Tout sauf Kodjo ! Les Kinois ne veulent pas du Togolais qu’ils considèrent comme un vrai kabiliste. Etienne Tshekedi, rentré la semaine dernière en triomphe à Kinshasa, est revenu sur ce rejet. « Trop kabiliste pour conduire ce dialogue », a-t-il jugé, lui aussi, dans un discours délivré au boulevard Triomphal en Lingala, une langue très parlée à Kinshasa.

Edem Kodjo est proposé par l’Union africaine comme facilitateur dans le dialogue que le président Kabila veut organiser au terme de son deuxième et dernier mandat à la tête de la RDC. Mais, le Togolais à maille à partir avec les opposants de ce pays qui ne veulent même pas voir sa silhouette. Ils boudent ses invitations et narguent ses divers plans de tenue de dialogue. Report sur report. C’est la recette que sert désormais Edem Kodjo aux Kinois. Pour les opposants au régime du président Kabila, M. Kodjo est venu pistonner le président sortant pour rempiler.

Le ressortissant du Togo est un ancien secrétaire général de l’Union africaine, genre Pascal Gayama. L’organisation panafricaine veut bien lui trouver du service, mais il semble que le poste lui est très mal taillé. Ses tours répétés à Addis Abebas au siège de l’organisation et à Brazzaville chez son ami de tous les temps et le voisin stratégique de Kinshasa, n’ont pas suffi pour changer de stratégies et convaincre les opposants qui ne veulent pas lui.

Edem Kodjo voudra-t-il sauver la RDC en remettant sa démission à Nkosazana Dlamini Zuma la présidente de la Commission de l’Union africaine qui l’avait nommé à ce poste ? Pas certain, car cette race de diplomates ne recule jamais. Il cherche bien une faille dans laquelle il engouffrerait Etienne Tshisekedi, avec ou sans ses amis de l’opposition, très tenaces. Et le dialogue aurait commencé…

Mais, le facilitateur n’est pas totalement rejeté par tous. Heureusement. Certains opposants, moins radicaux, partagent l’idée de voir Edem Kodjo rester et faciliter cette rencontre politique. Pour eux l’essentiel, c’est de dialoguer. Réfléchir sur comment organiser les prochaines élections dans un si grand pays. Avec ou sans Edem Kodjo, le dialogue d’abord, soutiendraient-ils.

Par Arsène SEVERIN

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RDC: le «rassemblement» de l’opposition récuse le facilitateur de l’Union africaine, Edem Kodjo

Edem Kodjo

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Le «rassemblement» de l’opposition récuse le facilitateur de l’Union africaine, Edem Kodjo, qui vient d’annoncer le début des travaux du comité préparatoire du dialogue, pour le 30 juillet. Cette récusation a fait l’objet d’un communiqué signé du président de l’UDPS Etienne Tshisekedi, lu en présence de plusieurs leaders des différentes composantes du « rassemblement »: UDPS, Dynamique, G7, Alternance pour la République… Un communiqué lu par Martin Fayulu, président de l’Ecide et candidat à la présidentielle. «Monsieur Kodjo décide que le comité préparatoire va commencer ses travaux sans consulter les membres du « rassemblement ». Et nous disons « trop, c’est trop », monsieur Kodjo ne veut pas respecter l’opposition congolaise, monsieur Kodjo travaille visiblement pour satisfaire monsieur Kabila et nous ne pouvons pas avoir confiance en un tel monsieur. C’est pour cela que nous le récusons ».

Par RFI

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