Le principal parti d’opposition du Congo indique la voie pour sortir le pays de la crise économique et financière

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Pascal Tsaty Mabiala

Au cours d’un point de presse organisé le 17 octobre à Brazzaville, le premier secrétaire de la première formation politique de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala, a énoncé une série de propositions pouvant permettre au Congo de sortir de la situation économique actuelle  et du climat d’insécurité prévalant dans Pool.

Concernant la crise économique et financière sous le poids de laquelle ploie le pays, le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a rappelé que le Fonds monétaire international (FMI), au cours de son récent séjour de travail au Congo, a estimé la dette à 5329 milliards francs CFA, soit environ 110 % du PIB. Par ailleurs, Pascal Tsaty Mabiala a encouragé les discussions entamées entre cette institution financière et le Congo, dans le but de conclure un programme de relance économique.

Dans le même ordre d’idées, il a indiqué que la mise en œuvre de ce programme de réformes aurait pour conséquence immédiate, la réalisation entre parenthèses du programme du président de la République et l’harmonisation du Plan national de développement avec les exigences dudit programme.

Ainsi, a ajouté Pascal Tsaty Mabiala, l’Upads propose six mesures urgentes pour juguler la crise économique et financière actuelle, à savoir l’apaisement et l’assainissement du climat politique national par le règlement au fond et au plus vite de la guerre du Pool ; l’harmonisation des recettes et des dépenses de l’Etat par une discipline budgétaire rigoureuse ; la lutte effective contre les antivaleurs et anti-modèles ; le contrôle et la fiscalisation des patrimoines ainsi que le renforcement des sanctions pénales pour les infractions d’enrichissement illicite ;  l’institution d’une politique de préférence nationale dans l’équipement des administrations publiques à tous les niveaux, afin de soutenir les petites et moyennes entreprises  et les petits artisans pour qu’ils participent, eux aussi, à la création de la richesse nationale, et enfin la responsabilisation de toutes les forces politiques, de la société civile et des personnalités indépendantes, soucieuses du devenir du Congo, dans l’exécution dudit programme de réformes en vue d’obtenir une plus grande adhésion populaire.

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Pour ce qui est de la crise du Pool, Pascal Tsaty Mabiala a salué la démarche présidentielle qui a consisté à réunir les sages et notables de ce département, le 3 octobre dernier à Brazzaville, en vue, a-t-il renchéri, de créer des conditions de sortie des forêts des miliciens ninjas à travers l’ouverture des couloirs humanitaires sécurisés.

Tirant les leçons du passé, en faisant allusion aux prétendus disparus du Beach de Brazzaville, le premier secrétaire de l’Upads a proposé que les couloirs sécurisés soient placés sous la tutelle d’une commission spéciale associant la Croix rouge, les parlementaires, les personnalités du monde religieux, les membres du Conseil national des sages du Congo, le Haut-commissariat chargé de la réinsertion des ex-combattants.

De même, l’Upads demande que soient levées les barrières de contrôle sur la route Brazzaville-Pointe-Noire, en particulier dans le Pool où elles sont transformées en des lieux de rackets organisés par la Force publique.

En outre, Pascal Tsaty Mabiala a proposé que par un message radio-télévisé le président de la République annonce à l’opinion nationale et internationale la fin des hostilités dans le Pool et l’organisation d’une table ronde à laquelle le Pasteur Ntumi doit prendre part.

S’agissant de cette table ronde, a-t-il précisé, elle devrait se pencher, entre autres, sur les moyens d’aboutir à une paix durable et sincère. « La table ronde aura en particulier pour objet d’étudier les modalités d’indemnisation des populations victimes innocentes de cette guerre, témoignage de la solidarité de la nation, comme l’ont bénéficié à juste titre d’autres compatriotes, et aussi éloigner le sentiment qu’ont certains de nos frères du Pool d’être les mal aimés de tous les régimes qui se sont succédé au Congo », a-t-il déclaré.

  Roger Ngombé

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Les Etats-Unis disposés à soutenir le Congo dans la diversification économique

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Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Congo, Todd Haskell, a réitéré, le 25 juillet, la volonté de son pays d’aider le Congo dans la diversification de l’économie, à l’issue d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henri Djombo.

Etant nouvellement muté au Congo, Todd Haskell a inscrit cette rencontre avec le ministre d’Etat, dans le cadre d’une visite de courtoisie.

Lors des échanges, les deux personnalités ont évoqué la nécessité de redynamiser les liens de coopération entre les Congo et les U.S.A dans divers domaines, parmi lesquels les domaines de l’agriculture, l’élevage et bien d’autres secteurs d’activités génératrices de revenus et d’emplois.

« Avec le ministre d’Etat, nous avons parlé de la nécessité de renforcer les liens de coopération entre le Congo et les USA. Nous avons aussi discuté de l’importance de la diversification de l’économie congolaise, et avons examiné comment les U.S.A peuvent participer aux côtés du gouvernement congolais pour amplifier cette diversification », a précisé l’ambassadeur des U.S.A au Congo, Todd Haskell.

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L’appui des Etats-Unis au Congo, a renchéri le diplomate américain, se fera aussi dans le cadre du programme African Growth and Opportunity Act (AGOA). Une initiative commerciale visant à soutenir le développement du commerce entre le gouvernement américain et les pays africains.

Soulignons que les U.S.A soutiennent le Congo à travers plusieurs projets d’intérêt socioéconomique, au nombre desquels, le projet des cantines scolaires piloté par une ONG américaine International partnership for human development (IPHD), dont le but est d’apporter de la nourriture aux élèves congolais.

Rappelons que Todd Haskell jouit d’une grande expérience professionnelle. En août 2015, il a été sous-secrétaire adjoint dans le Bureau des affaires africaines, avant d’être nommé directeur de la diplomatie et des affaires publiques, avec la gestion de 48 ambassades et Consulats américains dans la région de l’Afrique sub-saharienne.

Le diplomate américain a été aussi successivement conseiller aux affaires publiques en République Dominicaine ; à Johannesburg en Afrique du Sud et récemment au Burkina-Faso où il a occupé aussi pendant une longue durée, le poste de Chef de mission adjoint par intérim. Il succède à madame Stéphanie Sullivan appelée à d’autres fonctions.

Firmin Oyé
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Diplomatie: le Congo et le Cuba réfléchissent à une coopération économique

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L'ambassadeur de Cuba au Congo, Manuel Serrano Acosta et e ministre des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault
L’ambassadeur de Cuba au Congo, Manuel Serrano Acosta et e ministre des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault

L’ambassadeur de Cuba au Congo, Manuel Serrano Acosta a indiqué le 31 mai à Brazzaville que son pays entend désormais coopérer avec le Congo dans le domaine économique, notamment dans le secteur des Zones économiques spéciales(ZES).

Le diplomate cubain qui a été reçu en audience par le ministre des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault a qualifié «d’important » le projet des ZES, initié par le gouvernement congolais en vue de la diversification de son économie.  

« On a parlé de la possibilité de coopérer dans le domaine économique. A Cuba, on a une Zone économique spéciale, opérationnelle il y a à peu près cinq ans et dont la configuration et la philosophie correspondent à celle de Pointe-Noire. Donc, nous pouvons partager notre expérience dans ce domaine tout comme dans le secteur industriel et de l’emploi », a déclaré l’ambassadeur de Cuba au Congo.

Le ministre des Zes a été de même informé de la tenue en fin juin à Cuba, d’une foire d’affaires où sont attendus la majorité des investisseurs du monde. « Il sera important qu’on s’y rende pour présenter non seulement les opportunités d’investissement qu’offre notre pays, mais également notre politique économique », a indiqué Alain Akoula Atipault.

Rappelons que Cuba est un partenaire historique de la République du Congo.

La mise en valeur de la Zes de Pointe-Noire au menu des discussions

Dans le cadre de la mise en œuvre effective des conclusions du forum Sino-africain tenu en décembre dernier à Johannesburg, une délégation d’experts chinois a eu une séance de travail le même jour avec les ministres congolais de l’Aménagement du territoire et celui des Zones économiques spéciales (ZES).

Le but de cette réunion : recueillir des informations nécessaires concernant la Zone économique spéciale de Pointe- Noire dans le but d’aider le Congo à construire un parc industriel et un port minéralier ayant déjà fait l’objet d’un accord de financement entre les deux parties.

« Le président chinois avait annoncé dix projets de coopération Sino-africaine pour renforcer sa relation avec le continent. La partie industrielle est la plus importante parce que la Chine a une grande expérience en la matière. Nous voulons accompagner votre gouvernement dans la construction d’une Zes, afin de développer l’économie nationale et créer des emplois », a rappelé le chef de la délégation, Thou yuxiao.

Rappelons qu’à l’issue du forum chine-Afrique, le président de cette nouvelle puissance économique, Xi Jinping, avait promis d’octroyer une enveloppe de 60 milliards de dollars aux pays africains pour financer dix programmes de coopération sur trois ans dans les domaines notamment de l’agriculture, de l’industrialisation, de la réduction de la pauvreté, de la santé, de la culture, de la sécurité, de la protection de la nature ou encore du développement vert.

Lopelle Mboussa Gassia

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Congo : regard sur le tourisme pour la diversification économique

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Face à la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial, le Congo cherche les voies et moyens de développer le tourisme, un secteur avec un important potentiel, considéré comme un des piliers de la diversification économique.
Face à la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial, le Congo cherche les voies et moyens de développer le tourisme, un secteur avec un important potentiel, considéré comme un des piliers de la diversification économique.

Face à la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial, le Congo cherche les voies et moyens de développer le tourisme, un secteur avec un important potentiel, considéré comme un des piliers de la diversification économique.

Le gouvernement est soutenu dans ce processus par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Les deux organismes aident le pays à mettre en œuvre une stratégie et un plan directeur du tourisme.

Le 14 décembre 2015, les experts des différentes structures publiques et privées impliquées dans le programme de développement du tourisme au Congo se sont réunis à Brazzaville où ils examinaient, pour la troisième fois, les documents de politique et de stratégie touristique, ainsi que le plan directeur du tourisme.

Le directeur du cabinet du ministre en charge du tourisme, Léonard Niéré, présentait l’opération comme « une tâche d’une extrême importance ». Car, ce pays touché de plein fouet par la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial veut à tout prix diversifier son économie. Le tourisme considéré comme « un secteur de croissance » est un pilier important de la diversification économique.

La stratégie nationale et le plan directeur de développement durable du tourisme visent à traduire cette volonté dans les faits, en procédant à une analyse diagnostique du secteur et en traçant la voie à suivre pour propulser les activités touristiques dans le pays.

C’est en cela que le représentant résident adjoint du PNUD au Congo, Mohamed Abchir, a indiqué que les documents stratégiques doivent « répondre aux attentes de tous les acteurs impliqués dans ce secteur au Congo ».

Un secteur qui bouge…

En attendant l’entrée en vigueur de la nouvelle politique touristique nationale, le secteur bouge depuis plusieurs années. Selon les récentes études du PNUD, le produit intérieur brut (PIB) des secteurs Commerce, restaurants et hôtel est passé de 5,5% du PIB nominal en 2011 à 7, 4% en 2014. Selon des prévisions, il devrait être de 11% du PIB nominal en 2015.

En cette année, les observateurs ont fait état d’un « boom du tourisme de congrès » dans le pays, mais sans avancer des chiffres.

En 2014, le nombre de visiteurs du Congo était de 2,2 millions, alors que le nombre d’hôtels à Brazzaville était passé à 378 (alors qu’il était de 242 en 2006). En 2015 les données attendues devraient confirmer une forte croissance sous l’effet des 11e Jeux africains que la ville venait d’abriter.

Autre signe de cette évolution positive, le tourisme d’affaire, avec l’arrivée des hôtels haut de gamme tels que, entre autres, Maya-Maya géré par le groupe espagnol Pefaco ou le Radisson Blu Palace du groupe Carlson Rezidor dans la capitale. Bien d’autres établissements de luxe se sont aussi installés à Pointe-Noire, la capitale économique du pays.

Le tourisme de loisirs très peu développé

Grâce à la multiplication de forums et festivals à Brazzaville et Pointe-Noire, le tourisme de congrès monte en flèche. Il favorise la construction et l’équipement d’infrastructures d’accueil telles que le Palais des congrès, le Palais des Affaires étrangères à Brazzaville, ainsi que des infrastructures sportives et culturelles.

Seul, le tourisme de loisir reste encore marginal dans le pays. Il est réservé à une clientèle d’expatriés et de Congolais aisés qui seuls profitent des potentiel balnéaire, des loisirs sportifs et des balades sur le fleuve.

Le Congo dispose de vastes parcs nationaux, de réserves de faune, de sanctuaires de gorilles et de chimpanzés qui attendent d’être exploités. D’où l’accent particulier que le Plan national de développement du Tourisme entend mettre sur l’écotourisme.

A cet effet, le pays appelle de tous ses vœux les investissements privés, pour renforcer le parc hôtelier, aménager les sites touristiques et créer de nouveaux produits.

(Xinhua)