Cedric Ketchanga et Sangha Mining signent des conventions d’exploitation minière au Congo

Cedric Ketchanga et Sangha Mining signent des conventions d’exploitation minière au Congo-Brazzaville
Cedric Ketchanga et Sangha Mining signent des conventions d’exploitation minière au Congo-Brazzaville

Cédric Ketchanga et Bestway Finance Limited arrivent au Congo-Brazza, fiers et engagés pour donner corps au projet binational avec le Cameroun sur le gisement de fer Mbalam-Nabeba dont l’exploitation annoncée depuis 10 ans n’avait jamais débuté. Alexendre Mbiam et Cedric Ketchanga co-dirigeants de la société réussissent dans un partenariat public privé avec la même assurance qu’ils ont de « la qualité des relations entre Brazzaville et Yaoundé ».

Le conglomérat Sangha Mining Ltd qui comprend d’importants capitaux de la société hongkongaise BestWay Finance Ltd a signé avec les autorités congolaises des conventions minières d’un coût de 18 milliards de dollars américains, comme s’en félicite le Ministère des Finances qui n’est pas le seul heureux. Cette société à capitaux asiatiques est représentée par Alexandre Mbiam, directeur général et Cédric Ketchanga, directeur administratif. La confiance accordée à ces jeunes africains par les dirigeants chinois est saluée par des nombreux observateurs.

Cette signature représente un véritable pas en avant pour l’investisseur BestWay Finance. Son Directeur administratif, un jeune qui ne manque pas d’entrain s’enthousiasmait d’office pour ce qu’il considère comme un pas en avant dans la matérialisation d’une coopération inhabituelle « Ceci est le début d’une véritable coopération Sud-Sud. L’implication des deux états, Congolais et Camerounais, sont la preuve que nous ne sommes pas de passage, mais bel et bien chez nous », confiait Cedric Ketchanga à Economie du Cameroun.

Expertise et capitaux

Au regard de la méfiance qui caractérise les échanges entre les pays africains, un projet aussi gigantesque entre deux voisins est une preuve que les frontières africaines ne sont pas que des marques d’hostilité et conflits. C’est d’ailleurs en fils du pays que Cédric Ketchanga exporte au Congo voisin l’expertise et les capitaux de BestWay Finance ainsi que son propre know-how. « Nous savons pouvoir compter sur une multitude de partenaires techniques et financiers à l’expérience avérée, qui ont fait leurs preuves dans des projets d’une envergure similaire sous d’autres cieux. L’implication des deux états, Congolais et Camerounais, sont la preuve que nous ne sommes pas de passage, mais bel et bien chez nous ». Cette sérénité répond aux inquiétudes sur la capacité pour Sangha Mining de construire la ligne de chemin de fer reliant la ville de Kribi au Cameroun à celle de Pointe-Noire au Congo sur environ 540 km et et le port minéralier toujours à Kribi, deux infrastructures substantielles pour l’acheminement et l’exportation des minerais annoncée pour 2024.

Rien à voir avec son âge, Cédric Ketchanga est un manageur avéré qui s’avance graduellement sur une piste d’envergure. Alors qu’il invoque un projet nécessaire à « l’intégration régionale », il a la diplomatie des affaires pour ne pas ignorer les rôles des deux Etats le long d’un parcours qu’il reste à faire. « La plus grande assurance que nous avons (pour la réussite de ce projet, ndlr) est la qualité des relations entre Brazzaville et Yaoundé. En plus des dispositions technologiques et des ressources financières disponibles. Les indicateurs augurent des lendemains meilleurs pour ce projet de voie ferrée entre les deux pays frères », a-t-il suggéré au lendemain de la passation du contrat, le 25 juin à Yaoundé. Avec trois permis d’exploitation valables pour 25 ans chacun, le projet et les investisseurs auront besoin d’un environnement politique stable entre les gouvernements des deux pays.

Se positionner comme un interlocuteur et un partenaire privilégié

L’année 2021 est un tournant pour la carrière de Cédric Ketchanga pour qui le Cameroun natal devient étroit quant à contenir sa vision. Il a conquis pour la durée le Congo-Brazzaville et ne compte pas s’arrêter là. Requinqué par cette prouesse, il rêve désormais de lancer BestWay Finance dans des défis plus importants. « Nous ambitionnons à échéance proche, de nous positionner comme interlocuteur et partenaire privilégié des différents États de la zone CEMAC et de l’espace CEEAC ». Oui, il n’y a pas un sans deux ! Si la CEMAC ne compte que six pays membres, ce sont 11 pays que regroupe la CEEAC avec le Congo-Kinshasa, très stratégique pour le continent et le monde. Il y a aussi des économies parmi les plus solides d’Afrique avec l’Angola et le Rwanda. Alors oui, naviguer dans la zone CEEAC sera une étoile en plus dans la décoration du manageur quarantenaire.

Mais l’expansion de l’ouest emporte une âpre concurrence. La région des Grands-Lacs est déjà truffée d’investissements occidentaux. Toutefois, il faudra compter sur Cédric Ketchanga fier de diriger une « société à capitaux africains ». Il a aussi à son avantage son orientation sociale. « Il va sans dire que nous entendons impacter positivement la vie de plus de 200 millions d’âmes au quotidien. D’où notre patronyme BESTWAY,  le meilleur chemin, la meilleure option ». Ces mots, s’ils sont élevés au-dessus d’un simple slogan ouvriront à d’énormes opportunités d’investissement dans des pays où les gros investissements venus de l’extérieur sont décriés pour leur impact social trop faible.

Après avoir œuvré pour le bien-être des jeunes footballeurs au sein de Botafogo FC de Douala où il a été, entre autres, président du conseil d’administration, dorénavant il porte le rêve des millions de jeunes du Cameroun et du Congo mais aussi toute la région, à travers BestWay Finance Limited. « Les premiers bénéficiaires des projets de développement doivent être avant tout les populations », ces mots du jeune directeur administratif de la compagnie seront le baromètre de leur action.

Maghene Deba, Kinshasa- Oeil d’Afrique

Monique Bakouetela « La houe à la main, on ne meurt pas de faim ! »

Monique Bakouetela, Vice-présidente d’une Coopérative agricole, de l’union locale du district de Ngoma Tié-Tié

Bien dans ses bottes, Monique, la cinquantaine est à la tête d’une Coopérative familiale avec son conjoint. Vice-présidente de l’union locale du district de Ngoma Tié-Tié, auxiliaire vétérinaire, « mâ Moni » comme l’appelle affectueusement ses proches fait partie de la nouvelle génération de femmes paysannes, qui font de l’agriculture leur cheval de bataille. Optimiste et pragmatique, elle a fait de l’agriculture sa planche de salut.

Tout commence, il y a une vingtaine d’années, alors que son benjamin fils (22ans aujourd’hui et universitaire) n’avait que trois ans « Je pense que cela a été l’une des plus sages décisions de ma vie, car grâce à l’agriculture j’ai pu réaliser de grandes choses. Je ne peux pas dire que je n’ai pas de problèmes, mais avec mon mari on s’assure qu’à la maison on ne manque de rien et que les enfants mangent à leur faim », a fait savoir Monique.

Indépendance financière

« L’agriculture est ma planche de salut, grâce à elle j’ai pu scolariser mes enfants, les soigner, et les nourrir correctement », poursuit cette mère de six enfants, qui se réjouit d’avoir transmis sa passion de la terre à ses enfants « Mes enfants ont compris que le travail de la terre contribue non seulement à nourrir l’agriculteur mais aussi l’ensemble de la population, comme j’aime le dire, la houe à la main, on ne meurt pas de faim ! », a-t-elle ajouté.

Amoureuse de la terre, Monique passe le plus clair de son temps sur ses propriétés, à examiner, expérimenter et échanger avec ses enfants.  Elle sollicite, par ailleurs, le concours des pouvoirs publics pour l’achat du matériel car celui-ci, dit-elle, facilitera le travail des paysans et fera évoluer toutes les filières confondues de l’agriculture. Outre l’achat du matériel, l’agricultrice souligne que  l’écoulement des produits demeure un obstacle majeur pour les paysans de cette localité.

Monique agriculture Congo

Organiser le commerce

« On est parfois obligé de baisser les prix et c’est un véritable manque à gagner, puisque dès 8h, que la marchandise finisse ou pas, nous sommes obligés de remballer, parce que les vendeurs prennent le relais et cela pour toute la journée », s’est plainte Monique, qui souhaite voir naître un marché spécial où les agriculteurs exposeraient leurs produits, afin de raviver ce secteur d’activité.

Elle exhorte, de ce fait, les autorités locales à s’appuyer sur les coopératives familiales. Ces dernières sont, selon Monique,  plus viables par rapport aux projets d’appui à l’agriculture commerciale, qui à la moindre frasque se disloquent et ne participent pas de façon intégrale au développement de l’agronomie « Les autorités devraient surtout soutenir les coopératives familiales, car ce sont elles qui connaissent les vrais problématiques de la terre, les autres sont des commerçants, ils ne soucient pas des besoins de la population », estime Monique.

Elle reste convaincue que la terre reste l’un des secteurs les plus prometteurs au développement économique du Congo. Aussi, elle incite les femmes à s’approprier les secteurs d’activités qui favoriseront leur autonomie financière. « Quel que soit le domaine où elles évoluent, l’autonomie financière est la plus grande richesse qu’une femme peut posséder », a-t-elle souligné.  

Avec Adiac-Congo

La Banque Mondial prévoit une croissance de 2,3 à 3,4 % pour l’Afrique

Croissance économique en Afrique subsaharienne
Croissance économique en Afrique subsaharienne

Les prévisions de croissance en Afrique subsaharienne tablent sur une progression comprise entre 2,3 et 3,4 % en 2021, selon le dernier rapport d’Africa’s Pulse de la Banque mondiale.

L’économie d’Afrique noire va renaître de ses cendres malgré la récession causée par la Covid-19. C’est ce qu’affirme la dernière édition d’Africa’s Pulse, le rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine. Il indique dans un communiqué que la croissance va progresser de l’ordre de 2,3 à 3,4 % cette année. Mais que cela dépendra « des politiques adoptées par les pays et la communauté internationale ».

Avec un taux d’infection d’environ 40 % supérieur à celui de la première vague, la deuxième vague de coronavirus risque de tirer ces prévisions vers la fourchette basse. A ce jour, le continent a enregistré plus de 4,3 millions de cas et près de 120.000 décès. La BM constate que certains pays sont parvenus à faire reculer significativement la propagation du virus grâce aux mesures de confinement, alors que d’autres sont confrontés à une hausse des contaminations.

Grâce à la « conjonction de plusieurs facteurs », comme la progression lente du virus et un faible taux de létalité, de nombreuses économies d’Afrique « ont pu résister à la tourmente » provoquée par la pandémie, note Africa’s Pulse.

« Cela tient aussi à la bonne tenue de la production agricole et au redressement plus rapide qu’attendu des cours des matières premières ».

Réformes

Le rapport souligne en outre que « la reprise économique dépendra de l’ampleur des réformes engagées par les pays pour soutenir la création d’emplois, encourager les investissements et accroître la compétitivité ».

« L’an dernier, les pays africains ont consenti des investissements considérables pour maintenir leurs économies à flot et préserver la vie et les moyens de subsistance de leurs populationsAfin d’intensifier ces efforts et d’ouvrir la voie à une reprise plus solide sur tout le continent, ils doivent mettre en œuvre des réformes ambitieuses qui permettront d’accompagner la création d’emplois, d’encourager une croissance équitable, de protéger les personnes vulnérables et de préserver l’environnement », arecommandéle Camerounais Albert G. Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique

Par ailleurs, précise Pulse, les pays d’Afrique subsaharienne ne bénéficieront pas tous de la même dynamique de reprise cette année. Les économies pauvres en ressources naturelles, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, et dans les économies dépendantes de l’extraction minière, comme le Botswana et la Guinée, devraient enregistrer un rebond solide en 2021, à la faveur d’une reprise de la consommation et des investissements privés portée par le retour de la confiance et d’une hausse des exportations.

En Afrique de l’Est et australe, la croissance devrait reculer à -3 % en 2020, plombée en particulier par les performances modestes de l’Afrique du Sud et de l’Angola, les deux locomotives de la sous-région. En dehors de ces deux pays, l’activité économique devrait rebondir de 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022.

2022, une autre année

En Afrique de l’Ouest et centrale, la croissance s’est contractée de 1,1 % en 2020, un résultat supérieur aux prévisions d’octobre 2020. Cela grâce à un fléchissement moins prononcé que prévu de l’activité au second semestre au Nigéria, la première économie de la sous-région. Le PIB réel en Afrique de l’Ouest et centrale devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022.

Ainsi, fait remarquer l’institution de Breton Wood, la croissance du PIB réel pour 2022 est estimée à 3,1 %. Dans la plupart des pays de la région, le niveau d’activité à la fin de l’année 2021 sera bien inférieur aux prévisions établies avant la survenue de la pandémie. Cette situation « risque d’aggraver les conséquences négatives durables de la crise sanitaire sur le niveau de vie des habitants ».

En dehors des investissements en faveur du capital humain et des réformes encourageant une hausse d’une productivité inclusive et de la compétitivité, le rapport note que l’allégement du fardeau de la dette permettra aux pays africains « de dégager des ressources publiques pour investir notamment dans l’éducation, la santé et les infrastructures ».

Selon Africa’s Pulse, les douze prochains mois « seront décisifs » pour permettre à la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) de jouer pleinement son rôle pour accélérer l’intégration des pays d’Afrique dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.

Avec APA

Congo : vers la création d’une Agence de développement des PME

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©DR

Le gouvernement congolais a adopté un projet de loi portant sur la création d’une Agence de développement des Petites et moyennes entreprises (PME) afin de faire leur promotion sur toute l’étendue du territoire national. 

Le gouvernement du Congo a adopté, hier mercredi, ledit projet de loi lors de sa réunion hebdomadaire. A en croire Thierry Moungalla, le porte-parole du gouvernement, « l’Agence de développement des PME devra jouer un rôle crucial de pilotage et d’aide aux porteurs de projets ainsi qu’aux dirigeants déjà opérationnels en vue de la pérennisation de leur activité ».

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En outre, a souligné M. Moungalla, « elle devra coordonner l’action de soutien et d’accompagnement des PME grâce à la mise à leur disposition d’informations utiles à leur développement ».

La future Agence de développement des Petites et moyennes entreprises (PME) a l’ambition d’être un outil essentiel de ce secteur en pleine expansion. Elle compte également inscrire son action dans l’accompagnement de la politique nationale d’aménagement du territoire en aidant notamment à un maillage et à une densification économique équilibrée au Congo.

Avec APA

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Le gouvernement congolais invité à stopper « la spirale de son endettement »

la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC)

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la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC)
La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC)

La coalition congolaise « Publiez ce que vous payez-Congo », une ONG de veille sur la défense des droits économiques des Congolais, « stopper la spirale de l’endettement du Congo », l’invitant notamment à privilégier « des solutions urgentes de nature à assainir les finances ».

Dans la note, « Publiez ce que vous payez-Congo » estime qu’il « est urgent pour le gouvernement congolais de prévenir et de mettre un terme au cycle actuel d’endettement ».

Pour cette coalition, « le gouvernement gagnerait (…) à se préoccuper des solutions urgentes de nature à assainir les finances et de s’assurer que la situation financière actuelle ne soit pas aggravée par un endettement supplémentaire ». Selon elle, cela ne garantirait pas « l’accès à l’électricité et à la réduction du chômage de masse ».

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Par ailleurs, ladite organisation se dit préoccupée par la signature de nouveaux accords de prêt avec le gouvernement chinois. Ils concernent notamment l’accord visant à renforcer la capacité énergétique de la centrale électrique d’Imboulou (nord de Brazzaville), la construction de la centrale électrique de Sounda d’une capacité de près de 1000 MW (département du kouilou au sud du Congo), ainsi que le projet de la construction d’une zone économique.

Devant ces faits, cette coalition demande au gouvernement congolais « d’améliorer et de renforcer la transparence sur les négociations en cours entre la Chine et le Congo en vue du rééchelonnement de la dette, en ce qui concerne notamment la nature des concessions accordées par les deux parties. »

« Publiez ce que vous payez-Congo » invite également le gouvernement congolais à la publication des préfinancements pétroliers opérés ces dernières années avec, Glencore, Gunvor etc.

L’ONG justifie ces exigences par les désagréments des précédents accords signés avec la partie chinoise, notamment l’accord portant sur le partenariat stratégique entre la Chine et le Congo en 2000.

Avec APA 

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Bonnes perspectives pour le climat des affaires au Congo (experts)

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Bonnes perspectives pour le climat des affaires au Congo (experts)

Le Congo peut s’attendre en 2019 à une embellie de son économie grâce notamment aux belles perspectives qui s’annoncent pour le climat des affaires, selon des économistes réunis au Forum Vox Eco qui s’est tenu à Brazzaville. 

Trois panels ayant porté entre autres sur l’attrait des investissements privés nationaux et étrangers, les difficultés et perspectives de l’investissement au Congo, ont été organisés dans le cadre du Forum Vox Eco qui a eu lieu hier mercredi.

A cette occasion, Annick Patricia Mongo, la directrice de l’Agence pour la promotion des investissements (Api), a fait savoir que le gouvernement congolais a consenti « d’énormes efforts pour l’amélioration du climat des affaires au Congo ».

Pour sa part, Michel Djombo, expert en climat des affaires, a invité le gouvernement congolais à travailler davantage pour lever les obstacles que sont « la multitude de taxes, la durée de l’obtention des papiers pour les potentiels investisseurs… » et qui freinent le développement des affaires. Des opérateurs économiques congolais, présents au Forum Vox Eco, ont appelé le gouvernement à s’enquérir de leurs besoins afin de les satisfaire.

Satisfaite de la tenue du forum, Vérone Mankou, le Président directeur général du groupe Vox médias, a fait part de son souhait de pérenniser cette rencontre en l’organisant tous les quatre mois à Brazzaville.

Pour lui, le but est d’aider le secteur privé congolais et les investisseurs étrangers à comprendre les enjeux de la diversification de l’économie du pays.

Avec APA 

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La crise financière et les négociations avec le FMI ont marqué l’économie congolaise en 2018

Des francs CFA

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Des francs CFA
Des francs CFA. © RFI/Paulina Zid

La crise économique qui gangrène le Congo depuis la chute des prix des produits pétroliers, principale ressource économique du pays, et les revendications sociales qui ont conduit aux négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d’une aide pour sortir de cette situation, sont les faits saillants de l’économie congolaise durant l’année 2018.

L’économie congolaise qui repose sur le secteur pétrolier est dans une crise latente depuis l’abaissement des produits pétroliers sur le marché international, à partir de 2014. Cette situation a placé l’économie congolaise sous le poids d’une dette estimée, selon le FMI, à un peu plus de 5329 milliards de FCFA, soit 110% du produit intérieur brut (PIB) ou plus (120%).

La crise économique a eu pour conséquence la baisse des recettes publiques et des ressources budgétaires, avec comme effets collatéraux : l’accumulation de plusieurs retards de salaires dans les entreprises paraétatiques, des arriérés de pensions des retraités et de bourses des étudiants.

De même, elle a occasionné l’arrêt de plusieurs chantiers, le licenciement d’employés dans plusieurs entreprises privées, créant ainsi une situation économique morose dans le pays.

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Entamées depuis 2017, les négociations du gouvernement avec le FMI qui devaient redonner un nouveau souffle à l’économie congolaise, n’ont pas

encore abouti sur un programme bien défini, malgré plusieurs missions (au moins trois en 2018) effectuées au Congo par les experts de l’institution de Bretton Woods pour évaluer les conditions d’éligibilité du pays.

Le FMI, qui trouve insoutenable la dette du Congo envers la Chine et les traders, estimée respectivement à 34,15% et 29,90%, exige du Congo

des négociations avec ces derniers afin de la rendre plus soutenable pour pouvoir adhérer à son programme. En revanche, le gouvernement congolais a entrepris des reformes pour assainir sa gouvernance financière.

Mais malgré la santé économique fragile du Congo, l’année 2019 augure de lendemains meilleurs d’après les statistiques du Comité monétaire national, qui table sur un taux de croissance qui pourrait atteindre 1,9%, loin des moins deux pour cent (-2%) enregistrés en 2017.

Avec APA

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Brazzaville : des commerces mettent la clé sous le paillasson

boutique

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boutique
Une boutique de vente des équipements de sports fermée, au centre-ville

La morosité de la conjoncture économique entraîne le ralentissement des affaires, voire la fermeture de certains commerces. Une réalité remarquée aussi bien au centre-ville que dans de différents quartiers de la ville.

Interrogé, Abdoul Ndiaye, propriétaire d’un magasin de vente de meuble explique : « Avant, j’avais deux magasins dont l’un à Ouenzé et l’autre à Poto-Poto. Le loyer me coûtait par mois 250 000 FCFA chacun, sans compter l’électricité. Vu qu’on ne fait plus de bonnes recettes permettant de faire face aux charges, j’ai décidé de fermer celui de Ouenzé », s’est-il plaint.

À propos de cette mévente, Soyaya, un commerçant aussi, renchérit qu’il n’arrive même pas à vendre une paire de chaussures ni de sandales dans la journée. « En plus, je garde encore dans le dépôt, ici au marché Total, de la marchandise que j’avais commandée pour les fêtes de l’an dernier. Dans deux mois, si la situation est la même, je serai dans l’obligation de libérer cette boutique et de faire un tour au pays», a-t-il laissé entendre.

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Abou qui partait chaque trois mois à l’étranger pour s’approvisionner en marchandise essentiellement constituée des tenues, chaussures et sacs pour femmes, n’ effectue désormais qu’un seul déplacement l’année. D’ailleurs, « je suis en train de négocier avec les services de la mairie pour payer la patente en deux tranches. Pour l’heure, je ne suis pas en mesure de verser 400 000 ou 500 000 FCFA d’un coup », a-t-il indiqué. 

Au centre-ville, quelques magasins qui vendaient des meubles ainsi que des jouets et habits pour enfants ont également baissé leurs rideaux. Pour subvenir aux besoins journaliers de la famille, certains ont dû changer d’activités dans l’espoir d’empocher en fin de journée quelques billets de banque, leur permettant de subvenir aux charges du ménage.

Notons qu’en ces durs moments de crise, les marchés sont un peu animés seulement pendant la première semaine de paie des fonctionnaires. Dépassée cette période, il faudra invoquer le ciel pour écouler sa marchandise.

Lopelle Mboussa Gassia

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Congo – Économie : Les discussions avec le FMI se terminent dans l’expectative

le Premier ministre, Clément Mouamba

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le Premier ministre, Clément Mouamba
Le Premier ministre, Clément Mouamba

Arrivée au terme de son séjour de travail, l’équipe du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Abdoul Aziz Wane, a eu des entretiens le 18 avril avec le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, et le Premier ministre, Clément Mouamba pour rendre compte d’une situation qui à l’évidence demeure dans l’expectative.

Les discussions entre les experts du FMI et la partie congolaise devaient porter, entre autres, sur la dette extérieure du Congo, le budget 2018 et le cadrage macroéconomique, le mémorandum de politique économique et financière. À l’ouverture des échanges, le 3 avril, Abdoul Aziz Wane, avait exprimé la volonté de son institution de conclure les discussions avec le Congo.

Selon un communiqué de presse, les services de la Primature « ont réitéré leur préoccupation du fait de la non-soutenabilité de la dette extérieure congolaise ».

Au moment où se sont achevées les discussions entre le FMI et le Congo, dont les travaux devraient aboutir à terme à la signature d’un programme qui a pour objectif d’assainir les finances publiques et rétablir la soutenabilité de la dette nationale, rien de concret n’a été indiqué par le FMI qui reste dubitatif, ce qui n’est pas bon signe.

Dire que le Congo serait une fois de plus, en passe d’être recalé, et cela n’est pas sans conséquences pour une économie déjà moribonde et qui attend le programme du FMI comme une cure salvatrice.

Ces derniers jours, de nombreuses révélations avérés ou supposées, sont venues parasiter les discussions entre le FMI et le Congo. Certains pays comme la France en on même fait échos, et présentés comme des préalables pour toute aide vis à vis du Congo.

Les termes du Communiqué du cabinet du premier ministre congolais, sembler augurer d’une situation qui demeure incertaine.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

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Le FMI appelle à des réformes ‘’fortes et immédiates’’ au Congo

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Le président congolais Denis Sassou Nguesso

Une mission du Fonds monétaire international(FMI) qui a séjourné du 5 au 20 décembre dernier à Brazzaville, appelé le gouvernement congolais à poursuivre des ‘’réformes fortes et immédiates en matière de gouvernance’’ avant d’amorcer les discussions sur un éventuel programme économique entre le Congo et l’institution financière.

« Les autorités devront faire des réformes fortes et immédiates en matière de gouvernance pour ancrer les attentes d’un changement positif dans la gestion des ressources publiques » a relevé le chef de la mission du FMI Abdoul Aziz Wane , dans sa déclaration.

À cet égard, l’équipe du FMI a salué l’intention du gouvernement d’approuver début 2018 une étude sur la gouvernance qui guidera les futures réformes.

Ces réformes devraient inclure la mise en place d’un ensemble d’organes indépendants de lutte contre la corruption, la déclaration d’actifs pour les hauts fonctionnaires, la mise en place et le renforcement de mécanismes de contrôle de certaines structures publiques, notamment les sociétés pétrolières publiques et les grands projets d’investissement.

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« L’équipe du FMI continuera de travailler avec les autorités au cours des prochaines semaines dans plusieurs domaines, notamment sur le rétablissement de la viabilité de la dette, le renforcement de la gouvernance et le financement adéquat du programme. Une fois ce travail achevé, un arrangement financier visant à soutenir le programme économique du Congo sera discuté au niveau du personnel du FMI avant d’être proposé à l’examen du Conseil d’administration » indique cette déclaration », rassure M. Wane dans sa déclaration.

« Les autorités et la mission ont fait des progrès dans la formulation de politiques macroéconomiques et structurelles à moyen terme qui pourraient être soutenues par le FMI’’, note le communiqué.

La mission accueille favorablement le projet de budget pour l’exercice 2018, qui contribuera à rétablir la viabilité budgétaire et la stabilité extérieure régionale, tout en augmentant le soutien aux groupes vulnérables, dont les femmes.

La mission a également pris note des mesures envisagées par les autorités pour restaurer la viabilité de la dette à moyen terme. Elle a encouragé les autorités à finaliser le recrutement de conseillers juridiques et financiers à cet effet ».

L’économie du Congo continue de subir les contrecoups de la baisse des prix du pétrole, d’une dette insoutenable et des faiblesses dans la gouvernance, souligne-t-on.

Une récession plus profonde de l’économie non pétrolière en 2017 – avec une baisse de 9,2% – nuit aux segments les plus vulnérables de la population, indique-t-on.

L’équipe du FMI a rencontré durant son séjour à Brazzaville le Premier ministre Clément Mouamba, le ministre des Finances, M. Calixte Nganongo ; ainsi que d’autres hauts fonctionnaires.

L’équipe a également rencontré des représentants de la communauté diplomatique, du secteur privé, de la société civile et des partenaires du développement.

Avec l’APA

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