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Ce fut la saga de la semaine, « l’affaire Dorcas » qui a tenu en haleine l’opinion congolaise, au cours de laquelle les ministres Destinée Doukaga en charge de la jeunesse et Inés Ingani, de la promotion de la femme ont brillé par leur absence et indifférence à l’égard de la petite fille enlevée à Pointe-Noire et emmenée RDC.
Dorcas Saboukoulou Milandou est une petite fille enlevée il y a quelques mois à Pointe-Noire et conduite à Kinshasa (RDC) par sa kidnappeuse. Les recherches menées par ses proches avaient permis de la repérer dans la capitale congolaise (RDC) puis tout le travail consistait à retrouver sa famille biologique pour la récupérer. Un collectif « Sauvons Dorcas » est mis en place à Brazzaville à la tête duquel on trouve un militant proche du pouvoir Albin Lessebe. Ce dernier mobilise la diaspora et des autorités locales parmi lesquelles la députée du PCT parti au pouvoir Blandine Nianga afin de financer le séjour de la famille de Dorcas à Brazzaville et la traversée pour Kinshasa.
Arrivée de Pointe-noire le 20 mars, le départ de la famille pour Kinshasa a eu lieu le 25 mars dans la matinée pour récupérer la petite fille qui était placée dans une famille d’accueil, après l’arrestation de la kidnappeuse par la police de la RDC. En milieu de journée toute la délégation était reçue au beach de Brazzaville, Dorcas portée par Albin Lessebe, signant le happy end de cette histoire de kidnapping.
Si tout le monde salue aujourd’hui le succès de l’opération « Sauvons Dorcas », il faut tout de même souligner l’absence et la non implication des ministères de la jeunesse et de la femme, pourtant sollicités par le collectif « Sauvons Dorcas ». Alors qu’elles devraient être en première ligne dans le cas du kidnapping d’un enfant sur le sol congolais, Mmes Doukaga (jeunesse) et Ingani (promotion de la femme), n’ont jamais pris la peine de s’enquérir de la situation de Dorcas. Leurs services ne se sont nullement impliqués, sinon exigés des pots-de vin pour faciliter les rencontres avec les responsables desdits ministères.
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L’indifférence de ces deux ministères dans le cas de violence envers les enfants est scandaleuse. Nous avons malheureuse eu à le constater au mois de février lorsque éclata l’affaire des viols de jeunes mineures par un libanais à Pointe-Noire. Là aussi, les ministres Doukaga et Ingani n’ont jamais donné suite aux sollicitations de Ziana TV et des ONG en charge de la protection de l’enfance.
Outre les ministères de la jeunesse et de la famille, celui des affaires étrangères n’a pas non plus accompagné la famille et le collectif « Sauvons Dorcas » dans leurs démarches pour obtenir le rapatriement de la fillette. Une employée du ministère ayant exigé de l’argent pour permettre une rencontre avec les responsables dudit ministère. « La famille de #DORCAS était au ministère des affaires étrangères (21 mars 2014 ndlr). Une femme nous a exigé la bière ( pot-de vin) pour nous faire entrer chez madame Ngondo. Malheureusement la famille n’avait pas l’argent et nous sommes répartis sur le lieu où ils sont logés », pouvait-ton lire sur le profil du responsable de « Sauvons Dorcas » Albin Lessebe.
Tout en se réjouissant que Dorcas soit rentrée au bercail où elle a retrouvé sa famille, il faut admettre que n’eut été la mobilisation citoyenne, elle serait encore en RDC. L’ambassade du congo en RDC pourtant informée n’a pas pris la peine d’accompagner la délégation auprès des autorités de la RDC pour retrouver la fillette.
Avec ZIANA TV