Congo – Diplomatie : Le Maroc instaure un visa pour les congolais ?

Le passeport congolais

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Le passeport congolais
Un passeport ordinaire congolais ©ICIBRAZZA

Le gouvernement a imposé à compter du 1er novembre, des restrictions de voyage aux ressortissants du Mali, de Guinée-Conakry et du Congo-Brazzaville actuellement exemptés de visa pour entrer en territoire marocain, comme le confirment des sources diplomatiques à Rabat, cités par l’agence EFE .

Ces pays sont parmi les nationalités les plus courantes des migrants qui entrent illégalement en Espagne, bien que des sources déclarent qu’il ne s’agit que d’ « une mesure expérimentale ».

A partir de demain, les voyageurs de ces pays doivent demander une « autorisation de voyage électronique » et le faire avec un minimum de 96 heures avant de se déplacer en utilisant un formulaire téléchargé d’un portail internet : www.acces-maroc.ma.

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La compagnie aérienne Royal Air Maroc, leader du transport aérien en Afrique de l’Ouest, a déjà commencé à mettre en garde ses clients en Afrique subsaharienne de cette nouvelle mesure par une lettre qui les informe de la nouvelle réglementation.

La lettre de RAM précise que les voyageurs de ces pays « doivent obligatoirement soumettre leurs autorisations à l’aéroport au moment du départ (de leurs pays) et à leur arrivée au Maroc ».

L’« Autorisation de voyage électronique » est une formalité que les pays qui reçoivent beaucoup de voyageurs utilisent (comme les États-Unis et le Canada) pour ceux des pays soumis à visa.

Des sources diplomatiques ont expliqué que les voyageurs de ces trois pays en vertu de la nouvelle autorisation doivent indiquer sur le formulaire le but spécifique de leur voyage (affaires, éducation, tourisme, etc.), le tout afin de « permettre une fluidité à l’étape de la frontière ».

Le fait est que les Congolais, les Maliens et les Guinéens font partie des nationalités africaines les plus présentes parmi les migrants qui entrent illégalement sur le territoire espagnol et que le Maroc est leur porte d’entrée vers l’Espagne, soit à bord d’embarcations, soit en forçant le passage des clôtures frontalières avec les enclaves de Ceuta et Melilla, précise EFE.

Avec Le Desk

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Le G20 moins ambitieux qu’espéré sur l’Afrique

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Le G20 s’est pour la première fois engagé samedi à soutenir l’économie africaine, dans le but de réduire l’immigration, sans se montrer pleinement à la hauteur des promesses d’Angela Merkel ni des attentes des ONG.

« Nous sommes prêts à aider les pays africains intéressés » et « encourageons le secteur privé à saisir les opportunités économiques africaines en soutenant une croissance durable et la création d’emplois », écrivent les principaux pays développés dans leur déclaration finale.

L’objectif est de « lutter contre la pauvreté et les inégalités en tant que cause essentielle des migrations », soulignent-ils, faisant de cette entrée de l’Afrique à l’agenda du G20 une initiative clairement destinée à endiguer l’arrivée en Europe d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la misère.

L’Allemagne, qui a accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile depuis 2015, avait dès février soumis au G20 Finances ses partenariats baptisés « Compact with Africa » avec la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, le Ghana, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie, visant à stimuler l’investissement privé, avant de les préciser en juin lors d’un G20 Afrique, format inédit.

« Nous avons pour la première fois un plan de développement pour et par l’Afrique, et nous pouvons désormais travailler avec l’Afrique », s’était réjouie la chancelière allemande Angela Merkel vendredi lors de l’ouverture du sommet.

– Jihadisme au Sahel –

L’approche choisie par Berlin, « sur un sujet que les Français ont beaucoup porté par le passé », marque une volonté « de renouveler les pratiques » en se concentrant sur les initiatives privées, souligne Sébastien Jean, directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII).

Si l’Allemagne a nettement augmenté son aide au développement – la portant à 0,7% de son produit intérieur brut contre 0,38% pour la France, selon l’ONG One -, elle n’a obtenu de ses partenaires du G20 aucun engagement sur le soutien public à l’Afrique, notion absente du communiqué final.

« Les Etats-Unis ne seront probablement pas en position de s’engager en Afrique, comme cela serait pourtant nécessaire – et ce d’autant moins qu’ils n’ont quasiment plus d’intérêts pétroliers dans les régions arabe et africaine », expliquait Mme Merkel jeudi à l’hebdomadaire Die Zeit, livrant une des clés du problème.

Mais loin du plan annoncé pour le continent, les initiatives « Compact » ne concernent pour l’heure que sept pays qui attirent déjà les investisseurs, et sont loin d’être les principales sources d’immigration en Europe.

Paris a certes insisté sur l’importance « de ne pas oublier dans ce contexte les pays les plus fragiles », en particulier ceux du Sahel, en première ligne dans la lutte contre le jihadisme. Mais de source proche des négociations, la France a été la seule délégation à soulever cette question.

– Education et blanchiment –

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L’initiative du G20 « repose sur la supposition, d’une naïveté dangereuse, que développer l’investissement privé aidera automatiquement les plus pauvres du continent », a critiqué Oxfam samedi.

Or, selon l’ONG One, « il faut encore que les conditions d’investissement soient bonnes, avec une population bien formée », ce qui implique à la fois « une aide publique massive et une hausse des dépenses des pays africains » dans l’éducation.

Sur ce sujet, la prix Nobel de la paix Malala Yousafzai et le chanteur Bono, cofondateur de One, avaient justement appelé jeudi le G20 à s’engager plus nettement, faute de quoi leur sommet serait « un échec ».

L’enjeu n’est pas symbolique: il s’agissait d’appuyer explicitement la nouvelle Facilité de financement international pour l’éducation (IFFEd) proposée par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, afin que la présidence argentine du G20 la fasse avancer l’an prochain.

Mais le G20 s’est borné à souhaiter des initiatives conjointes pour « soutenir l’éducation », et s’est montré tout aussi vague sur la transparence financière, sujet dont il s’était pourtant saisi en 2014 sous présidence australienne, sans réelle avancée depuis.

« C’est décevant, parce que c’est une question cruciale pour l’Afrique: le continent reçoit environ 46 milliards de dollars par an, mais en perd le double en flux financiers illicites », souligne auprès de l’AFP Friederike Röder, responsable de One pour les sommets du G7 et du G20.

Par l’AFP

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Diplomatie : Sassou Nguesso rappelle une vingtaine d’ambassadeurs

Le président congolais, Denis Sassou N'Guesso

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Près d’une vingtaine ambassadeurs du Congo accrédités dans les pays africains, européens, américains et asiatiques viennent d’être rappelés à Brazzaville par décret du ministre des affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’Etranger, M. Jean Claude Ngakosso, publié le 30 janvier dans la capitale congolaise.

Cette décision concerne pour les pays africains les ambassadeurs de l’Algérie ; Marie Thérèse Avéméka; Cameroun, Mme Bouanga Kalou ; Nigeria, M. Jean Marie Mowélé ; Egypte, Raphaël Malonga ; Kenya, Jean Jacques Ossélé ; Guinée Equatoriale, Mme Célestine Nkouakoua ; Centrafrique, Gabriel Entcha-Ebia ; Tchad, Pierre Ambandzounou ; Gabon-Namibie, Patrice Ndounga et du Sénégal, Pierre Michel Nguimbi.

Pour l’Europe, il s’agit des diplomates de la Belgique, Roger Julien Menga ; de la Suisse, M. Okio ; de l’Allemagne, M. Jacques Yvon Ndolou ; la Russie, Aimé Clovis Guillond. En Asie, les ambassadeurs rappelés sont ceux de la Chine, M. Daniel Owasa et l’Inde M. Félix Ngoma. En Amérique du Sud, l’ambassadeur de Cuba, M. Paul Onguémby.  

(ACI)

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Le Japon s’engage à investir 30 milliards de dollars en Afrique

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Industrialisation de l’Afrique, amélioration des soins de santé et stabilité du continent: la grand-messe des relations nippo-africaines s’est ouverte samedi à Nairobi avec la promesse japonaise de 30 milliards de dollars (27 MDS EUR) d’investissements de 2016 à 2018 en Afrique, où Tokyo cherche à démarquer son offre de celle de son puissant voisin chinois.

« Il s’agit d’un investissement qui a confiance dans le futur de l’Afrique », a déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe à l’ouverture de la sixième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad), précisant qu’un tiers de cette somme serait consacré à la construction et amélioration des infrastructures africaines.

Organisée conjointement par l’ONU, l’Union africaine, la Banque mondiale et le Japon, la Ticad est une opportunité pour l’Afrique d’attirer des capitaux japonais pour accélérer son développement. Elle est pour Tokyo le moyen de consolider sa position sur le marché africain.

Une trentaine de chefs d’Etat participent à cette conférence, notamment pour superviser la signature de plus de 70 protocoles divers et accords commerciaux entre le Japon et l’Afrique.

« Nous avons le sentiment profond que le Japon peut croître vigoureusement en Afrique, où les possibilités abondent », a soutenu M. Abe, rappelant que la Ticad est organisée pour la première fois sur le sol africain, et non au Japon comme c’est le cas depuis l’édition inaugurale de 1993.

Les investissements, publics et privés, viseront notamment à mettre en oeuvre les trois principaux objectifs choisis pour cette Ticad, à savoir l’industrialisation avec la diversification de l’économie africaine, l’amélioration des soins de santé d’un continent régulièrement touché par des épidémies, ainsi que la stabilisation de l’Afrique, minée par de nombreuses crises.

– L’ombre de la Chine –

Les 30 milliards de dollars promis par le Japon incluent de nouveaux engagements à hauteur de 21 milliards de dollars ainsi que 9 milliards de dollars provenant de la précédente promesse d’investissements, prononcée trois ans plus tôt lors de la cinquième édition de la Ticad, a expliqué à l’AFP un porte-parole du gouvernement japonais, Yasuhisa Kawamura.

En 2013, le Japon avait promis 3.200 milliards de yens d’assistance sur cinq ans (28 milliards d’euros au cours actuel). Fin 2015, 33% de cet objectif restait encore à réaliser, soit un peu plus de 9 milliards de dollars, selon le gouvernement japonais.

Evoquant la construction, l’expansion et la rénovation de routes et de ports, l’accès à l’électricité ou le développement d’une couverture santé universelle, M. Abe a lourdement insisté sur la « qualité » des services proposés par son pays, une référence à peine voilée au fait que Tokyo est perçu sur le terrain comme un prestataire de meilleure qualité, même s’il est plus lent et élabore des projets de moindre ampleur que ceux de la Chine.

Car il s’agit aussi pour le Japon, qui a longtemps boudé le continent en tant que partenaire commercial, de démarquer son offre de celle de son encombrant voisin chinois.

D’autant que la diversification de l’économie africaine crée autant d’opportunités dans des secteurs d’excellence pour le Japon, notamment la planification urbaine, l’énergie, l’assainissement des eaux ou la prévention de catastrophes naturelles.

Les échanges commerciaux entre le Japon et l’Afrique s’élevaient à 24 milliards de dollars en 2015, bien loin des 179 milliards de dollars d’échanges du continent avec le géant chinois.

– « Bataille pour le développement » –

« A quelques rares exceptions près, les nations les plus prospères sont devenues riches grâce au commerce avec d’autres nations », a de son côté affirmé le président kényan Uhuru Kenyatta.

Le président tchadien Idriss Deby, qui assure la présidence tournante de l’Union africaine, a lui rappelé que l’économie africaine est actuellement sévèrement touchée par la baisse du prix des matières premières, les nombreux conflits à travers le continent ainsi que par les conséquences du dérèglement climatique.

« Notre bataille pour le développement ne saurait prospérer sans la paix, la stabilité et surtout la sécurité », a-t-il notamment soutenu, appelant « tous nos partenaires » à contribuer au Fonds africain de lutte contre le terrorisme récemment institué par l’Union africaine, ainsi qu’à accélérer la croissance africaine, diminuer la pauvreté et améliorer les soins de santé.

En marge de la Ticad, la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont d’ailleurs annoncé des investissements de 24 milliards de dollars (21 milliards d’euros) en Afrique sur les trois à cinq prochaines années afin d’aider à la réforme des systèmes de soins de santé du continent.

Par l’AFP

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La Chine aidera la République du Congo à diversifier son économie

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La Chine a offert mardi son aide à la République du Congo pour accélérer l’industrialisation afin de diversifier une économie qui dépend en grande partie du pétrole.

La Chine soutiendra le développement d’une zone économique spéciale à Pointe-Noire pour faciliter la coopération industrielle bilatérale, a annoncé le président chinois Xi Jinping lors de sa rencontre avec son homologue de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso.

La Chine a l’intention d’élargir son partenariat avec la République du Congo dans les secteurs de l’agriculture et de l’aviation, a précisé le président chinois, ajoutant que les échanges dans les domaines tels que la culture, l’éducation, la jeunesse, ou encore les médias seraient aussi renforcés.

A cette occasion, les deux pays ont décidé de hisser leurs relations à un partenariat stratégique global. M. Xi a mis l’accent sur le renforcement de la confiance politique à travers les échanges entre les gouvernements, les partis au pouvoir, les corps législatifs et les affaires locales.

La Chine est prête à communiquer et à s’organiser avec la République du Congo dans le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique, le changement climatique et d’autres affaires régionales et internationales importantes, a déclaré Xi Jinping.

M. Sassou-Nguesso a exprimé ses félicitations pour le 95e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC) et salué la coopération bilatérale remarquable dans la construction d’infrastructures, l’électricité hydraulique et la santé.

Appréciant le rôle positif de la Chine en Afrique, le président de la République du Congo a souligné que son pays était prêt à prendre le partenariat stratégique global bilatéral comme une opportunité pour promouvoir la coopération entre les deux pays en particulier, et la coopération Chine-Afrique en général.

La République du Congo, selon M. Sassou-Nguesso, s’attend à davantage de collaboration avec la Chine dans les zones économiques spéciales, dans la capacité de production industrielle, le commerce et la culture, et veut accueillir plus d’investissements chinois au sein du pays.

Par ailleurs, la République du Congo soutient la position chinoise vis-à-vis de l’affaire de la mer de Chine méridionale et travaillera étroitement avec la Chine dans les affaires internationales.

Le même jour, le président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine (APN, Parlement chinois), Zhang Dejiang, a aussi rencontré M. Sassou-Nguesso.

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Congo : La représentante de l’Union Européenne à Brazzaville déclarée persona non grata

Saskia De Lang, chef de mission de l’UE au Congo

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Le ministre congolais des Affaires étrangères Jean Claude Gakosso
Le ministre congolais des Affaires étrangères Jean Claude Gakosso

Saskia De Lang, la cheffe de la délégation de l’Union Européenne au Congo n’est plus en odeur de sainteté avec le pouvoir de Denis Sassou Nguesso. La diplomate européenne est déclarée persona non grata par les autorités de Brazzaville qui ont engagé une démarche auprès de l’Union européenne pour solliciter son rappel.

Le gouvernement congolais a laissé entendre mardi qu’il a engagé une démarche auprès de l’Union européenne pour solliciter le rappel de Saskia De Lang, cheffe de mission au Congo. Il est reproché à la diplomate d’être arrogante et de mépriser les dirigeants du pays d’accueil.

A l’Union européenne, on reconnaît que l’institution a été régulièrement saisie par le ministère des Affaires étrangères du Congo à cet effet.

«Le gouvernement de la République du Congo a observé de la part de Madame Saskia De Lang, un activisme contraire à l’esprit et à la lettre de la Convention de Vienne qui régit les relations diplomatiques entre les États», accuse le pouvoir de Denis Sassou Nguesso dans une note verbale adressé à l’Union européenne.

Pour preuve, le gouvernement congolais a évoqué certains faits et gestes qu’il reproche à la diplomate européenne. Au nombre de ceux-ci: la lettre du 29 mars 2016, adressée à la Cour constitutionnelle du Congo à travers laquelle elle exige d’être reçue dans les plus « brefs délais » tout en intimant l’ordre que sa requête soit « prise en considération dans les 48 heures ».

Jean-Claude Gakosso, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger a estimé que ce comportement est incompatible avec le serment pris par chacun des membres de la Cour Constitutionnelle.

D’ailleurs, la représentante de l’UE au Congo n’a pas été invitée à la communication organisée récemment par le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso à l’endroit des représentations diplomatiques en poste au Congo, sur la situation politique dans le pays et dans le Pool (sud). Ceci en raison de sa désapprobation par le gouvernement congolais. 

« Lorsque le comportement d’un diplomate lèse le pays hôte, celui-ci est dans son droit de solliciter son rappel afin de sauver les relations avec son partenaire. Et c’est ce que nous avons fait », a indiqué le chef de la diplomatie congolaise.

Le ministre congolais des Affaires étrangères justifie la démarche par l’article 9 de la Convention de Vienne de 1961.

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Burkina: Annulation de la nomination de l’ancien PM Zida en qualité d’ambassadeur aux USA

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Yacouba Isaac Zida
Yacouba Isaac Zida

Le gouvernement burkinabè vient d’annuler la décision de nomination de l’ancien Premier ministre (PM) Yacouba Isaac Zida en qualité d’Ambassadeur du Burkina Faso auprès des Etats- Unis d’Amérique (USA), a-t-on appris mercredi, de source gouvernementale.

Selon le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou qui s’est exprimé sur la question, la décision a été prise aujourd’hui même, lors du conseil des ministres hebdomadaire.

Juste à la fin de la Transition au Burkina Faso, certains médias avaient annoncé la nomination de Yacouba Isaac Zida, Premier ministre burkinabè durant la période transitoire, au poste d’ambassadeur du Burkina Faso aux USA, sans que cela ne soit confirmé.

C’est seulement le 10 mars dernier que le décret de nomination signé de l’ex-président Michel Kafando et daté du 22 décembre 2015, a été publié dans le journal officiel.

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Kinshasa accuse Dakar d’accueillir une réunion destinée à « déstabiliser » la RDC

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Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga |© Reuters
Le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende Omalanga |© Reuters

Le gouvernement de la République démocratique du Congo a accusé dimanche les autorités sénégalaises d’accueillir une réunion d’une quarantaine d’opposants et d’acteurs de la société civile, destinée, selon Kinshasa, à « déstabiliser les institutions de la RDC ».

« Nous disposons d’éléments qui indiquent que l’objectif de la réunion de l’île de Gorée est de déstabiliser les institutions en RDC », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement Lambert Mende.

M. Mende qualifie l’attitude des autorités sénégalaises à propos de ce forum de trois jours « d’inacceptable » et estime qu’elle « dénote d’une forte dose d’irresponsabilité ».

La Fondation allemande Konrad Adenauer, coorganisatrice du forum, y a invité uniquement « les organisations politiques et de la société civile congolaises, qui ont publiquement exprimé leurs inquiétudes face à l’avenir du processus électoral en RDC », en particulier « l’élection présidentielle de 2016 », a déclaré à l’AFP l’un des organisateurs sous couvert d’anonymat.

Aucun représentant du gouvernement congolais n’a été invité, a-t-on ajouté de même source.

M. Mende a ajouté que la présence sur l’ile de Gorée, au large de Dakar, de militants des mouvements citoyens congolais Filimbi et Lutte pour le changement (Lucha) « pose problème » parce que « ces groupes sont en délicatesse avec la justice » de la RDC.

Le 3 décembre 2015, le maire de Goma, capitale du Nord-Kivu (est de la RDC), y a interdit toutes les activités du mouvement des jeunes indignés de la Lucha.

Mi-mars, la présentation publique du mouvement citoyen Filimbi s’était soldée par l’arrestation d’une trentaine de personnes à la fin d’une conférence de presse avec des représentants des mouvements sénégalais « Y en a marre » et burkinabè « Balai citoyen ».

Le climat politique est très tendu à l’approche d’un cycle électoral qui devait commencer initialement en octobre 2015 pour mener jusqu’à la présidentielle de novembre 2016, à laquelle la Constitution interdit au président Joseph Kabila – au pouvoir depuis 2001 – de se représenter.

Depuis l’invalidation du calendrier électoral par la Cour constitutionnelle en septembre, le plus grand flou règne sur la tenue des scrutins à venir.

Plusieurs composantes de l’opposition soupçonnent M. Kabila de chercher à demeurer à la tête du pays au delà de la fin de son mandat.

L’ONU s’est inquiétée début décembre du « rétrécissement » de l’espace démocratique en RDC.

Un des organisateurs de la rencontre de l’île de Gorée a indiqué que la quarantaine de participants a convenu de mettre en place un « Front citoyen 2016 ». Le forum s’est ouvert samedi et doit se terminer lundi.

Par l’AFP

Rwanda: la France n’a plus d’ambassadeur à Kigali

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Le président français et le président rwandais se saluent lors d'un sommet à Bruxelles en avril 2014.
Le président français et le président rwandais se saluent lors d’un sommet à Bruxelles en avril 2014.

Il y aura donc bien une vacance du poste d’ambassadeur de France au Rwanda. Cela fait cinq mois que la France a proposé au gouvernement rwandais la nomination du diplomate français Fred Constant au poste d’ambassadeur à Kigali mais pour l’instant, les autorités rwandaises n’ont pas donné suite à cette demande d’agrément. Après trois ans en poste, Michel Flesch a donc quitté ses fonctions mercredi 30 septembre sans effectuer de passation de pouvoir.

Cinq mois, un délai « conforme à la procédure habituelle » et qui « n’a rien d’anormal », assure le Quai d’Orsay. « Nous sommes attachés à une coopération bilatérale constructive et tournée vers l’avenir avec le Rwanda », poursuit Paris.

Mais selon une source diplomatique française, au contraire, « un tel délai n’est pas neutre ». «Est-ce le signe d’un désintérêt ou d’une crispation ?, s’interroge cet officiel. Je crains que ce soit plutôt le signe d’un délitement supplémentaire des relations entre les deux pays. »

Contactées par RFI, les autorités rwandaises n’ont pas réagi. Une source diplomatique rwandaise se contente d’expliquer qu’il n’y a pas de problème particulier avec le candidat français. L’officiel proposé par Paris est un ancien ambassadeur délégué à la coopération régionale dans la zone Antilles – Guyane. Une autre source rwandaise estime que ce délai reflète l’état des relations entre les deux pays. « On ne peut pas dire que la France soit un partenaire privilégié », ironise-t-elle.

Lors d’un discours à l’occasion du 14 juillet, l’ambassadeur de France à Kigali avait reconnu que les relations les deux pays n’étaient « pas bonnes » et avait appelé de ses vœux à leur amélioration. Michel Flesch avait conclu en souhaitant à son successeur de connaître « plus de succès » que lui. Après une période de rapprochement, les relations entre la France et le Rwanda sont à nouveau au plus bas après que, l’année dernière, Paul Kagame a accusé Paris de participation directe dans le génocide de 1994.

Par RFI

Ali Bongo dénonce une tentative d’humiliation après l’interpellation d’un proche en France

Le président Ali Bongo Ondimba

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Le président Ali Bongo Ondimba
Le président Ali Bongo Ondimba

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a dénoncé lundi une tentative « d’humilier le Gabon » après la brève interpellation de son directeur de cabinet début août à Paris, soupçonné par la justice d’avoir perçu illégalement de l’argent d’une entreprise française.

« Nous disons qu’on a voulu humilier le Gabon par la manière dont cette intervention a été conduite », a déclaré M. Bongo sur le perron de l’Elysée, à l’issue d’un entretien avec son homologue français François Hollande.

Maixent Accrombessi, influent directeur de cabinet du chef de l’Etat gabonais, avait été arrêté le 4 août par la police française, alors qu’il séjournait à Paris.

Relâché pour des raisons d’immunité diplomatique après quelques heures de garde à vue, il était ensuite rentré à Libreville. La justice française le soupçonne de corruption dans l’attribution, fin 2005, d’un marché public de sept millions d’euros au Gabon au groupe Marck, spécialisé dans la fabrication d’uniformes militaires, alors qu’il était un collaborateur de M. Bongo, ministre de la Défense à l’époque.

« M. Acrombessi, s’il avait reçu une convocation en bonne et due forme, aurait toujours été prêt à venir répondre aux questions », des enquêteurs français, a expliqué le président gabonais, qui a dit s’être « insurgé » contre cette arrestation.

« Alors que M. Acrombessi séjournait sur le territoire français depuis plusieurs semaines, on a attendu le dernier jour (de son séjour), au moment où il prenait l’avion, pour venir l’interpeller de manière particulière qui relevait simplement de la politique spectacle », a-t-il fustigé.

« Nous disons que l’on a voulu humilier le Gabon par la manière dont cette intervention a été conduite », a commenté M. Bongo, assurant « qu’il n’était pas question pour le Gabon d’entraver le bon déroulement de la justice ».

Dans un communiqué publié peu après l’entretien de MM. Bongo et Hollande, la présidence gabonaise a indiqué que « les deux Chefs d’Etat ont évoqué les sujets qui occultent la bonne qualité des relations franco-gabonaises ».

« Le président gabonais a insisté pour que tout soit mis en oeuvre pour décomplexer définitivement les relations entre les deux pays », selon ce communiqué.

Par l’AFP