Diaspora-Société : Landry Kouloufoua, de l’informatique à la cuisine « Hikissin »

Landry Kouloufoua

D’origine congolaise, Landry Kouloufoua, à la lisière de la cinquantaine, vit en région parisienne depuis pas mal d’années. Tour à tour agent de logistique, informaticien, il est devenu Chef cuisinier en créant son propre concept, la « cuisine Hikissin », une cuisine de qualité à des prix (relativement) accessibles.

« Je n’en pouvais plus, c’était plus fort que moi, il fallait que je me lance. Faire de ma passion une vocation était devenu l’enjeu majeur pour moi », avoue Landry Kouloufoua sans se départir de son léger sourire, avant de répondre à un appel téléphonique sur un devis.

Chef à domicile, traiteur événementiel, c’est depuis chez lui, à Massy dans le département de l’Essonne, que Landry Kouloufoua réalise sa cuisine. Sa cuisine, il l’a dénommée de « Hikisin », dont la particularité consiste en la fusion de la gastronomie française et de la diversité culinaire africaine. En quelque sorte, «une cuisine Fusion », comme il aime à le répéter, concoctée à base de produits frais et d’ingrédients de qualité qu’il va chercher lui-même au marché de Rungis. Jamais de produits congelés. De fait, c’est une cuisine tirée au cordeau. « Pour moi, la cuisine c’est un mélange d’art et de science. Ce n’est pas qu’une question de cuisson d’aliments au sens littéral du mot, non ! C’est à la fois de la gestion d’information qui allie chimie, physique, mathématiques et une technique exigeante d’organisation logistique », écrit-il sur son site « Hikissin ».

Chaque prestation est personnalisée. Mariage, retrait de deuil, anniversaire ou repas de famille, sommets ou réunion de travail, tout est fait selon les besoins du client « roi, et ça n’est pas qu’un simple lieu commun », ajoute-t-il. Ce faisant, Landry Kouloufoua est à la tête d’une équipe pleinement investie dans ce projet. Et pour cause : le goût de nourrir les autres passe nécessairement, forcément, par le partage des rôles aux fourneaux, dans le but aussi de tisser un lien en cuisine.

Formateur culinaire

Certes, l’idée majeure du projet reste l’obsession tenace de « raconter une histoire, de faire voyager en prenant le temps d’apprécier une scénographie culinaire colorée, généreuse et savoureuse », mais il s’agit aussi de transmettre, une entreprise à laquelle Chef Landry consacre énormément du temps. Oui, parce que le temps constitue un ingrédient majeur dans l’art de concocter les mets, il ne s’agit pas de distiller quelques notions en peu de temps pour acquérir un savoir-faire culinaire. « Réaliser des plats c’est comme écrire un livre, ça demande application, méthode et patience et non en une semaine, un mois ou un trimestre », rappelle Landry Kouloufoua.

Parce qu’on est toujours le maillon d’une longue chaîne, continue-t-il, il est important de répondre à l’envie de partager son « savoir-faire culinaire acquis en mémorisant odeurs et saveurs aux côtés d’une mère, dans une famille de cuisiniers, et, plus tard, après une formation suivie en France, en travaillant avec différents chefs qui ont su » lui apporter techniques et maîtrise d’un leadership à la hauteur de ses ambitions. Toutefois, c’est à celui qui veut recevoir d’être apte et réceptif au message. Un exercice pas toujours évident !

Toujours est-il qu’à long terme, l’objectif est d’animer des ateliers culinaires au Congo-Brazzaville, voire d’ouvrir une école de cuisine de haut niveau. Sans oublier la tentation d’une émission télé exclusivement culinaire.

Bedel Baouna

Liens utiles : HIKISSIN COMPAGNIE /Traiteur – Restaurateur

5, Avenue de Bourgogne 91300 Massy

Téléphone: +336 581 593 22

Courriel: hikissin@gmail.com

Page Facebook : Hikissin

Diaspora : échanges et débats autour du système éducatif congolais

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Les Ateliers Citoyens Congolais, en France, organisent, pour leur première rencontre, une journée de réflexion sur le système éducatif au Congo.

Les Ateliers Citoyens Congolais, en France, organisent, pour leur première rencontre, une journée de réflexion sur le système éducatif au Congo.

Affiche de la première rencontre des Ateliers Citoyens Congolais à ParisLes Congolais de l’étranger et amis du Congo se retrouveront en atelier à Paris le 15 février prochain, à l’hôtel États-Unis Opéra. Ces travaux, indiquent les organisateurs, sous la modération du journaliste Prince Bafouolo, permettront de « mener une discussion ouverte pour explorer des pistes nouvelles à la lumière d’une réflexion sur l’existant ». 

Cet atelier constituera un écosystème où chacun viendra partager sa vision et participer activement en vue d’élaborer, par la suite, l’amorce d’un livre blanc. « La rencontre se veut initiatrice d’idées nouvelles pour le système éducatif du Congo Brazzaville« , apprend-on.

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Parmi les intervenants ayant déjà donné leur accord de participation, citons : Alphonsine Nyelenga Bouya, écrivaine-conférencière, Daril Ndodjang, cofondateur de Skoole, Makisosila Mawete, chercheur et éditeur, Jean-Philippe Akpoué, responsable Toutree, Margarita Lopez, présidente de Action R.E.A.L. et Carine Montrésor, professeure et fondatrice de Jumps.

Concernant ladite professeure, il est question qu’elle vienne partager son expérience de près de 15 ans. Durant l’exercice de ses fonctions d’enseignante, par sa méthode d’enseignement, elle a fait le bonheur de 100% des élèves en scolarité dans sa classe. Tous ont obtenu leur bac en fin d’année.

Le travail de Carine Montrésor vient aussi d’être salué par le ministre Jean-Michel Blanquer, qui l’a promue, dans le décret du 30 novembre de l’année dernière, au grade de Chevalier de la Légion d’honneur pour ses 27 années de service au sein de l’Éducation nationale. Désormais, elle fait partie des Top 100 des leaders en éducation du GEFL Forum global pour l’éducation et l’apprentissage. “Chaque jeune a droit à la réussite”, aime-t-elle rappeler en donnant, à chaque fois qu’elle le peut, des ailes aux décrocheurs.

Marie Alfred Ngoma 

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Karaté Diaspora : loin du pays mais toujours près de l’or

Karaté Diaspora

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Karaté Diaspora
L’évènement a connu la participation de Adonai Mayinguidi, Rocky Mobonda et Gelin Akondzo, des karatékas congolais de la diaspora qui ont fait des véritables prouesses.

Le 23 juin 2018 dernier, le complexe omnisports du Coliseum de la ville d’Amiens (France) a abrité la coupe de France Corpo (corporations). L’évènement a connu la participation de Adonai Mayinguidi, Rocky Mobonda et Gelin Akondzo, des karatékas congolais de la diaspora qui ont fait des véritables prouesses.

Le trio congolais a participé à cette compétition sous le label de l’olympique karaté club (okc)-Dragon force, section du COEGF Vigneux-sur-Seine. Motivés par Brice Louvouelo, leur coach et directeur technique, les champions congolais ont été plus que décisifs et efficaces face à leurs adversaires.

Ils ont maîtrisé et neutralisé toute concurrence adverse par une supériorité technique et tactique, soutenue par le coaching intelligent de Brice Louvouelo. Ils avaient ainsi réussi à dominer les échanges et clos les débats de la tête aux pieds, c’est à dire dans les catégories de poids (les individuels) comme en équipe.

Adonai Mayinguidi et Rocky Mobonda ont fait deux parcours extraordinaires sur deux tableaux différents chez les moins de 84 kg avant d’offrir au public une finale digne de haut-niveau. Au finish, c’est Adonai qui a remporté la médaille d’or. Rocky, s’est quant à lui contenté de la médaille d’argent.

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Chez les moins de -67 kg, Gelin Akondzo a eu un parcours bien régulier jusqu’en quart de finale où il s’était incliné. Il s’est ensuite donné des ressources pour s’adjuger la médaille de bronze de la 3éme place.

Sur le plan équipe, les trois congolais s’étaient associés à Pédro Kibuedi et Thomas Ayanwele avec qui ils ont réussi à remporter la Coupe de France corps 2018 en dominant tour à tour les 11 autres clubs concurrents.

C’est le président de la Fédération française de karaté (FFK) qui a procédé à la remise de la coupe ainsi que les médailles.

André Ngolo, président de l’Association des karatékas Congolais de la diaspora a par la suite reçu ces karatékas congolais qu’il a honorés en présence de SPORT YA MBOKA, une plateforme promotionnelle des sportifs Congolais de l’étranger sur des réseaux sociaux.

De l’autre, André Ngolo et les champions congolais ont invité Doukay Dominique Andze à lever les sanctions qui pèsent contre eux avec de pouvoir compétir prochainement pour le Congo, eux qui ont d’ailleurs refusé les avances de la Belgique lors du tournoi.

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Diaspora – Santé : Le nombre de malades du sida explose auprès des originaires d’Afrique subsaharienne en France

VIH/SIDA

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VIH/SIDA
Test VIH/SIDA à Ndeeba, une banlieue de Kampala en Ouganda.

Quand ils se découvrent atteints du sida, de nombreux africains vivant en France se ruinent auprès des pasteurs, espérant une guérison-miracle. Les statistiques actualisées relèvent une progression de l’épidémie auprès des africains venant du Cameroun, de Côte d’Ivoire, des deux Congo et du Mali.

Les populations étrangères vivant en France sont trop longtemps restées absentes des programmes de recherche sur le sida et des politiques de prévention. Cette absence avait ses justifications. La crainte de voir stigmatisées ces populations. Depuis, les choses ont changé.

Au cours des dernières années, les institutions publiques françaises, comme les associations de lutte contre le sida ont accepté d’affronter une réalité mettant en évidence le poids croissant des populations étrangères – notamment celles provenant du continent africain – dans l’épidémie de VIH/sida.

Parmi les personnes diagnostiquées séropositives sur l’ensemble du territoire français, 48,3 % sont domiciliées en Ile‑de‑France. Le nombre de cas rapporté à la population est quatre fois plus élevé dans la région francilienne qu’en province, soit 46,6 cas pour 100000 habitants en Ile‑de‑France contre 11,5 en province.

Les personnes qui découvrent leur séropositivité plus de quatre personnes sur dix (41,5 %) sont originaires d’Afrique subsaharienne contre à peine plus d’une sur cinq (22,4 %) en province. Dans cinq départements franciliens, à savoir Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Essonne et Val-d’Oise –, plus de la moitié des cas de VIH diagnostiqués depuis 2003, l’ont été chez des personnes originaires d’un pays du sud du Sahara.

Auprès de nombreux africains originaires de sud du Sahara, l’activité sexuelle est très intense et les comportements de prévention quasi aléatoires, en dépit des connaissances relatives au dispositif de dépistage du VIH, ainsi que la fréquence du recours aux tests et aux circonstances qui les motivent.

Les africains qui ont découvert leur séropositivité entre 2003 et 2016 étaient principalement originaires du Cameroun et de Côte‑d’Ivoire, qui sont, par ailleurs, les deux pays d’émigration qui enregistrent les niveaux de prévalence les plus élevés (respectivement 5,4 % et 7,1 %), suivis des deux Congo et du Mali, la RD Congo volant d’une courte tête, la vedette à son voisin le Congo-Brazzaville.

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La publication des résultats des enquêtes permet de mieux connaître les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida, des populations africaines vivant en France et permet de franchir une étape supplémentaire vers une meilleure prise en compte de leurs réalités.

Le principe d’égalité républicaine cher à la France qui reconnaît les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion, commande la prise en charge de toute personne diagnostiquée malade.

Au cours des dernières années, les choses ont évolué, les institutions publiques, comme les associations de lutte contre le sida ont accepté d’affronter une réalité mettant en évidence le poids croissant des populations étrangères – notamment celles provenant du continent africain – dans l’épidémie de VIH/sida.

Déjà, de nombreux pays intègrent la dimension santé dans les critères d’immigration, notamment dans l’octroie ou pas aux demandeurs de visas, pour les maladies tels le VIH-Sida.

Entre 10 et 15% des migrants originaires d’Afrique subsaharienne dont le dossier d’étranger malade est accepté par l’Office de l’immigration et de l’intégration de Toulouse (OFII), sont atteints par le virus du Sida, selon le Dr Ferjani, rapporte la « Dépêche du Midi ». Ainsi, une soixantaine de cas seraient détectés chaque année dans la seule région de Toulouse.

Cela a de quoi faire réfléchir et inciter aux changements de comportements qui se résument au triptyque Abstinence, fidélité ou port du préservatif.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

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Congo – Diaspora : Les premiers passeports issues de l’enrôlement de Paris remis aux intéressés

l'ambassadeur du Congo en France, Rodolphe Adada

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l'ambassadeur du Congo en France, Rodolphe Adada
Congo – Diaspora : Les premiers passeports issues de l’enrôlement de Paris remis aux intéressés ©DR

Alors qu’on les attendait dans un mois au moins, à compter de la date de dépôt des dossiers, il s’en est fallu huit jours à peine, pour que le premier lot des passeports issus de l’enrôlement de Paris soient disponible. Les bénéficiaires, onze au total, ont reçu leur document de voyage le 23 mars à Paris, au cours d’une cérémonie patronnée par l’ambassadeur du Congo en France, Rodolphe Adada.

Le 23 mars, les services consulaires du conseiller à l’État civil, Bernard Elenga, ont pu officialiser la remise des passeports des onze impétrants ayant effectué les démarches par le site www.ambacongofr.org

Les premiers passeports ont été délivrés dans le strict respect des règles d’obtention du passeport biométrique, parmi lesquelles, la présence obligatoire du demandeur qui a déposé sa demande en personne sur rendez-vous et qui est aussi le seul habilité à récupérer son passeport après identification par ses empreintes digitales.

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À l’occasion de cette remise officielle, Rodolphe Adada s’est dit satisfait, relevant le fait que « les plus satisfaits doivent être ceux qui ont reçu leurs passeports dans un tel délai car, à l’époque, c’était la croix et la bannière pour les obtenir ».

Les problèmes techniques surmontés, le service consulaire de l’ambassade, conforté par son nouveau système d’enrôlement, est habilité à la délivrance des passeports biométriques, dans le respect des règles internationales édictées par l’aviation civile. 

« Cela a pris un certain temps, l’attente est terminée. Conformément à notre promesse faite, nous avons tenu à rendre la remise de passeports publique », a expliqué l’ambassadeur.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

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Congo : Sassou Nguesso donne des insomnies aux opposants de la Diaspora

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Le président Denis Sassou-Nguesso et son épouse Antoinette Sassou Nguesso

Depuis son message télévisé annonçant son référendum pour une nouvelle constitution, la désolation a gagné nombreux de ses opposants qui rêvaient d’une marche en arrière de l’homme d’Oyo.

En Europe comme en Amérique ou ailleurs, les Congolais désireux de voir l’alternance démocratique prendre effet à Brazzaville sont plus que déçus et ont perdu le sommeil à l’annonce par le chef de l’Etat d’une consultation pour un changement de la constitution qui lui ouvrirait la voie d’un énième mandat.

Ceux dont Lolakayacongo a pu joindre ne cachent pas leur tristesse à l’instar de Roger de Poissy qui bien que s’attendait à cette évidence n’imaginait pas la rapidité avec laquelle Sassou a pris tout le monde de court. « Ils sont cyniques les gens du PCT, l’opposition leur a accordé une trêve lors des jeux Africains, et voilà comment ils leur remercient »

« Je suis fier d’avoir été à l’ambassade du Congo en France crié tout haut et fort mon indignation à ce coup d’Etat constitutionnel de Sassou qui veut prendre tout un pays en otage » renchérit Francis, un jeune de 22 ans qui  répondu à l’appel à manifester lancé sur les réseaux sociaux.

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Un groupe de Congolais a manifesté hier 23 septembre devant l’ambassade du Congo à Paris pour dénoncer l’annonce de Sassou et exiger son départ. Une autre manifestation serait prévue le dimanche 27 à 12heures en syntonie avec celui de Brazzaville (si le pouvoir l’autorise).Contrairement aux opposants du pays, empêchés de descendre dans la rue par l’importante présence des bérets rouges dans les rues de Pointe Noire et Brazzaville, ceux de la France peuvent bénéficier de la réelle démocratie du pays d’accueil.

Malgré cette tournure des événements nombreux refusent de se résignera et promettent des jours difficiles à Sassou Nguesso et son clan. « Nous allons leur montrer que le Congo n’est pas un royaume et appartient à tous, et ils n’ont pas le monopole de la violence » confie un fervent opposant très actif sur les réseaux sociaux.

De leur côté, les partisans de Sassou sont confiants et sereins quant à l’issue du processus électoral déclenché par le pouvoir. « Le peuple a décidé d’aller aux urnes pour son avenir, alors laissons le s’exprimer » justifie un porte parole du PCT France. Les jours à venir nous réservent encore beaucoup de surprises. 

Par LolakayaCongo

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Rodolphe Adada annonce un grand forum pour « résoudre les problèmes de la diaspora » en France

L'ambassadeur Rodolphe Adada

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L'ambassadeur Rodolphe Adada
L’ambassadeur Rodolphe Adada | © capture d’écran de ZIANA TV

C’était le vendredi 6 octobre, à l’occasion de la célébration en décalé des festivités du 57eanniversaire de l’indépendance du Congo en France dans un climat apprécié de partage et de convivialité.

Les Congolais de France heureux de se réunir pour un temps de communion et de retrouvailles conviviales que l’on peut qualifier de belles et patriotiques. Pour cette célébration de la fête nationale du Congo à Paris qui est devenue coutumière, bien que la date en soit différée, en respect avec la période des vacances estivales, Rodolphe Adada, nouvel ambassadeur, en remplacement de Henri Lopès, a eu l’honneur et le privilège d’accueillir ses compatriotes et les distingués invités dans l’enceinte de la chancellerie de la République du Congo en France.

Les invités sont venus nombreux pour cette célébration. Une présence massive que Guy Francis Tsiehela, maître de cérémonie de circonstance, a qualifiée de preuve « qu’il y a dans le cœur de tout Congolais et de toute Congolaise, une place pour le Congo ». Parmi les invités, des personnalités telles que le Général Benoît Moundélé Ngollo, Edith Itoua, ancien conseiller des Congolais de l’étranger auprès de la présidence, Anguios Nganguia Engambé, président du parti mâ PAR, les amis du Congo, Raymond Césaire, Patrick Wajsman, Dorian Lamarre et Bertrand Boullé, Célestin Sounda, Cyriaque Bassoka, Corine Mabari-Matondo Marteau, Marie-Cécile Mackoubily, Prince Bertrand Bahamboula, Christian Milebé Vaz, Dine ahissou, Albert Moundosso, Julienne Mackonguy Mouassiposso, Guy Piacka et Prince Roch okouelé représentants associatifs ou artistes , écrivains, critiques littéraires, Bedel Baouna Gabriel Kinsa, Ladis Arcade et Michel Mountouari.

Passé les civilités, à l’adresse des Congolais de l’étranger, l’ambassadeur a rappelé que l’Ambassade est la Maison commune des Congolais. Celle-ci a vocation à garantir les intérêts du Congo dans toutes ses dimensions, y compris ceux des Congolais vivant en France et dans les autres pays de la juridiction. Il a aussi expliqué le niveau d’effort entrepris afin d’améliorer le cadre de travail et d’accueil. « Les portes de cette ambassade sont ouvertes à tous les Congolais de toutes les sensibilités politiques ».

Rodolphe Adada a cependant tenu à aborder, le qualifiant d’inacceptable, le comportement regrettable de certains compatriotes qui, agissant semble-t-il pour des raisons politiques, entreprennent des actes criminels à l’encontre de cette ambassade. Car, explique-t-il, « en aucun cas le combat politique ne devrait donner lieu à des actes de violence. Porter atteinte à l’intégrité physique d’autrui ou détruire les édifices publics, comme cela s’est malheureusement produit, à plusieurs reprises, à Paris, ne pourrait s’assimiler à aucune forme de combat politique »« J’en appelle au ressaisissement de certains de nos compatriotes qui se livrent à ces actes honteux, qui n’honorent personne, encore moins la cause qu’ils prétendent défendre ».

Rassurant ses compatriotes sur la grave question de la délivrance des nouveaux passeports, l’ambassadeur a expliqué qu’une solution sera trouvée pour la mise en place d’un centre d’enrôlement à Paris, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères.

 « L’ambassade du Congo en France se préoccupe quotidiennement de la situation administrative de chacun des Congolais vivant sous sa juridiction. Nous faisons également des efforts pour moderniser les procédures de délivrance des actes consulaires. Tous les usagers auront bientôt la possibilité d’effectuer leurs démarches en ligne. Le nouveau site internet de l’Ambassade sera opérationnel avant la fin de l’année 2017, si nos prévisions sont respectées ».

Toujours pour les Congolais de l’étranger, il a aussi annoncé le projet sur la tenue d’un Forum de la diaspora congolaise qui sera organisé sur des modalités en accord avec les membres de la communauté congolaise. « Ce forum visera la prise en compte des préoccupations des Congolais de l’Etranger par les institutions de la République ».

Sur la diplomatie, « la France demeure pour nous, par la profondeur des relations multiformes que nous entretenons, un partenaire privilégié », a-t-il rappelé. Et d’expliquer que les relations d’amitié qui lient les deux pays « nous permettent d’espérer une participation de la France pour la recherche des solutions aux problèmes que nous affrontons ».

« Le Congo est plus que jamais ouvert aux opérateurs économiques français que nous appelons à profiter des opportunités d’affaires qu’offre notre pays, dans un cadre garantissant la sécurité juridique des investissements ». C’est pour ces raisons que Rodolphe Adada envisage en 2018, en partenariat avec l’Agence pour la Promotion des Investissements du Congo (API), l’organisation des « journées économiques du Congo » en France.

Pour cette commémoration du 57e anniversaire de l’indépendance, l’ambassadeur a rendu hommage à tous ceux qui ont porté les idéaux de cohésion nationale du Congo. « L’unité nationale est la valeur sublime », a-t-il souligné. « Notre hymne national nous le rappelle : « Oublions ce qui nous divise, soyons plus unis que jamais… ». Il s’agit d’une occasion offerte à tous les citoyens congolais de se rassembler autour des couleurs nationales, chantant « la Congolaise » à l’unisson, au-delà des appartenances et des particularités qui nous singularisent ».

Rodolphe Adada a tenu à rappeler que notre pays vient de terminer le cycle des élections qui ont conduit à la mise en place des nouvelles instances. « L’Assemblée nationale et le Sénat ont été renouvelés et un nouveau gouvernement a été mis en place, qui fait face à plusieurs défis :

Sur le plan humanitaire, la situation dans le Département du Pool reste une préoccupation de tout le peuple congolais. Le gouvernement travaille avec les organisations pertinentes des Nations unies pour pallier la détresse des populations. Cette question, pour laquelle le président de la République s’investit personnellement, a été au centre de l’entretien qu’il a eu avec les sages et notables de ce département, le 3 octobre dernier, à Brazzaville, pour rechercher ensemble une solution définitive à cette crise ».

Le diplomate congolais a qualifié la situation économique du Congo également préoccupante.« Le Congo n’a pas été épargné par la crise économique dans laquelle l’ensemble des pays exportateurs de matières premières, notamment le pétrole, est plongé. Le chef de l’Etat, le président Denis Sassou N’Guesso, l’a reconnu avec franchise, aussi bien dans son message à la nation prononcé le 14 août 2017 que devant l’Assemblée générale des Nations unies le 21 septembre 2017 ». Et de conclure ce chapitre économique par une constatation : « le vrai défi à relever est celui de la diversification de l’économie congolaise, trop dépendante du seul pétrole ».

Rose Marie Bouboutou et Marie Alfred Ngoma
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« Tout le monde vient gagner de l’argent au Congo, alors pourquoi pas nous ? »

Une vue de la ville de Kinshasa

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Une vue de la ville de Kinshasa
Une vue de la ville de Kinshasa|DR

« La première impression, c’est qu’il y a tout à faire ici, s’enthousiasme Emile, 42 ans, senior manager d’Ecobank, élue « meilleure banque au monde des pays émergents » et « banque de l’année 2014 » sur le continent africain. C’est un sentiment fort de participer à quelque chose dont le potentiel est énorme, de construire une nouvelle Afrique, un meilleur Congo… »

Comme lui, après un séjour plus ou moins long en France, Magalie, 27 ans, et Rycky, 64 ans, ont fait le choix de tout quitter pour faire partie du renouveau de la République démocratique du Congo (RDC), ancienne colonie belge.

Ce mouvement migratoire dans le sens inverse des stéréotypes enchante les multinationales, contribue à la création de commerces par les locaux et favorise la formation d’une nouvelle élite.

Une destination privilégiée par sa diaspora

Avec son potentiel de salaires attractifs, de postes à responsabilité, de balades pittoresques et de cours de tennis, le rêve congolais séduit de nombreux candidats. Devenue une terre d’opportunités, la RDC est une destination privilégiée par sa diaspora. Riche en ressources naturelles et convoitées par les entreprises étrangères, elle est au centre des préoccupations énergétiques, politiques et économiques. « Tout le monde vient gagner de l’argent au Congo, alors pourquoi pas nous ? » se disent tous les Franco-Congolais candidats à l’expatriation.

Diplômés d’institutions européennes et nord-américaines, comme l’université des sciences et technologies de Lille 1, HEC Montréal ou encore l’université de Liverpool, ils sont attirés par leurs racines et ne considèrent plus leur départ avec inquiétude.

Relocalisé en Grande-Bretagne avec sa famille, Emile loge désormais au Grand Hôtel de Kinshasa, en attendant la venue de son épouse et de ses trois enfants. La France devient une destination de vacances, pour « se faire soigner » et manger ses plats préférés à volonté.

« Bana Poto », « Djika », « Bana Mikili » « Ba pros »… autant d’appellations pour désigner en lingala, la langue locale, cette nouvelle clientèle qui a les moyens. A « 20 dollars les 10 fraises, les 4 tomates et le paquet de céréales », l’Europe semble loin…

« Ce retour est un plus pour sa propre évolution, ne serait-ce que d’un point de vue socioprofessionnel et identitaire. Ce mouvement est difficile à chiffrer : il n’y a pas de politique de retour de la diaspora par le gouvernement, mais je ne pense pas qu’il en ait vraiment les moyens », analyse Sarah Demart, chercheuse en sociologie à l’université de Liège, spécialisée sur la question de la diaspora congolaise en France et en Belgique depuis dix ans.

La différence de rémunération importante avec l’Europe, le niveau de vie plutôt bas, les avantages en nature et l’absence d’impôts sur le revenu sont des critères non négligeables pour envisager le retour au pays ou l’expatriation.

Locataire d’une maison située dans la commune huppée de La Gombe, à Kinshasa, Magalie profite avec son conjoint de ce cadre de vie privilégié. Après son master d’économétrie obtenu à Paris XVII et une année d’alternance au service de statistiques d’Air France, partir pour Kinshasa s’est présentée pour elle comme une évidence.

« Si on veut pouvoir espérer, être carriériste, vouloir évoluer sans stress et ne pas recevoir des courriers de mauvaises nouvelles dans sa boîte aux lettres, il faut s’expatrier, dit la jeune responsable des statistiques du service finance contrôle de gestion de la banque Rawbank. Le Congo est un pays chaleureux, où il est bon de vivre et de s’épanouir. »

La « diaspourri »

À l’inverse de leurs aînés, détenir la nationalité française, belge ou américaine n’est plus un passeport pour l’obtention de postes à hautes responsabilités. Ce passe-droit a longtemps laissé un goût amer chez les locaux.

Qualifiés par les Kinois de « diaspourri » après la chute du régime de Mobutu en 1997, « leur comportement politique n’était pas différent de celui des mobutistes partisans du dictateur en matière de gestion de biens publics, par exemple, mais aussi en matière d’arrogance », ajoute la sociologue.

« Je ne pense pas que le fait que je sois Français m’ouvre des portes, assure Emile. Ce sont mes compétences, et ma nationalité n’a rien à voir. Il en sera de même pour un Américain. »

Les connaissances acquises durant les études et la durée des stages – de 3 à 18 mois – de l’enseignement supérieur français sont de réelles valeurs ajoutées. « Les salaires sont très attractifs mais varient d’une personne à une autre. C’est à cause de cette variation que cela reste tabou, continue Magalie. Deux personnes au profil équivalent ne gagneront pas la même chose, et la différence, d’une entreprise à une autre, peut varier de 50 %. »

Il n’existe donc pas de réglementation unique sur ce marché de l’emploi qui est avant tout celui des multinationales, ce que déplorent les nationaux n’ayant pas étudié à l’étranger. Certains chercheurs parlent même de « multicrise » ou de « crise totale de l’ampleur » pour qualifier la situation congolaise.

Rycky, coordinateur du programme de gouvernance au sein d’une ONG internationale américaine, préfère rester lucide sur la fragilité de son pays d’origine. Très actif dans le milieu associatif pour les migrants en France et détenteur d’un doctorat en psychologie de la faculté de Lille 1, il vit en RDC depuis plus de dix ans.

« Les opportunités sont là, mais il est impératif de contribuer à la recherche de la paix et au développement intégral du pays », rappelle-t-il. S’il est une chose sur laquelle tout le monde s’accorde, c’est que le rêve congolais n’est pas accessible à tous.

(Lemonde)

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Les pays africains exhortés à mobiliser la diaspora dans les efforts de développement

la diaspora congolaise en France

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la diaspora congolaise en France
Image d’archive|La diaspora congolaise en France|DR

Un groupe panafricain de réflexion invite les pays africains à développer des moyens novateurs dans la mobilisation de leurs populations de la diaspora pour qu’elles contribuent au développement de la patrie.

Blessing Mberu, chef de l’urbanisation et du bien-être avec le Centre de recherche sur la population et la santé en Afrique ( APHRC), a confié vendredi à Xinhua à Nairobi que le continent africain a l’une des populations les plus instruites de la diaspora dans le monde.

« Malheureusement, ils ne sont pas prêts à retourner au continent pour aider aux efforts de développement en raison du manque de possibilités pour eux », a noté M. Mberu en marge d’une conférence nationale sur l’amélioration de la santé des travailleurs urbains informels au Kenya.

Il a fait savoir que les universités africaines ont des budgets limités pour la recherche, et en conséquence, les diplômés africains préfèrent étudier à l’étranger.

Selon l’organisme panafricain, l’Afrique ne fournit que 1% de la production mondiale de recherche. Au cours des trois dernières années, l’APHRC a accordé des subventions de recherche à plus de 230 diplômés pour les aider à poursuivre leurs études dans les universités africaines.

M. Mberu a dit que l’impressionnante croissance économique de l’Afrique au cours de la dernière décennie n’a pas créé des opportunités pour tous. « Ceci est mieux illustré par les migrants économiques qui sont prêts à risquer leur vie pour fuir vers l’Europe par bateau ».

Il a ajouté que dans le passé, les citoyens vivant à l’étranger ont été considérés comme des ennemis par leur pays d’origine.  » Cependant, le continent commence maintenant à voir leur valeur en raison des transferts de fonds qu’ils envoient à leurs parents au bercail ».

M. Mberu a laissé entendre que les pays qui ont connu des troubles politiques comme le Nigeria, le Ghana et l’Ethiopie ont les plus grandes communautés de la diaspora, ajoutant que les gouvernements africains devraient adopter des lois qui permettent la double citoyenneté.

« Cela permettra à leurs citoyens à l’étranger d’acquérir la citoyenneté dans leur pays d’adoption afin qu’ils puissent améliorer leur position pour aider leurs nations d’origine », a-t- il préconisé.

(Xinhua)

Diaspora-France: Soirée de levée de fonds pour les exploitations familiales agricoles au Congo

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Agnès Ounounou, présidente de la Diaspora Congo Brazzaville (DCB)|Ph © Bavon
Agnès Ounounou, présidente de la Diaspora Congo Brazzaville (DCB)|© Bavon

Au lendemain de l’octroi par la France de 20 millions de FCFA au réseau des agriculteurs et éleveurs du Congo à Pointe-Noire, l’association Diaspora Congo Brazzaville (DCB) a organisé une soirée de collecte de fonds pour ce même secteur étendu à tout le pays. « Pure coïncidence de calendrier », précise les organisateurs.

Comme pour le projet de renforcement de capacités organisationnelles et techniques qui a réuni à Pointe-Noire, le 12 décembre, les exploitants et groupements agricoles, la DCB vise l’objectif de soutenir les efforts à consentir pour l’accès à l’autosuffisance alimentaire au Congo. A la soirée caritative du samedi 13 décembre à Sevran, les Congolais de l’étranger ont honoré l’invitation par une belle affluence sans précédent.

«Décrisper les tensions », a lancé à l’assistance, Agnès Ounounou, présidente de la DCB. Et de poursuivre, « c’est ensemble que nous assurerons l’autosuffisance alimentaire au Congo, notre patrimoine commun; un pays où tout pousse». Tel était le mot d’ordre de l’association qui est domiciliée en France. Repris à chaque intervention, les participants, venus en nombre dans la banlieue Nord de Paris, ont accordé leurs interviews à Ziana TV et à DM5 dans le même sens. Chacun a exprimé sa satisfaction d’être présent et de pouvoir contribuer à « une cause juste : le soutien aux agriculteurs ».

Pour la première fois, la DCB retenue après l’appel à projet du ministère des Affaires étrangères de la France lancé en 2012, a fait appel à toutes les forces vives des Congolais de l’extérieur. Le pari est réussi : près de trois cents personnes ont bravé les intempéries pré-hivernales. Du sapeur Jo Ballard, de la styliste Philo-Coiffure, en tenant compte des hommes politiques comme Isaac-Djoumali Sengha, Raphaël Goma ou Antoine Kihoulou, les présidents des associations comme Arlette Loukakou ou Yvon-Roch Souza, les artistes Loko-Massengo ou Nzongo Soul, des entrepreneurs Louis Prisque ou Patrice Passi, jusqu’aux autres personnalités, la diaspora était bien représentée. Et, cerise sur le gâteau, une belle moisson de fonds non encore chiffrée au moment de la mise en page de la dépêche. Les organisateurs avaient fixé une participation aux frais de 40 euros.

Longtemps relayé au second plan des élans associatifs, en comparaison avec les  associations de l’Afrique de l’Ouest, la DCB a montré, samedi 13 décembre, une des capacités des Congolais de l’étranger. « Cette levée de fonds réalisée auprès des Congolais ouvre la voie à toutes formes de solidarité en faveur de nos compatriotes » a expliqué Sandrine Moka, chargée de la communication du gala. Pour l’heure, «contribuons au renforcement des capacités d’exploitation de nos agriculteurs, car nous avons établi comme priorité, et espérons l’amorcer, l’augmentation de la productivité des cultures vivrières», assure Luc Nitoumbi, secrétaire général de l’association. 

La recherche de la vulgarisation de l’agriculture au Congo a massivement  mobilisé les Congolais de l’étranger avec l’espoir que ces efforts trouvent sur place, auprès des agriculteurs, un levier pour une meilleure productivité agricole au profit de tous. Il s’agit de trouver la meilleure moisson escomptée avant d’avoir semé.

Mais quoiqu’il en soit, à cette étape, les fins gourmets de la soirée à Sevran ont apprécié les mets  du banquet : « le saka saka » made in Congo était si comestible et si délicieux. Un véritable régal.

© Adiac-congo