Dialogue politique en RDC: Felix Tshisekedi chez Denis Sassou-Nguesso

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Décidément, Denis Sassou Nguesso ne compte pas lâcher l’affaire dans sa démarche de convaincre le camp Tshisekedi

Alors que le dialogue national en République Démocratique du Congo dont les travaux ont atteint officiellement la semaine se poursuit, côté tractation, ça ne faiblit pas non plus. On le sait, le camp Tshisekedi demeure toujours réticent et continue de réaffirmer sa négation devant toute idée de rejoindre le forum. Mais puisqu’il faut à tout prix l’inclure dans la dynamique, logique donc de poursuivre des négociations.

C’est en tout cas le sens à donner à cette deuxième rencontre entre le Président congolais Denis Sassou et le camp Tshisekedi. Une semaine après avoir rencontré le Rassemblement à Kinshasa avec à sa tête son président, Etienne Tshisekedi, cette fois c’est à Brazzaville qu’il y a eu une nouvelle rencontre entre les deux parties. Ce vendredi, le Président Denis Sassou Nguesso a reçu au Palais présidentiel, Felix Tshilombo Tshisekedi, secrétaire national de l’Udps chargé des relations extérieures.

Les dessous de la rencontre

Si rien n’a filtré au sujet de la nature de l’entretien comme d’ailleurs la semaine passée à Kinshasa, des sources proches de l’Udps contactées par la rédaction d’œil Afrique renseignent qu’il s’agit d’une demande d’entretien formulée personnellement par le président congolais lors de son passage à Kinshasa.

D’autres sources mieux renseignées indiquent qu’il s’agirait d’une énième tentative du président congolais de convaincre le camp Tshisekedi à participer au dialogue dont les travaux ont déjà débuté depuis une semaine.

A Kinshasa, Tshisekedi et le Rassemblement avaient réitéré leur refus. Ce qui pose la question de savoir si cette nouvelle rencontre accouchera d’un changement de position surtout lorsque l’on sait que le temps ne joue plus en faveur de la situation. Le dialogue ne compte plus qu’une semaine pour se boucler. Et le Rassemblement ne cesse de marteler que tous les préalables n’ont pas été remplis.

En ce sens, ces tractations ne s’orienteraient pas-t-elles dans la direction de l’après dialogue dans le but de déterminer le rôle que jouera l’Udps et Tshisekedi dans la configuration qui sera mise en place ? Une hypothèse qui visiblement aura du mal à passer au vu de la position radicale du Rassemblement qui n’a cesse de rappeler le respect de la constitution jusqu’à en organiser un culte religieux ce vendredi à Kinshasa.

Tout compte fait, en ce dernier trimestre fatidique et de tous les enjeux, le ciel politique congolais n’est pas encore sûr de s’éclaircir.

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Dialogue politique en RDC : Denis Sassou-N’Guesso offre ses bons offices

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Denis Sassou-N’Guesso a traversé le Pool-Malebo le vendredi 02 septembre 2016, pour tenter de rapprocher les forces acquises et les réfractaires au dialogue politique ouvert en RDC, 24 heures auparavant.

En foulant le sol de la RDC, le président Denis Sassou-N’Guesso a eu des entretiens avec son homologue Joseph Kabila, au palais de la nation en présence de Léon Kengo Wa Dondo, président du Sénat et Aubin Minaku respectivement président de l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

Cette visite qui fait suite à celle effectuée par le président Kabila, le 27 juin dernier à Oyo, s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les deux pays. L’occasion a permis aux deux chefs d’Etat d’échanger sur des situations qui prévalent dans leur pays respectif et de discuter des questions bilatérales, notamment l’amélioration continue de la circulation des personnes et des biens entre Kinshasa et Brazzaville ainsi que des aspects touchant à la préservation des écosystèmes forestiers du bassin du Congo. 

La situation générale dans le monde, notamment en Afrique centrale à la veille de la 71èmesession ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York, a également figuré au menu des entretiens entre Denis Sassou N’Guesso et Joseph Kabila Kabange.

S’agissant du processus électoral en République Démocratique du Congo, les deux Chefs d’Etat ont loué la maturité des acteurs politiques congolais, quant aux progrès accomplis vers la tenue effective du dialogue politique nationale. Ils ont encouragé une participation inclusive de toute la classe politique congolaise sous le couvert du facilitateur international désigné par l’Union Africaine.

L’appui au dialogue

Denis Sassou N’Guesso est arrivé à Kinshasa au lendemain de l’ouverture du dialogue politique en RDC. L’issue heureuse à la crise qui se profile à l’horizon autour de l’organisation de l’élection présidentielle en RDC est un enjeu essentiel de ce dialogue.

C’est ainsi que Denis Sassou-N’Guesso a eu une série d’audiences à l’hôtel Fleuve Congo, où il a eu des entretiens, entre autres, avec les acteurs de la classe politique congolaise. Étienne Tshisekedi, président de l’UDPS et Coordonnateur de la plateforme du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, le Nonce apostolique, Azarias Ruberowa du RCD, Thomas Luaka du MLC Libéral et l’envoyé spécial de l’Union Africaine, Edem Kodjo ont, tour à tour, échangé avec Denis Sassou N’Guesso. 

Avec Étienne Tshisekedi, l’échange a porté sur la participation de sa plateforme politique au dialogue. Sur ce point, Tshisekedi a dénoncé le jeu de dupes et s’est dit toujours engagé dans le processus du dialogue, sauf qu’il récuse le facilitateur Edem Kodjo, qu’il juge trop proche du pouvoir.

Le chef de l’Etat a, par la suite, reçu Monseigneur Luis Mariano Monte Mayor, Nonce apostolique en RDC. L’homme d’église a exprimé son implication à la décrispation de la situation, en établissant des liens de communication avec les acteurs politiques qui ne participent pas au dialogue.

A son tour, Azarias Ruberowwa président du RCD a souhaité que le président Denis Sassou-NGuesso use de tous les mécanismes pour que tous les groupements de partis restés réfractaires s’associent au dialogue.

L’entrevue avec Thomas Luaka, président du MLC Libéral et par ailleurs vice-premier ministre en charge des télécommunications, a eu la même problématique de la participation de toute la classe politique au dialogue comme centre d’intérêt.  « Il ne nous reste que le dialogue ou la confrontation », a-t-il dit avant de demander au chef de l’Etat congolais d’accompagner le processus du dialogue qui vient de commencer.

Edem Kodjo qui a clôturé cette série d’entretiens s’est dit « particulièrement heureux d’être reçu par le président Sassou-N’Guesso ». Il m’a « conseillé quelques dispositions à prendre pour mener cette médiation », a déclaré le diplomate de l’Union Africaine qui s’est abstenu de révéler à la presse toute la substance de son échange avec le président Denis Sassou-N’Guesso.

Aussi le président de la République du Congo aura-t-il mis à contribution sa visite de travail de 24 heures pour mettre son expertise à la disposition de la classe politique, société civile et autres acteurs essentiels de la RDC. 

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RDC : Moïse Katumbi dit non au dialogue politique

l'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, lors d'une interview, le 2 juin 2015 à Lubumbashi, en RDC|AFP

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Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, lors d'une interview, le 2 juin 2015 à Lubumbashi, en RDC|AFP
Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, lors d’une interview, le 2 juin 2015 à Lubumbashi, en RDC|AFP

En République Démocratique du Congo, l’Ex Gouverneur du Katanga est opposé au dialogue politique annoncé par le président Joseph Kabila.

Il invite Joseph Kabila au respect strict de l’alternance en 2016.

La constitution congolaise empêche l’actuel chef de l’état de briguer un nouveau mandat.

La RDC traverse une crise politique depuis la reconduction de M. Kabila à l’issue d’élections marquées par des soupçons de fraudes massives en novembre 2011.

Aucune des élections qui devaient se tenir depuis lors n’a eu lieu.

En septembre, la Cour constitutionnelle a invalidé le calendrier préparé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) prévoyant une présidentielle et des législatives pour fin novembre 2016.

Depuis des mois l’opposition accuse M. Kabila de chercher à tout prix à se maintenir à son poste au-delà du terme de son mandat.

(BBC)

RDC – Dialogue politique : l’opposition décline l’offre de Joseph Kabila

Joseph Kabila

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Joseph Kabila
Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo

Les grandes formations de l’opposition ont décidé de rejeter ces nouvelles tractations qui viseraient, d’après elles, à contourner la Constitution pour maintenir l’actuel chef de l’État au pouvoir.

Le dialogue politique proposé par le président de la République, Joseph Kabila, a peu de chance d’aboutir. S’il peut se tenir malgré tout, il le sera sans une frange importante de l’opposition qui vient de décider son boycott pur et simple. Les récentes consultations amorcées par l’émissaire de Joseph Kabila auprès de grands partis de l’opposition en vue de les convaincre à adhérer à ce projet se sont terminées en eau de boudin. Hormis l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui n’a pas signé la déclaration commune, quelques partis phares de l’opposition dont l’UNC, le MLC et une multitude d’autres formations politiques affiliées ont dit non à la proposition présidentielle.

Réunis le lundi dernier à la paroisse Notre-Dame-de-Fatima, Vital Kamerhe, Jean-Lucien Bussa, Ingele Ifoto, Delly Sessanga, Jean-Claude Vuemba et compagnie ont stigmatisé le piège qui se dissimulerait derrière ce projet de dialogue. Ce piège consisterait, d’après eux, à contourner la Constitution pour maintenir le président Joseph Kabila au pouvoir. Dans leur déclaration commune, ces leaders de l’opposition déclarent ne pas voir l’opportunité d’engager ce nouveau dialogue qui risquerait de les entraîner dans un schéma de transition et éventuellement déboucher sur un « glissement du calendrier électoral en violation de la Constitution ». En fait, les opposants redoutent qu’à la faveur de ce dialogue, la Majorité présidentielle ne mette en branle son plan de glissement du calendrier électoral et de violation de la Constitution. La seule voie d’issue pour contourner la crise politique actuelle résiderait, dans leur entendement, à l’acceptation de la contre-proposition du calendrier électoral qu’ils avaient déposée au siège de la Céni le 27 février. Ce calendrier électoral réaménagé propose à ce que les élections locales, municipales et urbaines, extrêmement budgétivores, soient postposées après 2016.

En attendant la réaction de la Céni et de la Monusco à sa requête, l’opposition refuse de s’embourber dans ce qu’elle considère comme des voies sans issue. « Ce que nous attendons du gouvernement, ce sont des réponses à toutes ces questions et propositions que nous avons formulées », n’arrêtent de marteler les opposants. Très critique vis-à-vis du dialogue entre les forces politiques et sociales du pays proposé par Joseph Kabila, Vital Kamerhe estime que le peuple congolais est fatigué de voir les politiciens dialoguer interminablement. « On peut décrisper la situation sans passer par le dialogue »,affirme-t-il tout en notant que la priorité devrait plutôt être consacrée à la sécurisation des populations de Beni et à la libération des prisonniers politiques qu’à autre chose. Et Kamerhe d’enfoncer le clou en ces termes : « Ce que nous faisons n’est pas du mépris vis-à-vis du président. Mais seulement nous disons que c’est sans objet à l’heure actuelle. Économisons l’argent pour le peuple congolais. Que cet argent soit envoyé à Beni pour aller soulager cette population qui est en difficulté ».  

© Adiac-Congo