Le cercueil de Pascal Lissouba entre dans la cathédrale sous les acclamations de la foule. – Independant – GOT OLIVIER
L’ancien président congolais est décédé le lundi 24 août dernier à Perpignan à l’âge de 88 ans. Ses obsèques présidentielles, ce lundi 31 août, resteront dans l’histoire de Perpignan.
Ce lundi 31 août une foule s’était réunie en début d’après-midi à la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste à Perpignan afin de saluer une dernière fois la mémoire de l’ancien président Pascal Lissouba. Ce dernier avait dirigé la République du Congo entre 1992 et 1997 avant d’être renversé par Denis Sassou Nguesso et de s’exiler en France. Il vivait depuis quelques années au Mas Llaro à Perpignan.
Les défenseurs de Pascal Lissouba ont entonné des chants en l’honneur du défunt à l’arrivée du cortège, avant de clamer « Au Congo, ça va pas. Brazzaville, ça va pas » et d’entamer l’hymne national du Congo, mettant en avant les tensions et oppositions politiques qui subsistent dans ce pays d’Afrique équatoriale contre le pouvoir en place. Les personnes présentes souhaitaient commémorer « un homme qui a fait des études, qui a travaillé et a réussi malgré les difficultés« , et nombreux étaient celles et ceux qui l’appelaient affectueusement « leur président« .
La cérémonie a démarré vers 14 h 30 avec des chants gospels et les discours de la fille aînée du défunt en mémoire d’un « homme d’Etat qui est entré dans l’histoire« , comme l’a exprimé le Porte-Parole du gouvernement du Congo Thierry Moungalla sur Twitter. Il a rappelé que c’était à la famille de Pascal Lissouba « d’indiquer ses volontés« . En effet, ce dernier est inhumé provisoirement à Perpignan tant que le contexte sanitaire ne permet pas le rapatriement de sa dépouille au Congo.
Jean-Jules Okabando, ancien commissaire politique dans la Lékoumou, maire de la ville de Brazzaville et ancien ambassadeur du Congo en Lybie
Par communiqué de presse de la Fédération France et la commission ad’hoc PCT-Europe, la classe politique congolaise a été avisée de la mort de l’ancien maire de Brazzavilleo, survenu le 22 novembre dans la capitale française.
Jean-Jules OkabandoLe nom de Jean-Jules Okabando reste l’évocation de la structuration politique de la jeunesse au lendemain de la révolution des « Trois glorieuses journées des 13-14-15 août 1963 » au Congo. Militant de première heure de l’ère du socialisme scientifique, il accèdera au Comité central du Parti congolais du travail (PCT).
Par la suite, il aura exercé, entre autres, les fonctions de maire de Brazzaville, ambassadeur du Congo en Libye.
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L’heure est au recueillement au sein de la délégation du PCT-France. Ses membres ont encore le souvenir d’un « camarade » toujours disponible, apprend-on.
Pour preuve, quoiqu’étant malade, il avait tenu à assister à une réunion entre membres du « Bureau PCT », lors de la séance de travail avec le secrétaire général, Pierre Ngolo, venu en France sur invitation du président du Sénat français, Gérard Larcher, le 13 juin dernier.
Guitariste soliste, arrangeur, de renommée internationale, Master Mwana Congo (Ignace Nkounkou, à l’état-civil)
Guitariste soliste, arrangeur, de renommée internationale, Master Mwana Congo (Ignace Nkounkou, à l’état-civil) est décédé le 8 janvier 2019, à Brazzaville, suite à une longue et pénible maladie.
En août 2018, l’artiste qui souffrait d’éléphantiasis, avait lancé un SOS à travers nos colonnes (édition du 23 août) et dans d’autres médias de la place auprès des autorités et des personnes de bonne volonté pour l’aider à bénéficier des soins appropriés. Mais ce fut un appel qui n’a pas reçu une oreille attentive.
Né à Mindouli (Département du Pool), en 1947, Master Mwana Congo a intégré l’orchestre Mando negro kwala-kwa en 1963. Un ensemble musical brazzavillois créé en 1961. Avant de s’installer en 1968 à Pointe-Noire. Cet orchestre a apporté une dynamique rythmique nouvelle et obtenu un grand succès auprès des jeunes.
Souffrant pendant une vingtaine d’années d’éléphantiasis, l’artiste vivait reclus au quartier Sangolo-l’OMS, plus précisément dans la zone de Mbemba-Landou, à Madibou, le 8e arrondissement de Brazzaville. Ce baobab de la musique congolaise moderne composa des célèbres chansons, au nombre desquelles ‘’Massamba’’ qui avait fait vibrer de nombreux mélomanes congolais et africains et ‘’Brigitte’’, titre phare de l’un de ses albums que l’artiste a eu à réaliser en solo à Paris, en France, à la fin des années 80. Abandonné à lui-même, le virtuose guitariste avait reçu la visite, l’année dernière, du président du Bureau congolais du droit d’auteur (BCDA), Maxime Foutou. Une visite à l’issue de laquelle l’artiste avait lancé un SOS dans les médias pour bénéficier des soins appropriés. «Je ne peux plus marcher. Je suis paralysé, j’ai le pied enflé, je ne sais pas avec quoi je peux le comparer. Donc, vraiment, je cherche des personnes qui peuvent vraiment m’aider pour ma santé. J’en ai besoin», se lamentait-il. En vain.
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Master Mwana Congo «Manatcha» disposait d’une guitare qu’il avait commandée spécialement dans une usine à l’étranger et n’avait pas perdu son doigté, malgré sa longue maladie. Il avait commencé sa carrière musicale dans la capitale congolaise. J’étais, disait-il, dans l’orchestre Mando negro kwala-kwa, dans les années 70. «Nous avions composé beaucoup de chansons engagés (révolutionnaires) et normales. L’orchestre aussi avait une bonne renommée dans le pays et en dehors des frontières nationales. Je vous citerais notamment le cas de la Côte d’Ivoire où, lors d’un séjour, nous avions marqué les esprits des mélomanes de ce pays qui, pendant longtemps, avaient continué à fredonner nos œuvres. Vraiment ceux qui ont connu ces périodes fastes ne peuvent pas oublier le nom de Master Mwana Congo dans l’orchestre Mando negro kwala-kwa. J’étais avec les Fidèle Zizi, Théo Blaise Kounkou, John Tamponné Bango, Simon Mawakani, etc. Il y a certains parmi nous qui ne sont plus de ce monde. Nous avons réalisé près de dix albums avec des chansons comme: «Voiture ya occasion», Cimetière ya mabala». J’ai aussi joué et arrangé les chansons du virtuose Pamelo Mounk’a. «Ce n’est que ma secrétaire», «Bouala yayi mambou», «Amour de Nombakélé», «L’argent appelle l’argent», «Samantha», «La femme ne se prête pas», etc. Dans l’ensemble, nous avons réalisé près de six albums, se remémorait-il. Avant d’ajouter: «J’ai accompagné beaucoup d’autres artistes, tels que Kosmos Mountouari, Pierre Mountouari, Théo Blaise Kounkou (dans ‘’Mwana Djambala’’, ‘’Ma belle Anicha’’, ‘’Na nzela ya ndolo’’…), Jean-Serge Essous, Youlou Mabiala, Fidèle Zizi, Locko Massengo, Zao, Sam Mangwana et la plupart des artistes congolais et africains qui ont fait tabac à une certaine époque. J’ai travaillé avec eux».
Considéré, à juste titre, comme l’un des plus grands artistes de sa génération sur les deux rives du fleuve Congo, Master Mwana Congo a également, à une certaine époque, accompagné la chanteuse Tshala Muana «la Reine de mutuashi» de la République Démocratique du Congo, dans la plupart de ses tournées en Afrique et dans plusieurs autres pays du monde. De retour à Brazzaville, il exploitait un studio d’enregistrement avant de tomber malade. La disparition de Master est une grande perte pour la musique congolaise des deux rives du fleuve Congo et d’Afrique. Mais surtout, pour les jeunes qui ne se sont pas rapprochés de lui pour apprendre à ses côtés et bénéficier de sa riche expérience. Pour avoir marqué d’une pierre blanche l’histoire de la musique congolaise, le guitariste méritait vivement qu’on lui vole au secours, mais hélas, son appel est tombé dans les oreilles de sourds. Il laisse sept enfants.
Maintenant qu’il a tiré sa révérence, on s’attend à ce qui est devenu presque une habitude au Congo: des obsèques à la dimension de sa renommée.
Le journaliste franco-sénégalais de France 24 est décédé brutalement le 26 mai, en Sicile, alors qu’il couvrait le G7. Il avait 59 ans.
« C’était un grand », disent tous les journalistes africains et européens qui l’ont connu. Jean-Karim Fall, journaliste et rédacteur en chef à France 24, était un reporter exceptionnel et il est mort en reportage. Il est décédé brutalement dans sa chambre d’hôtel, le 26 mai, lors du sommet du G7 à Taormina en Sicile.
Né en mars 1958 d’un père sénégalais et d’une mère française, « JKF », comme l’appelaient ses collègues, est un diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, qui a tout de suite choisi de suivre l’actualité africaine.
Grand reporter à Radio France Internationale (RFI), il a couvert aussi bien la visite mouvementée de François Mitterrand chez Thomas Sankara, en novembre 1986, que la mise à sac de Kinshasa par la soldatesque de Mobutu, en septembre 1991, ou la guerre civile au Liberia dans les années 1990.
Très fin connaisseur de l’Afrique et de ses décideurs
Le 7 décembre 1993, alors qu’il est correspondant de RFI à Abidjan, il est le premier à annoncer au monde la mort de Félix Houphouët-Boigny. Reporter tout terrain, Jean-Karim Fall n’était pas une tête brûlée. De par son père, l’ancien ministre et ambassadeur sénégalais Abdel Kader Pierre Fall, il avait appris l’art de la diplomatie et de la « palabre » avec les soldats ou les rebelles de tous poils et réussissait ainsi à se sortir des situations les plus difficiles.
Chef du service Afrique de RFI à partir de 1996, Jean-Karim Fall, par son professionnalisme, a beaucoup contribué au développement de la « radio mondiale » sur le continent africain. Depuis 2012, il était passé à France 24, où il était à la fois rédacteur en chef, interviewer et chroniqueur. Toujours affable avec ses interlocuteurs, il savait les mettre en confiance.
Ainsi en avril dernier à Paris, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, lui avait confié sur France 24 qu’il avait gentiment reproché à Idriss Déby Itno d’avoir accueilli Marine Le Pen à N’Djamena. Parce qu’il était autant sénégalais que français, il acceptait de commenter l’actualité de tous les pays… sauf celle de son Sénégal bien aimé. Un grand est parti.
A sa famille et à ses proches, la rédaction de Jeune Afrique – et plus particulièrement ceux d’entre nous qui ont pu apprécier sa confraternité et sa courtoisie – présente ses condoléances attristées.
Charles Mwando Nsimba, président du l’Union nationale de démocrates fédéralistes (UNADEF), membre du G7 et du Rassemblement est mort ce soir dans la capitale belge.
L’opposant congolais, un des derniers dinausores de la politique congolaise s’est éteinte ce soir en Belgique où s’y était rendu pour des raison médicales.
Dès l’accession de la RDC à l’indépendance en 1960, Charles Mwando Simba embrasse la carrière politique. En 1965, il est élu député national, sans blague!
Deux ans plus tard, il occupe un poste de cadre à la Générale des carrières des mines (Gecamines).
#RDC : les leaders @G7_RDC confirment la mort de leur président Charles Mwando Simba
Il retournera dans la politique quelques années après pour faire carrière dans l’administration publique comme gouverneur du Kivu dans les années 80.
Depuis 1995, Charles Mwando Simba est quasi permanent dans les différents gouvernements. Il a notamment dirigé les ministères des Travaux publics, de Transports et communication, de développement rural et de la défense nationale, poste qu’il occupait jusque mardi dernier.
Originaire de Moba, dans la province du Katanga, le tout nouvel opposant au président Kabila a un diplôme en sciences économiques et consulaires obtenu à Anvers en Belgique.
Il faisait partie de la large coalition des opposants du Rasseblement, et plus préciséement du Groupe de 7.
L’évêque de Butembo-Beni, Sikuli Paluku Melchisédech, a annoncé la mort de l’abbé Malumalu le jeudi 30 juin à Dallas aux Etats-Unis. « Nous présentons nos condoléances chrétiennes à la famille biologique de Monsieur l’abbé, à tous les prêtres, aux personnes consacrées, aux fidèles catholiques de Butembo-Beni et à tous ceux qui sont affligés par cette triste nouvelle », indique un communiqué publié par le prélat catholique.
La nouvelle de la mort de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été confirmée par son frère, Emmanuel Tavulya. « L’abbé était tombé malade. Il a vraiment enduré. A ce jour, le seigneur a décidé autrement, contrairement à tout ce que nous avons toujours eu comme prière. Il est vrai que le seigneur l’a rappelé auprès de lui, cette nuit à 22h30 (heure de Kinshasa), pratiquement 16h30, heure de Dallas », a déclaré Emmanuel Tavulya à Radio Okapi.
Il a fait savoir ne pas disposer des précisions sur le programme du rapatriement du corps et des obsèques, expliquant que le défunt était prêtre du diocèse de Butembo-Beni et ancien président de la CENI. « Pour le moment, je préfère m’arrêter juste au niveau de l’information parce que qu’il y aura toute une organisation pour ça. Un communiqué vous sera transmis dans les heures ou les jours à venir », a-t-il indiqué.
L’évêque de Butembo-Beni, Sikuli Paluku Melchisédech, a annoncé la mort de l’abbé Malumalu le jeudi 30 juin à Dallas aux Etats-Unis. « Nous présentons nos condoléances chrétiennes à la famille biologique de Monsieur l’abbé, à tous les prêtres, aux personnes consacrées, aux fidèles catholiques de Butembo-Beni et à tous ceux qui sont affligés par cette triste nouvelle », indique un communiqué publié par le prélat catholique.
La nouvelle de la mort de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été confirmée par son frère, Emmanuel Tavulya. « L’abbé était tombé malade. Il a vraiment enduré. A ce jour, le seigneur a décidé autrement, contrairement à tout ce que nous avons toujours eu comme prière. Il est vrai que le seigneur l’a rappelé auprès de lui, cette nuit à 22h30 (heure de Kinshasa), pratiquement 16h30, heure de Dallas », a déclaré Emmanuel Tavulya à Radio Okapi.
Il a fait savoir ne pas disposer des précisions sur le programme du rapatriement du corps et des obsèques, expliquant que le défunt était prêtre du diocèse de Butembo-Beni et ancien président de la CENI. « Pour le moment, je préfère m’arrêter juste au niveau de l’information parce que qu’il y aura toute une organisation pour ça. Un communiqué vous sera transmis dans les heures ou les jours à venir », a-t-il indiqué.
Le conseil provincial de ministres tenu samedi à Lubumbashi a déploré cette situation.
Martin Mwamba s’était immolé mercredi dernier à cause des tracasseries policières, avait-il révélé à l’hôpital où il était soigné.
Son enterrement est prévu lundi et sera pris en charge par la mairie de la ville.
Par la même occasion, le gouvernement provincial a décrété une « courtoisie routière » jusqu’en janvier prochain, a affirmé son porte-parole, Laurent Kahozi.
Durant cette période, les policiers de roulage ne vont pas sanctionner les chauffeurs sur toute l’étendue de la province du Katanga jusqu’au début de l’année prochaine.
Le conseil proLe gouverneur de province à titre intérimaire a parlé de la situation sécuritaire qui est relativement calme sur l’ensemble de la province démembrée du Katanga.
Il a toutefois stigmatisé la résurgence du phénomène de coupeurs de route en l’occurrence sur l’axe routier Lubumbashi-Likasi ainsi que la multiplication de cas de suicides sous des formes de plus en plus variées.
L’un des plus grands musiciens africains du 20ème siècle, celui que l’on surnomme « le mathématicien des rythmes » ou encore« le grand maître des tambours » s’est éteint ce mercredi 19 août 2015, laissant un grand vide dans le monde de la culture sénégalaise.
Comment parler de culture sénégalaise sans le citer ? Il a été témoin, mais aussi acteur de l’histoire de son pays et par extension, de l’histoire africaine. Figure historique et musicale incontournable, Doudou N’diaye Coumba Rose, de son vrai nom Mamadou N’diaye, est un monument de la musique sénégalaise. Celui qui a joué aux côtés de grands noms de la musique comme Miles Davis ou les Rolling Stones, s’en est allé ce mercredi, à 85 ans. Né en 1930 à Dakar, il devient très tôt un virtuose du Sabar (tam-tam sénégalais). Il a connu l’époque coloniale, puis l’indépendance du Sénégal en 1960 et devient de ce fait une encyclopédie vivante de l’histoire africaine. Joséphine Baker en personne voit pour lui un grand avenir. « Tu seras un grand batteur », lui prédit la star, éblouie par sa prestation lors de la première partie de son concert en 1959 à Dakar.
Un monument historique
Grand griot reconnu, amoureux de la culture africaine, Doudou N’diaye Rose n’a eu de cesse de répandre dans le monde les beautés du continent à travers son art. De l’Asie au continent américain, en passant par l’Europe, il a été célébré dans le monde entier. Le Sénégal lui doit l’africanisation du défilé des majorettes lors de la fête de l’indépendance. « Un jour, après l’Indépendance, Senghor m’a demandé d’africaniser les majorettes. On a donc changé le costume, supprimé la fanfare. Mais on a gardé les bottes… et j’ai trouvé le rythme de la parade » confiait l’artiste en 2000 (Tenaille 2000 : 117). Il participe même à la création de l’Hymne national sous la coordination de l’ethnomusicologue Herbert Pepper. En 1981, il crée le premier groupe de femmes percussionnistes d’Afrique, bousculant ainsi la tradition sénégalaise qui interdit aux femmes de toucher au tambour. « Les Rosettes » voient donc le jour, en hommage à sa mère Rose.
Doudou N’diaye Rose qui a été successivement nommé Chevalier des Arts et des Lettres par les présidents François Mitterrand et Abdou Diouf, est l’un des rares êtres humains à accéder au titre de « Trésor humain vivant » par l’UNESCO en 2000.