La corniche inaugurée en 2016 ayant coûté plus de 72 Milliards de FCFA s’effondre après la pluie du 8 janvier 2020
La corniche inaugurée en 2016 ayant coûté plus de 7 Milliards de FCFA s’effondre après la pluie du 8 janvier 2020
La Corniche, l’une des fiertés de la capitale congolaise qui permet d’admirer le fleuve Congo et la capitale Kinshasa, se désagrège. Faut-il rappeler que les travaux de construction de cette Corniche et du Pont du 15 août 1960 ont été menés par China Road and Bridge corporation(CRBC), une entreprise chinoise.
Ils ont coûté exactement 72.027.245.967 milliards de FCFA à l’État congolais, avait reconnu Jean Jacques Bouya, alors ministre Délégué aux Grands Travaux, à l’occasion de son inauguration le 5 février 2016.
Route de la Corniche: la France et le Congo se réjouissent de l’excellence de leurs relations
L’inauguration, le 15 juin, de la route de la Corniche reliant le rond-point de la Case de Gaulle au carrefour Fulbert-Youlou à Bacongo, dans le deuxième arrondissement de Brazzaville a été l’occasion de rappeler le niveau exemplaire des relations de coopération qui unissent les deux pays.
En présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, des corps constitués nationaux et internationaux, ainsi que de nombreux Brazzavillois venus assister à l’événement, le maire de Brazzaville, Christian Roger Okemba, l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, et le ministre de l’Aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux, Jean Jacques Bouya, ont, à l’occasion de leur prise de parole, salué la réalisation de l’ouvrage grâce à la coopération « agissante » qui lie Paris et Brazzaville.
Réalisée sur une distance de 5, 6 km, la route de la corniche, au départ de la Case de Gaulle jusqu’au carrefour Fulbert-Youlou, se poursuivra sur 600 m pour atteindre le pont du Djoué. « L’Etat français a accordé au Congo un financement en don de quatre-vingts millions d’euros, soit un peu plus de cinquante-deux milliards FCFA dans le cadre du contrat de désendettement et de développement (C2D) pour réaliser ce projet sous la supervision de l’Agence française de développement », indiquait un communiqué de presse publié par l’ambassade de France à cette occasion. Dans son discours, Bertrand Cochery a insisté sur le fait qu’au-delà d’être une artère urbaine moderne, l’ouvrage ainsi réalisé va améliorer les conditions de vie de la population brazzavilloise et renforcer les relations économiques et sociales dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise.
Alors que le maire de la ville a appelé ses concitoyens à faire preuve de civisme pour préserver les nombreuses infrastructures dont se dote son agglomération, le ministre Jean Jacques Bouya a déploré, pour sa part, le comportement « condamnable et répréhensible » de citoyens qui rengorgent les emprises des routes modernisées après avoir touché des indemnisations consécutives à l’expropriation de leurs parcelles de terrain pour utilité publique. Cette expropriation du bâti et du foncier, elle a coûté un peu plus de six milliards FCFA, tandis que l’indemnisation des maraîchers a absorbé plus de neuf cents millions FCFA portant le tout, a expliqué Jean Jacques Bouya à plus de sept milliards FCFA constituant l’engagement du Congo dans le projet.
En termes de modernisation des quartiers traversés par la route de la Corniche, on peut noter la construction d’un collecteur d’eau pluviale de 4 km à Makélékélé, le premier arrondissement de la capitale, le bitumage de 6 km de voiries urbaines, la création de quatre aires de transit des ordures ménagères, un programme d’appui aux maraîchers pour qu’ils poursuivent leurs activités. Afin de terminer les travaux sur les 600 m restants, l’Agence française de développement (AFD) finance les études de faisabilité, de sorte que la route de la Corniche débouche à terme sur le pont du Djoué, la porte d’entrée sud de Brazzaville.
L’ambassadeur de France a aussi mentionné le financement en cours par l’AFD de projets structurants pour un montant de trois cents milliards FCFA. Ces projets touchent des secteurs essentiels de l’eau, de l’énergie électrique et du drainage, des transports, de l’agriculture et des forêts, de la protection sociale, de la formation des jeunes et de la préservation des ressources naturelles.
Vieux projet datant des années 1970, la route de la Corniche est en passe de devenir le principal point de ralliement des quartiers nord et sud de Brazzaville dans une dynamique qui mettra à profit l’artère bitumée et le couloir fluvial Kintélé-Pont du Djoué. Les Brazzavillois et leurs hôtes devraient en profiter comme atouts touristiques et socio-économiques.
Ouverture imminente de la corniche sud de Brazzaville
Le ministre en charge de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques Bouya, a déclaré, récemment, à l’issue de la visité de la corniche sud de la ville capitale que cet ouvrage, pratiquement achevé, sera mis en service sous peu. Accompagné par le directeur Afrique centrale de l’Agence Française de Développement (AFD), Philippe Chedanne, Jean Jacques Bouya a visité le module sud de la corniche distant de 5 k00 m. Financé par l’AFD développement, ce chantier prévoit la construction de six giratoires d’accès aux voiries à aménager. Il s’agit, en fait de l’aménagement et du bitumage d’une voie expresse permettant aux Brazzavillois de se déplacer sans être confrontés au phénomène d’embouteillages qui s’impose à la ville de Brazzaville. De même, il est prévu le traitement de quelques voiries des quartiers de Bacongo et de Makélékélé sur 6 km 424 m. Saluant la coopération entre le Congo et l’AFD, le ministre à la Présidence de la République, chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation général aux grands travaux a exprimé son satisfecit sur la mise en valeur de ce site dont les travaux touchent à leur fin. Présentement, le travail consiste à remblayer les ravins les ravins avant de compactage du sol. Interviewé à la fin de la visite, Philippe Chedanne s’est également réjoui de la bonne qualité de cette coopération entre le Congo et l’AFD dans le cadre notamment des infrastructures, des actions sociales et du développement durable. L’AFD intervient également dans les cadres socio-médicaux et l’assistance au développement humain inclusif. Elle intervient aussi dans le registre des investissements du secteur agricole, afin de diversification de l’économie du pays et de la gestion durable des forêts. A cette occasion, Jean Jacques Bouya a clôturé visité sa visite par le tronçon Case de Gaulle Mam i Watta qui surplombe le ravin du Tchad par un pont haubané. Réalisé par CRBC, cette entreprise chinoise s’attèle aux travaux de finition de cet ouvrage. Débuté en mars 2015, ces travaux seront livrés à échéance, soit 35 mois après, a-t-on noté.
Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a procédé le 10 décembre, au lancement officiel des travaux d’aménagement et de bitumage de la route de la corniche de Brazzaville. Les travux concernent le tronçon Ravin du Tchad-Case De Gaulle et la requalification de la section existante.
Long de 1,200km, le premier tronçon de cette route qui s’étendra prochainement jusqu’à Kintelé est financé entièrement par le gouvernement congolais à hauteur de 70 milliards 897 millions 617 mille 526 FCFA. Les travaux qui portent sur l’aménagement d’une nouvelle route de deux fois deux voies soit une chaussée de 14 mètres de large avec terre-plein central d’un mètre et un trottoir de quatre mètres côté fleuve, sont confiés à la société chinoise China Road and Bridge Corporation (CRBC) pour une durée de 22 mois.
« Le projet d’aménagement et de bitumage de la route de la corniche de Brazzaville, tronçon ravin du Tchad-Case De Gaulle et la requalification de la section existante du club nautique au ravin du Tchad, est une composante d’un vaste projet multi séquences, qui part du pont du Djoué jusqu’à la cité naissante de Kintelé, sur 22,500 km, avec une quinzaine de pénétrantes ou des portes vers les quartiers desservis », a indiqué le ministre à la Présidence, chargé de l’Aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques Bouya.
Il a également rappelé que le premier tronçon lancé est précurseur des autres séquences du projet. Il s’agit, entre autres, des tronçons pont du Djoué-Case de Gaulle sur 5, 2 km avec la coopération française dans le cadre du contrat de désengagement et désendettement (C2D) ; Club nautique-SCLOG sur 2,300 km dont les options aériennes ou souterraines sont en étude ; SCLOG-Rond-point président Omar Bongo Ondimba sur 2 km. Les autres tronçons envisagés relieront le Rond-point président Omar Bongo Ondimba-Keba na virage sur 2,400 km et Keba na virage-Kintelé, long de 7 km.
Cet ouvrage intègre un viaduc comprenant un pont à haubans de 545m de longueur ayant deux pylônes de 122m de hauteur, supportant le tablier, et de 120 haubans d’une longueur moyenne de 116m. Il sera encadré par deux giratoires : l’un au ravin du Tchad et l’autre à la Case De Gaulle, encerclant le monument des compagnons de De Brazza. Quant à l’ancienne section existante qui part du Ravin du Tchad au restaurant Mami Wata, d’une longueur de 1,300 km et d’un trottoir de 10m, elle sera requalifiée et remise aux normes.
Le contrôle et la surveillance des travaux après appel d’offre ont été attribués au groupement français SGI-SETEC pour un montant de plus de 3,1 milliards FCFA. « Voici un autre ouvrage qui est en train d’être érigé le long de ce majestueux fleuve Congo. Il vient de s’ajouter aux nombreux grands ouvrages déjà réalisés et devra, sans doute, accroître bientôt l’attractivité économique et touristique de notre ville capitale. Il est donc indispensable que l’ensemble des acteurs nationaux comprennent et s’approprient tous ces ouvrages qui concourent à l’embellissement de nos villes. Cette appropriation passe par la conquête des initiatives novatrices de financement et de gestion de tous ces acquis », a conclu le ministre Jean Jacques Bouya.
« Améliorer la fluidité de la circulation entre tous les grands pôles de Brazzaville »
Le ministre de l’Équipement et des Travaux publics, Émile Ouosso, a, de son côté, rappelé que des statistiques fiables sur les mouvements et déplacements sur les routes, avaient permis de juger régulièrement de leur degré d’encombrement et de saturation. « Par son souffle résolument moderne, à l’instar du futur viaduc d’accès à Kintelé, cette corniche donne le tempo de la structuration des voiries de nos villes, en commençant par Brazzaville. Cet ouvrage qui va améliorer la fluidité de la circulation entre tous les grands pôles de Brazzaville donnera un accès plus aisé, et moins encombrant au centre-ville et progressivement à ses périphéries nord, sud et ouest sans goulot d’étranglement majeur », a-t-il indiqué.
Rappelons que l’historique du projet d’aménagement de la corniche de Brazzaville remonte aux années 70. En effet, la première étude a été réalisée en 1987 par le cabinet SETEC International. Elle portait sur le tronçon de la Corniche allant du pont de Djoué à l’hôtel Mbamou Palace, ce qui avait abouti à la construction de la première phase reliant le Club nautique au ravin du Tchad.