Russie : Poutine veut inscrire dans la Constitution qu’un mariage est une «union entre un homme et une femme»

Vladimir Poutine

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Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine lors de la réunion avec le groupe de travail chargé de la préparation des amendements à la constitution.

Cette déclaration du président russe a eu lieu lors d’une rencontre avec un groupe de travail formé par le Kremlin pour plancher sur la réforme constitutionnelle proposée en janvier par le chef d’Etat russe. 

Un mariage, c’est une union entre un homme et une femme », a déclaré jeudi 13 février Vladimir Poutine, lors d’une rencontre avec un groupe de travail formé par le Kremlin pour plancher sur la réforme constitutionnelle proposée en janvier par le chef d’Etat russe.

« C’est une bonne idée et elle doit être soutenue. Il nous faut juste réfléchir de quelle manière la formuler et où« , a estimé le président russe, après une proposition faite par la députée conservatrice Olga Batalina de fixer dans la Constitution que le gouvernement doit soutenir « les valeurs familiales traditionnelles« .

Selon Olga Batalina, la notion de famille est actuellement en danger en raison des tentatives d’introduire de nouveaux termes comme « parent numéro un » et « parent numéro deux« . « Ce n’est pas une fantaisie, c’est une réalité dans plusieurs pays« , s’est alarmée la députée, qui représente le parti au pouvoir Russie unie à la Douma d’Etat (chambre basse du Parlement) et qui a activement soutenu dans le passé la loi interdisant la « propagande homosexuelle » dans le pays.

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Préparer l’après 2024 

Le maître du Kremlin a créé la surprise en annonçant en janvier que la Russie avait besoin d’amender sa Constitution écrite en 1993 et a formé un groupe de travail composé de dizaines de députés et de célébrités russes pour préparer les amendements.

Pour beaucoup d’analystes, Vladimir Poutine organise avec cette réforme l’après 2024, en se laissant le maximum de portes ouvertes pour préserver son influence tout en quittant le poste de président puisqu’il ne peut plus se représenter. De son côté, Vladimir Poutine affirme que ses récentes propositions de révisions constitutionnelles ne visent pas à « prolonger son pouvoir », alors qu’il pilote le pays depuis vingt ans.

Avec AFP 

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Tchad: nouvelle Constitution adoptée, les pouvoirs du président renforcés

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Le président tchadien Idriss Déby Itno. © REUTERS

Les députés tchadiens ont adopté lundi une nouvelle Constitution instaurant un régime présidentiel et renforçant les pouvoirs du président Idriss Déby, lors d’un scrutin boycotté par l’opposition qui a tenté de manifester devant le parlement entouré d’un important dispositif de sécurité.

L’Assemblée nationale a voté le projet de Constitution par 132 voix pour, 2 contre. Il n’y a pas eu d’abstention.

Une forte présence policière était visible aux abords de l’Assemblée nationale à N’Djamena, l’opposition et plusieurs organisations de la société civile ayant appelé à manifester dans la matinée, a rapporté l’AFP. La route menant au parlement était quadrillée par les forces de l’ordre.

La majorité des 33 députés de l’opposition, sur les 170 que compte l’Assemblée, ont boycotté le scrutin pour protester contre l’adoption du projet de révision constitutionnelle par voie parlementaire. L’opposition, des organisations de la société civile et l’Église catholique avaient demandé qu’il soit adopté par référendum.

Le texte est issu des résolutions d’un forum rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays, tenu en mars mais boycotté par l’opposition et une partie de la société civile.

Le texte prévoit que le mandat du président passera à 6 ans, renouvelable une fois, contre 5 ans renouvelable indéfiniment actuellement. Idriss Déby, 65 ans, en est à son cinquième mandat, qui doit s’achever en août 2021.

Cette limitation ne convainc pas l’opposition, qui relève qu’Idriss Déby pourrait tout de même rester au pouvoir jusqu’en 2033.

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– Déby « seul » aux commandes –

Les ministres, nommés par le président, prêteront serment devant celui-ci qui pourra aussi « déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres ».

« Déby seul sera aux commandes, plus qu’il ne l’était déjà », estime l’un des principaux partis d’opposition, l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR).

Le texte prévoit aussi que le gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale et que les députés sont élus au suffrage universel direct.

Dénonçant un « vote quasi mécanique » au parlement, l’UNDR avait appelé samedi les Tchadiens à protester.

« L’ensemble des partis politiques de l’opposition a voulu manifester ce (lundi) matin devant l’Assemblée nationale, pour protester contre le vote à l’Assemblée, mais les forces armées étaient présentes tout autour du parlement », a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’UNDR, Tchindebbé Patalle.

Deux militants de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (CTDDH), qui « voulaient faire un sit-in à l’Assemblée » ont été arrêtés, a déclaré son président, Mahamat Nour Ibedou, à l’AFP. Ils ont été libérés en fin de journée.

Pour la conférence épiscopale, l’adoption du projet de révision constitutionnelle par l’Assemblée « risque de fausser gravement les règles du jeu démocratique », dans la mesure où le pouvoir y dispose d’une écrasante majorité.

Au Tchad, les manifestations de rue sont rares. N’Djamena, qui a connu plusieurs coups d’État et lutte contre les jihadistes du groupe nigérian Boko Haram sur les abords du Lac Tchad, estime que les rassemblements de foule représentent un risque sécuritaire.

Des élections législatives, repoussées depuis 2015, devraient avoir lieu avant la fin de l’année.

Pays d’environ 1,3 million de km2 en partie désertique, le Tchad est frappé par une crise économique consécutive à la chute des cours du baril en 2014. Des tentatives de diversification économique sont en cours.

Le pays, qui compte environ 14 millions d’habitants, est classé parmi les plus pauvres du monde, selon l’Indice de développement humain (IDH) onusien.

La mise en place de nouvelles mesures d’austérité début 2018 a provoqué deux mois de grève dans la fonction publique.

Allié de l’Occident dans la lutte contre les jihadistes, le Tchad fournit des soldats et des appuis financiers à des forces internationales comme le G5 Sahel, la Force multinationale mixte (FMM) au Lac Tchad et se bat aux côtés des Français au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane dont le siège est à N’Djamena.

Par l’AFP

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VIDÉO – Idriss Déby accuse la France d’être intervenue au Tchad pour changer la Constitution

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“J’aurais souhaité m’arrêter en 2006 après mon second mandat. J’aurais alors cédé le pouvoir. Mais la guerre a éclaté. Des mercenaires ont attaqué N’Djamena. Et alors que je ne le voulais pas, la France est intervenue pour changer la Constitution. Il y a un constitutionnaliste dont je ne connais même pas le nom qui est venu ici. J’ai dit que je ne voulais pas changer la Constitution mais ils sont passés par leurs arcanes et ont changé la Constitution.“

Je dis qu’en tant que soldat j’avais donné ma parole de quitter le pouvoir en 2006 mais deux choses sont intervenues : la guerre et la France. (…) Maintenant, ce sont ceux-là même qui ont changé la Constitution qui me critiquent. (…) La guerre s’est arrêtée en mai 2008. La longévité dans ces fonctions n’est pas une bonne chose mais il ne faut pas non plus laisser le pays dans un désordre. Entre deux maux, il faut choisir le moindre. (…) Le jour où le peuple tchadien me dira de partir, je partirai, a expliqué le président dans un entretien à RFI, TV5 Monde, et le quotidien Le Monde.

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François Hollande à Kabila: « il y a une Constitution, elle doit être respectée »

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Le président français a répondu aux questions de TV5MONDE, France 24 et RFI en direct depuis Marrakech, au Maroc, où se déroule la COP22. Concernant la RDC, François Hollande estime qu’il faudra « respecter la constitution ».

Présent au Maroc où il participe à la 22ème « Conference Of Parties » sur le changement climatique, le président français François Hollande a accepté de répondre aux questions de plusieurs médias français notamment sur la situation en République démocratique du Congo.

Réitérant son message qui demeure inchangé, François Hollande estime que le président Joseph Kabila devrait respecter la Constitution en quittant le pouvoir à l’issu de son deuxième et dernier mandat actuel.

« Par rapport à la République démocratique du Congo, il y a une constitution, elle doit être respectée. Il y a une fin de mandat, elle doit correspondre à une fin de mandat« , déclare sèchement le président français.

Avec Politicocd

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RDC – Joseph Kabila: «N’ayant jamais été violée, la constitution sera toujours respectée»

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« N’ayant jamais été violée, la constitution sera toujours respectée dans toutes ces dispositions », a déclaré mardi 15 novembre Joseph Kabila dans son discours sur l’état de la nation devant le Parlement réuni en congrès.

« A Ceux qui se préoccupent de mon avenir politique, a fait savoir le chef de l’Etat, je tiens à dire que la RDC est une démocratie constitutionnelle et que toutes les questions sont réglées par la constitution ».

Dans son discours, Joseph Kabila a demandé aux Congolais de préserver la démocratie dans leur pays. Il a notamment lancé un appel à la classe politique pour qu’elle se prépare pour les élections, soulignant que le fichier électoral sera prêt dans quelques mois et les élections seront convoquées.

Pour conduire le pays à ces élections, Joseph Kabila a annoncé qu’il allait bientôt nommer un nouveau Premier ministre tel que décidé au dialogue. Pour lui, l’accord issu du dialogue « fixe des perspectives réalistes pour les élections », même si une frange de l’opposition n’a pas participé à ce dialogue.

Joseph Kabila a salué les bons offices menés par les évêques catholiques auprès de ces opposants.

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Mais selon le chef de l’Etat, les résultats obtenus par les évêques témoignent du « peu d’intérêt » de cette opposition pour la résolution des problèmes par le dialogue.

« Soucieux de mes responsabilités, je ne peux permettre que la RDC soit prise en otage par une frange de sa classe politique », a tranché Joseph Kabila.

« Stratégies insurrectionnelles »

Le président de la République a mis en garde contre ce qu’il a qualifié des stratégies insurrectionnelles mises en place par certains acteurs politiques qui manipulent des jeunes défavorisés.

« Aucun agenda politique ne saurait justifier la violence », déclare-t-il, avant d’ajouter :

« Miser pour accéder au pouvoir sur le sang congolais est, pour le moins, moralement condamnable. »

Joseph Kabila a aussi dénoncé l’ingérence étrangère, expliquant que son pays a droit comme tous les Etats-membres des Nations unies au respect de son indépendance.

Le président de la RDC dont le dernier mandat s’achève le 19 décembre 2016 s’adressait au Parlement réuni en congrès au lendemain de la date à laquelle il devait nommer un Premier ministre au regard de l’accord issu du dialogue. Le Rassemblement et d’autres partis de l’opposition n’ayant pas pris part au dialogue réclament une période transitoire sans le président Kabila pour organiser les élections.

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RDC: arrestation de 16 personnes opposées à une prolongation du mandat de Kabila

Kabila

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Au moins seize personnes opposées à l’idée d’un maintien au pouvoir du président congolais Joseph Kabila au-delà du terme de son mandat ont été arrêtées jeudi et vendredi à Kinshasa, selon l’ONU.

« Au moins 16 personnes ont été arrêtés entre hier [jeudi] et ce matin par l’ANR [Agence nationale de renseignements, NDLR] après une conférence sur le respect de la Constitution et l’alternance » en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré à l’AFP José-Maria Aranaz, directeur du Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’homme en RDC (BCNUDH).

Jeudi, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International avait accusé les autorités congolaises de mener une politique de « répression systématique » contre ceux qui réclament le départ de M. Kabila au terme de son mandat le 20 décembre.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a déclaré être surpris par ces accusations en faisant valoir que les autorités avaient fait libérer en août plusieurs détenus politiques.

M. Kabila dirige la RDC depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir abandonner son poste, tandis que la présidentielle censée se tenir avant la fin de cette année apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.

Depuis le début du mois, la majorité et une frange minoritaire de l’opposition discutent des moyens de sortir la RDC de la crise politique née de la réélection contestée de M. Kabila en 2011 et de résoudre la question des élections à venir.

La majeure partie de l’opposition, réunie autour d’Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition en RDC, refuse de participer à ce dialogue qu’elle perçoit comme un marché de dupes destiné à prolonger illégalement M. Kabila à la tête du pays.

Ce « Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement » a appelé les Congolais à manifester dans tout le pays le 19 septembre pour exiger la convocation des électeurs aux urnes par la commission chargée d’organiser les élections, et le départ de M. Kabila du pouvoir le 20 décembre.

Par l’AFP

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Congo – présidentielle 2016 : Sans surprise Sassou N’Guesso a été désigné candidat du PCT

Sassou

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Sassou
Le président congolais Denis Sassou Nguesso

Le parti au pouvoir à Brazzaville a annoncé lundi que le président congolais Denis Sassou Nguesso briguerait un troisième mandat lors de la présidentielle du 20 mars, comme le lui permet la nouvelle constitution entrée en vigueur en novembre.

M. Sassou Nguesso, qui cumule près de 32 ans à la tête du pays, a été investi candidat du Parti congolais du travail (PCT) à l’issue d’une réunion du comité central de cette formation.

« Le comité central du PCT a validé la candidature du camarade Denis Sassou Nguesso comme candidat du parti à l’élection présidentielle du 20 mars 2016 », selon un communiqué du parti lu à la presse après la rencontre.

« En faisant totalement confiance au président Denis Sassou Nguesso, nous avons fait le bon et le meilleur choix », a déclaré le secrétaire-général du PCT, Pierre Ngolo.

« Camarade Denis Sassou Nguesso, vous êtes investi sans avoir fait acte de candidature parce que les Congolais dans leur diversité vous portent et vous considèrent comme l’homme de la situation dans le contexte actuel du pays et de la sous-région », a-t-il lancé.

La nouvelle constitution congolaise adoptée en octobre lors d’un référendum boycotté par l’opposition permet au chef de l’État sortant, né en 1943, de se représenter, ce qui lui était interdit aux termes de la loi fondamentale adoptée en 2002.

Le gouvernement a annoncé fin décembre sa volonté d’avancer au mois de mars la présidentielle dont le premier tour aurait normalement dû avoir lieu en juillet.

« Le président Sassou Nguesso et le PCT ont voulu tourner le peuple congolais en dérision en disant qu’ils changeaient la constitution pour faire évoluer les institutions », a réagi l’opposant Clément Miérassa, président du Parti social démocrate congolais (PSDC).

« C’était totalement faux. Le président a changé la Constitution pour demeurer au pouvoir », a-t-il déclaré à l’AFP, estimant que « l’annonce de sa désignation comme candidat ne surprend personne ».

En dehors de M. Sassou Nguesso, le seul candidat résident actuellement au Congo à s’être déclaré est Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou.

Député de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), la première formation de l’opposition au Parlement, M. Kignoumbi compte concourir pour la troisième fois de suite à la présidentielle, en tant que candidat indépendant, comme en 2002 et en 2009.

Lors de ces deux scrutins, remportés par M. Sassou Nguesso dès le premier tour, M. Kignoumbi était arrivé deuxième, selon les résultats officiels.

Certains membres de la diaspora congolaise ont annoncé leur intention de se présenter mais la loi électorale impose que les candidats à la magistrature suprême aient résidé pendant deux ans d’affilée au Congo avant de se déclarer.

Petit pays d’Afrique centrale de quelque 4,4 millions d’habitants, le Congo tire la majeure partie de ses revenus du pétrole.

M. Sassou Nguesso a dirigé le pays à l’époque du parti unique, de 1979 jusqu’aux élections pluralistes de 1992, qu’il a perdues.

Revenu au pouvoir par les armes en 1997, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.

Rassemblés en deux grandes coalitions, les opposants au président, après avoir tenté en vain d’empêcher le changement de constitution, ont posé des conditions à leur participation à la présidentielle du 20 mars, parmi lesquelles « la mise en place d’une commission électorale dont l’indépendance est reconnue par tous » et « l’élaboration d’un fichier électoral fiable ».

Par l’AFP

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Centrafrique: 90% de « OUI » à Bangui au référendum constitutionnel

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Centrafrique: 90% de "OUI" à Bangui au référendum constitutionnel
Centrafrique: 90% de « OUI » à Bangui au référendum constitutionnel

Les électeurs de Bangui appelés à se prononcer lors du référendum constitutionnel centrafricain de dimanche ont voté « OUI » à 90%, avec un taux de participation d’à peine 30%, selon des résultats provisoires annoncés jeudi soir par le rapporteur général de l’Autorité nationale des élections (ANE).

Le « OUI » a obtenu 77.979 voix et le « NON » 8.984 voix, soit 90% de « OUI » et 10% de « NON » à Bangui, a déclaré à la presse Julius Ngouadé Baba, soulignant que le taux de participation s’était à peine élevé à 30% dans la capitale.

Les résultats des villes de province « sont en partie parvenus au centre de traitement des données et le reste est en cours d’acheminement », a-t-il ajouté.

Lorsque tous les résultats seront compilés au niveau national, ils devront être validés officiellement.

Près de deux millions de Centrafricains étaient appelés aux urnes dimanche pour approuver une nouvelle Constitution, première étape test avant la présidentielle et les législatives du 27 décembre, censées clore une transition à bout de souffle et sortir le pays de trois ans d’affrontements intercommunautaires.

Le vote a été émaillé d’incidents violents orchestrés par les opposants au processus électoral tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays, notamment dans le nord-est.

Ces opposants appartiennent aux franges les plus radicales de l’ex-rébellion musulmane Séléka et des milices anti-balaka, chrétiennes et animistes, dont les leaders sont exclus de la course à la présidentielle.

En raison de ces violences, le scrutin a été prolongé lundi dans certaines zones, notamment dans le quartier musulman PK5 de Bangui où des opposants au processus électoral avaient attaqué la veille à l’arme lourde des électeurs s’apprêtant à voter, faisant 5 tués et une vingtaine de blessés.

Il s’est également poursuivi lundi en province, sous la protection des Casques bleus de la mission de l’ONU (Minusca), notamment dans plusieurs localités du nord-est où plusieurs incidents violents (tirs, menaces, intimidations) ont été rapportés dimanche.

Le projet de nouvelle Constitution soumis à référendum prévoit notamment la proclamation d’une 6e république, une limite du mandat présidentiel à deux exercices, la formation d’une Haute cour de justice et des dispositifs de lutte contre la corruption et de mise à l’écart des bandes armées.

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l’ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014.

Par l’AFP

Congo: l’écrivain Alain Mabanckou renvoie le président et l’opposition dos à dos

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L'écrivain congolais Alain Mabanckou
L’écrivain congolais Alain Mabanckou

L’écrivain congolais Alain Mabanckou a appelé vendredi le président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso à ne pas s’accrocher au pouvoir malgré la nouvelle constitution qui l’y autorise, tout en fustigeant le comportement de l’opposition qu’il juge discréditée.

« Dans l’intérêt du Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou Nguesso ne doit pas se représenter pour un autre mandat. Je pense qu’il faut qu’il favorise une transition vers une nouvelle génération », a-t-il expliqué en marge d’une interview consacrée à son nouveau roman « Petit piment ».

Mais l’auteur s’en est aussi pris vertement à l’opposition congolaise qu’il considère comme « la plus bête du monde », car « elle ne sait pas ce qu’elle veut, elle vit aux dépens du gouvernement donc sa parole n’est pas forcément légitime ».

« L’opposition a pris en otage la jeunesse congolaise. Elle a menti, elle a fait croire que son heure était venue de gouverner et a emmené les jeunes dans la rue. Puis quand ça a commencé à crépiter l’opposition s’est cachée et a laissé la jeunesse congolaise sous les balles », a-t-il dénoncé.

Le lauréat du prix Renaudot 2006 a souligné qu’il parlait « en tant qu’écrivain et en tant que Congolais », et « pas en tant que candidat à quoi que ce soit ».

Âgé de 72 ans cette année, M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, a dirigé le Congo sous le régime du parti unique (1979-1992). Après avoir perdu les premières élections pluralistes en 1992, il est revenu au pouvoir par les armes en 1997 à l’issue d’une guerre civile. Il a ensuite été élu en 2002 et réélu en 2009.

Il a fait approuver fin octobre par un référendum, qualifié de « mascarade » par l’opposition, une nouvelle constitution qui lui permet de briguer un nouveau mandat en 2016.

Le 20 octobre, la répression de manifestations contre le référendum à Brazzaville et à Pointe-Noire (sud), la capitale économique du pays, avait fait 17 morts selon l’opposition, quatre selon les autorités.

Le 30 octobre, l’opposition congolaise avait annoncé des marches de protestation contre les résultats du référendum finalement annulées à la dernière minute, officiellement pour pleurer les morts du 20 octobre.

Par l’AFP

Attentats à Paris: François Hollande veut réviser la Constitution

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François Hollande
François Hollande

Pour contrer la menace terroriste, le président de la République propose d’introduire l’état d’urgence dans l’article 36 de la Constitution. Une loi organique détaillera ensuite les mesures permises de manière exceptionnelle en état d’urgence.
« Nous devons nous défendre dans l’urgence et dans la durée. » Devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, François Hollande a annoncé plusieurs mesures d’ordre juridique pour répondre à la situation de « guerre » contre Daesh dans laquelle la France est embarquée.
Première mesure immédiate, la présentation devant le Parlement, dès mercredi, d’un projet de loi prolongeant de trois mois l ’état d’urgence . Cet état a été déclaré depuis samedi minuit, par un décret pris lors du conseil des ministres réuni pour l’occasion, trois heures après les attentats terroristes . Sa prolongation au delà de douze jours ne peut être autorisée que par le Parlement.
Mais François Hollande veut aller plus loin et adapter la loi de 1955 « à l’évolution des technologies et des menaces ». Côté technologie, on peut supposer que ces mesures pourraient concerner la surveillance et l’intrusion via les nouvelles technologies dont on a vu combien elles étaient utilisées par les réseaux de terroristes. Elle pourrait aussi prévoir des mesures exceptionnelles concernant les multiples fichiers qui existent actuellement. La nouvelle loi devrait aussi instaurer « un régime juridique complet » pour les perquisitions administratives et les assignations à résidence.
« Faire évoluer (la) Constitution » pour agir « contre le terrorisme de guerre »
A l’heure actuelle, le ministre de l’Intérieur peut assigner à résidence toute personne « dont l’activité est dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics ». 104 assignations à résidence ont été prononcées depuis samedi, selon un bilan établi lundi matin par le ministre, Bernard Cazeneuve. Il peut aussi ordonner « des perquisitions à domicile de jour comme de nuit », sans passer par l’autorité judiciaire. Ont ainsi été menées 168 perquisitions administratives qui ont conduit à 23 interpellations et à la saisie de 31 armes, toujours selon Bernard Cazeneuve. Le ministre, ou les préfets, peuvent aussi décider la fermeture provisoire des salles de spectacles et des lieux de réunion, et la « remise des armes » par leurs propriétaires.

Pour consolider l’ensemble, le président de la République propose de « faire évoluer (la) Constitution pour permettre aux pouvoirs publics d’agir, conformément à l’Etat de droit, contre le terrorisme de guerre ». Il existe aujourd’hui dans la Constitution deux articles permettant à l’exécutif d’agir hors des normes légales habituelles pour répondre à des situations exceptionnelles : l ’article 16 sur les pleins pouvoirs donné au président de la République « lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu » ; et l’ article 36 , décrété en conseil des ministres, qui transfère les pouvoirs de police à l’autorité militaire.
Un plan juridique exceptionnel et une manoeuvre politique
« Ces deux articles ne correspondent pas à la situation actuelle, et pourtant nous sommes en guerre », a justifié François Hollande. Il reprend alors à son compte une proposition du comité Balladur de 2007 sur la réforme des institutions qui avait recommandé une réforme de l’article 36. « L’état de siège et l’état d’urgence sont décrétés en conseil des ministres. Leur prorogation au-delà de douze jours ne peut être autorisée que par la loi. Une loi organique définit ces régimes et précise leurs conditions d’application », écrivait les sages du comité. C’est à celle-ci que le président de la République fait référence, comme il l’a précisé. Dans le cas du projet constitutionnel présenté par le président de la République, la loi organique devrait détailler, en les modernisant, en les sécurisant, et en les élevant au niveau constitutionnel, les mesures prévues par la « nouvelle » loi de 1955 qui sera présentée au Parlement mercredi.
Un plan juridique donc exceptionnel mais une manoeuvre politique aussi à trois semaines des élections régionales. D’une pierre deux coups. Même si, pour l’instant, l’opposition renâcle. Le chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob a répondu lundi à François Hollande que « rien à ce stade ne semble justifier » une révision de la Constitution, après les attentats de Paris. « Nous avons tous les outils juridiques à notre disposition », a-t-il déclaré, depuis la tribune du Congrès à Versailles, après le discours du chef de l’Etat. En 2008, le Conseil d’Etat avait disjoint du projet de révision constitutionnelle l’inclusion de l’état d’urgence en expliquant que ce n’était pas nécessaire, le législateur étant compétent pour concilier les exigences de la liberté et la sauvegarde de l’ordre public. Il semble difficile à long terme pour l’opposition, de refuser de voter une réforme constitutionnelle (voulue, qui plus est, en son temps par Edouard Balladur) et destinée à lutter contre le terrorisme.

(Lesechos)