Congo : Le Ministre Collinet Makosso dément l’existence de déficit criard en « Table bancs » au lycée de Kintélé

Collinet Makosso

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Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso, a déclaré à Kintélé, dans le département du Pool, qu’il n’y a pas d’impuissance de la part du gouvernement et de déficit criard des table-bancs dans les établissements scolaires publics en général et celui de Kintélé en particulier.

Il a fait cette déclaration lors de sa visite au complexe scolaire de Kinkélé qui, selon un reportage passé dans l’une des chaines de télévision de la place, faisait état d’un déficit criard des table-bancs et que les élèves devraient louer les chaises en plastique pour suivre les cours en classe, signifiant ainsi une impuissance du gouvernement.

Selon le ministre, chaque année son département fait le point du matériel, du patrimoine tant mobilier qu’immobilier du ministère de l’enseignement. A en croire le ministre, l’année dernière, lorsque les cours étaient arrêtés, les effectifs établis, le patrimoine évalué et identifié, le problème des table-bancs ne se posait pas à la fermeture de cet établissement. Il s’est dit surpris de constater que pour ce lycée par exemple que l’on soit parti de 180 table-bancs qu’il y avaient à la fermeture des classes l’année dernière à 45 tables-bancs aujourd’hui.

Selon les témoignages reçus sur place, ce sont les riverains, les populations, les parents d’élèves et les jeunes qui sont au tour de l’établissement qui se permettent de venir voler et casser les table-bancs. «C’est un comportement incivique. On peut constater que les grandes personnes fassent irruption dans l’établissement, profitant de la période des vacances ou des week-ends pour détruire les table-bancs», a déploré le ministre.

Pour lui, cela peut être aussi le fait de l’augmentation des effectifs des élèves venant d’ailleurs, sachant que cet établissement était construit pour recevoir seulement les élèves venus des zones affectées par l’événement douloureux du 4 mars 2012, car ces derniers ont été installés dans ce site en attendant la reconstruction de leurs maisons par l’Etat.

«La construction et le nombre de salles de classe obéissaient à la population identifiée en 2012. Quatre ans après, le quartier s’est agrandi. C’est peut être ces nouveaux habitants qui ont pris l’habitude de casser les table-bancs parce que avant, ce phénomène n’existait pas avec les déplacés du 4 mars. On peut donc dire que la structure ne répond plus à cause du surpeuplement», a-t-il soutenu.

Pour faire face à ce problème de surpopulation, le gouvernement avait construit un deuxième établissement à quelques encablures du premier, une structure que l’Etat a voulu ouvrir l’année dernière parce que jugée susceptible d’accueillir les élèves qui venaient des localités du Pool, ne serait-ce que ceux du lycée.  «C’est à ce titre qu’on a voulu l’ouvrir, parce qu’à la rentrée 2016-2017, le problème des effectifs ne se posait pas. C’est bien après avec les inscriptions scolaires que l’on constate que les effectifs de l’école de Kintélé sont partis de 450 à 800 élèves et cela s’est fait en l’espace d’un trimestre», a-t-il indiqué.

Pour trouver les pistes de sortie, le ministre estime qu’il faut d’abord faire le contrôle  des effectifs, savoir qui méritait d’être inscrit dans cet établissement,  s’il n’y a pas eu d’inscription frauduleuse parce qu’à la rentrée, le problème de pléthore ne se posait pas dans cet établissement, a-t-il insisté.

Par ailleurs, il a notifié que l’année dernière, 10 enseignants concernés par le contrat du volontariat ont été affectés dans cet établissement et que le seul problème qui reste à régler est celui d’un professeur de Science et Vie de la Terre (SVT) qui, selon lui, y sera affecté sous peu.

Pour le ministre, le problème d’insécurité qui a été évoqué par les parents d’élèves devrait être vu avec les riverains, les parents d’élèves eux-mêmes et les autorités du quartier. Pour ce qui est de la pléthore des effectifs dans les 8 salles de classe, il a fait savoir que les cours ont lieu le matin et les après-midis dans tous les lycées, ce qui n’est pas le cas dans cet établissement qui ne fonctionne que le matin à cause de l’insécurité causée par le phénomène «Bébés-noirs».

Selon M. Collinet Makosso, huit salles de classes donnent 16 classes pédagogiques, donc 800 élèves peuvent être reçus dans ces 16 classes si les huit salles pouvaient fonctionner le matin et l’après-midi, ajoutant à cet effet que le problème des effectifs pléthoriques pourrait être résolu, car chaque classe devrait avoir au moins 50 élèves qui seraient selon lui un effectif normal.

Faisant état de l’insécurité dans cette zone, M. Collinet Makosso a exhorté les riverains à s’organiser pour identifier les bandits, rappelant les autorités publiques n’ont jamais cessé d’interpeler la conscience des responsables des quartiers, des chefs de familles parce que ces enfants inciviques tristement appelés «Bébés noirs» qui sèment la terreur sortent des maisons et non des campements situés quelque part. Il est temps que les parents aident l’Etat à les repérer pour mieux les prendre en charge en leur donnant une bonne éducation et une formation qualifiante.

(ACI)

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» … et nous, nous portions volontiers de vous soutenir par la voie reférendaire vers la reforme de nos institutions… » dixit les filles et fils du kouilou à la rencontre citoyenne avec Sassou

Collinet Makosso

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Collinet Makosso
Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Anatole Collinet Makosso|© DR

Mot des filles et fils du Kouilou prononcé par Anatole Collinet Makosso :

« Les fils du Kouilou, Monsieur le président, en l’occurrence l’aréopage de ceux qu’on peut considérer comme cadres, sont très honorés de tout ce que vous avez réuni pour aérer dans calendrier ô combien chargé pour nous recevoir. Veuillez accepter, en retour Monsieur le président, nos sincères remerciements. Ainsi que ceux de tous les partis qui, par notre visite sont venus en réalité voir, à la fois le père de la Nation, mais aussi leur beau fils, faisant presque de cette rencontre, une rencontre familiale.
Excellence, Monsieur le président de la République. Le mérite de la démocratie est de vous avoir conféré le statut du président de la République. De ce faite, vous êtes le dépositaire de la mémoire de la nation congolaise, une mémoire qui se trouve confronté à un défi majeur, celui de consolider l’unité nationale. Déjà, du 13 au 14 juillet 2014, les filles et les fils du Kouilou, réunis en conclave, se sont largement exprimés sur l’avenir de cette nation dont vous avez la l’honneur, avec notre fille et sœur à vos côtés, la lourde charge de conduire les destinées de ce pays.

Mais que revenir de nos débats souvent âpres, sur la vie politique, économique et socioculturelle de notre pays. Lors de ce conclave de Bouali. Comme vous le savez, Excellence Président de la République, nos relations avant d’être républicaines sont d’abord amoureuses. Ne pouvons donc pas vous cachez de la teneur des débats qui ont alimenté le conclave de Bouali. Débats essentiellement portés sur la municipalisation accélérée de Pointe-Noire, mais aussi et surtout sur le rêve des fils et filles du Kouilou de voir se réaliser un jour, sous votre magistrature, les projets structurants portant sur, entre autres, le bitumage du Kouilou, la route nationale numéro 6, sur la construction du barrage de Sounda, la construction de l’université du Kouilou. Les filles et les fils du Kouilou ont émis le vœu et rêve que puissiez accorder une attention particulière à ces réalisations.

Excellences, Monsieur le président de la République, au Kouilou nous avons une tradition, c’est celle d’être fidèles à nos engagements. Demander, rappeler, ça ne saurait être exigé, ni faire du chantage. Cela étant dit, les parents tiennent à vous rassurer que depuis le temps que nous nous sommes restés ensemble, vous avez eu notre soutien, nous avons eu l’occasion de le dire à votre Chère et tendre épouse, notre sort, lors de son dernier séjour à Pointe-Noire, où elle nous a fait honneur de recevoir toutes les sensibilités du Kouilou, autrement dit les hommes d’église et autres dignitaires du pouvoir morales, jeunes et vieux, hommes et femmes , cadres et sans emploi. Toutes les personnes qui lui ont reçues lui ont rassuré leur soutien solennellement à son excellence son Excellence président de la République.
Nous vous prions donc, Excellence président de la République, de voir cette rencontre citoyenne comme une volonté des parents de venir vous renouveler ce soutien et vous rappeler que nous avons bel et bien un contrat à vie. Nous allons-nous engager à nous supporter mutuellement et à nous unir pour le meilleur et pour le pire. Et aujourd’hui, nous allons être comme martin, pas Martin Aimé Coussoud, mais plutôt comme Martin dont l’adage, je cite : « pour un point, Martin perdit son âme » fin de citation.

Oui, Monsieur le président, qu’on se rappelle de l’adage, croyant récupérer quelque chose de plus important, mais finalement, il finit par s’en rendre compte que c’est quelque chose de peu d’intérêt et qu’il ne parvient même parfois pas à conquérir. Oui pour un point, Martin perdit son âme. Le Kouilou n’est pas de cette espèce. Le Congo est un pays dont l’histoire s’est écrite avec du sang , nous en sommes tellement conscients qu’il nous faut prendre le courage de nous arrêter, de réfléchir et de constater qu’il y a un réel problème pour le Congo, celui de concilier justice et dialogue, il y a lieu de sauvegarder gouvernance et partage.

Le conclave de Bouali nous a rappelé la nécessité de réfléchir sur l’avenir de notre pays et de réaliser un Congo plus uni et renaît fondamentalement de ses cendres. Il faut prendre courage d’aller vers lui. Des reformes importantes nous y obligent. Il s’agit d’un avenir largement partagé au sein des filles et fils du Kouilou. Il est possible que cette démarche qui est la notre revoie des sons discordants. Oui, le peuple du Kouilou, comme tous les peuples, n’est pas sans divergence d’opinion. La démocratie congolaise a ses contraintes. La diversité des opinions et la véracité des opinions font partie de ces contraintes.

Mais au sujet de la reforme de nos institutions, comme le dit l’un d’entre-nous, il ne faut pas confondre les peuples avec les militants. Les peuples ont des idéaux, les seconds ont des ambitions, donc la conquête du pouvoir, mais les peuples ne cherchent à vivre ensemble dans la paix, ils recherchent le bien-être social. Ils veulent les routes, les écoles, les hôpitaux, l’amélioration du panier de la ménagère. Monsieur le président, vous avez beaucoup fait dans ce sens, et nous filles, fils du Kouilou, nous en sommes conscients et profondément reconnaissants .Les revendications des militants, aussi légitimes soient-elles, ils recherchent le pouvoir, les postes.
Nous savons, que vous saurez dissocier la voix du peuple et des militants.

Nous sommes le peuple et non militants , et pour ceux-là et tous ceux qui décident et qui ne savent quelle partie prendre, nous demandons de ne pas être insensible et comme vous savez le faire pour les emmener sur la voie de la raison, sur la voix du peuple. Et nous, nous portons volontiers de vous accompagner et de vous soutenir dans le bon chemin du dialogue pour parvenir à convaincre tous ces patriotes à la volonté populaire, aller par la voie référendaire vers la reforme de nos institutions pour une nouvelle république ; oui, une république qui va lier solidarité-consensus-intérêt général-citoyenneté-responsabilité-dialogue et amour partagé ; une république qui inaugure une nouvelle vision politique et une nouvelle conception du pouvoir ; une république où le pouvoir devrait puiser ses ressources dans nos valeurs sociales et culturelles ; une république qui accordera une place de choix au pouvoir moral incarné par les leaders traditionnels ; une république où la décentralisation qui consacrera à chaque département ses richesses naturelles.

Notre force est dans la mise en valeur de nos ressources naturelles, humaines et morales, celles-ci nous confèrent l’appellation de Nation, mieux encore la République.
Excellence, Monsieur le président de la République, après que vous saura solennellement remis par le président d’organisation du conclave, François Luc Mackosso, détenteur du pouvoir moral. Pour ma part et au nom de tous, Excellence monsieur le président de la République, je dis au nom de tous « merci », je vous remercie.

Congo – Débat sur la constitution. Anatole Collinet Makosso:  » Je rétorque »

Anatole Collinet Makosso

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Anatole Collinet Makosso
Le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso

Se disant peiné par le procédé d’une « lettre ouverte », utilisé par Charles Zacharie Bowao, le 20 janvier, pour s’adresser au président de la République (Cf. LDB n), le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso a réagi à cette démarche, en poussant un «  Je rétorque ». Dans ce courrier non daté, parvenu à notre rédaction, Anatole Collinet Makosso note que la « caricature » a de bout en bout été le principal fondement de l’argumentaire développé par l’ex-ministre de la Défense nationale dans sa lettre intitulée «  Je récuse ».

« Je note une démarche qui parasite le débat intellectuel, politique et juridique du  débat sur la Constitution du 20 janvier, je lis une sorte d’amalgame entre le conseil éclairé, avisé et honnête de l’intellectuel républicain, et le pamphlet aux relents opportunistes et populistes du « camarade », lequel s’emploie à se désolidariser de la décision prise au sein de son parti », écrit-il au tout début de cette réplique, dictée assure le ministre, lui également membre du Comité central du Parti congolais du travail par « les besoins d’éducation et d’encadrement de la jeunesse, qui généralement s’abreuve à la source de notre expérience et de notre connaissance ».

Puis de fil en aiguille, il démontre que l’auteur de la « lettre ouverte » incriminée, s’il pense que changer la constitution du 20 janvier « ne repose sur aucun argument juridique », il ne dégage pas à son tour, l’argument juridique qui interdirait le changement. Collinet Makosso ne pense pas qu’il soit opportun d’associer la réforme générale des institutions envisagée à la personne du président de la République, Denis Sassou N’Guesso. «  Un tel argument n’est utile à ceux qui l’agitent que s’ils parvenaient à mobiliser leurs militants contre la procédure lors de la campagne référendaire », pense-t-il.
Après avoir battu en brèche les thèses de Charles Zacharie Bowao, citant pour cela plusieurs penseurs, hommes politiques, et chercheurs, Anatole Collinet Makosso invite « les intellectuels républicains, plutôt que jouer les oiseaux de mauvais augure,  à œuvrer pour que les acteurs politiques congolais s’engagent dans un dialogue franc et sincère » dans l’intérêt supérieur de la nation. Il se réjouit par ailleurs de contribuer « modestement » au débat ouvert par cette « lettre ouverte » de son ancien camarade au gouvernement.

Membre du Comité central du PCT depuis 2011, Anatole Collinet Makosso n’épouse pas moins la position de son parti dans cette confrontation d’idées qui mobilise davantage au sein de la classe politique congolaise. S’il le débat juridique dans sa réplique, il note tout de même, au plan moral «  le courage » de l’initiateur de la missive, mais regrette le fait que le membre du bureau politique du PCT, Charles Zacharie Bowao ait choisi de s’exprimer au moyen d’une lettre ouverte. A ses yeux, «  Au double plan politique et communicationnel », le compte serait plutôt désastreux.

© Adiac-congo