Congo : Colère froide des étudiants en Economie devant la BCI, faute de bourse

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Les étudiants de la faculté des Sciences économiques ont manifesté leur colère le 21 juin contre les employés de l’agence du centre-ville de la Banque commerciale internationale (BCI)
Les étudiants de la faculté des Sciences économiques ont manifesté leur colère le 21 juin contre les employés de l’agence du centre-ville de la Banque commerciale internationale (BCI)

Les étudiants de la faculté des Sciences économiques ont manifesté leur colère le 21 juin contre les employés de l’agence du centre-ville de la Banque commerciale internationale (BCI), à cause de l’ajournement du paiement de la bourse à cette banque. Ces étudiants attendent depuis six mois leur paiement du tout premier trimestre 2016 de leur bourse fixée à 135.000 francs CFA en moyenne. La banque dit n’être capable de payer leur bourse que mercredi 22 juin dans la matinée.

Visages crispés, certains murmurant, d’autres poussant des cris de désespoir, c’était l’ambiance de colère ce matin devant l’agence de la BCI. Des étudiants avaient les pieds lourds pour quitter les lieux et y revenir le lendemain. La banque s’emploie à organiser les listes des bénéficiaires pour le paiement. Les étudiants fauchés ne pourront avoir leur bourse que mercredi. Quitte à rentrer à pied s’il le faut, ou à dormir affamé aujourd’hui. « Nous avons besoin de cette bourse. C’est une nécessité. Vous savez, il ya parmi nous ceux qui quittent des localités dans les départements et ne dépendent que de cette bourse. Cela fait six mois passés les que étudiants n’ont pas encore perçu leur bourse du premier trimestre qui devrait être payé depuis fin mars », explique un étudiant boursier visiblement vexé.

Le retard sur le paiement de la bourse est une conséquence de la publication tardive des résultats de fin d’année dans certaines facultés de l’Université Marien Ngouabi. « C’est vrai que la première bourse a toujours été difficile parce qu’il faut toute une organisation des listes, parfois y a d’autres départements dans certaines facultés qui publient les résultats au-delà du temps réglementaire. Ce qui fait que la Direction des orientations de bourse (DOB), repousse le délai pour donner encore de la chance aux étudiants pour déposer leurs dossiers. Le temps de traiter, c’est ce qui fait qu’il y ait du retard », poursuit-il, soulignant que des réclamations sont actuellement en cours de traitement à la DOB. La conséquence est que jusqu’au moment du paiement il y a encore des réclamations qui sont en train d’être traitées », poursuit-il.

Au Congo, l’Etat accorde des bourses universitaires aux étudiants locaux sous forme de prime financière. Dans les facultés, les étudiants doivent réaliser un succès avant d’accéder à la bourse en deuxième. Cette bourse est payée 135.000 francs CFA le trimestre dans les facultés. Le montant est différent dans les écoles où l’accès en première année est conditionné par un concours. En année de Master I et II, la bourse est payée à 213.750 francs CFA dans les facultés.

© VOX

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Congo – CFCO : les passagers du train Gazelle en colère contre les cheminots

les passagers du train Gazelle

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les passagers du train Gazelle
Les passagers du train Gazelle – Image d’archive|DR

Les voyageurs prévus pour le train Gazelle du samedi 4 juin, en partance de Brazzaville pour Pointe-Noire, du reste annulé, ont vivement manifesté leur colère le lundi devant la gare CFCO de Brazzaville, réclamant le remboursement de leur argent.

La grogne était visible en mi- journée de ce lundi à la gare de Brazzaville. Des passagers surchauffés et au bout de leur attente, se sont massés devant les quais pour entonner en cœur des chants, pour le moins provocants et scander des slogans de nature à sortir de leur silence les responsables du CFCO.

« Mbongo é bima », littéralement « que l’argent sorte », pouvait -t-on entendre dire de ces voyageurs malheureux qui en étaient à leur deuxième journée d’attente. « Si vous êtes incapables de prendre vos responsabilités, remettez- nous notre argent », lance dans la masse un client, ajoutant : « Je travaille dans le privé à Pointe noire et je risque de perdre mon boulot à cause du CFCO ».

Selon toute vraisemblance, la rupture de la circulation du trafic serait due au déraillement d’un train citerne transportant le carburant de la Société agricole de raffinage du sucre industriel (Saris), intervenu le 4 juin entre les gares de Nkayi et Loudima.

Dans la foulée, les manifestants sont allés jusqu’à proposer aux cheminots d’organiser des transbordements au niveau de la gare de Nkayi, pour faire gagner le temps aux clients. « Le CFCO peut faire circuler le train jusqu’à Nkayi et, à ce niveau, on nous mettait dans des bus jusqu’à Loudima et reprendre le train de l’autre côté pour atteindre Pointe-Noire », suggère un voyageur excité, alors qu’à côté de lui se trouve une jeune fille qui fond en larmes. « Moi, je vais aller enterrer ma mère à Pointe noire, si vous ne me remboursez pas, vous allez me tuer ici », averti-t-elle, pointant du doigt les responsables du CFCO.

Au fil des heures et la grogne s’amplifiant, l’entreprise  a tenté de calmer les esprits des uns et des autres en diffusant, à partir des hauts parleurs placés le long des quais, un communiqué informant les voyageurs de ce que, pour des raisons techniques le train Gazelle prévu pour le samedi 4 juin était ramené au mardi 7 juin à 17h 45mn.

 Le communiqué et les excuses de la direction du Chemin de fer Congo océan qui s’en sont suivies n’ont pas suffi pour baisser d’un cran la colère des voyageurs. Pourtant, a-t-on appris, le CFCO a usé de la bonne manière en faisant parvenir la veille, des messages téléphoniques à tous les passagers enregistrés dans le train Gazelle du 4 juin, leur annonçant le report du voyage.

Signalons que la grogne de ce lundi à la gare de Brazzaville s’est déroulée devant les éléments de la police du commissariat CFCO. Ils sont restés sans mot dire.

Le CFCO, faut-il le souligner, a vu sa clientèle baisser, du fait de l’achèvement des travaux de construction de la route Brazzaville – Pointe Noire, longue de 510 km. Depuis son inauguration officielle par le président de la République, de nombreux transporteurs desservent cette route en moins de temps et à moindre coût, volant ainsi la vedette au CFCO.   Si dans la Gazelle le parcours Brazzaville- Pointe Noire est à 18.000 Frs en seconde et 22.000 Frs en première classe, la même distance est cependant facturée à 15.000 Frs par Océan du nord, par route pour une durée de voyage réduite de moitié.

Jean Kodila

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En Italie, des réfugiés en colère réclament du personnel de ménage et le Wifi

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Des réfugiés à l'entrée d'un centre d'hébergement à Mineo en Sicile en Avril 2015.|© Antonio Parrinello Source: Reuters
Des réfugiés à l’entrée d’un centre d’hébergement à Mineo en Sicile en Avril 2015.|© Antonio Parrinello Source: Reuters

Dans le nord de l’Italie, un groupe de 24 réfugiés ont déposé leurs ordures dans les rues, pour protester contre l’absence de personnel de ménage ainsi que de connexion Wifi dans leur centre d’accueil, provoquant la colère de la population locale.

Le maire, Alessandro Grieco, a dû intervenir personnellement avec l’aide de trois policiers pour calmer la situation, tandis que les tensions commençaient à s’envenimer entre les réfugiés provenant d’Afrique subsaharienne et la population locale.

La Ligue du Nord, farouchement opposée à l’immigration, s’est immédiatement saisi de l’affaire. Le Chef du parti, Matteo Salvini a même lancé une pique à la membre de la Chambre des députés et journaliste de gauche Laura Boldrini, ex-porte-parole du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés et particulièrement engagée pour la cause des migrants :

«Il n’ont pas de femme de ménage, vous vous rendez compte ? Il faudrait envoyer Boldrini pour qu’ils soient contents !», a-t-il lancé d’un ton irrité.

Le maire de Ceranova a également convoqué une réunion avec le préfet de la région, et fait expulser le meneur des manifestations, un homme de 24 ans.

«Nous ne tolérerons jamais ce genre de manifestations. Les réfugiés peuvent bien entendu faire part des problèmes qu’ils rencontrent, mais ce n’est pas une façon acceptable de le faire !», a-t-il déclaré.

Depuis plusieurs mois, l’Italie doit faire face à une arrivée massive et quasi quotidienne de migrants. Plus de 120 000 d’entre eux sont déjà arrivés dans le pays depuis le début de l’année 2015.

Parmi eux, un tiers a refusé de s’identifier en donnant ses empreintes digitales et en se laissant prendre en photo.

©francais.rt