Congo – CNEI : Juste Désiré Mondélé se dit étonné et démissionne

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Alors que le décret portant nomination des membres de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) fait polémique, un membre de cette commission, Juste Désiré Mondélé, a démissionné pour «incompatibilité». 

Il est en effet conseiller politique du Président de la République, une position qui pourrait poser à la CNEI un réel souci d’indépendance. Selon ses propos rapportés par un confrère, le démissionnaire aurait admis que sa désignation va à l’encontre de l’article 18 de la nouvelle loi électorale interdisant à un député, un conseiller du chef de l’Etat et à un secrétaire général d’un groupement politique d’être membre de la commission électorale indépendante. 

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Or, il est visé par cette disposition. «Je ne veux pas associer mon nom à l’opprobre que l’on veut jeter sur cette structure dont la composition ne reflète pas les conclusions de la concertation de Madingou…», a indiqué une source rapportant les propos du conseiller politique.

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Congo : les résultats pourraient être connus à partir de mardi source officiel de la CNEI

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Les Congolais ont voté dimanche pour une élection présidentielle
Les Congolais ont voté dimanche pour une élection présidentielle

Les autorités avaient décidé de couper toutes les télécommunications (téléphone, internet, SMS) dans le pays pour 48 heures dimanche et lundi « pour des raisons de sécurité et de sûreté nationales » afin d’empêcher l’opposition de publier des « résultats illégaux ».

En l’absence de communications téléphoniques, les journalistes de l’AFP présents à Brazzaville n’ont pas été en mesure d’obtenir d’informations de sources indépendantes sur le déroulement du scrutin dans le reste du pays.

Dans la capitale, la journée a été calme, mais vers 18h30 (17h30 GMT), dans ce qui semble avoir été un bref moment isolé de violence, la police antiémeutes a dispersé avec des gaz lacrymogènes quelque 200 jeunes partisans du candidat d’opposition Guy-Brice Parfait Kolélas qui insistaient pour assiter au dépouillement à l’intérieur d’un bureau de vote de Makélékélé, quartier sud.

Le scrutin était ouvert de 07h00 à 18h00 (06h00 à 17h00 GMT). M. Sassou a voté dans le centre de Brazzaville vers 11h15. Les résultats pourraient être connus à partir de mardi.

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Présidentielle au Congo: l’opposition rejette la CNEI

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Dans un bureau de vote de Brazzaville
Dans un bureau de vote de Brazzaville

Les responsables des plateformes IDC-Frocad ont qualifié le 13 février d’illégitime la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) mise en place par le gouvernement  pour la supervision de la prochaine élection présidentielle.

« Les plateformes IDC-Frocad proclament illégitime la CNEI, et par conséquent, ne se reconnaitront pas dans les décisions d’un tel organe », a fait savoir le coordonnateur, Charles Zacharie Bowao, au cours d’un point de presse animée à Brazzaville. Et d’ajouter, « Dans ses missions comme dans sa structuration actuelle la CNEI n’est ni paritaire, ni indépendante. Elle n’est qu’une duplication de la Conel. Cela est clairement indiqué à l’article 2 de la loi électorale qui stipule : Dans toutes les dispositions de la présente loi, la dénomination Commission nationale d’organisation des élections en abrégé Conel est remplacée par Commission nationale électorale indépendante CNEI ».

Pour ces plateformes, l’actuelle CNEI, n’est autre que l’ancienne  Commission nationale d’organisation des élections Conel au regard de sa composition. « Pour l’essentiel, presque tous les membres de la Conel ont été purement et simplement confirmés dans les fonctions qu’ils occupaient déjà au niveau de cette structure. Presque tous sont des membres du PCT ou de la mouvance présidentielle, y compris les  représentants de la société civile et des partis du centre », a renchéri Charles Zacharie Bowao.

Ce dernier est revenu sur les autres préoccupations portées à l’attention du ministre de l’Intérieur et qui, selon lui, n’ont reçu aucune réponse. « Qu’il  s’agisse des problèmes techniques liés à la bonne tenue du prochain scrutin présidentiel, ou des aspects concernant l’indispensable apaisement du climat socio-politique dans le pays, nous attendons encore et toujours », a-t-il indiqué en substance.

Enfin les deux plateformes se sont réservés « le droit inaliénable de recourir à la désobéissance civile et citoyenne » si rien n’est fait par le chef de l’Etat pour restaurer la confiance mutuelle au sein des acteurs politiques.

Jean Jacques Koubemba

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