Congo – Claudine Munari : L’appartenance ethnique ne doit pas rendre sourd et aveugle

Claudine Munari

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Claudine Munari
Claudine Munari

La présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, Claudine Munari, a animé samedi 31 août dernier à Brazzaville, une conférence de presse, au cours de laquelle elle a réagi au discours du président de la République, à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance. Outre les maux qui minent l’économie congolaise, elle a sévèrement critiqué le pouvoir sur sa gestion des deniers publics.

Claudine Munari a renouvelé son appel à l’unité de la nation, se disant prête à conjuguer ses efforts avec tous ceux qui veulent reconstruire le pays. «C’est ensemble que nous pourrons reconstruire notre pays. C’est seulement ensemble que nous pouvons faire face aux défis extérieurs et Dieu sait combien ils sont nombreux et combien de temps nous avons déjà perdu!», a-t-elle dit.

La présidente de la FOC a opposé au discours du président de la République «la vérité sur la situation économique du pays, ensuite celle sur les institutions et la crise politique».

Elle a rappelé que le pouvoir de Brazzaville s’est maintenu par la brutalité des armes pour éviter que le pouvoir issu de l’alternance pacifique ne découvre et ne dévoile l’ampleur des crimes économiques et financiers commis au cours des mandats achevés. «Moins d’un an après la forfaiture constitutionnelle, le pays s’est retrouvé dans un marasme économique et financier sans précédent et les Congolais ont été plongés dans une détresse sociale indicible. Et aucun remède sérieux n’a été proposé comme dans l’affaire des disparus du beach dans laquelle le jugement rendu reconnait un crime sans criminels, on a servi au peuple une crise sans responsables», a-t-elle affirmé.

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Et d’ajouter: «Le Congo ploie encore à ce jour sous le poids d’une dette qui ne peut être expliquée à l’aune des dépenses en capital de l’Etat, quelles que soient les extrapolations imaginables. Pendant ce temps, l’attention des Congolais a été détournée vers un accord avec le FMI présenté comme une panacée».

Pour Claudine Munari, «la solution imaginée a été d’aller s’endetter davantage pour resorber la dette. Ceux qui trouvent du génie dans cette formule nous expliquent avec panache que c’est vers la rivière que le crocodile court pour se cacher de la pluie. Les bons entendeurs apprécieront que l’intelligence de toute nation soit ramenée à celle du crocodile».

«Qu’il nous soit permis de rappeler que notre pays a passé trois ans a quémander un peu plus de 240 milliards de F.CFA, une somme autour de 5% de notre budget annuel dans la décennie 2000-2010. Un peu comme un travailleur qui gagne 100.000 F.CFA par mois, soit 1.200.000 F.CFA par an, qui passait trois ans à négocier un prêt de 50.000 F.CFA. Pour rappel, en 2012, sur une simple demande verbale du président du Niger, le Congo avait mis à la disposition de ce pays la somme de 50 milliards de F.CFA. De même, une seule visite du président ivoirien en 2013 avait suffi pour que le Congo euphorique lui prête 100 milliards de francs CFA. Ironie du sort s’il en est, cette somme était destinée au paiement de la dette intérieure ivoirienne alors que dans la même période, des opérateurs économiques congolais étaient en attente de paiement de leurs créances, certains depuis plus de dix ans. Et ils attendent encore», a-t-elle dit.

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Claudine Munari a, par ailleurs, souligné que l’un des pires aspects de cette tragédie, est que la somme convenue sera prêtée par tranche égale sur trois ans, soit un plus de 80 milliard de F.CFA par an. «Dans l’immédiat, 24 milliards de francs CFA devraient être mis à disposition. 24 milliards de F.CFA après trois ans d’âpres négociations! Faut-il rappeler que pendant ces trois années de négociation entre les différentes missions ministérielles et d’agents à l’étranger, les réceptions des délégations étrangères, entre les conseillers financiers d’aucuns à la réputation sulfureuse, et les cabinets d’avocats, le Congo a dépensé plus de 50 milliards de F.CFA pour en recevoir 24 !», s’est-elle indignée.

Pour Claudine Munari, s’il est vrai que le FMI est le dernier recours pour tout pays membre en difficulté, il n’en demeure pas moins que tous ne reçoivent pas le même traitement eu égard à la confiance qu’inspire leur histoire avec cette institution et leurs pratiques de gestion respectives. «Nous refusons de croire que la seule appartenance ethnique peut rendre sourd et aveugle, au point de taire le minimum de sensibilité patriotique qui doit habiter chaque être humain. Encore récemment, des scandales financiers se rapportant à des individus identifiés ont été rendus publics. Ils s’ajoutent à une longue liste depuis les fonds vautours et les panamas papers», a-t-elle rappelé.

La présidente de la FOC a aussi précisé le sens de la lutte qu’elle mène: «Toutes nos crises ne font que nous signaler la présence d’un mal, c’est contre ce mal qu’il faut lutter. Cette lutte n’est pas celle d’un Congolais contre un autre, elle n’est pas celle d’une tribu contre une autre ou d’un parti contre un autre, c’est la lutte des Congolais contre ce qui nous divise».

Elle a renouvelé son appel à l’unité de la nation. «C’est ensemble que nous pourrons reconstruire notre pays. C’est seulement ensemble que nous pouvons faire face aux défis extérieurs et Dieu sait combien ils sont nombreux et combien de temps nous avons», a-t-elle exhorté.

Enfin, pour la FOC, la seule solution miracle aujourd’hui pour sortir le Congo de la crise, c’est le dialogue inclusif.

Pascal AZAD DOKO

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Congo : une marche de la Fédération de l’opposition congolaise dispersée par la police

Claudine Munari
 Claudine Munari
Une vingtaine de personnes membres de la plate-forme dirigée par Claudine Munari a été interdite de manifester, le 27 novembre, au rond-point Moungali, dans le 4earrondissement de Brazzaville

Une vingtaine de personnes membres de la plate-forme dirigée par Claudine Munari a été interdite de manifester, le 27 novembre, au rond-point Moungali, dans le 4earrondissement de Brazzaville, par la police qui a fait usage des gaz lacrymogènes.

Munis d’une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Débout pour la libération du Pool et des prisonniers politiques », les participants à la marche ont été conduits par la présidente du groupement ploitique de l’opposition congolaise, Claudine Munari, qui avait à ses côtés Jean-Baptiste Bouboutou-Bemba et Clément Mierassa. En effet, les manifestants sont arrivés au rond-point Moungali aux environs de 11 h 00 et y ont passé plus de 20 mn.

Après avoir perturbé la circulation pendant près d’une vingtaine de minutes, les manifestants ont été dispersés par la police. Ils exigeaient, entre autres, la libération d’André Okombi Salissa, Jean Marie Michel Mokoko et Paulin Makaya. On pouvait également entendre de leurs voix « Payez les retraités ».

Du côté des autorités, l’on estime qu’elles n’ont pas été informées de cette démarche.

Congo: l’opposante Claudine Munari déchire la convocation du procureur André Ngakala

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Convoquée par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville André Oko Ngakala pour parler des « prisonniers politiques », Claudine Munari, la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise n’a pas répondu à l’invitation ce mardi. L’ancienne candidate à la présidentielle de 2016 a justifié son refus par le fait que le palais de justice n’était pas un endroit où on doit débattre d’affaires politiques.

Pour Claudine Munari, c’est une curiosité que d’être convoquée au Palais de Justice pour parler des affaires politiques et principalement des hommes politiques emprisonnés par le pouvoir de Denis Sassou Nguesso depuis l’élection présidentielle contestée de mars 2016.

Dans un communiqué de la  Plateforme de l’opposition congolaise, Charles Zacharie Bowao a invité le procureur à résister aux pressions politiques qui seraient à l’origine d’une telle initiative.

«Le palais de justice n’avait  pas vocation à organiser des débats publics sur les affaires politiques qui peuvent avoir lieu en tout autre endroit public», écrit la Fédération de l’opposition. Cette dernière voit en cette convocation une ruse du pouvoir de Denis Sassou-Nguesso pour amener Claudine Munari à s’expliquer sur le terme de «prisonnier politique».

Plus d’une  invitation courtoise du magistrat faite Mme Munari, l’opposition craint son arrestation. Lundi, les forces de l’opposition proches de Claudine Munari, avaient appelé à une grande mobilisation le 16 mai devant le palais de justice de Brazzaville où devrait avoir lieu cette conversation. Mais, elles se sont ensuite ravisées.

L’opposition congolaise persiste et signe qu’il existe bel et bien des prisonniers politiques au Congo en relation avec le coup d’Etat constitutionnel du 25 octobre 2015, le hold-up électoral du 4 avril 2016 et la profonde crise sécuritaire et humanitaire dans le département du Pool.

Claudine Munari, ancienne ministre du Commerce du président Denis Sassou N’Guesso s’était opposée au changement de la constitution du 20 janvier 2002.

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Congo : Claudine Munari annonce la fin du mandat de Sassou N’Guesso le 15 août prochain

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Claudine Munari, ancienne candidate à la présidentielle de mars 2016, député et présidente du Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (MUST) a appelé le 15 juillet à Brazzaville, lors de sa prise de fonctions à la tête du Front républicain contre le changement de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD), aux militants « à se tenir prêts » pour faire face à la date du 15 août 2016, considérée par elle comme la fin du mandat du président Denis Sassou N’Guesso. Mme Munari a par ailleurs demandé une imminente refondation du FROCAD dont la nouvelle coordination a été présentée à cette occasion.

Sans être plus claire dans ses propos, la député de Mouyondzi a par ailleurs demandé aux Congolais de se tenir prêts pour la date du 15 août. « Le processus électoral anticipé du 20 mars 2016 n’étant pas arrivé à son terme, le mandant présidentiel commencé en août en 2009, prendra fin en droit le 15 août 2016. Cette échéance du 15 s’approche à grands pas, nous devrons être prêts à y faire face en tant que force politique renouvelée. Le peuple nous attend à ce grand rendez-vous. La communauté internationale nous observe. A l’un et à l’autre, il nous faut donner des gages pour qu’ils continuent à croire à ce combat. Aucune intimidation, aucune barbarie n’entamera notre courage », a déclaré Claudine Munari, espérant ainsi trouver « le chemin de la renaissance du Congo ».

La candidate Munari était arrivée cinquième, loin derrière le président Denis Sassou N’Guesso, selon les résultats inattaquables de la cour constitutionelle, publiés dans la nuit du 5 avril, avec seulement 1,54% des suffrages. Mais, elle n’a jamais digéré sa défaite, appelant la rue à rattraper la « victoire volée » de l’opposition. Elle s’était alors vu assigner à résidence pendant de longs jours. Son appel à la mobilisation lancé à la veille de l’investiture du président Sassou N’Guesso au boulevard Alfred Raoul avait essuyé un échec cuisant, elle-même étant embastillée chez elle. C’est donc ce 15 juillet qu’elle revient au devant de la scène,et avec un autre appel.

Claudine Munari est le nouveau président du FROCAD. Dans son équipe, elle est secondée par Clément Mierassa, puis viennent dans l’ordre Guy Romain Kinfounsia, Paul Ndouna, Patrice Lagani, Bonaventure Mbaya et Dorothée Antoinette Mobonda.

C’est donc tambours battants qu’elle prend ses fonctions à Brazzaville. La »mère de la Nation », comme l’appellent ses sympathisants, a ensuite appelé à la refondation du FROCAD. Selon son propre constat, cette plate-forme politique a rassemblé des gens qui « politiquement ne s’assemblent pas ». Claudine Munari a annoncé à cet effet la mise en place d’un comité de rédaction pour les nouveaux textes du FROCAD.

Cette rentrée politique de Mme Munari à n’a pas connu la présence d’un des poids lourds de l’opposition et qui a pendant longtemps incarné ce mouvement. Le premier secrétaire de l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala, président sortant du FROCAD n’a pas pris part à cette cérémonie de présentation du nouveau bureau de coordination du FROCAD. Son absence peut être interpretée comme le signe du profond malaise qui ronge cette plateforme politique depuis les dernières consultations électorales.

Les points de vue des leaders du mouvement n’ont jamais convergé, notamment dans la gestion des crises électorales, le référundum et l’élection présidentielle. Les jusqu’au-boutistes n’ont pas pu entrainer les « réalistes » dans diverses manifestations de contestation de la Majorité au pouvoir. Ces derniers ont été qualifiés de traites, dont Tsaty Mabiala. C’est pourquoi, pour Munari, « le FROCAD ne peut plus être le lieu qui politiquement s’assemblent ceux qui ne ressemblent pas ». D’où la réfondation du FROCAD « s’impose ».

Par Arsène SEVERIN

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Economie, politique et réforme de la fonction publique à la Une à Brazzaville

Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS

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Les interrogations sur l’avenir du Franc CFA, l’éviction de Pascal Tsaty Mabiala de la présidence de la plateforme de l’opposition (Frocad) et la volonté exprimée par la Banque Mondiale d’accompagner le Congo dans sa réforme de la fonction publique, sont au menu de la presse congolaise de ce vendredi.

« La Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) s’affranchira-t-elle de la tutelle du Trésor français ? », s’interroge l’hebdomadaire « La Tribune d’Afrique » qui appuie son interrogation sur l’accord « signé récemment à Beijing en Chine, à la faveur de la visite du Président Denis Sassou N’Guesso du 4 au 8 juillet 2016. »

Ce journal « mise sur la convertibilité du Yuan dans la zone Cémac » estimant que cela « constitue un acte important dans le développement des échanges commerciaux entre cette sous-région africaine composée de six Etats et la Chine.»

Tandis que son confrère l’hebdomadaire ’’Emmanuel’’, plonge dans la politique en mettant en exergue les bouleversements intervenus à la tête de la plateforme de l’opposition Frocad (Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique) et
titre : « Eviction de Pascal Tsaty Mabiala de la présidence du Frocad ».

« La présidente du M.U.S.T (Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail), Mme Claudine Munari, a été désignée à la tête du Frocad le 5 juillet dernier(…) en remplacement de M. Pascal Tsaty Mabiala, premier Secrétaire de l’Upads (Union panafricaine pour la démocratie sociale), à qui l’on reprocherait d’avoir pris acte des résultats de la présidentielle du 20 mars 2016 dont la victoire a été attribuée à Denis Sassou N’Guesso », rapporte ‘’Emmanuel’’ .

Par contre le quotidien ‘’Les dépêches de Brazzaville’’, dans sa parution de ce vendredi, met l’accent sur la coopération entre le Congo et la Banque mondiale.

« La Banque Mondiale disposée à accompagner le Congo dans sa réforme de l’Etat et la fonction publique. » écrit ce journal.

La même publication rapporte qu’« Une délégation de la Banque Mondiale, conduite par le chef de service gouvernance, région Afrique, Renaud Seligmann, a échangé le 14 juillet avec le ministre congolais de la fonction publique et la réforme de l’Etat, Ange Aimé Wilfrid Bininga. » à ce sujet.

‘’Les dépêches de Brazzaville’’ explique qu’a l’issue des échanges, « Renaud Seligmann a évoqué la possibilité d’aider le Congo dans la réforme de l’Etat et la fonction publique et peut être aussi dans la gestion des finances publiques….. »

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Congo : Pascal Tsaty Mabiala viré de la tête du FROCAD et remplacé par Claudine Munari

Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS

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Le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) fait le grand nettoyage en son sein en virant le 1er secrétaire de l’UPADS de la coordination de l’une des principales plateformes de l’opposition. Mis en minorité après avoir reconnu la victoire de Denis Sassou Nguesso Tsaty Mabiala n’était plus en odeur de sainteté auprès de ses camarades.

La décision de son éviction est tombée cet après-midi à Brazzaville.

Le FROCAD a tenu ce 5 juillet 2016 une réunion extraordinaire avec pour seul mot d’ordre du jour LA RESTRUCTURATION DE LA COORDINATION pour mettre fin au vagabondage politique et aux propos ambigus de certains membres dont Pascal Tsaty Mabiala.

À l’unanimité des Présidents et membres du FROCAD Madame Claudine MUNARI a été portée au rang de Présidente de la coordination du FROCAD en remplacement de Pascal Tsaty Mabiala.
Voici la composition de la nouvelle coordination:
Claudine MUNARI ………………MUST
Clément MIERASSA …………..PSDC
Bonaventure MBAYA …………. Sociaux Démocrates
Patrice LAGANNY ……………… R16
Dorothée MOBONDA………….. Sauvons le Congo
Paul NDOUNA…………………….AFP (Alliance des Forces de Progrès)

© ZIANA TV

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Congo : Claudine Munari sonne la mobilisation pour le respect de la volonté populaire

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Claudine Munari
Claudine Munari

Claudine Munari, candidate malheureuse à l’élection présidentielle du 20 mars dernier au Congo Brazzaville ne veut pas voir son pays sombrer sans rien faire. L’ancienne ministre ne veut pas rester spectatrice du naufrage du Congo suite à une élection présidentielle frauduleuse et condamnée par plusieurs partenaires du pays. Elle vient de lancer un appel au rassemblement pour le 15 avril prochain à Brazzaville pour dénoncer le coup de force du régime de Denis Sassou Nguesso.

« Les résultats du scrutin du 20 mars 2016, tels qu’issus des urnes et constatés par nos observateurs, implicitement validés aujourd’hui par le Secrétaire général du PCT, démontrent que le Président de la République sortant n’accède pas au deuxième tour. Comme à leur habitude, les organes officiels de l’Etat ont proclamé la victoire du candidat sortant dès le premier tour, avec 60% des suffrages exprimés », a condamné Mme Munari qui fustige une « usurpation du vote des Congolais qui est elle-même la suite logique d’une Constitution imposée par les armes et dans le sang en octobre 2015 ». 

Pour la candidate à la présidentielle, le climat qui règne actuellement au Congo est la consécration du système du crime sous lequel « nous vivons, qui consiste à organiser la fraude électorale et à traquer ou assassiner les contestataires ».

« Notre pays est le seul au monde où les chars, les hélicoptères, les colonnes de militaires, les bombes lacrymogènes et la coupure des télécommunications, font partie du système électoral. Même les pires dictatures du vingtième siècle n’avaient pas de telles pratiques », a-t-elle indiqué.

Mais l’ancienne directrice de cabinet du Président Pascal Lissouba félicite par ailleurs le peuple congolais qui a fait valoir sa dignité et donner la preuve de toute sa détermination et de son désir ardent de restaurer l’alternance démocratique dans le pays. 

Mme fait remarquer aux Congolais que la situation est plus grave et qu’il n’est plus question pour le pouvoir d’imposer au peuple l’idéologie de l’homme providentiel. Selon elle, « une idéologie qui n’a que le mérite de faire perdre du temps ».

« Les siècles passés ont tous enterré des hommes illustres. Aucun indispensable n’a survécu à son temps. Le siècle présent est celui des hommes et des femmes qui se complètent et se succèdent. Cette réalité universelle ne doit pas s’arrêter à nos frontières », fait-elle remarquer.

Claudine Munari le dit à qui veut l’entendre que le peuple congolais s’est exprimé en faveur de l’alternance, le 20 mars dernier et que son vote doit être respecté.

« Notre pays est totalement arraché du monde réel. On proclame les résultats d’une élection tronquée pendant que tout le peuple dort. On joue à l’arme lourde au milieu des habitations pour détourner l’attention des malfaçons de la Cour Constitutionnelle », fustige-t-elle avant de condamner les gaz et les tirs à balles réelles dans les rues des différentes villes et campagnes.

« Aujourd’hui des expéditions meurtrières sont lancées dans les quartiers urbains et des bombardements à l’arme lourde sont en train de décimer les populations du département du Pool », rappelle la candidate.

Mme Munari le dit aux congolais: «le premier coupable. Plus nous sommes silencieux, plus d’autres continuent de tomber. Au Pool aujourd’hui, à qui le tour demain ? »

Elle appelle à rompre le silence, à se rassembler pour se libérer du joug du régime de Sassou Nguesso.

« Aux Congolaises et Congolais qui sont à Brazzaville, je vous convie au rassemblement de la paix, au rassemblement de l’unité nationale, le vendredi 15 avril 2016 à 14 heures au boulevard Alfred Raoul. A tous ceux qui aiment ce pays, qui pensent que nous pouvons le construire ensemble, sans violence, sans les lacrymogènes, sans les chars, sans les hélicoptères et les bombes ; à tous ceux qui veulent d’un pays où il fait bon vivre ensemble, je vous lance cet appel d’une mère », déclare-t-elle précisant qu’il s’agit d’un appel à l’unité et non conte un homme.

« Le vendredi 15 avril 2016, je serai au boulevard Alfred Raoul dès 14 heures. Quitte à ce que j’y sois seule, je serai là pour défendre la liberté, la démocratie, la République, et l’unité nationale. Nous serons là pour dire que la violence n’est pas une solution. La brutalité militaire ne peut pas être notre modèle du vivre ensemble », avance Claudine Munari.

Pour elle, les vrais résultats sortis des urnes au premier tour de l’élection présidentielle du 20 mars, disposent d’un second tour entre le général Jean Marie Michel Mokoko et Monsieur Guy Brice Parfait Kolelas. Elle engage ces deux à honorer la confiance que les Congolais leur ont fait en se joignant au rassemblement le vendredi 15 avril 2016.

D’ailleurs, la coordination de l’IDC-FROCAD vient d’appeler tous les congolais à se mobiliser pour cette gigantesque manifestation le vendredi prochain.

Mme Munari fait remarquer aux acteurs politiques, aux confessions religieuses, à la société civile, à la communauté internationale, aux partenaires du Congo, aux défenseurs de la démocratie et de la paix que le Congo brûle et qu’il est temps d’agir au lieu de regarder ailleurs.

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Congo : Claudine Munari veut remporter l’élection et permettre aux congolais de trouver le bonheur

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Claudine Munari, candidate à la présidentielle
Claudine Munari, candidate à la présidentielle

L’ancienne ministre du Commerce, Claudine Munari qui dirige le Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail, (MUST) fait partie des candidats à l’élection présidentielle du 20 mars prochain au Congo Brazzaville. Mme Munari estime dans une interview accordée à Rfi que le Congo va mal et qu’elle veut jeter les bases d’un Congo où chacun trouvera sa part du bonheur.
C’est la première fois que Claudine Munari se présente à une élection présidentielle au Congo Brazzaville. La responsable du Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (MUST) se présente comme la solution pour le Congo. Pour l’ancienne directrice du cabinet Lissouba, devenue ministre du Commerce du président Sassou, il y a une première fois pour toute chose.
« Il y a toujours une première fois. Cette candidature parce que mon pays va très mal. La pauvreté a atteint des proportions insupportables pour les familles. Je suis en train de jeter les bases d’un Congo où chacun trouvera sa part du bonheur », a déclaré Claudine Munari.
Mme Munari récuse toute accusation d’opportunisme venant de ses détracteurs et précise qu’elle a loyalement servi l’ancien Président Lissouba avant de partir en exil à la suite de la guerre civile. Elle rappelle avoir été élue députée à son retour dans la circonscription de Mouyondzi.
Celle qui a rompu les liens avec Sassou Nguesso seulement en Août 2015 dernier se dit être un candidat crédible dans l’opposition.
« Je suis très crédible. Quand le président a pris des décisions qui me paraissaient aller contre mon pays, c’est-à-dire changer la Constitution, j’ai dit que je ne pouvais pas participer à ce crime contre mon pays. Je suis partie ! J’ai donc posé les actes de démission. Le président de la République m’a sortie du gouvernement. Voilà », relate Mme Munari.
La candidate ne croit pas en une victoire de Sassou Nguesso dès le premier tour. Elle estime que le peuple est souverain et souhaite qu’on le laisse s’exprimer vraiment.
« Si le peuple choisit monsieur Sassou et que le corps électoral le prouve, je crois que je n’aurais rien à dire. Mais si c’est des élections traficotées dans les officines, alors là, non, je ne me tairai pas », déclare-t-elle.
Mme Munari ne veut pas être cantonnée dans le rôle de l’unique femme de l’élection présidentielle. Pour elle, il y a des problèmes sérieux qui se posent dans le pays et les femmes ont des problèmes sérieux.
« Quand on parle de préscolaire où les enfants seront pris en compte… ça ce sont des attentions qui vont permettre à la femme de prendre encore plus pleinement sa place dans la société… Mais il n’y a pas que ça, non. Il y a la formation, la formation qualifiante. Parce qu’aujourd’hui on est en train d’étourdir les enfants avec la formation diplômante. Mais ce dont nous avons besoin c’est la formation qualifiante. Il faut que quand nos enfants sortent de l’école ils aient un savoir-faire. Et qu’ils produisent demain ce que nous consommons. Parce que vous voyez, en vivant de l’importation comme nous le faisons, ce sont nos emplois que nous envoyons ailleurs… », déclare la patronne du MUST.
En cas de victoire à l’élection, Claudine Munari compte inscrire, même dans la Constitution une obligation faite aux sociétés qui travaillent au Congo de mettre dans les cahiers des charges le transfert de technologies.
« Et ça, ça obligera les sociétés à avoir une intention toute particulière pour la jeunesse congolaise », explique-t-elle.
Le premier tour de la présidentielle a lieu le 20 mars prochain. Neuf candidats sont en lice dont le président sortant Denis Sassou Nguesso.

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Présidentielle au Congo : Claudine Munari met en garde contre le vote des étrangers

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 Claudine Munari
Claudine Munari

Unique femme candidate à la présidentielle du 20 mars, Claudine Munari a sévèrement mis en garde le 8 mars contre le vote des étrangers. Sinon ce serait, a-t-elle affirmé, un vote volé.

Sous un chaud soleil et en présence des milliers de militants amassés au PK 0 Mfilou de Brazzaville, l’ancienne ministre de Commerce, passée depuis un bon moment à l’opposition, a appelé ses potentiels électeurs de Mfilou à veiller à ce que les étrangers ne votent pas le 20 mars. « Nous les aimons bien, nous sommes un pays panafricain, mais le vote est une question nationale, cela ne les concerne pas », a déclaré la candidate du Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (MUST).

« Vous les connaissez, ils ont toujours été avec vous. Ce sont des Zaïrois ou les Rwandais. Parait-il que ce sont des commerçants, des vendeurs de riz ou de haricot, mais le jour du vote, veillez donc à ce qu’ils ne sortent pas de leurs maisons, parce que de toute façon ce sera une journée ville morte », a-t-elle martelé.

Ces dernières années, les opposants ont toujours accusé le pouvoir d’enrôler les étrangers dans le processus électoral. Selon l’opposition, ces étrangers bénéficient de carte nationale d’identité et peuvent facilement voter. Et l’opposition a toujours estimé ainsi que le vote du président Denis Sassou N’Guesso est favorisé par la participation des étrangers. Ce que bien sûr rejette le pouvoir, réclamant des preuves.

Il y a deux ans, les autorités ont organisé l’opération Mbata Ya Bakolo visant à refouler tous les étrangers vivant au Congo en situation irrégulière. Cette opération avait fortement touché les ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) qui ont été expulsés en masse. Quant aux Rwandais, nombreux vivent encore au Congo, après avoir boudé l’appel au retour lancé par leurs autorités. Un grand nombre parmi eux s’est d’ailleurs fondu dans la masse vivant comme des Congolais dans les quartiers populaires.

Claudine Munari dans son message aux militants de Mfilou a demandé que les femmes la soutiennent à cette élection. Congolais est pays de plus de 4 millions d’habitants dont 52% des femmes. La candidate a déjà été élue trois fois, en 1992, en 2007 et en 2012, comme député de Mouyondzi, ville où elle a aussi été maire. Elle croit comprendre les problèmes des jeunes, notamment le chômage pour lequel elle promet d’apporter les solutions idoines. Dans son projet de société axé sur « 12 chantiers », Claudine Munari envisage de financer les projets des jeunes afin de favoriser l’emploi privé. « Je sais que vous êtes intelligents et que chacun de vous a un projet qu’il garde chez lui. Dès que nous sommes élus, on demandera aux banques de vous trouver des crédits », a-t-elle promis.

Cette ancienne directrice de cabinet du président Pascal Lissouba (1992-1997), Claudine Munari qui a commencé sa scolarité à Ouesso dans la Sangha (Nord) se dit triste face aux conditions d’apprentissage des enfants dans les salles de classe. Il manque de tables-bancs et les effectifs sont pléthoriques, au-delà de 150 élèves par instituteur. « Nous voulons que des tables-chaises remplacent ces bancs incommodes. Mais ce sont des jeunes Congolais qui les fabriqueront, ce qui donnera de l’emploi.

©Severinnews

Congo: Claudine Munari étale ses chantiers pour la présidentielle

Claudine Munari, candidate à la présidentielle (Photo adiac)

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Claudine Munari, candidate à la présidentielle (Photo adiac)
Claudine Munari, candidate à la présidentielle (Photo adiac)

La candidate du Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (Must), a dévoilé son projet de société, le 6 mars, devant les médias. Appelé douze chantiers, le programme de Claudine Munari, structuré en 146 mesures, propose de profondes réformes dans tous les domaines de la vie, en vue de « changer radicalement le Congo ».

Dans ce projet de société, Claudine Munari, l’unique femme dans la course, prévoit, secteur par secteur, des grandes innovations qui permettront, non seulement de redonner au Congo une nouvelle image, mais surtout de lui faire avancer.

Pour cela, une fois à la tête de la magistrature suprême, son premier chantier consistera à refonder l’Etat, en le rendant plus légitime et plus fort, à travers les lois. Il s’agira entre autres, de recouvrir le débat constitutionnel afin de redonner à l’Etat congolais, des fondations solides, avec des institutions démocratiques et consensuelles dignes. De même, elle promet réorganiser la composition et le fonctionnement de la Cour constitutionnelle ainsi que le Conseil supérieur de la magistrature.

La présidente du Must tient aussi, dans le cadre de ses douze chantiers, à rétablir l’autorité de l’Etat, en appliquant de manière rigoureuse, les lois et règlements de la République et améliorer son efficacité. Sur le plan économique, Claudine Munari s’est dite déterminée à assainir la gestion financière publique, en renforçant les capacités de la justice, qui déboucheront à la création d’un pôle financier au sein des Cours et tribunaux.

Elle s’attèlera surtout à mettre en place le principe de l’affectation prioritaire des excédents budgétaires à la résorption des déficits extérieurs. Elle procédera aussi au remplacement de la Caisse congolaise d’amortissement (CCA) par un organisme à la compétence élargie au dépôt et à la consignation.

Pour soutenir les secteurs agricoles et industriels, elle se propose de créer deux grandes banques publiques. S’agissant du social des Congolais, la candidate créera une Agence nationale d’assurance maladie (ANAM), laquelle se chargera d’assurer la couverture maladie universelle.

Une cotisation d’assurance maladie (CAM), sous forme d’impôts à la consommation, sera créée à cet effet, pour financer ladite ANAM. Sur ses instructions, le paludisme ainsi que tous les accidents cérébraux seront classés parmi les causes nationales de santé publique.

S’agissant de l’éducation, Claudine Munari fera de l’école, un lieu de préparation des jeunes pour faire face aux défis du 21ème siècle. A cet effet, elle créera, dans le cadre d’un programme qu’elle mettra en place, appelé « kélasi pona mosala », un grand ministère de l’Enfance, de la jeunesse, des sports et de l’emploi. Ainsi, une grande politique d’emploi sera mise en œuvre pour résoudre l’épineux problème du chômage des jeunes dans le pays.

Firmin Oyé

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