La Chine favorable à un rééchelonnement de la dette du Congo

Denis Sassou Nguesso et son homologue chinois, Xi Jinping

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a obtenu, ce lundi de son homologue chinois, Xi Jinping, la restructuration de la dette de son pays chiffrée à 1325 milliards F CFA.

C’est une bouffée d’oxygène dont Brazzaville avait besoin. Lors d’une conférence de presse, tenue juste après l’entretien téléphonique entre les deux présidents, Robert Rigobert Andely, ministre congolais des Finances, du Budget et du Portefeuille public, a annoncé l’approbation par Xi Jinping de la proposition de restructuration de la dette congolaise émise par Denis Sassou Nguesso.

Devant la presse, M. Andely a rapporté que les présidents congolais et chinois ont convenu de « renvoyer la question du coût aux experts (des deux pays) pour fixer les modalités et les conditions ». Ce serait la seconde restructuration puisqu’une première a été effectuée en mai-juin 2019.

Pour convaincre l’empire du Milieu de lui accorder un moratoire, ce pays de l’Afrique centrale a notamment invoqué le nouveau coronavirus qui, selon le ministre des Finances, a accentué la crise économique que traverse le Congo.

A en croire Robert Rigobert Andely, l’accord trouvé avec la Chine devrait permettre au Congo de disposer davantage de ressources financières afin de « faire face à ses besoins » mais aussi de rétablir ses liens avec le Fonds Monétaire International (FMI).

En effet, l’argentier de la République du Congo a reconnu que la dette vis-à-vis de la Chine constitue « un obstacle » à la poursuite des relations avec l’institution de Bretton Woods à travers la Facilité Elargie de Crédit conclue en juillet 2019.

« Le Congo, contrairement à de nombreux Etats dans le monde, n’a pas bénéficié de la Facilité rapide de décaissement pour la Covid-19 mise en place le FMI », a regretté le ministre des Finances.

Ce dernier a estimé que la dette de son pays est devenue « plus insoutenable ». Elle se compose de « 1100 milliards F CFA pour la partie publique et bancaire et puis 225 milliards F CFA pour la partie privée et commerciale ». Ces prêts ont, d’après M. Andely, été utilisés pour la réalisation de projets à Brazzaville principalement : « la Corniche, les tours jumelles, la route nationale 1… ».

De son côté, Denis Christel Sassou Nguesso, le ministre congolais de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, a précisé que les rapports sino-congolais sont régis par « le partenariat stratégique global » signé en 2006.

Le fils du chef de l’Etat congolais a, en outre, indiqué que Denis Sassou Nguesso et Xi Jinping ont réaffirmé leur engagement à renforcer cette coopération pour que « les différents projets initiés se poursuivent ».

Il s’agit entre autres de la couverture nationale en Télécommunications, du passage de l’analogique à la Télévision Numérique Terrestre (TNT) et de la réhabilitation du chemin de fer Congo-Océan.

Avec APA 

COVID-19 : Des commerçants chinois offrent des masques médicaux et des vivres à la Police nationale congolaise

coronavirus
coronavirus
© Mourad Allili / Sipa

L’Association des commerçants chinois au Congo (ACCC) a fait, samedi, à Brazzaville, un don de 1000 masques médicaux de protection et des vivres à la direction générale de la police, en vue de lutter contre la pandémie du coronavirus, a annoncé lundi la radio publique.

« Le COVID-19 est un ennemi commun pour toute l’humanité et il faut que nous travaillons la main dans la main. Le gouvernement chinois avait déjà donné des équipements au Congo pour soutenir la lutte contre cette maladie. Aujourd’hui, les commerçants chinois ont pensé faire le même geste humanitaire à la direction générale de la police. Parce que nous pensons que les policiers sont au front et sont exposés à beaucoup de risques « , a expliqué le premier conseiller à l’ambassade de Chine au Congo, Qian Xiao Song.

Ce don, constitué d’un lot de 1000 masques médicaux et des produits alimentaires, a été réceptionné par le directeur général de la police, le général Jean-François Ndénguet.

Il est composé, entre autres, de cent sacs de riz, de cent cartons de spaghettis et de deux cents litres d’huile végétale.

Ces produits sont destinés aux policiers consignés sur différents sites en cette période d’état d’urgence sanitaire dû à la pandémie du coronavirus.

Le Congo est placé en état d’urgence sanitaire depuis le 1er avril dernier et compte à ce jour 288 cas positifs au coronavirus dont 45 guéris et 10 décès.

Les deux principales villes du pays, Brazzaville, la capitale, et Pointe-Noire, le principal centre économique et industriel, sont les plus touchées par cette pandémie avec 265 cas testés positifs sur les 288 cas que compte le Congo, rappelle-t-on.

Avec PANA 

Discrimination à Guangzhou : l’Union Africaine exprime sa préoccupation

Le bureau de la Commission de l’Union Africaine (UA) a demandé samedi des explications à l’ambassadeur de Chine auprès de l’UA suite aux allégations de mauvais traitements infligés sur des Africains à Guangzhou.

« Mon bureau a invité l’ambassadeur de Chine auprès de l’UA, M. Liu Yuxi, pour exprimer notre extrême préoccupation face aux allégations de mauvais traitements infligés aux Africains à Guangzhou et a appelé à des mesures correctives immédiates », a indiqué le président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat.

Ces derniers jours, en effet, plusieurs témoignages et articles de presse ont fait état « d’expulsions, suspicion, interdictions d’entrée dans les commerces » visant les ressortissants du continent africain.

Des Africains qui vivent dans la grande métropole chinoise de Canton (sud) se disent victimes de discriminations après plusieurs cas positifs au Covid-19 parmi la communauté nigériane.

Des témoins rapportent que, «des centaines d’Africains dont des hommes d’affaires vivant dans le sud de la Chine à Guangzhou ont été expulsés de leur hôtels et appartements au moment où des autorités locales lancent une campagne de tests du coronavirus. »

Ces incidents ont entraîné de vives réactions de la part des diplomaties africaines. Le département d’État aux États-Unis a conseillé aux Afro-Américains d’éviter la ville.

Les expulsions de logement ou des hôtels font suite à un communiqué de la municipalité indiquant que cinq Nigérians avaient été testés positifs et s’étaient rendus dans plusieurs restaurants et hôtels de la ville sans respecter les quatorze jours, conduisant les autorités sanitaires à retrouver et tester deux mille personnes ayant été potentiellement à leur contact.

Source

Congo: la quarantaine pour les passagers venant des pays touchés par le coronavirus

[GARD align=« center »]

©DR

Le Congo, jusque-là épargné par le coronavirus, a décidé de placer en quarantaine tous les passagers en provenance des pays touchés par l’épidémie, indique une note circulaire du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger.

Cette mesure entre dans le cadre de « la prévention de l’importation du Covid-19 ». La note circulaire informe que des « tests seront appliqués sur tous les passagers en provenance des pays à risque (diplomates, autorités et citoyens congolais). Si les résultats sont négatifs, les passagers demeurent en quarantaine pendant quatorze jours, soit la période d’incubation ».

Le Congo considère la Chine, la Corée du Sud, l’Iran, l’Italie et la France comme des pays à risque. En outre, renseigne le ministère des Affaires étrangères, « si les résultats des tests sont positifs, les passagers seront pris en charge conformément aux procédures mises en place par le plan de riposte à cette maladie ».

[GARD align=« center »]

Le gouvernement congolais entend également réduire, au strict minimum, « les missions à l’étranger ». Récemment, Jacqueline Lydia Mikolo, la ministre en charge de la Santé, a annoncé l’adoption d’un plan national de riposte au Covid-19 d’un montant estimatif d’un milliard FCFA.

La stratégie de riposte comprend neuf axes dont la coordination, la surveillance, l’intervention rapide, la détection précoce des cas et la prise en charge, le contrôle de l’infection, la communication sur les risques et l’engagement communautaire.

Avec APA 

[GARD align=« center »]

Congo – Santé : Le gouvernement alloue 200 millions de Fcfa pour soutenir les congolais présents à Wuhan

[GARD align=« center »]

La ville de Wuhan

Le gouvernement congolais a acheminé une somme de 200 millions de Fcfa à destination de la Chine, en vue soutenir les citoyens congolais présents à Wuhan, épicentre du virus Coronavirus, pour leur permettre de s’approvisionner en produits de première nécessité.

Cette information a été donnée par le Premier ministre, chef du gouvernement, M. Clément Mouamba, le 6 février à Brazzaville, lors de la séance des questions d’actualité à l’Assemblée nationale. A cette occasion, il a fait savoir que le gouvernement s’attèle à prendre toutes les dispositions relatives à cette épidémie.

«Notre pays est en contact avec les autorités chinoises. Notre ambassade suit l’évolution de la situation afin de s’occuper de nos compatriotes qui sont en Chine, où on dénombrerait environ 105 étudiants», a-t-il dit.

Répondant à la question sur un éventuel rapatriement des congolais présents en Chine, M. Mouamba a indiqué que compte tenu des risques, aucun rapatriement n’est prévu pour les citoyens congolais résidant sur le territoire chinois. «Nous nous partageons les informations avec les autorités chinoises. Dans le cas de Wuhan, nos compatriotes sont confinés chez eux et respectent les consignes comme tout le monde. Si un cas congolais avéré, nous travaillerons avec nos amis chinois», a-t-il précisé.

S’agissant du plan de contingence pour la gestion en urgence des éventuels cas déclarés sur le territoire national, le Premier ministre a rassuré qu’au niveau du ministère de la santé, un plan d’urgence permanent impliquant le service d’épidémiologie a été réactivé. A ce sujet, il a aussi souligné que plusieurs dispositions ont été prises, parmi lesquelles celles relatives à la mise en quarantaine de tout voyageur en provenance des pays à risque.

[GARD align=« center »]

En outre, il a regretté la réaction de la population de Kintélé qui a demandé la délocalisation du centre de quarantaine, précisant que celui-ci servira à suivre l’évolution des personnes prise en charge. Si jamais un cas est avéré, il sera immédiatement transféré dans les structures prévus au Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (Chu-B) et à l’hôpital Pierre Mobengo, a-t-il ajouté.

Intervenant à cette occasion, la ministre de la santé et de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Mme Jacqueline Lydia Mikolo, a assuré que le Congo n’a enregistré aucun cas suspect ni affecté par le Coronavirus. Elle a rappelé que le Congo a déjà fait face à des épidémies, à l’instar du Chikungugna. «Nous avons aussi barré la route à l’épidémie à virus Ebola. Ensemble, nous avons enrayé l’épidémie de la fièvre jaune», a-t-elle dit.

Mme Mikolo a également indiqué que le Congo a pris quelques mesures pour se préparer à la riposte contre l’épidémie du coronavirus, à savoir doter les principaux points d’entrée, notamment l’Aéroport Maya Maya, le Beach de Brazzaville, l’aéroport Agostino Néto, le poste frontalier de Tchamba Nzassi et le Port autonome de Pointe-Noire, en matériel de prise de température, en équipement de protection individuelle, en produits de désinfection et en fiches de surveillance épidémiologique.

Outre ces mesures, Mme Mikolo a fait savoir qu’un numéro vert a été activé pour recueillir toute information en lien avec l’épidémie. Il s’agit du numéro 3434.

De même, un personnel supplémentaire a été affecté au niveau des points d’entrée, tandis que l’on procède déjà à l’élaboration de spots télévisés, des affiches et dépliants pour la sensibilisation des professionnels et des communautés.

Par ailleurs, Mme Mikolo a relevé que le Congo dispose d’une expertise en matière de lutte contre les épidémies. A ce propos, le gouvernement est déterminé, avec l’appui des partenaires, à mettre en place toute l’énergie nécessaire pour éviter l’importation de toute part du virus Coronavirus dans le territoire congolais.

De son côté, le président de l’Assemblée nationale, M. Isidore Mvouba, a précisé que le centre de Kintélé ne sera pas une structure de soins, et qu’il n’y a aucun danger pour les populations de Kintélé.

La situation de l’épidémie de Coronavirus en Chine a déjà enregistré 24.363 cas confirmés, dont 3.893 nouveaux cas, avec 491 décès. Hors de la Chine, 191 cas ont été confirmés dans 24 pays, dont un décès, a-t-on appris. Cette maladie a pour symptômes la fièvre, la toux, l’essoufflement et d’autres symptômes semblables au rhume, a conclu la ministre de santé. 

(ACI)

[GARD align=« center »]

La Chine veut relancer les activités de l’usine textile de Kinsoundi à Brazzaville

[GARD align=« center »]

©DR

Le ministre de l’Economie et du portefeuille public, Gilbert Ondongo, a signé, le 13 septembre à Brazzaville, avec le directeur général du Fonds national de développement du Congo (FNDC), Huo Kouyin, un protocole d’accord relatif à la réalisation du projet qui sera exécuté sur les cendres de l’ex-Société des textiles du Congo (Sotexco), à Kinsoundi, dans l’arrondissement 1, Makélékélé.

Le projet consiste à construire une usine de grande envergure, comportant les sections suivantes : réception et traitement du coton; filature; coloration et impression; conditionnement et stockage, enfin le service technique. Il pourrait bénéficier d’autres sites qui lui seront concédés par l’Etat congolais, selon l’évolution de ses activités.

Cette société anonyme pourra aussi développer et exercer d’autres activités connexes telles la chaîne de production de pagnes et serviettes.

« Les participations, au capital de la société, seront pour le Congo, sous forme d’apports en nature, constitués des terrains et des bâtiments existants. Pour le FNDC et la nouvelle Ronghua textile, l’apport sera en numéraires et en moyens techniques », indique le protocole d’accord. Le document relève que les capitaux seront affectés à la construction de l’usine et à l’acquisition des équipements et matériels d’exploitation. Ils couvriront également les besoins en fonds de roulement nécessaires à l’exploitation de l’usine.

[GARD align=« center »]

« Le fonds veut promouvoir l’économie du Congo ce, le plus vite que possible. Les ingénieurs chinois sont déjà prêts pour mettre en exécution le projet. Si les secteurs de l’industrie et des transports sont développés, le problème de l’économie congolaise sera réglé », a indiqué le directeur général du FNDC, dont la mission est de promouvoir l’investissement public et privé chinois en République du Congo.

Le gouvernement s’engage, pour sa part, à assurer, entre autres, des expropriations nécessaires dans le respect des lois et réglementations en vigueur puis, à mettre en œuvre des facilités pour l’importation des matériels et équipements nécessaires à la réhabilitation, modernisation et extension des actifs de l’ex-société des textiles.

Outre le protocole d’accord, les deux parties ont également signé un mémorandum concernant le développement d’une société d’entretien des voies navigables au Congo.

La coopération entre la Chine et le Congo, palpable par des nombreuses constructions des infrastructures, servirait ainsi à donner des emplois durables aux Congolais et encourager l’investissement.

Lopelle Mboussa Gassia

[GARD align=« center »]

Congo : la Chine annule 25 millions de dollars US de la dette congolaise

[GARD align=« center »]

Les présidents chinois, Xi Jinping, et congolais, Denis Sassou-Nguesso

Suite à la convention de restructuration de la dette congolaise signée en avril dernier, entre le gouvernement congolais et Exim bank, la Chine s’est engagée à annuler cette dette à hauteur de vingt millions de dollars, a annoncé l’ambassadeur de Chine au Congo.

Reçu hier en audience par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le diplomate chinois au Congo, Ma Fulin, a précisé que l’annulation de vingt millions de dollars s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale qui lie les deux pays.

Elle permettra au Congo, selon le diplomate, d’apporter une bouffée d’oxygène à son économie qui traverse quelques difficultés.

[GARD align=« center »]

Evoquant, par ailleurs, d’autres questions, notamment l’important projet de construction de la Zone économique spéciale de Pointe-Noire, Ma Fulin a fait savoir que les choses avancent normalement. « Actuellement, les études marchent normalement. Nous travaillons sur la conception des industries pour installer les entreprises », a-t-il déclaré. Il a souligné que l’unique préoccupation pour l’heure est l’occupation anarchique des terres, une question pour laquelle les deux parties sont à pied d’œuvre pour y remédier et permettre la réalisation de ce grand projet.

[GARD align=« center »]

Restructuration de la dette du Congo envers la Chine

Xi Jinping et Denis Sassou Nguesso

[GARD align=« center »]

Xi Jinping et Denis Sassou Nguesso
BEIJING, 5 septembre 2018 – Le président chinois, Xi Jinping, s’est entretenu mercredi avec son homologue de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, convenant de promouvoir les relations bilatérales avec des mesures plus importantes et plus substantielles. ©Xinhua/Li Tao

Le gouvernement congolais a annoncé avoir signé, avec la République populaire de Chine, un accord portant sur la restructuration de sa dette estimée à plus de 5000 milliards F CFA.

« Cet accord a été paraphé le 29 avril dernier par Calixte Nganongo, ministre congolais des Finances et du Budget et Peng Hao, chef de département du Crédit souverain d’EximBank, lors de la visite de travail d’une délégation du gouvernement congolais en Chine », informe le communiqué du Conseil des ministres qui s’est réuni hier jeudi à Brazzaville.

Restructurer sa dette est une opération consistant à regrouper tous ses crédits en un seul afin de n’avoir plus qu’à rembourser un unique prêt dont les mensualités sont plus faibles.

Selon M. Nganongo, « la signature de cet accord déterminant est la résultante de deux ans de négociations avec les partenaires financiers, techniques et politiques chinois. Il augure des perspectives intéressantes quant à la suite des négociations avec les partenaires techniques et financiers notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) ».

[GARD align=« center »]

La dette congolaise envers la Chine faisait partie des obstacles qui empêchent le Congo de conclure un accord économique avec le FMI.

Outre la signature de cet accord, la délégation congolaise a échangé avec les autorités chinoises dont Cai Xu Hong, le vice-ministre des Finances et Zhang Xunuang, le président de la China Development Bank (CDB) sur les préparatifs du Forum investir en Afrique dont la cinquième édition se tiendra à Brazzaville, du 10 au 12 septembre 2019.

Dans le cadre des préparatifs de ce forum, les deux parties ont convenu de la venue à Brazzaville d’une mission de la Banque de développement de la Chine dans la première quinzaine du mois de mai.

Le Congo et la Chine ont aussi décidé de l’organisation d’une journée d’information au profit des investisseurs chinois. Cette rencontre se tiendra en marge de la réunion des coordonnateurs du Forum de coopération sino-africaine prévu en juin 2019 à Beijing (Chine).

Avec APA 

[GARD align=« center »]

Le Congo exporte le fer vers la Chine

le Congo exporte le fer vers la Chine

[GARD align=« center »]

 le Congo exporte le fer vers la Chine
Une vue du navire Ivy Ocean accosté au Port de Pointe-Noire ©Adiac

Quelque vingt-trois mille tonnes de fer extraites par Sapro Mayoko SA, dans le département du Niari, ont été chargées, le 19 avril, au Port autonome de Pointe-Noire, dans le bateau Ivy Ocean de la compagnie Ashley Global Shipping à destination de la Chine.

D’un coût global de cinq cent cinquante millions de dollars américains, environ trois cents milliards francs CFA, ce projet a été financé par un tour de table auquel Sapro est en tête de file. Le minérai de fer exploité a pour acheteurs des Européens. « C’est depuis près de dix ans que nous travaillons sur ce projet. Ici au Port autonome de Pointe-Noire, nous présentons la première production sortie de Mayoko à la grande satisfaction de tout le monde. Nous avons brisé là ce qui paraissait comme un tabou car, désormais, la production du fer de Mayoko est devenue une fierté congolaise », a indiqué le président directeur général de la société Sapro Mayoko Paul Obambi.

Du fer de bonne qualité

Selon lui, l’exploitation de la mine de Mayoko est un symbole inscrivant le Congo parmi les pays producteurs du minerai de fer, une matière première indispensable à l’industrie automobile, à l’aéronautique et à la fabrication des rails. Il a également rappelé les différents piliers mis en place par cette entreprise depuis près d’une année, notamment l’exploration et la production ; l’amélioration de la compétitivité, l’innovation et bientôt la formation.

« Aujourd’hui c’est le lancement officiel de l’exploitation du fer de Mayoko, une réalité Made in Congo. Ainsi, nous avons deux objectifs clairs : bien positionner notre fer dont la teneur est de 65% sur le marché international ; garantir à cette industrie naissante les gages d’un développement tous à azimuts et qu’elle impacte considérablement sur le bien-être des Congolais en particulier », a expliqué le président directeur général de Sapro Mayoko.

[GARD align=« center »]

Plus de 5000 emplois à créer 

La mise en exploitation du gisement génère, en effet, la création de plus de cinq mille emplois dont trois mille directs et deux mille indirects dans un premier temps. Ensuite, plus de dix mille autres emplois seront créés lorsque la société atteindra la phase 4 avec plus de douze millions de tonnes de fer l’année. Le but étant de révolutionner le marché congolais de l’industrie. Ainsi, avec la mise en production de Zanaga, Tsinguidi, Ngoubou-Ngoubou et la construction de la nouvelle voie de chemin de fer entre Madingou-Kayes/Mayoko/Zanaga, Paul Obambi estime que cette entreprise évoluera par phase avant d’atteindre près de cent cinquante millions de tonnes de fer par an.

« Cette voie aura la caractéristique d’être en partenariat avec le secteur privé. Si le tour de table des financiers en général et particulièrement les banquiers congolais en quête d’opportunités d’investissements et ceux de la sous-région est bouclé, nous aurons cet ouvrage moderne aux normes standards et géré avec des instruments numériques dans six ans exactement », a-t-il conclu, invitant les autres acteurs du secteur privé à la solidarité et la jeunesse congolaise à innover et créer des entreprises, autour de la mine de Mayoko.

Représentant la société Ashley Global, Roddy Mann a indiqué que son navire, d’une capacité de plus de quarante mille tonnes, est doué dans le transport de minerais en Afrique de l’ouest. « Je suis fier pour le minerai et surtout que ce premier navire donnera lieu à un deuxième puis à un autre de plus en plus rapide pour pouvoir développer finalement l’économie du pays. Le fer chargé dans le bateau a été extrait par des Congolais et certains Sud-Africains. En Chine, il sera fondu pour faire de l’acier liquide avec lequel on fabriquera les barres de fer qui, au final, serviront pour la construction des voitures et pour tout le fer que vous consommez au quotidien », a-t-il annoncé.

[GARD align=« center »]

Le fruit d’un dur labeur

Présidant la cérémonie, le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba, est sorti du pessimisme qui le rongeait depuis la réception du premier train transportant ce fer l’année dernière. Les résultats auxquels est parvenue la société Sapro-Mayoko SA sont, a-t-il déclaré, le fruit d’un dur labeur qui a porté sur la production du minerai, les conditions de transport par rail. « J’ai personnellement vaincu la peur qui s’installait en moi eu égard au grand pessimisme qui entoure ce projet depuis que nous essayons de le mettre en route. Ce n’était pas facile. Nous assistons au chargement du navire affrété pour la première exploitation du minerai de fer extrait du sous-sol congolais, précisément à partir du gisement Mayoko-Lékoumou », s’est-il réjoui.

Notons que la cérémonie s’est déroulée en présence des ministres en charge des Transports, Fidèle Dimou, des Affaires foncières et du domaine public, Pierre Mabiala, ainsi que des autorités départementales de Pointe-Noire et du Kouilou.

Parfait Wilfried Douniama

[GARD align=« center »]

Bientôt un Fonds sino-congolais pour mobiliser des capitaux chinois pour le Congo

Calixte Nganongo

[GARD align=« center »]

Calixte Nganongo
Les deux parties échangeant les parapheurs

Les parties congolaise et chinoise ont signé, le 28 février à Brazzaville, les actes constitutifs du Fonds national de développement du Congo (FNDC), censé financer les activités des collectivités locales, les coopératives agricoles, la construction des infrastructures et des services sociaux de base.

Détenu à parts égales entre l’Etat congolais et la société chinoise West african group, le nouveau fonds vise à inciter les entreprises chinoises à investir dans le pays et à financer la diversification de l’économie locale. Au moins quatre secteurs ont été ciblés, notamment l’agriculture, les infrastructures, l’industrie avec la construction d’un parc national éco-industriel, le tourisme ainsi que la formation et la santé. 

Le lancement de ce fonds est considéré par les parties comme une nouvelle étape dans la coopération sino-congolaise qui célèbre son cinquantième anniversaire cette année. Celui-ci va œuvrer dans la mobilisation des ressources financières auprès de divers partenaires institutionnels afin de faciliter le financement des projets d’investissement au Congo, a indiqué le ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo.

[GARD align=« center »]

« À l’heure où notre pays développe des pratiques financières rigoureuses caractérisées par la recherche des équilibres macro-économiques, le lancement du fonds constitue une réelle opportunité pour soutenir les investissements tout en préservant la viabilité de la dette », a déclaré le ministre, ajoutant que ce fonds est un maillon supplémentaire dans la figuration de l’écosystème financier congolais et devrait intégrer les priorités du Plan national de développement 2018-2022.

Pour la partie chinoise, la naissance de cet instrument de développement marque l’aboutissement d’un long processus de négociations ayant débuté en 2014. La représentante de la société West african group, Huo Kouyin, s’est montrée rassurante quant à la mobilisation des capitaux chinois, de techniques et d’équipements.

« Nous sommes convaincus que les sociétés chinoises créeront de nombreuses usines et fermes, comme ce qu’elles ont fait en Chine et ailleurs. Elles peuvent étendre leurs activités aux zones rurales éloignées du Congo, malgré le manque d’infrastructures, de routes, d’électricité. Elles seront en mesure de la création des petites entreprises de transformation, en apportant à la population le savoir-faire et l’offre d’emploi », a estimé Huo Kouyin. 

Notons que la cérémonie de signature des documents s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Aménagement du territoire et des grands travaux, Jean-Jacques Bouya, des diplomates étrangers et des dirigeants des établissements bancaires, des microfinances, des sociétés d’assurance…

Fiacre Kombo

[GARD align=« center »]