Congo – Grogne chez les cheminots : «Le Gouvernement ne peut travailler sous la pression des syndicats», avertit Fidèle Dimou

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Le Chemin de fer Congo océan (CFCO) a été secoué du 5 au 12 février dernier par un mouvement de grève. Une motion de défiance avait été prise par les employés contre le directeur général de l’entreprise et son staff. Les travailleurs réclament aussi le paiement de deux années d’arriérés de salaire, les deux années concernant l’immobilisation des activités du fait des violences armées au Pool.

Au terme des négociations, un relevé de conclusions a été signé entre la direction générale et l’intersyndicale. Mais le climat de tension a obligé le ministre des Transports Fidèle Dimou, à aller à la rencontre des employés à Pointe-Noire.

Les délégués du personnel et les travailleurs ont parlé au ministre qui a cherché à savoir si le relevé des conclusions qui avait été signé pour désamorcer la crise était la manifestation d’un consensus. Mais il s’est par la même occasion montré direct et ferme: «Le Gouvernement ne peut pas travailler sous la pression des syndicats», a-t-il averti. Il a plutôt exhorté les travailleurs à reprendre le travail.

Le Chemin de fer Congo-Océan vient à peine de reprendre son activité. Le mouvement de grève déclenché en a surpris plus d’un. Les employés accusent leurs syndicats d’avoir été corrompus à hauteur de 14 millions de francs Cfa, alors que les travailleurs attendent le paiement de leurs arriérés de salaire.

M. Apollinaire Mavoungou, président de l’intersyndicale du CFCO, a tenté d’expliquer la situation: «Nous sommes à deux ans (sans salaire, Ndlr) et vous savez quelle est la vie d’un Africain. Oui, le chemin de fer a été relancé mais quelle est la condition de vie des travailleurs? Nous sommes restés comme les enfants abandonnés», a-t-il dit.

Selon lui, l’agitation et les échauffourées ont débuté au Km4. «Dès lors que nous avons signé ce relevé de conclusions, le travail devrait reprendre. Ceux qui ne vont pas se plier à cette volonté, l’administration devrait s’occuper d’eux. Nous ne pouvons pas accepter que les gens puissent organiser un tel désordre dans l’entreprise. Nous nous opposerons à cela», a-t-il fait savoir.

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Le ministre Fidèle Dimou, lui, n’a pas voulu laisser planer les ambiguïtés: «Vous avez soulevé une pierre qui vous retombe dessus. Il y a des procédés et des manières. Vous avez rédigé une motion de défiance par laquelle vous demandez le départ du directeur général et son staff. Encore que ce n’est pas de votre compétence. Nous, tutelle, nous savons ce que nous avons à faire. Le rôle du syndicat a ses limites. Vous n’avez pas à demander à l’administration de prendre ses responsabilités. Le Gouvernement ne peut travailler sous la pression des syndicats», a-t-il martelé.

Dans leurs revendications, les travailleurs ont également évoqué la concurrence de la route avec le chemin de fer. «N’ayez pas peur de la concurrence. Ça ne doit pas vous gêner. Ne demandez pas ça à un Gouvernement, il ne le fera pas. Ce qui est vrai, c’est qu’il y a des choses que le train fait et que la route ne pourra pas faire. Si la tutelle est celle que j’incarne, je sais ce que je fais. Ne m’apprenez pas à faire mon métier. Vous avez vos fonctions à vous», a dit le ministre, satisfait tout de même que les travailleurs aient décidé de reprendre le travail.

Concernent les retards des salaires, il a fait remarquer aux travailleurs que le trafic venait à peine de reprendre. «On ne peut pas dire qu’on a déjà engrangé des milliards pour tout régler. Vous avez supporté deux ans, maintenant que le train est revenu sur les rails, vous vous mettez en grève. C’est de l’agitation, parce que la grève a un fond juridique et un processus. Si vous ne travaillez pas, comment voulez-vous que l’Etat puisse vous payer? Ne vous trompez pas, les salaires du CFCO, c’est vous! L’Etat travaille à vous soutenir dans l’investissement du chemin de fer. Le reste, il ne faut pas l’attendre de l’Etat. Vous êtes une entreprise à caractère industriel et commercial, ne commettez pas l’erreur de demander à l’Etat de vous payer les salaires. Mettez-vous au travail, il y aura des conséquences. Il faut qu’on remette de l’ordre dans cette maison», a-t-il estimé.

Pour sa part et interrogé sur les allégations portées contre lui, le directeur général du CFCO, Jean-Claude Tchibassa Louboungou, s’est dit serein: «Je suis partagé entre le dépit et le sourire. Sourire pas de joie; tout simplement pour dire une chose: nous occupons des postes pour avoir succédé à des anciens et celui-ci sera un jour occupé par quelqu’un d’autre. Mais, il vous revient l’obligation de léguer un héritage, une entreprise qui est viable et qui permet une pérennité et une longévité pour les générations qui viennent. Ce que j’ai fait avec mes collaborateurs relève de la gageure. Ça devrait plutôt nous valoir des félicitations plus que des quolibets. Je suis de passage. Je partirai, soit par la retraite ou bien Dieu me rappellera. Les deux années passées à la tête du CFCO, je puis vous rassurer que j’en suis fier», a-t-il déclaré.

Cyr Armel YABBAT-NGO

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Chemin de fer Congo-Océan : les travailleurs réclament leurs salaires de janvier

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Arrivée du train à Brazzaville, au Congo, le 28 novembre 2018. (VOA/Arsène Séverin)

Les travailleurs du Chemin de fer Congo Océan (CFCO), dans une déclaration rendue publique ce mardi et dont APA a obtenu copie, réclament le paiement de leurs salaires du mois de janvier 2019, condition nécessaire à toute reprise du travail. 

« Nous ne pouvons pas reprendre le travail (…) nous attendons ce salaire, à cette date nous n’avons même pas de quoi nous déplacer ni de quoi nous nourrir .C’est une situation difficile pour chacun de nous », se lamente le Collectif dans sa déclaration.

Les travailleurs du CFCO appellent, par ailleurs, « le gouvernement à relever toute l’équipe dirigeante du CFCO et à la remplacer par une nouvelle qui va sortir l’entreprise de cette crise ».

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D’après ces travailleurs « après le paiement de 50% du salaire du mois de mars 2018, le 28 décembre dernier, les négociations entre les partenaires sociaux et l’administration du CFCO sur le salaire de janvier avaient abouti à la conclusion selon laquelle ce salaire devrait être versé à la fin du mois. Malheureusement, les autorités non pas tenu leur promesse à ce jour. »

Pourtant, une note de l’administration générale annonce le paiement de ce salaire au 5 mars 2019, mais les cheminots n’y croient pas et crient à l’incompétence du staff de l’entreprise.

Le trafic sur le CFCO était paralysé de 2016 à novembre 2018 à cause de l’insécurité dans le département du pool qui était entretenue par la milice ninja-nsiloulou du Pasteur Ntumi.

Cette milice avait détruit les ponts et les rails en avril 2016 au lendemain de la réélection du président Denis Sassou N’Guesso pour un troisième mandat.

Avec APA 

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Les cheminots congolais déplorent la gestion scabreuse du CFCO

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Le président de l’Intersyndical du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO), Apollinaire Mavoungou, a déploré, mercredi à Pointe-Noire, la mauvaise gestion de cette société d’Etat, et invite les dirigeants de l’entreprise à prendre des décisions responsables pour un meilleur avenir de leur outil de production.

‘’ La relance des activités ferroviaires de Pointe-Noire à Brazzaville, intervenue le 28 novembre 2018, souffre d’un manque d’initiatives capables de rassurer la clientèle. L’usage des pratiques peu orthodoxe dans la gestion financière, du patrimoine et du personnel est loin de booster les efforts escomptés par les autorités compétentes », a déclaré Apollinaire Mavoungou, lors d’une assemblée générale.

Les partenaires sociaux s’interrogent sur l’inexistence des mesures devant constituer une riposte à la concurrence imposée par la route. Car, toutes les suggestions qu’ils ont formulées n’ont pas été prises en compte.

Pour Apollinaire Mavoungou, l’équipe dirigeante a fait preuve d’une absence de transparence, d’égalité et d’équité dans l’application des mesures légales. Elle a aussi fait preuve de négligence notoire dans la conservation de l’outil de production et d’un déni de réalité qui ont fortement contribué à la dégradation du social des travailleurs en activité et ceux ayant fait valoir leurs droits à la retraite.

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Le syndicaliste a déploré la façon dont est actuellement gérée l’entreprise. La situation financière telle que vécue au quotidien par les employés n’augurent pas des lendemains meilleurs, si un sursaut d’orgueil n’est pas entrepris.

‘’ Ce comportement démissionnaire, qui se perpétue, ne nous rassure plus sur votre abnégation en vue d’assurer une bonne gouvernance financière et humaine que les cheminots réclament. De ce fait, nous considérons que les dirigeants du CFCO ont démontré leur incapacité à trouver les outils nécessaires pour démarrer cette machine grippée ‘’, a précisé Apollinaire Mavoungou.

Lors de cette assemblée générale, les participants ont rappelé que depuis l’arrêt, en 2016, du trafic ferroviaire entre Loutété, au sud, et Brazzaville, les partenaires sociaux du Chemin de Fer Congo Océan avaient fait des efforts pour préserver la quiétude sociale dans l’entreprise. Pendant cette période, ils ont fait savoir que deux salaires seulement leur avaient été versés dans des conditions éprouvantes. Mais qu’en dépit de cela, ils n’ont jamais abandonné leur outil de production.

Avec PANA

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Congo : relance du trafic sur le chemin de fer Congo-Océan

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Après deux ans d’interruption, le trafic sur le chemin de fer Congo-Océan (CFCO) a repris, mercredi, avec l’arrivée à Brazzaville d’un train de marchandises en provenance de la ville de Pointe-Noire. Ce 28/11/2018

Après deux ans d’interruption, le trafic sur le chemin de fer Congo-Océan (CFCO) a repris, mercredi, avec l’arrivée à Brazzaville d’un train de marchandises en provenance de la ville de Pointe-Noire. 

Le train a été accueilli par le ministre des Transports et de l’Aviation civile, Fidèle Dimou qui a salué la reprise du trafic sur le CFCO qui se déroule le jour de la proclamation de la République du Congo.

« Je suis très enthousiaste, les mots me manquent. Nous avons peiné, peiné et nous nous sommes battus pour arriver là aujourd’hui », a déclaré David Kindou, agent du CFCO.

« Le CFCO a toujours desservi Pointe-Noire et Brazzaville, mais le Congo est un pays de transit en Afrique centrale », a poursuivi David Kindou.

« La reprise de ce trafic vient me redonner espoir, je vais reprendre mon commerce de bananas plantain que j’ai interrompu depuis bientôt deux ans à cause de l’arrêt du trafic du CFCO. Je ne pouvais plus m’approvisionner », s’est réjouie Jacqueline Dzabi, venue de l’arrondissement jusqu’à la gare centrale du CFCO située au centre ville de Brazzaville pour se rendre compte de l’effectivité de la reprise du trafic du CFCO.

Le trafic sur le Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), poumon économique du pays, a été interrompu en avril 2016 suite aux sabotages des ponts et rails sur cette voie par la milice Ninja nsiloulou de l’ex rebelle Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi, au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 20 mars 2016 qui donnaient Denis Sassou N’Guesso pour vainqueur avec un peu plus de 60% des suffrages.

Avec APA 

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Congo : le train CFCO va de nouveau circuler entre Pointe-Noire et Brazzaville

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Le train Congo-Océan doit reprendre du service entre Brazzaville et Pointe-Noire, ont promis les autorités, signe du retour de la paix dans la région du Pool (sud) que traverse ce chemin de fer, douloureux legs de la colonisation française.

Il n’y a plus d’obstacles à ce que les trains reviennent, quel que soit leur gabarit. Le chemin de fer peut correctement fonctionner de Pointe-Noire à Brazzaville et vice-versa”, a déclaré le Premier ministre, Clément Mouamba, vendredi, lors d’une visite à Kinkembo à environ 200 kilomètres au sud de Brazzaville.

“Aujourd’hui tous les ouvrages qui étaient endommagés sont totalement réhabilités”, a poursuivi le Premier ministre, sans donner de date pour la reprise du trafic.

M. Mouamba affirme que ces “travaux ont coûté cher à l‘État qui a engagé des entreprises”, sans donner aucun chiffre.

Le Congo est en négociation difficile avec le Fonds monétaire international (FMI) pour tenter de relancer son économie plombée par une dette importante.

Les travaux doivent réhabiliter des ouvrages du Chemin de fer Congo Océan (CFCO) détruits pendant le conflit qui a opposé à partir de mi-2016 les rebelles de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi aux forces gouvernementales.

Les ex-rebelles sont accusés par les autorités d’avoir dynamité trois grands ponts. Un accord de paix annoncé le 23 décembre 2017 a mis fin au conflit, qui avait provoqué le déplacement de 138.000 personnes, de sources humanitaires.

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“Impossible de mener une activité économique sans le train”

La reprise du trafic est une bonne nouvelle car nous n’avons plus vu le train depuis deux ans. Or nous dépendons essentiellement de lui”, a commenté Thérèse Nsassa, 51 ans, une déplacée qui a fui les combats en forêt.

Le retour du train est le meilleur cadeau de la paix”, a renchéri Daniel Nguitoukoulou, habitant de Kinkembo. “Dans notre zone, il est impossible de mener une activité économique sans le train”.

Les 510 km parcourus par le CFCO entre la capitale Brazzaville et le port de la capitale pétrolière Pointe Noire représentent un axe vital pour l‘économie congolaise, en crise depuis 2014. En raison de l’arrêt du CFCO, Brazzaville connaît des pénuries récurrentes de carburant.

Le CFCO a été construit entre 1921 et 1934 par les autorités coloniales françaises, à grand renfort d’ouvriers venus de l’ex-Afrique équatoriale française (AEF, Tchad, Gabon…).

Des milliers d’Africains sont morts pendant ces travaux (le chiffre de 17.000 est avancé par les historiens). Leurs conditions de travail avaient été dénoncées par l‘écrivain André Gide et le journaliste Albert Londres.

En 2014, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) avait porté plainte en France pour “crime contre l’humanité” contre les trois entités issues de la société de construction des Batignolles, à l’origine du CFCO : Spie, Spie-Batignolles et Clayax Acquisition.

Avec AFP

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Congo – CFCO : reprise attendue de la circulation des trains entre Pointe-Noire et Brazzaville

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Le trafic ferroviaire entre les deux plus grandes villes du pays, interrompu depuis environ deux ans, n’est pas encore rétabli. Les travaux de réhabilitation des ouvrages d’art détruits du fait de l’insécurité dans le Pool se trouvent en phase terminale. Les équipes techniques de la compagnie s’emploient aux derniers réglages en vue de la relance de la circulation des trains.

Entreprises depuis quelque temps par la compagnie ferroviaire, les opérations de désherbage du tronçon dans le Pool sont presque achevées, selon une source proche du dossier. 

Le Chemin de fer Congo Océan (CFCO) était considéré dans le passé comme l’épine dorsale de l’économie nationale. Il représente une entité importante reliant la façade maritime et la partie septentrionale du pays.

Nonobstant la présence de la route nationale n°1, la voie ferrée demeure un mode de transport stratégique en ce qui concerne le transit des marchandises de grand tonnage. Elle permet, en effet, de desservir certaines localités enclavées situées dans le Pool ainsi que dans d’autres départements. 

La rupture du trafic entre Pointe-Noire et Brazzaville présente des conséquences néfastes sur l’équilibre macroéconomique du pays. Cette interruption consécutive à la destruction des ponts entre les gares de Loulombo et Kinkembo a paralysé la circulation des trains entre les villes de Loutété, dans la Bouenza, et Brazzaville.

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Les travaux de réfection des ouvrages endommagés ont porté, entre autres, sur le ferraillage et le bétonnage, l’enrochement et le recadrage des lits des cours d’eau, le ballastage et le nivellement de la voie, l’engazonnement des talus, l’exécution des soudures, la construction des caniveaux. 

Le retour progressif du climat de paix et de sécurité dans le Pool devrait conforter la relance du trafic ferroviaire dans cette partie du pays, en proie jusqu’à l’année dernière aux violences armées.

L’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le Pool, conclu le 23 décembre 2017, entre le gouvernement et le pasteur Ntoumi, a balisé le chemin du retour de la paix dans cette région.

A ce jour, plusieurs clauses de cet accord ont été exécutées, notamment la création de la commission ad hoc mixte paritaire, la levée du mandat d’arrêt lancé contre le pasteur Ntoumi, le retrait des éléments de la force publique dans certaines localités du Pool, le lancement de l’opération de ramassage des armes et munitions de guerre, la libre circulation des personnes et des biens.

L’interruption du trafic dans le Pool cause de sérieuses difficultés financières au CFCO dont les agents cumulent actuellement plusieurs mois d’arriérés de salaires. La reprise de la circulation des trains entre Pointe-Noire et Brazzaville devrait permettre à cette société publique de disposer d’une certaine marge de manœuvre pour pouvoir faire face à ses charges.

Christian Brice Elion

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Congo : vers la reprise du trafic ferroviaire dans le Pool

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Le sous-préfet de Goma Tsé-Tsé, Prospère Diatoulou, qu’accompagnait le député d’Ignié, José Cyr Ebina, est allé constater, le 27 août, la détermination des jeunes de son district y compris des ex-combattants ninjas qui dégageaient, avec des machettes, des herbes envahissant les rails, privés de trains depuis près de deux ans.

Disciplinés et bien organisés, les jeunes de Goma Tsé-Tsé se sont mis à l’ouvrage, sous la coordination des agents du Chemin de fer Congo Océan . De Brazzaville à cette localité, la voie est déjà dégagée.

Cependant, le trafic ferroviaire ne pourra reprendre normalement que si toute la voie ferrée est libérée des herbes qui l’envahissent sur tout son parcours dans le Pool. Les personnes déplacées qui regagnent progressivement leurs villages sont encore dans un quasi dénuement et une détresse visible. Elles placent leur espoir sur la reprise du trafic ferroviaire afin de relancer leurs activités génératrices de revenus.

La paix se réinstallant progressivement dans ce département, ont noté les deux autorités, les pouvoirs publics sont appelés à créer toutes les conditions pour la reprise du trafic ferroviaire en vue de desservir les différentes gares où la population revient petit-à-petit.

Par ailleurs, ont indiqué les deux responsables, c’est à cause de la bêtise humaine décriée dans le pays que les rails sont sous de hautes herbes.

Roger Ngombé

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Congo – CFCO : La galère de trop des voyageurs de la ligne Dolisie-Mbinda

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CFCO : La galère de trop des voyageurs de la ligne Dolisie-Mbinda

Dans les différentes gares de la ligne Dolisie-Mbinda, construite de 1959 à 1962 (285 km), les passagers accusent le chemin de fer Congo-Océan (CFCO) de trains en retard, wagons surchargés… Les griefs s’accumulent contre la compagnie ferroviaire.

Entassés au départ de Dolisie, la moitié des passagers n’ont pas de place assise. Conditions de voyage inadmissibles et déplorables : «Nous ne sommes pas des animaux », s’agace Arsène H. dans le train Mbinda au départ de la gare de Dolisie ce mardi 19 juin 2018.

«Nous sommes des personnes bien réelles, pas du bétail. Nous demandons à être considérés et entendus. Nous exigeons du CFCO l´amélioration de la qualité de service », a lancé Rodrigue S.

Excédés de ne pas avoir de chance d’y monter, certains ont trouvé une solution de secours : rentrer par les fenêtres. Ainsi, les voyageurs étaient nombreux ce mardi à la gare de Dolisie à pénétrer dans les rames en se tortillant par les minces ouvertures d’aération afin de ne pas avoir à attendre plus longtemps.

Quand le train arrive à Mont-Belo ou à Makabana, il est déjà bondé. Difficile de trouver une place, il faut savoir jouer des coudes. Certains arrivent encore à se faufiler à la dernière minute, mais les portes ont bien du mal à fermer.

A l’intérieur, plus de place, même dans les couloirs, les voyageurs sont entassés les uns sur les autres, l’air devient de moins en moins respirable.

A la gare de Makabana, nombreux étaient ceux qui ont jeté l’éponge.

La dégradation des conditions de transport sur la ligne Dolisie-Mbinda se poursuit.

En moyenne les voyageurs subissent un incident technique à chaque voyage qui impacte leur vie personnelle et leur santé mentale et physique : des retards à répétition, recrudescence de pannes de train et d’incidents techniques, non-respect des horaires de passage des trains, des voyages dans des trains surchargés, manque d’information en gare ou d’une communication en gare et dans les trains lorsqu’une panne de train, d’infrastructure ou un incident technique est la cause de la perturbation.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville 

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Tracé Pointe-Noire – Brazzaville : les populations sommées de libérer l’emprise de la voie ferrée

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Tous ceux qui ont occupé anarchiquement le long de la voie ferrée, sur le tracé Pointe-Noire – Brazzaville, doivent quitter, a dit Jean Claude Boukono, directeur de cabinet du ministre des Affaires foncières et du Domaine public, à Pointe-Noire la semaine dernière lors du lancement de la campagne de constatation et de sensibilisation concernant les zones occupées.

L’opération de déguerpissement concerne dans un premier temps les occupants de la zone allant de l’ex-stade EPB à l’OCH jusqu’au contre rail de Mpaka. La commission technique de cette opération est dirigée par Bruno Fructueux Bountsana, secrétaire général de la préfecture de Pointe-Noire. Les représentants de la mairie centrale, du CFCO, de l’administration des Affaires foncières et du Domaine public font également partie de cette commission chargée de faire aboutir l’opération de déguerpissement dont le but essentiel est la restauration des mesures de sécurité, de sûreté et d’assainissement plus que capitales pour le bon fonctionnement du Chemin de fer Congo Océan (CFCO).

Martin Parfait Aimé  Coussoud-Mavoungou, ministre des Affaires foncières et du Domaine public,  qui tient à la réussite de l’opération compte sur le sens du devoir et la responsabilité des agents de l’État. « Nous sommes tous au service de la nouvelle République qui prône la rupture. Les comportements des uns et des autres doivent effectivement changer. Parce qu’à côté des propriétaires fonciers qui spolient le domaine de l’État, il y a les agents de l’État qui y participent», a-t-il dit en mai dernier. Et d’ajouter : « Je viens aux Affaires foncières et Domaine public pour faire respecter la loi, rien que la loi. On dit que nul n’est censé ignorer la loi. La loi est dure mais c’est la loi. Tous ceux qui tourneront autour des affaires foncières et du domaine public doivent respecter la loi. Parce que si la loi n’est pas respectée, on doit la subir dans toute sa rigueur».

En juillet dernier en lançant la campagne de constatation du droit foncier et coutumier à Pointe-Noire, le ministre des Affaires foncières et du Domaine public avait déclaré devant les responsables terriens et fonciers : « Cette journée doit marquer le point de départ de la mise en place d’une convivialité foncière. Je tiens à ce que nous travaillions ensemble pour qu’on mette à table toutes nos difficultés et que l’on crée une ambiance foncière particulière. Les droits de propriété privée sur les sols doivent faire l’objet d’une reconnaissance officielle », avant de citer les différentes dispositions réglementaires en la matière en République du Congo, telle la loi 10-2004 du 26 mars 2004 fixant les principes généraux applicables au régime domanial et foncier, le décret n° 2006-255 portant institution, attribution, composition et fonctionnement d’un organe ad hoc de reconnaissance des droits fonciers coutumiers et le décret n° 256 portant institution, attribution, composition et fonctionnement d’un organe ad hoc de constatation des droits fonciers coutumiers avant de citer l’arrêté n° 7642 du 8 octobre 2010 portant interdiction des lotissements des terres issues des droits fonciers et coutumiers sur toute l’étendue du territoire national. « La commission technique d’urbanisme est la seule habileté à approuver les termes d’un lotissement. Tout lotissement réalisé au mépris de la loi est nul et de nul effet. Tout contrevenant s’expose aux sanctions prévues par les textes en vigueur », a-t-il conclu. 

Hervé Brice Mampouya

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Congo : une société sud-africaine Transnet à Brazzaville pour la réhabilitation du CFCO

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Le ministre Gilbert Mokoki présidant la séance de travail avec l'équipe de Transnet
Le ministre Gilbert Mokoki présidant la séance de travail avec l’équipe de Transnet

Après une étude de faisabilité menée récemment à Pointe-Noire et Brazzaville, les responsables de Transnet entendent rendre leur rapport fin juin, en attendant le début des travaux.   

Une séance de travail sur le sujet a réuni, le 18 juin dernier à Brazzaville, le ministre congolais des Transports, Gilbert Mokoki et la délégation sud-africaine conduite par son ambassadeur au Congo, Richard Baloyi. Pour le diplomate sud-africain, cette activité s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié entre Brazzaville et Pretoria.      

Quant au responsable marketing de l’entreprise sud-africaine, Kholofelo Edgar Matsaka, le projet de réhabilitation du Chemin de fer Congo-océan (CFCO) s’inscrit dans le cadre d’un accord de partenariat qui existe entre la société Transnet et le ministère congolais des Transports.

« Nous avons, à cet effet, pris l’engagement de bien vouloir envoyer des experts pour venir sur place à Pointe-Noire regarder l’état dans lequel se trouvent les matériels afin de dresser une évaluation », a confié Kholofelo Edgar Matsaka au sortir d’une réunion de travail samedi avec le ministre Gilbert Mokoki.

L’ambition des parties congolaise et sud-africaine, explique le responsable de Transnet, est de faire en sorte que le transport ferroviaire soit efficient au Congo afin, dit-il, de faciliter la croissance économique du pays. « Avec le ministre, nous avons décidé que la délégation reparte d’abord pour l’Afrique du Sud déposer un rapport auprès des superviseurs, avant de dépêcher des techniciens d’ici à la fin du mois de juin », a annoncé Edgar Matsaka.

Fiacre Kombo

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