RDC : La Commission électorale nationale indépendante envisage des élections « sans les Kasaï »

[GARD align= »center »]

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) envisage désormais, l’organisation des prochaines élections à travers l’ensemble du pays, sauf dans les deux provinces du Kasaï et du Kasaï central qui sont en proie, depuis août 2016, à de violents affrontements entre les forces de l’ordre et de sécurité et des miliciens se réclamant du chef traditionnel Kawmina Nsapu.

La persistance de cette insécurité avait contraint la CENI à surseoir aux opérations d’enrôlement des électeurs dans ces deux provinces.

Le président de cette institution, Corneille Nangaa, avait expliqué, le mercredi 26 avril à Kinshasa, au cours d’une séance de travail avec les députés et sénateurs de cette partie du pays : qu’«au regard des problèmes que nous connaissons sur le terrain au Kasaï et au Kasaï-Central, dont le décès de notre chef d’antenne décapité et de notre président du centre d’inscription, décapité, et bien d’autres problèmes qu’on a connus en termes de pillage du matériel et autres, la CENI a décidé de surseoir à l’enrôlement dans les provinces du Kasaï et du Kasaï-Central».

Aujourd’hui, la CENI évoque « deux options » pour enrôler les électeurs dans ces deux provinces. La première, selon Corneille Nangaa, consiste à continuer, comme c’est le cas actuellement, les opérations d’identification des électeurs partout ailleurs et organiser les élections sans les deux provinces précitées.

[GARD align= »center »]

L’autre option consiste à pousser à la stabilisation de ce coin de la République afin de permettre à la CENI d’y procéder à l’enrôlement et de disposer ainsi d’un fichier électoral véritablement national.

Au cours d’une intervention sur radio Okapi, le président de la CENI a souhaité que la paix revienne dans cette partie du pays car l’idéal, selon, lui, est d’organiser les élections « pour tout le monde ». Le « caractère national » des élections serait ainsi sauvegardé, a déclaré Corneille Nangaa.

L’hypothèse évoquée par la CENI d’organiser les élections «sans les Kasaï» est rejetée par un collectif d’ONG de défense des droits de l’homme du Kasaï central. Dans une déclaration rendue publique vendredi 5 mai à Kananga, chef-lieu du Kasaï central, ces ONG estiment que même si cet espace n’est pas totalement sécurisé, il y a toujours moyen de lancer les opérations d’enrôlement.

Ces ONG se demandent s’il n’y a pas « d’autres raisons cachées » qui motivent cette décision de la CENI. Ces structures s’étonnent en effet que « l’enrôlement des électeurs ait eu lieu dans d’autres provinces les plus insécurisées de la RDC comme le Nord-Kivu, sauf au Kasaï et au Kasaï-Central ».

L’accord politique du 31 décembre 2016 prévoit l’organisation des élections présidentielle et législatives nationales et provinciales « avant fin 2017 ». 

A cet effet, la CENI procède depuis juin de l’année dernière aux opérations de révision du fichier électoral qui vont, en principe, se clôturer le 31 juillet prochain.

Par l’APA

[GARD align= »center »]

RDC : Les élections auront lieu en novembre 2018, selon Corneille Nangaa, président de la CENI

Corneille Nangaa

[GARD align= »center »]

Le président de la CENI a, dans sa présentation du calendrier électoral possible suite aux options levées par le forum (présidentielle, législatives et provinciales en une séquence), annoncé aux délégués du dialogue que les scrutins devraient se tenir en novembre 2018.

A compter de juillet 2017, quand le fichier électoral sera disponible, « il faudra 504 jours à la CENI pour organiser les scrutins ».

La CENI espère enrôler 45 millions d’électeurs mais, selon Corneille Nangaa, « les défis à surmonter seront ensuite d’ordre légal, technique et financiers ».

Au niveau légal, avant l’inscription des candidats, le parlement devra voter une loi sur la répartition des sièges par circonscription en fonction du nouveau fichier.

A ce moment-là seulement, la CENI sera en mesure de passer commande des bulletins de vote et effectuer ensuite leur déploiement, dans les différents bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national, avec urnes, encre et autres matériels électoraux. En plus du matériel, la CENI devra recruter et former le personnel du processus électoral.

Tout cela a un coût certain (non encore connu), à mobiliser dans les délais.

[GARD align= »center »]

RDC : la CENI a annoncé que la présidentielle sera retardée au moins jusqu’à juillet 2017

[GARD align= »center »]

La CENI, Commission Électorale Nationale Indépendante, vient une nouvelle fois préciser que le renouvellement du fichier électoral, déjà entamé, reste « un des préalables incontournables pour la tenue des élections crédibles et apaisées en RDC ». 

Corneille Nangaa l’a réaffirmé à l’issue d’une rencontre avec le comité exécutif national de l’église du Christ au Congo, ECC.

« L’opération qui a débuté par la province du Nord-Ubangi ne s’achèvera pas sans que l’on ait attaqué avec d’autres provinces. Ce qui sera bénéfique car en terme de temps, il y aura une avancée ». 

Importance de la nouvelle carte. 

Selon Corneille Nangaa, « il faut que tout le monde se fasse enrôler et obtienne sa nouvelle carte d’électeur. Car ne pas disposer de cette carte bloque notamment le processus d’obtention du passeport ». 

Corneille Nangaa a demandé aux pères spirituels de l’Eglise du christ au Congo « de sensibiliser les fidèles à se faire enrôler ».

[GARD align= »center »]