Bissau : la Cour Suprême déboute Umaro Embalo et met en garde la CEDEAO

Umaro Sissoco Embalo

[GARD align=« center »]

Umaro Sissoco Embalo
Umaro Sissoco Embalo

À Bissau, la Cour suprême a demandé vendredi à la Commission électorale de se plier à sa décision de janvier dernier. Les juges redemandent donc à la commission de procéder à la vérification du procès-verbal global du second tour de la présidentielle du 29 décembre.

La Cour dit Non à l’ingérence de la CEDEAO

Dans un souci d’apaisement, la CEDEAO était intervenue. Mais la médiation de l’organisation sous régionale  a été très mal vue du côté de Bissau. Lors du dernier sommet de l’Union Africaine à Addis, les chefs d’État et de gouvernement ouest-africains avaient invité la Cour suprême à évacuer le contentieux électoral avant la 15 Février. Ce vendredi, dans son jugement, la Cour a nommé explicitement la Cédéao et s’insurge contre « toute tentative de médiation, surtout politique ». 

[GARD align=« center »]

Embalo en embuscade

Deux mois après la présidentielle, le vainqueur n’est toujours pas connu. Si la commission électorale est restée sur sa position en donnant Umaro Sissoko Embalo vainqueur à trois reprises, la Cour note des irrégularités flagrantes « volontairement » ignorées par la CNE. Dans une déclaration informelle surréaliste, Umaro Sissoko Embalo s’était dit prêt à faire la guerre pour revendiquer sa victoire et avait annoncé son investiture pour le 27 Février. Plusieurs Chefs d’état qui s’étaient ouvertement affichés aux côtés de Umaro Sissoko Emabalo, ont désormais rétropédalé et commencent à douter de la capacité de celui-ci à endosser le costume présidentiel contrairement à Domingos Simoes Peirera, qui est resté depuis le début de la crise au respect de la loi fondamentale de la Guinée Bissau. Le dénouement de la crise politique en Guinée Bissau est encore visiblement très loin.

[GARD align=« center »]

La nouvelle monnaie commune Eco rejetée par six pays dont la Guinée

[GARD align=« center »]

La nouvelle monnaie commune Eco rejetée par six pays dont la Guinée ©DR

Quel avenir pour une monnaie unique en Afrique de l’Ouest? Le Nigeria et les autres pays anglophones de la région ont affiché jeudi à Abuja leur désaccord avec leurs voisins francophones, qui viennent tout juste d’annoncer une réforme soutenue par Paris.

Les six pays de la Zone monétaire ouest-africaine (WAMZ) ont “noté avec préoccupation la déclaration visant à renommer unilatéralement le franc CFA en eco d’ici à 2020”, selon un communiqué publié à l’issue de cette rencontre entre les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales.

La WAMZ est composée du Nigeria, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Leone, de la Gambie ainsi que d’un pays francophone, la Guinée (Conakry), qui ne fait pas partie de la zone CFA.

Ces pays estiment que “cette action n’est pas conforme aux décisions” de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en vue de “l’adoption de l’eco comme nom de la monnaie unique” de toute la région, dont l’idée est débattue depuis bientôt 30 ans et a été relancée il y a deux ans.

Un sommet réunissant les chefs d’Etat de la WAMZ est prévu “bientôt” pour décider de la conduite à tenir, précise le communiqué final.

Huit pays francophones d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), qui utilisent le franc CFA, avaient annoncé fin décembre leur décision de remplacer leur monnaie commune par l’eco.

Une manière de rompre symboliquement les liens très controversés avec la France, ancienne puissance coloniale, qui accueille notamment la moitié de leurs réserves de changes en échange de la convertibilité du CFA avec l’euro.

L’annonce surprise avait été faite par le président ivoirien Alassane Ouattara lors d’une visite à Noël de son homologue français Emmanuel Macron, l’un de ses principaux alliés politiques dans la région, au lendemain d’un sommet de la Cédéao qui avait encouragé les efforts visant à mettre en place une monnaie unique ouest-africaine d’ici à juillet.

Les réactions immédiates à ce moment qualifié d’“historique” avaient été mitigées côté anglophone, où l’on se méfie généralement d’une influence française aux relents post-coloniaux dans cette région.

Les pays anglophones ont pu voir, derrière ce changement de nom, une simple réforme du franc CFA, bien loin des ambitions initiales de monnaie unique qui rassemblerait toute l’Afrique de l’Ouest.

[GARD align=« center »]

Politique protectionniste

Après l’annonce d’Abidjan, le Ghana s‘était dit “déterminé” à faire tout son possible pour “rejoindre bientôt” les pays francophones, tout en les exhortant à renoncer à la parité fixe de l’eco avec l’euro, qui est maintenue, bien qu’elle soit très critiquée et que selon le projet original, la monnaie unique ouest-africaine ne devait être arrimée à aucune devise étrangère.

C‘était sans compter avec le Nigeria, poids lourd économique de la région – il pèse à lui tout seul près de 70% du PIB de la Cédéao -, qui n’a jamais caché ses réticences au principe même d’une monnaie unique.

Sa ministre des Finances, Zainab Shamsuna Ahmed, a répété à maintes reprises que les pays ouest-africains n‘étaient pas prêts à une quelconque union monétaire, tant qu’ils ne respecteraient pas les critères de convergence: un déficit budgétaire n’excédant pas 3%, une inflation à moins de 10% et une dette inférieure à 70% du PIB. Or à ce stade, seul le Togo répond à ces exigences.

Pour Tokunbo Afikuyomi, du cabinet d’analyse économique Stears Business, basé à Lagos, la décision de rebaptiser le franc CFA en eco pourrait être une manière pour les pays comme la Côte d’Ivoire de “prendre le leadership régional” en sachant que le Nigeria ne suivrait pas.

“A l’heure actuelle, le gouvernement nigérian n’a pas la volonté politique de mettre en place cet eco. Pour ce pays, cela signifierait perdre le contrôle de sa politique monétaire” avec la création d’une banque centrale d’Afrique de l’Ouest, explique le spécialiste.

Or, le géant pétrolier mène depuis plusieurs années une politique économique protectionniste qui va souvent à l’encontre de l’intégration régionale prônée par la Cédéao, comme on l’a vu avec la fermeture de ses frontières terrestres pour endiguer la contrebande de pétrole et de riz depuis cet été, qui asphyxie ses voisins.

D’autre part, souligne Tokunbo Afikuyomi, rejoindre une union monétaire comporte potentiellement plus de risques que de bénéfices pour le Nigeria, pour qui les marchés des pays de la Cédéao représentent un intérêt limité par rapport au sien, avec 200 millions d’habitants.

“Si l’un de ces pays se retrouve en difficulté, c’est le Nigeria qui devra venir à sa rescousse, comme l’Allemagne et la France l’ont fait avec la Grèce” pour éviter une faillite de l’Union européenne, détaille l’analyste. “Et le Nigeria n’en a aucune envie”.

Avec AFP

[GARD align=« center »]

La Cédéao veut trois enfants maximum par femme d’ici 2030

[GARD align=« center »]

Les parlementaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays), de la Mauritanie et du Tchad ont affirmé samedi vouloir limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser de moitié, d’ici 2030, le taux de fécondité le plus élevé au monde.

« Les parlementaires de la Cédéao, de la Mauritanie et du Tchad ont convenu que, d’ici 2030, les parlements devaient inciter les gouvernements à mettre en place des politiques tendant à faire en sorte que chaque femme (…) ait au plus trois enfants pour maîtriser le boom démographique », a déclaré le président du Parlement burkinabè, Salifou Diallo, lors d’une rencontre régionale sur la démographie samedi à Ouagadougou.

Avec un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme, le plus élevé au monde, la population de l’espace Cédéao se situera, en 2050, autour d’un milliard d’habitants, dont la moitié sera constituée de jeunes, selon les Nations unies.

« Nous estimons que quand on a des taux de croissance économique des pays qui est de l’ordre de 5 à 6% avec un taux de fécondité située à 6 ou 7%, nous sommes dans une situation de démographie non maîtrisée et nous ne pouvons pas espérer de développement avec une telle situation », a martelé M. Diallo.

[GARD align=« center »]

Selon lui, « il est urgent de contenir la poussée démographique dans l’espace Cédéao pour promouvoir un réel développement viable et durable ».

Les parlementaires devraient, dans leurs Etats respectifs, adopter des stratégies afin de « faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant », a ajouté M. Diallo.

De son côté, le président du Parlement du Bénin, Adrien Houngbédji, a estimé que « c’est à (nous) qu’il appartient de définir l’équilibre optimal qu’il est indispensable de trouver entre la régulation des naissances et l’amélioration de la qualité de vie de la population active ».

Il s’agira de faire « baisser de moitié » le taux de fécondité et d' »arrimer le taux de croissance démographique, trop fort, avec le taux de croissance économique trop modéré », a déclaré le président de la commission de la Cédéao, Marcel De Souza.

« La jeunesse représente les deux tiers de la population. Cette jeunesse, lorsqu’elle ne trouve pas de solutions, devient une bombe: elle traverse le désert ou la Méditerranée, meurt par milliers pour l’immigration clandestine », a-t-il ajouté.

Par l’AFP

[GARD align=« center »]

Présidence de la commission de l’UA: Le Sénégalais Abdoulaye Bathily, « candidat unique » de la Cedeao

[GARD align= »center »]

Le Sénégalais Abdoulaye Bathily a été choisi, samedi à Nairobi (Kenya), comme le « candidat unique » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), au poste de président de la Commission de l’Union africaine (UA).

« Le Sommet de la CEDEAO a endossé la candidature du professeur Abdoulaye Bathily comme candidat unique de la Communauté au poste de président de la Commission de l’Union africaine (UA) lors des élections qui auront lieu au prochain sommet de l’UA prévu les 30 et 31 janvier 2017 à Addis-Abeba (Ethiopie) », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

La Cedeao a pris cette décision lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu, le 27 août à Nairobi (Kenya) sous la présidence du chef de l’Etat du Libéria, Ellen Jonhson Sirleaf, présidente en exercice de l’organisation, renseigne le texte.

Le Sénégal avait formellement présenté le 9 août dernier la candidature officielle du professeur Abdoulaye Bathily pour remplacer l’actuelle présidente de la Commission de l’Union africaine, la Sud-Africaine Nkosazzana Dlamini-Zuma, qui ne s’est pas présentée pour un nouveau mandat.

Lors du 27e Sommet des chefs d’Etat tenu en mi-juillet à Kigal (Rwanda), aucun des trois prétendants, l’Ougandais, le Botswanais et l’Equato-guinéen n’avait pu obtenir la majorité des deux tiers des suffrages pour remplacer Mme Nkosazana Dlamini-Zuma.

[GARD align= »center »]

La Cedeao retire sa proposition de limitation des mandats présidentiels

Cedeao

[GARD align= »center »]

Cedeao
la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao)

Face au refus du Togo et de la Gambie, les dirigeants des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ont abandonné mardi la proposition d’imposer à tous les chefs d’Etat de la Communauté une limitation du nombre de leurs mandats à la tête de leurs pays, a déclaré le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Hannah Tetteh.

La proposition avait été discutée au cours du 47ème Sommet ordinaire du bloc régional qui a eu lieu mardi à Accra au Ghana. Le Togo et la Gambie sont actuellement les seuls Etats membres à n’avoir pas instauré une limitation des mandats présidentiels.

« C’était une proposition qui figurait à l’ordre du jour de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement mais au terme des discussions, elle n’avait pas fait l’unanimité », a expliqué Mme Tetteh.

« Cette position divergente (du Togo et de la Gambie) a fini par devenir le point de vue de la majorité en fin de journée », a-t-elle poursuivi.

Par l’APA