Brazzaville : la mairie interpellée sur le respect des itinéraires dans les transports en commun

Transports en commun
Transports en commun
La circulation dans une avenue de Brazzaville / photo Adiac

Le phénomène dit de demi-terrains rend la vie difficile à la population obligée de regagner leur domicile avant vingt heures suite au couvre-feu. Dans l’une de ses descentes, le maire centrale, Dieudonné Bantsimba, a été interpellé par quelques chefs de quartier. Des réflexions sont menées pour résorber le problème, a-t-il indiqué à son tour.

« La segmentation des itinéraires, qui nous oblige à payer doublement ou triplement le prix du transport, se pratique au vu et au su de tout le monde. Si on n’y prend garde, même à la sortie du confinement progressif, nous resterons dans cette situation car les contrôleurs et les chauffeurs de bus sont capables de perpétuer cette réalité », a déclaré un chef du quartier à Ouenzé, s’adressant au maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, dans l’une de ces descentes pour s’enquérir des défis que le conseil municipal doit relever.

Se déplacer devient, en effet, un véritable casse-tête pour la population. Les embouteillages monstres sont observés en début de soirée, car tout le monde veut être chez soi avant le couvre-feu. Les prix sont doublés sur certains tronçons.

Pour les transporteurs, il s’agit là des conséquences des mesures imposées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, notamment l’instauration du couvre-feu à vingt-heures et la réduction du nombre de personnes dans les moyens de transport en commun.

Régler la situation

« Vous avez raison. En matière de transports urbains, le phénomène des demi-terrains a des conséquences sur le panier de la ménagère. Dans notre programme d’actions, au niveau de la commune, il est prévu de trouver des solutions à ce problème en associant le syndicat des transporteurs en commun », a retorqué Dieudonné Bantsimba.

Décision non respectée

Le problème des demi-terrains ne datent pas d’aujourd’hui. La volonté des pouvoirs publics d’y remédier remonte, elle aussi, d’il y a plus d’une décennie. L’arrêté n°172 du 24 février 2006, qui est entré en vigueur en mars 2010, fixe les itinéraires de bus et taxi-bus. Une quarantaine de lignes intra-urbaines et huit périurbaines que ces moyens de transport devaient scrupuleusement respecter. Ce fut un soulagement pour les Brazzavillois, qui voyaient leurs déplacements quotidiens être facilités. Une joie de courte durée, puisque dans les faits les transporteurs n’ont suivi les directives de la municipalité que quelques jours avant de revenir aux anciennes habitudes.

Dans le contexte d’état d’urgence actuel, la situation devient de plus en plus difficile. Les transporteurs et la population attendent des solutions qui arrangeront les uns et les autres.

Rominique Makaya

Congo – Transport en commun : l’inquiétude gagne les usagers à la veille de la rentrée des classes

la Société de transport urbain public (STUP)

[GARD align=« center »]

la Société de transport urbain public (STUP)
La Société de transport urbain public (STUP)

À trois semaines du début des cours, la population à Pointe-Noire s’interroge sur l’imminente reprise des activités de la Société de transport urbain public (STUP), arrêtées il y a plus d’une année.

La faillite de la STUP a redonné, depuis, libre cours aux caprices des contrôleurs et conducteurs des bus et mini bus privés. Une situation qui inquiète la population, à l’orée de la reprise des cours. « Bientôt la rentrée des classes aura lieu mais rien ne présage l’imminente reprise de la société de transport public urbain et cela risque d’exposer une fois de plus les passagers aux anciens caprices des transports en commun privés », entend-on dire.

La reprise des activités de la STUP n’est pas du tout certaine. En effet, lors d’une séance de questions orales avec débat au gouvernement, le ministre de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public déclarait devant l’Assemblée nationale que cette société avait eu 92 millions de recettes en novembre 2017, alors que ses dépenses s’élevaient à 203 millions, avec plus de 110 millions de gap. Et en décembre de la même année, ces recettes étaient de 75 millions tandis que les dépenses étaient estimées à 267 millions. Ainsi donc en trois mois d’exercice, la STUP a engagé plus de 430 millions de déficit et plus de trois millions de dette envers les fournisseurs de carburant et pièces détachées.

[GARD align=« center »]

Pour la population, l’Etat a tout le pouvoir de relancer cette société en sollicitant le recours des partenaires économiques divers. « Même en pleine année scolaire, l’Etat pourrait faire de son mieux pour que la société STUP redémarre tant bien à Brazzaville qu’à Pointe-Noire. L’Etat est conscient des calvaires que vivaient des élèves, étudiants et travailleurs avant la mise en service de cette société », soutient une certaine opinion.

A l’avènement de la STUP, « Les Dépêches de Brazzaville » écrivaieent le 6 janvier 2015, dans la rubrique « Fait du jour » : « Une chose est évidemment de doter Brazzaville et Pointe-Noire de bus de transport en commun, une autre chose est d’en assurer la pérennité par un bon management : par le passé, les deux villes avaient expérimenté avec des fortunes diverses des sociétés de ce type, la société des transports de Brazzaville (passée ensuite à société des transports urbains de Brazzaville ; STB et STUB), puis société des transports de Pointe-Noire (STPN). La gestion de celles-ci avait été critiquée avec pour résultat la mise de la clé sous le paillasson pour les deux entreprises ». Est-ce la même chose qui revient ? 

Faustin Akono

[GARD align=« center »]

Congo – Transports en commun : quand le comportement des conducteurs choque les usagers

Transports en commun

[GARD align=« center »]

Transports en commun
La circulation dans une avenue de Brazzaville / photo Adiac

À Brazzaville, les nombreux bus, minibus et coasters constituent l’essentiel des moyens de transport de la population. On note qu’un grand nombre de clients se plaignent des sautes d’humeur et de l’incivilité des conducteurs, ces derniers imposant leur rythme et leur volonté aux usagers sans aucune explication. Ce comportement, qualifié d’antipatriote par certains, a conduit les usagers à demander aux syndicats d’enseigner aux transporteurs les notions élémentaires d’instruction civique afin de mettre un peu d’ordre dans l’exercice de leur activité

« Vous allez me faire arriver en retard à mon rendez-vous ! Pourquoi ne discutez-vous pas d’abord avec vos clients avant de changer d’itinéraire ? », s’étonne Albert, haussant le ton auprès du receveur du bus qu’il a pris au Centre culturel français pour la gare. Ce client, auquel le chauffeur et le receveur du bus de la ville ont imposé un arrêt sous le prétexte de contourner un embouteillage, a constaté l’impolitesse caractérisée des ces jeunes gens qui, d’après lui, ne savent pas présenter d’excuses aux clients qui peuvent avoir l’âge de leurs parents.

Du nord au sud de la ville, la plupart des jeunes chauffeurs et receveurs des transports en commun imposent leur volonté aux clients. De plus, les usagers disent être confrontés à la mauvaise humeur et aux caprices de ces conducteurs, comme le reconnaît André, un autre client qui a pris son bus au Marché Total pour Talangaï : « Il faut demander à ces chauffeurs de nous communiquer les informations par micro au lieu de nous imposer leur musique bourrée de bêtises ! » Ce dernier fustige le comportement indadapté de ces jeunes chauffeurs qui seraient responsables de bon nombre d’accidents de la circulation.

[GARD align=« center »]

« Un jour, raconte Francis, je suis monté dans un bus où le chauffeur avait mis le volume de la musique à fond. C’était tellement fort que je ne pouvais supporter ce bruit. Je lui ai demandé de diminuer le volume, sans aucune gêne il m’a dit de prendre des taxis si je voulais plus de confort ! » Pour cet usager, la plupart de ces chauffeurs sont jeunes, leur âge variant de 18 à 40 ans. Ils doivent donc revoir les notions élémentaires de politesse, comment par exemple accueillir les clients. Et d’ajouter : « Les employés de ces bus sont un peu gentils avec les clients lorsqu’il s’agit de leur intérêt. C’est-à-dire qu’ils peuvent prendre un client a un arrêt qu’ils qualifient de gênant, mais pas y déposer quelqu’un ! » Sur ce point, d’après le receveur d’un bus, ils préfèrent payer une amende à la police routière.

Les demi-terrains et le manque de transports à certaines heures dans la ville sont d’autres soucis qui viennent s’ajouter à la liste des problèmes que les usagers des transports en commun rencontrent au quotidien.

Flaure-Élysée Tchikaya

[GARD align=« center »]

Un bus d’une compagnie zambienne prend feu en RDC : 37 personnes calcinées

[GARD align= »center »]

Un bus Esprit de vie brulé sur le pont Malelele par la population. Radio Okapi/Ph. Caniche Mukongo
Un bus Esprit de vie brulé sur le pont Malelele par la population. Radio Okapi/Ph. Caniche Mukongo

Trente-sept personnes sont mortes calcinées et vingt-deux autres grièvement blessées dans un accident de circulation qui s’est produit vendredi 20 mai à 25 kilomètres de la localité de Mokambo, en territoire de Sakania, à la frontière avec la Zambie.

Selon des témoins, un bus de transport en commun d’une société zambienne en terre congolaise a connu une crevaison d’un pneu  avant. Le chauffeur est allé finir sa course dans une termitière et le bus a pris feu.
Le véhicule qui transportait 70 passagers provenait de la ville zambienne de Kitwe, vers la province de la Luapula, à environ 500 km.

Pour réduire la distance, les chauffeurs  de cette ligne passent par la localité de Mokambo en terre congolaise, une route  en terre battue longue de 70 Km. C’est ce tronçon que le chauffeur du bus  a emprunté.

Des sources locales à Mokambo indiquent que c’est à 25 Km de cette route que le bus a connu cette panne avant de prendre feu.

37 personnes ont été calcinées, et 22 blessés graves ont été enregistrés, d’après le bilan provisoire de la société civile de Mokambo.

Les secours zambiens arrivés sur le lieu de l’accident ont évacué les blessés vers les centres médicaux. Ils ont également recuperé 34  corps des victimes. 3 autres étaient encore coincés dans les débris du bus.

Les autorités locales de Mokambo se sont rendues sur le lieu de l’accident pour faire le constat. Difficile pour l’heure de déterminer s’il y a des Congolais parmi les victimes.​

©radiookapi

[GARD align= »center »]

Congo : Des cotisations sociales en faveur des chauffeurs de taxis et de bus

Des cotisations sociales en faveur des chauffeurs de taxis et de bus

Des cotisations sociales en faveur des chauffeurs de taxis et de bus
Des cotisations sociales en faveur des chauffeurs de taxis et de bus

Toutes personnes exerçant cette activité est invitée à s’immatriculer à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) afin de bénéficier des avantages qu’offre cet établissement public à tout travailleur de la fonction publique comme du privé.

Plus besoin de passer par le patron, les conducteurs peuvent s’affilier individuellement à la CNSS par une assurance volontaire. Ils auront droit, dès qu’ils sont immatriculés par exemple, à l’allocation familiale, au soin. Et s’ils cotisent pendant un certain nombre d’années, ils auront droit à la pension.

La CNSS a lancé depuis le 28 mars dernier, une campagne d’adhésion volontaire pour les chauffeurs de taxis et bus. Le jour du lancement, 5 chauffeurs ont été immatriculés et deux autres ont débuté avec les cotisations sociales. La CNSS estime le nombre de ces conducteurs à 12000 répartis entre Brazzaville et Pointe-Noire.

La campagne vise à encourager les chauffeurs à s’affilier à la CNSS afin d’améliorer leurs conditions ainsi que celles de leurs familles, notamment en ce qui concerne les prestations familiales, en cas de vieillesse ; la prise en charge en cas d’accident de travail et de maladie professionnelle.

« La CNSS entend, à partir de ce jour, valoriser leur profession en leur octroyant tous les avantages qu’accorde le régime », a déclaré le directeur général de la CNSS, Evariste Ondongo, lors du lancement de la campagne.

Durant trois mois, la CNSS va se déployer sur le terrain mais en attendant, les agences du Centre-ville, Bacongo et Moungalli sont ouvertes pour cette opération de portée nationale. Aussi pour leur faciliter le travail, la CNSS entreprend aller vers eux à travers des stands qui seront placés dans des endroits très fréquentés par cette cible. Un numéro vert, 053404044 est ouvert pour tout renseignement.

Des explications recueillies : la procédure a été simplifiée tenant compte de la nature et des spécificités de cette activité. Il suffit d’avoir une pièce d’identité telle sa carte nationale ou son permis de conduire plus un acte de naissance. L’opération se fait sur place en moins d’une heure.

En effet, cette catégorie professionnelle, engrange beaucoup d’argent dépassant le salaire minimum garanti (SMIG). Aussi, la CNSS a voulu réparer une injustice. À l’époque, les chauffeurs cotisaient à la CNSS, malheureusement cela avait été mal agencé car c’est le patron qui payait. Aussi, ce corps de métier est très volatil étant donné la difficulté de garder un chauffeur durant une année. Par ailleurs, la CNSS de son côté n’était pas bien outillée du point de vue informatique.

« (…) nous avions du mal à les suivre là où ils allaient. De facto, nous n’avons pas pu leur donner les prestations qu’ils faillaient. Maintenant, nous pouvons rattraper ces manquements avec notre réseau informatique bien outillé où l’on peut gérer des comptes individuelles comme en banque », a expliqué un administrateur à la CNSS.

Actuellement, la sécurité sociale est réservée au fonctionnaire, aux travailleurs régis par le code de travail et les sociétés qui ont pignon sur rue. Il est constaté qu’il y a une part énorme de ceux qui exercent des activités qui ne sont pas pris en compte en terme de pension et de rente, tels les chauffeurs de taxis et bus, les femmes de ménages, les vendeurs à l’étalage et dans débits de boisson, etc.

Cette campagne s’étendra à d’autres catégories socio-professionnelle si l’expérience s’avert concluante. Elle s’inscrit dans l’optique de l’instruction du président de la République qui veut d’une sécurité sociale pour tout le monde. La CNSS veut aussi faire bénéficier les bonnes tendances qu’elle présente depuis presque 8 ans.

Entre temps, aux concernés de saisir la balle au bond car les quelques chauffeurs interrogés par les Dépêches de Brazzaville, beaucoup louent l’initiative car n’ayant pas de congtrfat de travail avec leur patron, ils sont foulés au pied. ils souhaitent que l’information circule ne sachant comment procéder à cette imatriculation.

© Adiac-Congo