Au total soixante poches de sang ont été recueillies, le 9 décembre à Brazzaville, auprès des bénévoles. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 58e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso, ce 11 décembre.
Ouattara Alassane Lassina est l’un des initiateurs de l’action de solidarité dont l’objectif est de rapprocher les deux peuples congolais et burkinabé. « Les peuples congolais et burkinabé sont certes éloignés géographiquement mais partagent les mêmes valeurs. Le sang pour nous est un symbole fort, le partager avec quelqu’un signifie gratitude et reconnaissance », a-t- il estimé.
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Il espère apporter, au-delà du soutien moral, un soutien matériel concret aux hôpitaux et surtout aux nombreux patients dans le besoin. Ouattara Alassane Lassin promet même d’organiser prochainement d’autres initiatives similaires. Tout comme ses compatriotes, le cas de Yara Azaratou et Sawadogo Salimata qui ont accompli le geste. Toutes deux se disent fières d’être venues en aide aux malades dans les hôpitaux congolais.
La directrice technique du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Dr Geneviève Boukatou, est très touchée par l’initiative des ressortissants burkinabé. Ce don de sang est la bienvenue pour sa structure qui en a vraiment besoin. « Les dons de sang du CNTS ne sont jamais suffisants. C’est pourquoi, j’invite les autres communautés à suivre l’exemple de la communauté burkinabè», a lancé la directrice technique du CNTS.
Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré
Les Africains « peuvent changer les règles du jeu » du franc CFA, a estimé dimanche le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, qui soutient la création prochaine d’une monnaie commune aux pays d’Afrique de l’ouest. Monnaie commune utilisée par 15 pays francophones d’Afrique de l’ouest et du centre (155 millions d’habitants), liée à l’euro par un système de parité fixe, le « CFA » fait débat: considéré comme un facteur de stabilité par ses défenseurs, il est jugé par ses détracteurs comme un frein au développement des pays aux économies fragiles.
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Pour garantir sa parité, les Etats africains doivent déposer 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français, ce qui entame leur souveraineté, selon certains économistes. « Nous pouvons tout à fait changer les règles du jeu, ils appartient aux Africains de le décider », a estimé M. Kaboré, lors d’une interview à Ouagadougou avec des journalistes de TV5 Monde, RFI et Le Monde. « Au niveau de la Cédéao nous avons engagé un processus pour mettre en place une monnaie » commune, a-t-il rappelé, en jugeant que celle-ci pourrait être créée « très prochainement ».
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a réitéré fin octobre sa volonté de créer dès 2020 une monnaie unique pour ses 15 pays membres qui emploient actuellement huit monnaies différentes, dont le franc CFA. Mais ce calendrier paraît difficile à tenir en raison des écarts macro-économiques persistants entre les différents pays de la zone et des réserves du Nigeria, poids-lourd de la région.
Thierry Hot, le fondateur du Forum et Fohla Mouftaou, un des promoteurs de Green Keeper Africa qui a remporté le prix de l’innovation qui est d’une valeur de 10 000 Euros.
L’édition 2017 du Rebranding Africa Forum s’est tenue les 5 et 6 octobre derniers à Bruxelles en Belgique. Avec comme thème les «Enjeux et défis des systèmes financiers africains face au dividende démographique», le forum de cette année a comblé toutes les attentes selon les organisateurs. Plusieurs récompenses ont été décernées lors du forum de Bruxelles. a annoncé la tenue de l’édition 2018 à Ouagadougou au Burkina-Faso.
Le RAF qui a pour objectif de considérer l’Afrique avec un regard neuf et de repenser les politiques et stratégies mises en œuvre pour son développement ainsi que pour l’épanouissement de ses populations a convié, cette année, experts, consultants et personnalités de haut niveau qui se sont penchés sur la question du dividende démographique.
Selon Thierry Hot, initiateur de ce forum, le choix de ce thème témoigne de la pertinence du sujet et de la nécessité à s’accorder sur son contenu et sur les politiques qui devraient en découler pour un réel décollage économique du continent. Le dividende démographique indique les avantages que les économies seraient susceptibles de tirer d’une phase particulière de la transition démographique durant laquelle l’évolution numérique des différentes classes d’âge conduit à maximiser la proportion d’actifs, source de richesses, et à minimiser corrélativement celle des inactifs, source de dépenses.
« Il s’agira donc de prendre en compte toutes les données pertinentes ainsi que tous les avis sur cette problématique cruciale, éminemment économique et profondément sociopolitique, sans chercher à répondre à quelque injonction d’où qu’elle vienne», a déclaré Thierry Hot.
Les participants à cette quatrième édition du Rebranding Africa Forum ont questionné les faits et les chiffres. A l’horizon 2100, l’Afrique aura une population d’environ quatre milliards de personnes. Selon les experts présents au forum, il sera nécessaire pour le continent de se préparer à mieux gérer son avenir démographique afin d’en tirer les meilleurs effets possibles pour son développement.
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Les Awards du Rebranding Africa Forum 2017 Le forum 2017 s’est achevé sur la récompense de personnalités qui, par leurs actions quotidiennes dans leurs domaines d’intervention respectifs, tracent les sillons du développement et amènent les autres à changer leur regard sur l’Afrique. A l’issue du concours de l’innovation, c’est Fohla Mouftaou, un des promoteurs de Green Keeper Africa qui a remporté le prix de l’innovation qui est d’une valeur de 10 000 Euros. La start-up Béninoise était en lice avec une technologie qui transforme la jacinthe d’eau en fibre dépolluante. Green Keeper produit une fibre absorbante biodégradable et efficace capable d’absorber entre 4 et 8 fois son poids selon la densité du polluant.
Le président guinéen, Alpha Condé s’est vu décerner la « Governance Leadership Rebranding Africa Award ». Thierry Zomahoun, directeur de l’Institut panafricain de mathématiques, lui, est reparti avec le « Development Champion Rebranding Africa Award ».
La star camerounaise, Samuel Eto’o a reçu la « Lifetime Achievement Rebranding Africa Award» alors que la « Business Leadership Rebranding Africa Award» est allé à Michel Fadoul, homme d’affaires.
Natalia Kanem, toute nouvelle directrice du Fnuap a, quant à elle, reçu la « Empowering Women Rebranding Africa Award». Enfin, Denise Epoté, directrice de TV5 Afrique a remporté la « Média leadership africain award».
Ouagadougou accueille l’édition 2018 du RAF A l’issue du Rebranding Africa Forum (RAF) 2017, Thierry Hot, le fondateur, a annoncé la tenue prochaine de l’édition 2018 sur le continent africain. Et c’est au Burkina Faso que le forum est annoncé pour se tenir les 5 et 6 octobre 2018. «Je vais annoncer au président Roch Marc Christian Kaboré que le prochain RAF se tiendra à Ouagadougou les 5 et 6 octobre 2018», a affirmé M. Hot. Le forum de Ouagadougou aura pour thème: « Défis et opportunités de la révolution verte en Afrique».
Un militaire français a été condamné à Paris à deux ans de prison, dont un an de sursis avec mise à l’épreuve, pour des attouchements sexuels sur deux fillettes en 2015 quand il était en mission au Burkina Faso.
Sébastien L., 40 ans, a également été condamné à une interdiction d’exercer une activité impliquant des mineurs pendant cinq ans.
Le tribunal a précisé que sa peine de prison était aménageable, ce qui signifie qu’il n’ira vraisemblablement pas en prison, sauf manquement à ses obligations.
Jugé devant le tribunal correctionnel pour l’agression de deux fillettes franco-burkinabè, alors âgées de trois et cinq ans, et pour avoir filmé ces attouchements, l’ex-militaire des forces spéciales s’était dit « incapable d’expliquer » sa conduite, qu’il avait mise sur le compte de l’alcool et du stress de sa mission.
Pendant l’enquête, il avait commencé par nier, puis avait reconnu certains attouchements, confronté aux images qu’il avait lui-même tournées.
Sébastien L. a aussi été condamné à verser 6.000 euros à l’une des fillettes au titre des préjudices sexuel et moral, et 4.000 euros à l’autre enfant pour préjudice moral.
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Les familles des fillettes, parties civiles, ont également obtenu réparation: 3.000 euros pour la mère d’une des fillettes, 2.000 euros pour chacun des parents de l’autre et 1.000 euros pour chaque grand-parent. L’association La voix de l’enfant a obtenu un euro.
Les faits remontent au 28 juin 2015. Ce jour-là, le prévenu et un de ses collègues des forces spéciales alors déployées au Burkina Faso pour participer à la lutte antiterroriste menée par l’armée française au Sahel, passent la journée au bord d’une piscine d’un grand hôtel de Ouagadougou, également fréquentée par une Française, accompagnée de sa fille et d’une autre enfant. La Française les convie ensuite à manger des crêpes chez elle.
Le lendemain, la mère voit que l’un des deux hommes a oublié une caméra portative GoPro et visionne des scènes filmées sous l’eau où l’on voit des attouchements sur les fillettes.
Elle dénonce les faits à l’ambassade de France. Les deux soldats sont immédiatement suspendus et rapatriés, le collègue étant vite mis hors de cause.
La réaction des autorités françaises a été d’autant plus rapide que cette affaire survenait deux mois après des révélations sur des accusations d’abus sexuels d’enfants en Centrafrique. Dans cette enquête, le parquet a requis un non-lieu, mais une autre enquête sur des faits similaires dans l’est de la Centrafrique est toujours en cours.
Le ministre burkinabè en charge de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré a indiqué vendredi qu’un coup d’Etat en préparation par des militaires de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde du président déchu, Blaise Compaoré, a été « déjoué », le 8 octobre dernier. C’est la 2e tentative de ces pro-Compaoré en l’espace d’un an. Simon Compaoré a expliqué vendredi en conférence de presse que le coup est préparé par une trentaine de présumés putschistes composés de l’ex-RSP qui projetaient de renverser le président Kaboré en s’attaquant au camp de gendarmerie de Paspanga à Ouagadougou, la prison militaire où sont détenus les généraux Gilbert Diendéré, et Djibril Bassolé, des cerveaux du dernier coup d’Etat manqué en 2015. Selon le ministre en charge de la Sécurité, le plan B des présumés putschistes consistait à créer des mutineries, le dimanche 9 octobre dernier, dans les casernes à l’intérieur du pays et le Plan C à la mise en place d’une rébellion. Alors qu’ils s’apprêtaient à mettre leur plan en exécution, la gendarmerie va arrêter le 8 octobre, quatre des individus suspects dans la région du Centre-Sud du pays. Ces derniers se dirigeaient vers Ouagadougou. Les individus se sont opposés à un contrôle d’identité ; ce qui a provoqué un accrochage avec la gendarmerie.
[GARD align= »center »] Simon Compaoré a laissé entendre que deux suspects ont été abattus et un gendarme blessé. Des enquêtes d’après l’incident ont permis d’identifier ces individus comme étant des membres de l’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré. « A ce jour, 19 militaires sont en détention et un toujours en fuite », a déclaré le ministre de l’intérieur. Ces mêmes militaires avaient perpétré un coup d’Etat sur le régime de la transition en septembre 2015. Ils ont été confrontés à une résistance des populations civiles galvanisées par l’adhésion des forces loyalistes. Depuis ce putsch raté suivi de la dissolution du RSP, le climat sécuritaire s’est dégradé au Burkina Faso. Par ailleurs, le gouvernement burkinabè est confronté à des attaques terroristes notamment celle de la mi-janvier 2016 en plein centre-ville faisant une trentaine de morts. Le pays est confronté à de multiples agressions aux frontières avec le Mali et le Niger. La dernière en date est celle du 12 octobre dernier contre un détachement de l’armée burkinabè à la frontière du Mali et du Niger. Cette attaque a fait six morts côté burkinabè dont quatre soldats, tandis que le 19 octobre, les habitants d’un village dans le Sahel ont subi le même sort, et quatre d’entre eux ont perdu la vie.
Des organisations de la société civile ont appelé les autorités à prendre des mesures fortes contre le phénomène.
L’ancien Premier ministre de Blaise Compaoré, Luc Adolphe Tiao vient d’être déféré à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco) ce 16 septembre, a appris APA auprès des Autorités judiciaires.
Il était rentré au pays il ya une semaine, de son exil abidjanais, après la chute de Blaise Compaoré.
Il est poursuivi, comme l’ensemble des membres du dernier gouvernement Compaoré, dans le cadre de l’instruction d dossier de l’insurrection populaire.
Aussitôt rentré, il avait été entendu par la gendarmerie et ensuite renvoyé devant la Haute Cour de justice.
C’est à la suite de ces auditions que Luc Adoplhe Tiao a été déféré à la Maco.
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En ce qui le concerne, il lui est spécialement reproché d’avoir signé, le 29 octobre 2014, une « réquisition complémentaire spéciale » autorisant l’armée à faire usage des armes à feu contre les manifestants dans le maintien de l’ordre.
En rappel, sous la Transition, le Conseil National de Transition (CNT) avait mis en accusation tout le Gouvernement de Blaise Compaoré pour leur rôle dans la survenue de l’insurrection populaire.
Luc Adolphe Tiao et ses ministres sont accusés de faits de coups et blessures, de complicité de coups et blessures, d’assassinat et de complicité d’assassinat.
Une dizaine de ministres a été entendue la semaine dernière par la Gendarmerie, mais aucun n’a été déféré, pour l’instant.
Une procédure pour désertion en temps de paix contre l’ancien Premier ministre burkinabè de transition, le général Isaac Zida, réfugié au Canada, a été ordonnée par le président Roch Marc Christian Kaboré, a appris l’AFP jeudi de sources militaire.
Le président, également ministre de la Défense, a transmis une décision à la hiérarchie militaire lui demandant d’engager la procédure contre le général Yacouba Isaac Zida pour désertion en temps de paix et refus d’obéissance, a indiqué à l’AFP un haut responsable au ministère de la Défense, sous couvert de l’anonymat. Selon lui, il s’agit d’une procédure disciplinaire tout à fait normale qui concerne tout militaire en situation d’absence irrégulière à son poste
Selon un autre officier ayant également requis l’anonymat, et qui a confirmé la procédure: même si l’intéressé venait à rentrer au bercail, cela n’éteindra pas la procédure en cours. En sa présence ou non, un conseil d’enquête (conseil de discipline) sera mis en place pour prononcer la sanction contre tout militaire en absence irrégulière en application du Règlement de discipline générale (RDG).
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Selon le RDG consulté par l’AFP, le conseil d’enquête est présidé par un général plus gradé ou plus ancien que l’officier comparant et composé de quatre généraux dont deux doivent être plus anciens que lui.
Outre la radiation du tableau d’avancement, M. Zida qui est également passible devant le tribunal militaire pour infraction au code militaire risque l’admission à la retraite d’office, une radiation avec versement de ses droits légaux ou encore une mise en non-activité par retrait ou suspension d’emploi
Le général Isaac Zida a rejoint en janvier sa famille au Canada à la fin de la transition (décembre 2015) muni d’une permission délivrée par le président Kaboré. Sa permission a expiré depuis le 15 février et le président Kaboré l’a sommé publiquement à maintes reprises de regagner sa base, sans succès.
Le gouvernement burkinabè vient d’annuler la décision de nomination de l’ancien Premier ministre (PM) Yacouba Isaac Zida en qualité d’Ambassadeur du Burkina Faso auprès des Etats- Unis d’Amérique (USA), a-t-on appris mercredi, de source gouvernementale.
Selon le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou qui s’est exprimé sur la question, la décision a été prise aujourd’hui même, lors du conseil des ministres hebdomadaire.
Juste à la fin de la Transition au Burkina Faso, certains médias avaient annoncé la nomination de Yacouba Isaac Zida, Premier ministre burkinabè durant la période transitoire, au poste d’ambassadeur du Burkina Faso aux USA, sans que cela ne soit confirmé.
C’est seulement le 10 mars dernier que le décret de nomination signé de l’ex-président Michel Kafando et daté du 22 décembre 2015, a été publié dans le journal officiel.
Les présidents du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré et de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara ont échangé en marge du 26ème sommet de l’Union Africaine qui se déroule à Addis-Abeba.
Les présidents du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré et de la Côte d’Ivoire ont échangé en marge du 26ème sommet de l’Union Africaine qui se déroule à Addis-Abeba. Au cours de l’entretien, les deux chefs d’Etat ont évoqué les relations d’ «amitié» qui lient la Côte d’Ivoire au Burkina.
«Nous avons échangé sur les voies et moyens pour consolider les relations d’amitié et de fraternité entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire», a indiqué vendredi le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré à la fin de l’entretien avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara.
Kaboré a ajouté que son devoir, tout comme celui de Ouattara, c’est de faire en sorte que les relations entre les deux pays «soient renforcées».
La justice burkinabè a émis le 8 janvier 2016 un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro, le numéro deux du régime ivoirien. Il intervient dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat raté du 17 septembre 2015 à Ouagadougou. Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire est soupçonné d’avoir aidé les putschistes dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé à renverser le Président Michel Kafando et son gouvernement de transition.
Dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du Président Thomas Sankara, un autre mandat d’arrêt a été également lancé contre l’ancien Président burkinabè Blaise Compaoré, réfugié à Abidjan depuis sa chute du pouvoir en octobre 2014.
Pour les deux mandats, le Président Alassane Ouattara avait indiqué qu’il privilégiait la voie diplomatique pour le règlement de cette affaire.
Des tirs multiples et des détonations ont été entendus vendredi soir à l’hôtel Splendid et au café restaurant Cappuccinno, deux établissements du centre de Ouagadougou prisés par les Occidentaux, une situation jamais vue jusqu’alors dans la capitale du Burkina, a constaté un journaliste de l’AFP à proximité des lieux.
Des forces de sécurité ont été dépêchées sur l’avenue Kwame Nkrumah, une des principale artères du centre de la capitale où sont sont situés les deux établissements, où une dizaine de véhicules étaient en flammes.
Proche de l’aéroport international de Ouagadougou, situé dans la ville, le Splendid, qui compte 147 chambres, est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes.
Les coups de feu semblent avoir été tirés par trois hommes armés et enturbanés, selon ce qu’a pu distinguer ce journaliste de l’AFP. Un témoin affirme avoir vu quatre assaillants enturbanés et de type arabe ou blanc.
Selon de premières informations, les assaillants ont attaqué l’hôtel puis le Cappuccino avant de sortir dans la rue.
Cette attaque survient un peu moins de deux mois après celles de l’hôtel Radisson Blu à Bamako. Le 20 novembre, une attaque jihadiste avait fait 20 morts dont 14 étrangers dans la capitale malienne.
L’hotel avait été attaqué par des hommes armés – officiellement au nombre de deux – qui y ont retenu pendant plusieurs heures environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l’ONU, étaient intervenues et avaient exfiltré 133 personnes, selon le ministère malien de la Sécurité intérieure.
L’attentat a été revendiqué par deux groupes jihadistes: le 20 novembre par Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement jihadiste malien).
Après ces attaques, les services consulaires français au Burkina avaient étendu la zone rouge déconseillée aux voyageurs à une large partie du Burkina sans y faire figurer Ouagadougou. Elles avaient toutefois conseillé des mesures de prudence. Des sources sécuritaires avaient émis l’hypothèse d’une attaque jihadiste dans la région.
Des forces sépciales françaises sont stationnées en banlieue de Ouagadougou.