Congo : Deux braconniers condamnés à trois ans de prison ferme pour braconnage d’un éléphant

Michel Anoumzock et Jouanin Andoula condamnés/Adiac

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Michel Anoumzock et Jouanin Andoula condamnés/Adiac
Michel Anoumzock et Jouanin Andoula condamnés/Adiac

L’instance judiciaire locale a récemment rendu son verdict en matière correctionnelle, condamnant les deux délinquants fauniques à plusieurs années de prison ferme et à payer des amendes.

Au terme de plusieurs semaines d’instruction, les charges retenues contre les deux braconniers sont, entre autres, l’abattage et la complicité d’abattage d’un éléphant, espèce intégralement protégée par la loi. 

Les deux sont condamnés à trois ans de prison ferme et doivent payer une amende d’un million de francs CFA ainsi que des dommages et intérêts d’un million de francs CFA sur la base de l’article 113 de la loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. 

En effet, l’auteur de cet abattage, le chasseur autochtone Jouanin Andoula, est interpellé par les éco-gardes du projet espace Tridom interzone Congo. A l’issue d’un interrogatoire, ce dernier a reconnu qu’il « pratique la chasse à l’éléphant depuis plusieurs années ». Fort de son expérience, les commanditaires louent ses services pour abattre des éléphants afin d’en extraire les pointes d’ivoire. Le dernier qu’il aurait abattu avec une arme de guerre de type PM AK47 est la ènième battue de sa carrière.

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Par contre son commanditaire, Michel Anoumzock, a été propriétaire de l’arme de guerre utilisée pour ce braconnage. Le présumé complice a été également interpelé au terme d’une fouille de ses sacs. Une trompe et une queue d’éléphant ainsi que des cartouches artisanales auraient été retrouvées à la suite d’une perquisition par des agents en application de la loi dans le campement de ce dernier, au village Ekokola.

« En dépit des efforts fournis par l’Etat congolais et ses partenaires dans le processus de conservation de la biodiversité, plusieurs Congolais et sujets étrangers ne sont pas encore dissuadés et continuent à se livrer aux actes de braconnage et au commerce illégal des produits issus des espèces animalières en voie d’extinction. La condamnation de ces deux personnes démontre l’impartialité et la détermination de la justice congolaise dans la protection de notre faune sauvage », a commenté une source proche du Projet Espace tridom interzone Congo).

Signalons que Michel Anoumzock a été jugé puis condamné, à plusieurs reprises, pour le trafic et la complicité d’abattage des espèces intégralement protégées.

Fortuné Ibara 

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Congo: La Banque mondiale promet son soutien à la lutte contre le braconnage

Denis Sassou-Nguesso et son homologue tchadien Idriss Déby Itno

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Denis Sassou-Nguesso et son homologue tchadien Idriss Déby Itno
Le président congolais Denis Sassou-Nguesso et son homologue tchadien Idriss Déby Itno mettent le feu à de l’ivoire saisie illégalement, Brazzaville, le 29 avril 2015.|AFP

La Banque mondiale va apporter son soutien au gouvernement congolais dans la lutte contre le braconnage et le commerce illicite du bois, a annoncé le représentant résident de cette institution, M. Dibrilla Issa, à l’issue d’un entretien, mercredi à Brazzaville, avec le ministre congolais de l’économie forestière et du développement durable, Henri Djombo.

« Nous avons vu dans quelle mesure nous pouvons aider le Congo à mettre en Å“uvre sa propre stratégie de lutte contre ces phénomènes », a déclaré M. Djibrilla Issa, invitant, par ailleurs, le gouvernement congolais à s’investir d’ores et déjà dans les préparatifs de la conférence internationale sur le climat (Cop21) prévue à Paris en décembre prochain.

L’avenir de la gestion durable des forêts, la lutte contre le braconnage et l’exploitation illicite du bois étaient au centre de l’entretien entre MM Dibrilla Issa et Djombo.

Ils ont également passé en revue la coopération entre le Congo et la Banque mondiale en matière de gestion durable des forêts, dans la perspective de la mise en Å“uvre des recommandations de l’Union africaine (UA), notamment sur le braconnage et l’exploitation illicite de ressources forestières.

Le représentant résident de la Banque mondiale et le ministre congolais de l’économie forestière ont reconnu l’urgence de conserver les piliers de la coopération entre le Congo et la Banque mondiale que sont le projet forêt et
diversité économique, la réduction de l’émission de gaz à effet de serre, les investissements dans le domaine forestier, la lutte contre le braconnage et l’exploitation illicite de ressources forestières.

Par l’APA

Un avocat arrêté avec une peau de panthère à l’aéroport de Brazzaville

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La saisie effectuée à l'aéroport de maya-maya de Brazzaville / photo DR
La saisie effectuée à l’aéroport de maya-maya de Brazzaville / photo DR

Les services de la gendarmerie en poste à l’aéroport international Maya-Maya de Brazzaville ont mis la main sur un avocat qui avait sur lui une peau de panthère alors que cet animal est déclaré intégralement protégé par la loi 37/2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.  

L’avocat arrêté revenait de Ouesso dans le département de la Sangha. Avocat, l’homme est censé connaître la loi. Cette arrestation est le résulat d’un système de contrôle mis en place par le ministère de l’Économie forestière et du Développement durable en partenariat avec le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune (PALF).

Conformément à l’article 113 de la loi en la matière qui interdit la détention et la commercialisation des éléments et même de la dépouille de cette espèce, le contrevenant court une peine allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement avec 5.000.000 FCFA au titre de dommages et intérêts.

Selon un communiqué du Palf, cet avocat qui appartient à un cabinet très connu à Brazzaville et à Ouesso serait relâché le jour même de son arrestation. Une mesure qui a indigné le Palf qui rappelle que nul n’est censé ignorer. Agir comme l’ont fait les autorités compétentes renvoie à une loi à double vitesse où seuls les faibles sont frappés. Tout en s’interrogeant sur la libération de cet avocat, l’Ong demande des explications aux autorités congolaises sur les réelles raisons de sa libération alors que ce dernier devrait subir une peine.

« On s’interroge à quoi servent les dispositions prises par l’État de conserver les espèces en voie de disparition telle que la panthère et bien d’autres comme des éléphants si ceux qui doivent la garantir la foulent aux pieds », se demande le Palf dans le même communiqué.  

 © Adiac-Congo