Congo : le gouvernement appelé à faire avancer les négociations avec les créanciers commerciaux

Isidore Mvouba, le président de l'Assemblée nationale du Congo

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Isidore Mvouba, le président de l'Assemblée nationale du Congo
Isidore Mvouba, le président de l’Assemblée nationale du Congo

Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a noté le 20 mai, à l’occasion de la clôture de la deuxième session extraordinaire, la nécessité pour les autorités congolaises de bouger les lignes dans les pourparlers avec les traders.

Après la signature de l’accord sur la restructuration de sa dette envers la Chine, le Congo devrait désormais s’atteler à résoudre la situation avec les autres créanciers. « Le gouvernement doit se pencher à faire avancer ses négociations avec les créanciers commerciaux, en l’occurrence les traders. Il s’agit d’une des conditionnalités dont on ne peut faire l’économie. C’est une voie obligée pour relever le défi », a précisé Isidore Mvouba.

En effet, la deuxième session extraordinaire était consacrée à la ratification de l’accord complémentaire sur la restructuration de la dette du Congo envers la Chine, signé le 29 avril dernier à Pékin. C’est ainsi que le président de l’Assemblée nationale a remercié les députés de l’opposition qui ont voté cet accord stratégique. « Autant que la loi que nous venons de voter est d’une importance cruciale pour conclure avec le FMI un programme soutenu par une facilité élargie de crédit, autant les clauses contraignantes dudit accord devront être respectées avec beaucoup de rigueur », a-t-il rappelé.

Selon lui, il s’agit d’un challenge pour les décideurs surtout pour l’exécutif qui doit s’investir pleinement pour respecter les clauses de l’accord. Concernant les législateurs, Isidore Mvouba les a appelés à exceller dans le rôle de gendarme qui leur incombe. « Le suivi rigoureux des échéances fixées ne pourra se faire que sur la base d’un tableau de bord élaboré avec minutie afin d’éviter des désagréments qui soient de nature à compromettre l’exécution de cet accord. Le député doit veiller sans faille à la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement au nom du peuple congolais pour la sauvegarde des intérêts de notre pays », a-t-il poursuivi, demandant au gouvernement de poursuivre ses efforts d’assainissement des finances publiques.

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Ainsi, le contrôle et l’exécution du budget de l’Etat doivent, a-t-il ajouté, s’effectuer de façon orthodoxe et participative, loin des sentiers battus du saupoudrage. Pour ce faire, la qualité de la dépense doit être d’une grande exigence. Il a, de même, souligné la nécessité pour le gouvernement de faire des principes de bonne gouvernance appliqués aux finances publiques son crédo. Il s’agit notamment de l’obligation de rendre compte au parlement et de mettre en œuvre une politique de gestion axée sur les résultats.

Pour lui, les partenaires sociaux devraient œuvrer avec le gouvernement pour un climat social apaisé et utile à la mise en œuvre des différentes recommandations de sortie de crise visant le bien-être de tous. Quant aux personnels administratifs de l’Etat, ils devraient se convertir à la religion des valeurs qui induisent le progrès. Il s’agit, entre autres, de la ponctualité, la probité, l’esprit d’initiative, l’honnêteté, la rigueur, la discipline et l’amour du travail bien fait. Le but étant de lutter contre la corruption et la concussion de façon acharnée.

Notons qu’en vue du contrôle et de l’évaluation de l’action de l’exécutif, l’Assemblée nationale a mis sur pied des instruments de performance visant à améliorer le travail des députés et celui du gouvernement. « Cela exige hardiesse et détermination, motivés que nous devons être par la réussite et le succès qui ne sont qu’au bout du labeur et de l’effort, sur cette route escarpée qui nous conduit à la prochaine session du Conseil d’administration du FMI dont l’échéance hante désormais nos esprits. En effet, le peuple congolais tout entier est suspendu au verdict de cette institution », a conclu Isidore Mvouba.

Parfait Wilfried Douniama

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Congo – Sortie de crise : Denis Sassou N’Guesso décide d’un audit sur la corruption et la bonne gouvernance

Le président congolais, Denis Sassou N'Guesso

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Le président congolais, Denis Sassou N'Guesso
Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso

Le président de la république du Congo, Denis Sassou N’Guesso a pris la décision de lancer avec l’assistance technique du FMI, un audit sur la corruption et la bonne gouvernance. La décision est unanimement saluée dans l’opinion.

« À l’évidence, la crise économique implique entre autres causes que des acteurs gouvernementaux ou autres, commis à l’action économique ont failli à leur mission. Soit en terme du management de leur action, ou dans des pratiques disparates, en inadéquation avec les prescrits du chef de l’État. Ils devront à l’évidence rendre des comptes. »

En écrivant ces mots mercredi, peu avant l’annonce du chef de l’État congolais, certains nous ont reproché de rêver en grand. Pourtant, la lecture que nous avons faite des signes probants qui se dessinent dans l’univers politique et économique congolais semble nous donner raison.

Rien de sérieux et de durable ne peut être entrepris, si l’homme n’est pas au cœur de l’action. Un homme à qui l’on prescrit des missions dont on lui donne les moyens de les accomplir, et qui de toute évidence doit rendre des comptes, quant à l’accomplissement de ceux-ci.

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L’évaluation des résultats permet ainsi d’envisager la suite du parcours tout en tirant les conséquences qui s’imposent.

En lançant la GAR, gestion axée sur les résultats, le président Denis Sassou N’Guesso initiait de facto le changement de comportement auquel les congolais devaient dorénavant se conformer, dans l’œuvre de construction nationale, chacun jouant sa partition à la perfection, pour une mise en harmonie du processus d’ensemble.

Ceux qui avaient cru à un énième slogan, comme le Congo a su en produire au long des ans, et qui ont brillé par des anti-valeurs de tout temps décriés, sont désormais placés devant le fait accompli.

Les écritures ne disent-elles pas, « il y a un temps pour tout ».

Bertrand BOUKAKA

Les Échos du Congo-Brazzaville

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