Le président béninois Boni Yayi n’a jamais perçu de salaire au-cours de ses 10 ans de mandat à la tête du pays, a-t-on appris dimanche, de source officielle.
Faisant le compte rendu du Conseil des Ministres du 26 Mars dernier, le Secrétaire Général du Gouvernement Alassane Tigri, révèle que de 2006 à ce jour le Chef de l’Etat sortant n’a encaissé aucun franc comme indemnités de santé, de logement, de résidence ni primes et tout autre avantage afférents à la fonction présidentielle au Bénin.
Son avoir bancaire logé à l’Ecobank Bénin a été crédité en 2006 d’environ 230 million de CFA représentants ses indemnités de retraite à lui accordées par la BOAD conformément aux textes de l’institution.
En 2010, ce même compte fut également crédité d’un montant de 50 millions représentants ses indemnités de retraite à lui accordées par la CEDEAO. La position actuelle du compte est de 10 millions de FCFA.
Bon Yayi disposait également d’un compte au Crédit lyonnais qui dans un passé récent fut fermé car n’étant plus opérationnel.
Il disposait tout de même d’un fond secret constitutionnellement reconnu d’un montant de 150 millions dont il a également rendu compte.
Comme biens acquis, Yayi fait savoir qu’il ne dispose que de deux villas construites dans des villes du pays au cours de ses deux mandats.
A l’extérieur du Bénin, le Chef de l’Etat sortant affirme ne posséder aucun bien immobilier. Comme matériels roulants, il dit avoir acheté trois véhicules 4 × 4 sur fonds privés.
Le président béninois sortant Boni Yayi a salué dimanche à Cotonou
Le président béninois sortant Boni Yayi a salué dimanche à Cotonou, la capitale économique béninoise, l’alternance démocratique observée au sommet de l’Etat.
« Avec mon départ de la tête de notre pays, le Bénin, à la fin de mes deux quinquennats, notre jeune démocratie fait un pas de plus et se trouve propulser au rang des grandes démocraties de cette planète. Alors mes chers compatriotes, je vous laisse la République, je vous laisse le Bénin, ses institutions, je vous laisse l’unité nationale », a-t-il déclaré. S’exprimant à l’issue de son vote pour le compte du scrutin présidentiel, Boni Yayi a estimé que durant ses deux mandats constitutionnels qu’il a fait ce qu’il a pu.
« Durant mes dix années au pouvoir, j’ai fait ce que j’ai pu, et je rends grâce à Dieu, le père céleste. Après mon départ du pouvoir, je rendrai dans la vie civile. Je ne vais nulle part. Nous continuons avec nos compatriotes à mener le combat ensemble contre notre ennemie commun, qu’est la pauvreté », a-t-il précisé.
Il a invité les Béninois à faire évoluer le processus démocratique en cours au Bénin.
« Je fais allusion à la Commission électorale nationale autonome (CENA, structure en charge de l’organisation des élections au Bénin), leur responsabilité est lourde, mais je leur demande tout simplement de ne pas entrer en complicité avec les candidats indélicats, habitués à un manque d’éthique et de moral, qui font circuler les bulletins pré-estampillés ou qui manipulent nos concitoyens à ne pas respecter la volonté de ce peuple à travers les mécanismes de fraudes », a-t-il dit.
Le président béninois sortant Boni Yayi a salué dimanche à Cotonou, la capitale économique béninoise, l’alternance démocratique observée au sommet de l’Etat. »Avec mon départ de la tête de notre pays, le Bénin, à la fin de mes deux quinquennats, notre jeune démocratie fait un pas de plus et se trouve propulser au rang des grandes démocraties de cette planète. Alors mes chers compatriotes, je vous laisse la République, je vous laisse le Bénin, ses institutions, je vous laisse l’unité nationale », a-t-il déclaré.
Depuis dimanche matin, plus de 4,7 millions d’électeurs béninois, répartis dans 13.664 postes de vote à travers 7.964 centres de vote, votent dans le calme et la sérénité pour élire le successeur du président sortant Boni Yayi, dont le deuxième et dernier mandat prendra fin le 6 avril 2016.
Parmi les 33 candidats en lice, cinq sont considérés comme favoris: Abdoulaye Bio Tchané, ancien président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD); Patrice Talon, homme d’affaires béninois qui a fait fortune dans la filière d’intrants agricoles et de l’égrenage du coton; Sébastien Germain Ajavon, président du Conseil national du patronat; l’ex-Premier ministre Makandjou Pascal Irénée Koupaki; le Premier ministre Lionel Zinsou, dauphin du président béninois Boni Yayi.
Environ 4,7 millions d’électeurs béninois sont appelés aux urnes dimanche pour le premier tour du scrutin présidentiel afin d’élire le successeur du président sortant, Boni Yayi, dont le dernier mandat constitutionnel sera achevé le 6 avril prochain, parmi les 33 candidats en lice.
Pour le compte de ce scrutin présidentiel, la campagne électorale qui a duré 15 jours a pris fin vendredi minuit et a permis aux 33 candidats en lice d’utiliser toutes les stratégies de communication, notamment caravanes sonorisées, meeting, affichages des logos et des posters, et même le porte-à-porte pour convaincre les électeurs à les soutenir lors de ce scrutin du dimanche.
Au siège de la Commission électorale nationale autonome (CENA), à Ganhi, au cœur du centre commercial de Cotonou, capitale économique béninoise, les différents responsables en charge de l’organisation des élections au Bénin s’activent pour le bon déroulement d’un scrutin, pacifique, transparent et crédible.
« Depuis le 2 mars dernier, nous avons lancé les opérations de déploiement du matériel électoral pour le scrutin présidentiel dans tous les départements administratifs du pays. Deux types de matériel sont convoyés : le petit matériel composé de kits (cachets, craie, encre, stylos, lampes et urnes) et les fichiers électoraux (procès-verbaux, feuilles de dépouillement, fiches de compilation des coordinateurs, registres de vote par procuration et par dérogation et les bulletins de vote) », a confié à Xinhua le président de la CENA, Emmanuel Tiando.
Pour ce responsable en charge de l’organisation des élections, la CENA a pris toutes les dispositions nécessaires pour que les grandes tendances du scrutin présidentiel de dimanche prochain au Bénin soient connues dans les 48 ou 72 heures, grâce à un système audiophone informatisé.
« Les résultats seront communiqués à la CENA par un système audiophone informatisé dans des conditions de transparence bien précises, ce qui permettra à la CENA de donner les grandes tendances dans les 48 ou 72 heures, après le jour du scrutin », a indiqué M. Tiando.
De même, du côté de l’exécutif béninois, des mesures de sécurité ont été prises en vue d’assurer la sécurité des Béninois sur toute l’étendue du territoire national du pays le jour du scrutin.
Selon le ministère béninois de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, le gouvernement a décidé de déployer un contingent des forces de sécurité publique, à savoir la police nationale et la gendarmerie, non seulement pour l’encadrement des électeurs le jour du scrutin, mais aussi pour le renforcement de la sécurité de la population.
En plus de cette mesure sécuritaire, l’exécutif béninois a également décidé de fermer les frontières terrestres, aériennes et maritimes du Bénin avec ses pays limitrophes dès la nuit du samedi 5 mars jusqu’au lundi 7 mars prochain, en vue de favoriser le bon déroulement du scrutin présidentiel du dimanche dans le pays.
En outre, d’autres dispositions sécuritaires ont été également prises par les responsables politiques du pays, à savoir l’interdiction de la tenue des marchés et des manifestations publiques sur l’ensemble du territoire national.
Parmi les 33 candidats en lice, cinq sont considérés comme favoris: Abdoulaye Bio Tchané, président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD); Patrice Talon, homme d’affaires béninois qui a fait fortune dans la filière d’intrants agricoles et de l’égrenage du coton; Sébastien Germain Ajavon, président du Conseil national du patronat; l’ex-Premier ministre Makandjou Pascal Irénée Koupaki; le Premier ministre Lionel Zinsou, dauphin du président béninois Boni Yayi.
Le président béninois Thomas Boni Yayi s’est rendu lundi à Ouagadougou pour témoigner de la solidarité des pays d’Afrique de l’Ouest après l’attaque meurtrière du weekend
Le président béninois Thomas Boni Yayi s’est rendu lundi à Ouagadougou pour témoigner de la solidarité des pays d’Afrique de l’Ouest après l’attaque meurtrière du weekend et a promis une riposte régionale aux violences des jihadistes.
« C’est de la vraie barbarie. Qu’est-ce qui peut conduire à une telle haine, c’est inimaginable », a commenté M. Boni Yayi.
Le président béninois et son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré ont visité les lieux de l’attaque de vendredi soir contre deux hôtels et un restaurant de la capitale après un entretien au palais présidentiel de Ouagadougou.
A son arrivée à l’aéroport, M. Boni Yayi avait souligné que « ce n’est pas le Burkina seul qui a été frappé. C’est toute une sous-région. Et nous n’allons pas rester les bras croisés. Nous allons réagir et riposter »
« La question, aujourd’hui, c’est à qui le tour? », a-t-il ajouté au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
« Je suis venu passer le message au nom de mes chers collègues de toute la sous-région: +Vous n’êtes pas seuls, soyez-en rassurés+ », a-t-il poursuivi, annonçant une future session extraordinaire de la Cédéao sur le sujet.
« Après les événements de Bamako et ceux du Burkina, tout le monde a pris conscience une fois de plus de la nécessité d’agir. Nous n’allons pas nous laisser faire », a-t-il dit en référence à l’attaque qui a fait 29 morts à Ouagadougou et à celle qui avait fait 20 morts dans la capitale malienne il y a deux mois.
Dans les deux cas, des hôtels hébergeant des Occidentaux ont été frappés et les attentats ont été revendiquées par des groupes islamistes.
Le président béninois a souligné qu’il existait « une corrélation entre sécurité et développement » et précisé que « la question de la libre circulation et celle du terrorisme sont un débat à l’ordre du jour ».
« Ce que nous avons déjà fait ne suffit plus parce que l’ennemi est en train de changer de stratégie », a-t-il analysé.
« Cet événement vient avec des répercussions sur la paix sans compter les répercussions sur la dimension économique », a ajouté M. Boni Yayi, évoquant l’impact sur les investissements étrangers ou le tourisme.
« Les peuples ont besoin de sécurité, car c’est par la sécurité qu’on va à la prospérité », a-t-il dit. « Les terroristes qui pensent nous prendre notre jeunesse se trompent », a-t-il poursuivi.
Le président Kaboré a, lui, réitéré sa volonté d’une coopération contre les jihadistes.
« Nous devons mutualiser nos moyens d’information et militaires pour lutter efficacement contre le terrorisme. Ce sont des phénomènes transfrontaliers qui ne concernent pas que l’Afrique de l’Ouest », a ajouté le dirigeant burkinabè.
« Nous sommes dans une guerre asymétrique et il faut que nous puissions former notre armée à ce nouveau type de combat » a-t-il poursuivi, promettant que le Burkina prendrait « des dispositions pour que les investisseurs puissent continuer à investir tranquillement ».
Le Premier ministre du Mali, Modibo Keïta, s’était rendu dès dimanche dans la capitale burkinabè où il avait lui aussi déclaré que Bamako et Ouagadougou devaient « mutualiser » leurs efforts « contre le jihadisme et le terrorisme ».
« Le Mali a été durement frappé et continue à l’être, donc il nous faut mutualiser nos efforts, ce n’est pas un simple vœu. Il faudrait donc une coopération transfrontalière non seulement des autorités administratives mais entre nos forces de défense et de sécurité, constituer des patrouilles mixtes, échanger les expériences », avait-il plaidé.
A Paris, l’ouverture du pavillon officiel de l’Afrique en marge de la COP21 aura été l’occasion pour le président béninois Boni Yayi de faire une mise au point sur les intentions du continent à cette rencontre de la dernière chance pour le climat. «L’Afrique n’est pas venue à Paris pour demander de l’argent ou de l’aide, mais poursusciter l’engagement de toutes les parties concernées vis-à-vis des besoins de l’Afrique en matière d’adaptation climatique.» a-t-il déclaré.
Et de poursuivre en expliquant que «les besoins en adaptation et en atténuation du continent n’ont rien à voir avec de l’aide mais relèvent de la simple justice, parce que le changement climatique est un phénomène global qui n’a pas été causé par l’Afrique.»
Selon Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, l’objectif du continent est clair : il veut la mise en place d’un accord contraignant plafonnant la hausse de la température bien en deça des 2 °C. «Ce texte devra consacrer les principes de responsabilité commune mais différenciée, de justice sociale et d’équité.» a-t-elle martelée. Cet appel a été lancé alors que le continent subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique dans différents secteurs d’activité. Le niveau record enregistré par le phénomène météorologique El Nino affecte la production agricole de plusieurs pays et augmente l’insécurité alimentaire des populations.
Face à cette situation, le président béninois n’a pas mâché ses mots. Celui que ses compatriotes surnomment «le buffle de Tchaourou» a conclu: «Le moment est venu de passer à l’action. La maison est en flammes».
Le président béninois Thomas Boni Yayi, l’un des rares chefs d’Etat africains à s’être engagé à passer la main au terme de deux mandats, a choisi de « respecter » sa Constitution en ne se présentant pas à l’élection présidentielle de 2016, a-t-il expliqué mardi à l’AFP.
« Chacun sa conviction. La mienne c’est de respecter (…) la Constitution de mon pays » qui « prévoit deux mandats non renouvelables », a déclaré le président Boni Yayi lors d’un entretien avec l’AFP, en marge d’une visite officielle à Paris.
« Je n’ai pas de leçon à donner, je ne veux critiquer personne », a immédiatement ajouté M. Boni Yayi, 63 ans, élu pour la première fois en avril 2006 et réélu cinq ans plus tard.
De nombreux chefs d’Etat africains – tels le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Zimbabwéen Robert Mugabe ou l’Ougandais Yoweri Museveni – sont au pouvoir depuis plusieurs décennies et ne donnent aucun signe de départ.
Au Burundi, la candidature en avril de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, considérée par l’opposition comme contraire à la Constitution, a plongé le pays dans une grave crise. Au Congo, le président Sassou Nguesso (71 ans) a fait adopter en octobre une nouvelle Constitution lui permettant de briguer un mandat supplémentaire, via un référendum dénoncé comme une « tricherie » par ses opposants.
« Chaque pays a ses spécificités », a estimé le président Boni Yayi. « Il y a des chefs d’Etat qui travaillent, qui ont lancé de grands projets, qui sont aimés par le peuple et qui sont passés par des méthodes démocratiques pour (réviser) leur constitution ».
A quatre mois des élections présidentielles prévues le 28 février 2016, le parti présidentiel, le FCBE (Forces Cauri pour un Bénin émergent) n’a toujours pas déclaré de candidat.
« On est en pleines consultations », a expliqué M. Boni Yayi, en promettant une annonce pour « bientôt ».
Interrogé sur son possible soutien au banquier d’affaires franco-béninois Lionel Zinsou, nommé Premier ministre en juin à la surprise générale et qui l’accompagnait mardi à Paris, le président béninois est resté vague.
« Il est candidat ? Je ne sais pas, on n’en a pas discuté », a-t-il répliqué avec le sourire. « C’est un excellent Premier ministre », a-t-il juste noté, à propos de M. Zinsou, qui n’a pour l’heure pas fait acte de candidature.
[GARD align= »center »]Arrivé à Brazzaville dans la matinée du 21 septembre pour une visite de travail, le chef de l’État béninois, Thomas Boni Yayi, l’un des médiateurs de la crise Burkinabè et son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, ont organisé un point de presse en évoquant la crise actuelle qui secoue le Burkina Faso.
Arrivé à Brazzaville dans la matinée du 21 septembre pour une visite de travail, le chef de l’État béninois, Thomas Boni Yayi, l’un des médiateurs de la crise Burkinabè et son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, ont organisé un point de presse en évoquant la crise actuelle qui secoue le Burkina Faso.
« Il faut reconnaître qu’il y a une crise politique au Burkina Faso. Nous avons suivi comment ce pays qui est entré souverainement en transition a mis en place les institutions et organes. Mais, à quelques jours de l’organisation des élections, un coup d’État est organisé. Il a fallu qu’on s’y rende pour savoir de quoi il s’agit. En protestant contre certains manquements, l’armée a estimé qu’il fallait arrêter le processus et tenter de mettre de l’ordre. Mais nous sommes au 21ème siècle, notre souhait est que nos États puissent revenir dans l’ordre constitutionnel.Nous sommes allés constater qu’effectivement il y a eu quelques erreurs que nous avons relevées du côté des tenants de la transition, des erreurs qui ont été prises en prétexte pour justifier ce coup d’État », a déclaré le président Thomas Boni Yayi.
Parlant de la transition qui devrait prendre fin après les élections du 11 novembre, le président béninois a reconnu que tout au long du processus, quelques erreurs ont été commises, précisant qu’il existe encore quelques ajustements à faire pour que la transition soit relancée de manière à ce que les uns et les autres soient sécurisés et que la population de ce pays puisse reprendre la vie normale.
« Ce qui a été proposé au cours de la réunion de dimanche constitue un espace de consensus qui peut ou ne pas prendre en compte la volonté profonde des uns et des autres. Mais l’essentiel est que ce qui a été proposé soit nécessaire pour créer les conditions de paix dans ce pays. Nous irons tous au sommet extraordinaire de la CÉDÉAO qui aura lieu à Abuja au Nigéria. À cette occasion, nous aurons le temps d’en débattre », a indiqué le président Thomas Boni Yayi.
« Le moment est venu pour que le continent africain prenne en main son destin, qu’il y est moins d’interférence. Nous avons tous nos lois fondamentales qui nous renvoient à notre peuple. Si le peuple décide de revisiter ses lois fondamentales, il ne faut pas que l’extérieur s’interfère », a-t-il précisé.
Pour sa part, le président Denis Sassou N’Guesso pense qu’on devrait tout faire pour « ramener la transition à l’accomplissement de la feuille de route qui devrait amener les autorités de transition à organiser des élections au Burkina Faso ».
« Lorsqu’il s’agit de transition, il est important que les autorités de transition s’en tiennent rigoureusement à la feuille de route de la transition. Généralement, les transitions sont faites pour créer les conditions d’une élection et pour revenir aux normes démocratiques afin que le peuple se prononce », a précisé le chef de l’Etat Congolais.
« La question de la transition doit tenir compte des réalités. Lors de la transition, la feuille de route doit être réaliste. C’est-à-dire que les acteurs de la transition doivent, dans un élan consensuel s’occuper de l’organisation des élections, de manière à ce que ces élections soient transparentes », a-t-il ajouté.
Au cours d’une réunion organisée le 20 septembre à Ouagadougou, les membres de la médiation dirigée par le président sénégalais Macky Sall ont proposé un schéma de sortie de crise articulé en douze points qu’ils soumettront au sommet extraordinaire des chef d’Etat de la CEDEAO qui s’ouvre le 22 septembre à Abuja au Nigéria.
Aussitôt proposé, le projet de sortie de crise a suscité l’indignation de la société civile et une partie de la population, opposées à l’amnistie des putschistes et à la participation des candidats pro-Compaoré aux prochaines élections.
Le texte, articulé en 12 points, propose le maintien des élections législatives et présidentielles au Burkina Faso, au plus tard le 22 novembre, la participation des candidats pro-Compaoré, la restauration des institutions de la transition, avec à la tête le président Kafando et la libération sans condition de toutes les personnes détenues suite aux événements.
Signalons qu’au début de ce point de presse, le chef de l’Etat Béninois a d’abord rendu hommage au peuple congolais, à son président Denis Sassou N’Guesso et au gouvernement pour l’organisation et la mobilisation du peuple congolais lors des 11èmes Jeux africains qui viennent de s’achever.
« La lecture que j’en fais est que notre continent est capable des merveilles. Je n’ai pas pu prendre part aux festivités marquant la cérémonie de clôture. Mais avec ce que j’ai vu, je peux affirmer que l’Afrique est en mesure de prendre son destin en main comme cela se fait ailleurs. Je transmets les félicitations du peuple béninois et celles de la sous-région et du continent au président Denis Sassou NGuesso », a déclaré Thomas Boni Yayi.
Le Président béninois, Boni Yayi, est arrivé à Brazzaville ce 21 septembre 2015. il a été reçu à l’aéroport par le Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Firmin Ayessa, avant d’être reçu par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à la résidence officielle. au cours de leur tête-à-tête qui a duré près de 2 heures, les deux Chefs d’Etat ont fait la ronde des questions bilatérales et de la situation qui prévaut au Burkina Faso, dont le président Boni Yayi est l’un des facilitateur avec Macky Sall du Sénégal pour dénouer la crise.
Arrivé à Brazzaville dans la matinée du 21 septembre pour une visite de travail, le chef de l’État béninois, Thomas Boni Yayi, l’un des médiateurs de la crise Burkinabè et son homologue congolais, Denis Sassou N’Guesso, ont organisé un point de presse en évoquant la crise actuelle qui secoue le Burkina Faso.
Le Docteur Thomas Boni Yayi, Président du Bénin a semble-t-il mal compris certaines questions posées par les journalistes hier 19 septembre, à la fin des pourparlers sur la sortie de crise, notamment si Michel Kafando allait revenir à la tête du pays. Disant « je ne crois pas » une fois, il est revenu une deuxième fois demander à la journaliste reprendre la question, pour ajouter que la transition sera remise sur les pieds, « avec le Président Michel Kafando.
Encore un admirateur de plus pour Boni Yayi, le président béninois. Selon l’opposant congolais Vital Kamerhe, Boni Yayi, le chef de l’Etat du Bénin est un « grand homme». Il loue notamment la sage décision du président béninois qui a publiquement affirmé qu’il ne sera pas candidat à un troisième mandat après son deuxième et dernier mandat qui arrive à terme en avril 2016.
« Le président béninois Boni Yayi est sorti de sa cachette pour annoncer solennellement qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Et qu’il allait garantir une alternance apaisée au Bénin pour que le meilleur l’emporte. Voilà un grand homme ! » a déclaré à Jeune Afrique, l’opposant congolais qui estime que le président Joseph Kabila devrait aller à l’école de Boni Yayi. Comme quoi, nul n’est prophète chez soi. Critiqué et traité de mauvais président par des Béninois, Boni Yayi peut donc se réjouir de ses admirateurs d’outre-manche. Son homologue guinéen Alpha Condé avait trouvé en lui, un chef d’Etat averti avec ses conseils selon lesquels « un président doit se comporter comme un opposant ».