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Les bacheliers de l’Université Marien Ngouabi (UMNG), notamment ceux de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH), ont été récemment contraints, pour la nouvelle rentrée académique, de faire des parcours universitaires par défaut dans des filières pour lesquelles ils n’ont pas de prérequis.
La FLASH est l’établissement qui regorge le plus de filières, réparties en département, pour les bacheliers de la série littéraire. Dans ce département, le phénomène de désorientation est le plus constaté, a-t-on appris.
Les premiers à s’inscrire sont souvent les premiers servis selon leurs demandes, en remplissant de nombreux critères comme le dépôt du relevé de notes, qui pèse sur la balance de l’orientation. Lors de la préinscription à la FLASH, les bacheliers proposent trois filières suivant un ordre décroissant. Ainsi, faute de place dans la filière choisie, le bachelier est orienté dans la 2ème ou la 3ème filière, d’après les services de la scolarité de cette faculté.
Cette réalité alarmante brise le rêve universitaire et assombrit l’avenir professionnel des désorientés, à l’instar de cette bachelière, Mlle Valérie Odanga, nouvellement inscrite à la Flash. «J’ai fait la préinscription en Sciences et Techniques de la Communication (STC), dans le but de me spécialiser soit en journalisme soit en communication d’entreprise. Mais je suis étonnée de retrouver mon nom en anthropologie. J’ai l’impression que ma destinée est bouleversée. Je suis obligée de faire la volonté de l’Université dans la plus grande déception», a-t-elle déploré.
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Un autre étudiant, préinscrit en STC, est orienté pour l’étude des Langues Vivantes Etrangères (LVE), une filière où tout est fait en anglais, alors qu’il est, selon lui, incapable d’agencer deux phrases en cette langue. M. Samba Ngombé a connu le même sort que les autres bacheliers. «Je suis venu à l’Université avec l’ambition d’étudier la langue française, mais j’ai été orienté en histoire. C’est à contre cœur que je ferai mes études supérieures dans cette filière», a-t-il dit.
Cependant, les réalités sur la désorientation diffèrent selon les Facultés. A la Faculté des sciences économiques, les nouveaux bacheliers choisissent les filières à l’inscription. Une fois inscrits, ils font deux ans de tronc-commun. En licence, ils sont orientés vers les filières choisies à l’inscription, a-t-on appris.
Ayant vécu la même situation, l’étudiant en Master, M. Thierry Kionga, a expliqué que «ceux qui vont de succès en succès, de la première jusqu’en troisième année, ont la possibilité de choisir une autre filière s’ils ne veulent pas poursuivre l’option voulue au départ. Par contre, le cas de ceux qui passent avec dette est différent. Néanmoins, les cas de désorientation sont fréquents».
La capacité d’accueil de l’Université Marien-Ngouabi ne répond plus aux effectifs des admis au baccalauréat qui viennent des quatre coins du pays. Les partenariats entre cette Université et d’autres instituts privés de l’enseignement supérieur permettent de décongestionner les pléthores dans les filières, selon l’orientation donnée aux accords. L’Université Denis-Sassou-N’Guesso de Kintélé (Banlieue nord de Brazzaville) se veut être une solution à ce problème de désorientation qui ne date pas d’aujourd’hui.
Avec ACI
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