Congo : Retrait du diplôme de BAC un casse-tête…

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Les gens dénoncent la lenteur de la procédure de délivrance du diplôme de baccalauréat. Deux ans après la réussite à leur examen, beaucoup de bacheliers n’ont pas encore pu récupérer leur diplôme. 

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Un père dont l’enfant et deux neveux sont concernés par cette situation depuis trois ans, décrit le calvaire auquel il fait face à chaque fois qu’il se rend à la Direction des examens et concours où on lui rappelle que la faute revient au service habilité: le responsable traînerait pour apposer sa signature sur les diplômes.

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Un taux de réussite de 30,44% au baccalauréat général au Congo

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© DR

Le jury du Baccalauréat général 2019 a annoncé, mardi à Brazzaville, un taux de réussite de 30,44%, soit une hausse de 2,48% par rapport à 2018. 

Selon le président du jury, le professeur Dieudonné Tsokini, « sur 74 309 inscrits, 73 054 étaient présents. Au total, 22240 sont admis, soit 30,44% de taux de réussite ».

« Le taux de réussite de cette année est de 30,44% contre 27,97% en 2018, soit une hausse de 2,48%. Le département de la Sangha (nord) est sorti premier des douze départements du Congo pour avoir réalisé un taux de réussite de 42,01% », a expliqué le professeur Tsokini.

Il a précisé que sur les 22240 admis au Baccalauréat, seuls trois ont obtenu la mention Très bien, 125 mentions candidats ont eu la mention Bien, là où il y a eu 2722 mentions Assez bien.

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Les résultats par département se présentent comme suit :

1- Sangha : 42,01%

2- Cuvette : 37,97%

3- Plateaux : 37,52%

4- Bouenza : 36,73%

5- Niari : 32,72%

6- Cuvette-Ouest : 30, 21%

7- Brazzaville : 29, 25%

8- Pool : 27,51 %

9- Likouala : 27,49%

10- Pointe-Noire : 27,29%

11- Kouilou : 23,24%

12- Lékoumou : 21,48%

Avec APA 

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Éducation: Centrafrique, Gabon, Congo, Cameroun, « mention médiocre » pour le Baccalauréat (BAC)

Les élèves au Congo

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De Bangui à Brazzaville, les mauvais résultats cette année du baccalauréat hypothèquent l’avenir des jeunes générations victimes des maux de l’Afrique centrale, de la guerre larvée en Centrafrique aux crises politiques et économiques ailleurs.

« J’ai le bac! J’ai le bac! ». Ces hurlements de joie d’une jeune fille, entendus à la proclamation des résultats devant le lycée Léon-Mba sur l’élégant front de mer de Libreville, est loin d’être partagé dans toute la sous-région: 5,74% des candidats ont été admis en Centrafrique au premier tour avant les épreuves de rattrapage, 14,81% au Gabon, 27,66% au Congo-Brazzaville, 46% au Cameroun…

« Les résultats catastrophiques reflètent le niveau de nos élèves. Nous nous sommes rendus compte qu’ils ne travaillent plus », déplore le directeur des examens et des concours, Modeste Bissaolo, en Centrafrique où seuls 929 candidats sur 16.180 ont décroché leur diplôme dès le premier tour.

L’état du pays, qui peine à sortir d’un cycle de violences commencé en 2013, n’est sans doute pas étranger à ces mauvais résultats. Les épreuves ont été reportées dans plusieurs régions victimes de violences, avaient indiqué en juin les autorités.

En mars, l’ONG Human Rights Watch dénonçait dans un rapport l’occupation d’écoles par des groupes armés, avec pour effet de « détériorer et détruire des infrastructures qui sont déjà insuffisantes ».

« Il y a une décrédibilisation de l’école qui va de pair avec une déconsidération de la fonction d’enseignants » en Centrafrique, explique Nicolas Reuge, chargé des questions d’éducation en Afrique centrale pour l’Unicef.

« Il serait nécessaire de recycler beaucoup d’encadreurs, ça rehausserait le niveau des élèves, et celui de l’éducation », estime Adrien, étudiant à l’université de Bangui.

En 2017, conséquence de sa crise profonde, la Centrafrique pointait à la 188e et dernière place à l’Indice du développement humain.

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– ‘On a vraiment sacrifié nos enfants‘ –

Dans les pays pétroliers de la région (Gabon, Tchad, Congo), la crise sociale liée à la chute des prix du baril a longtemps fait planer le risque d’une « année blanche ».

« Mention médiocre! », s’exclamait en Une le quotidien gabonais de référence l’Union, en publiant lundi les résultats du bac: 3.141 diplômés sur 21.203 inscrits (14,81%), 9.310 (43,91%) admis à passer les oraux de rattrapage.

Les épreuves ont eu lieu en retard après une année scolaire perturbée par les violences post-électorales de septembre 2016 qui ont retardé la rentrée, puis des grèves d’enseignants demandant des arriérés de primes.

« On n’a pas vraiment appris. Presque tous les professeurs nationaux ont fait grève », lâche Octavia à l’AFP d’un ton las devant le lycée Léon Mba de Libreville.

Dans ce lycée de 8.000 élèves, près de 50% des professeurs ont fait grève entre octobre et fin février, avait expliqué à l’AFP mi-mars le proviseur, Jean-Baptiste Obori.

Au Tchad, l’enseignement a été paralysé par près de quatre mois de grèves – du jamais vu depuis les années 1990 – avec des enseignants qui protestaient contre les mesures d’austérité du président Idriss Déby.

« On a vraiment sacrifié nos enfants », déplore Mahamat Djibrine Saleh, secrétaire général adjoint du Syndicat des enseignants du Tchad.

Les élèves ont planché fin juillet et les résultats du baccalauréat ne sont pas encore connus. Il y avait moins de 20% d’admis en 2016 (avant le rattrapage).

« Bon élève » de la région, avec un taux d’admission de 46%, l’enseignement au Cameroun a lui aussi pâti de tensions politiques: dans les deux régions anglophones, l’enseignement a été fortement marqué par les grèves des enseignants protestant contre l’usage croissant du français au détriment de l’anglais pendant les cours.

Alors que la région anglophone du Sud-ouest était leader national en 2016 avec 60% de réussite, la crise a fait dégringoler ce taux à 41,16%, selon l’Office du baccalauréat du Cameroun.

Si les cours ont repris timidement en février, certains élèves ont quitté les bancs de l’école pour chercher un emploi, a constaté un correspondant de l’AFP qui s’est rendu à Bamenda, poumon économique du Cameroun anglophone.

La région pauvre de l’Extrême-Nord, qui subit les incursions quasi-permanentes du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, est elle, comme en 2016, en queue du peloton national, avec 31,22% d’admis.

Au Congo-Brazzaville, le taux de réussite augmente certes, de 6,21% par rapport à 2016, mais plafonne à 27,66%, sans l’épreuve de rattrapage, supprimée en 2012, indique la Direction des examens et des concours du ministère de l’Enseignement.

Dans ce pays jadis modèle, le taux de scolarisation a baissé depuis les guerres civiles des années 90, jusqu’à l’actuelle crise dans la région du Pool.

Par l’AFP

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Congo – Enseignement général : des résultats catastrophiques au BAC, session de juillet 2015

Congo Bac

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Congo Bac
Les résultats du Baccalauréat, session du 7 juillet 2015, dite session de remplacement font état de 6 714 candidats seulement déclarés admis sur l’ensemble du pays, soit un pourcentage de 10,08 %.

Les résultats du Baccalauréat, session du 7 juillet 2015, dite session de remplacement font état de 6 714 candidats seulement déclarés admis sur l’ensemble du pays, soit un pourcentage de 10,08 %. Ils ont été publiés ce dimanche 30 août, au lycée Pierre Savorgnan de Brazza, à l’issue de la séance de délibération dirigée par le président général des jurys, Philippe Kimbembé Tsiangana.

Le miracle ne s’est pas produit lors de cette session. En effet, après l’annulation des épreuves au mois de juin pour cause d’irrégularités, les candidats n’ont réussi à faire mieux à la session de remplacement.  Ainsi, sur les 66 587 postulants, seuls 6 368 ont pu s’admettre avec la mention passable, 342 pour la mention assez-bien et 4 pour la mention Bien. Le taux de réussite de 10, 08% est largement en baisse par rapport à celui de l’année dernière où il s’élevait à 30, 44%.

Selon le président général des jurys, la série A3 a  excellé avec ses 80% de taux de réussite pour dix candidats. Le département de la Bouenza a occupé le premier rang en terme de taux de réussite. « Ces résultats sont le reflet réel des élèves. J’ai amené un échantillon de téléphones portables où il y avait toutes les leçons, toutes les solutions des sujets qui avaient été données dans les différentes salles. Nous avons même été gentils parce que quand j’ai sillonné Lheyet Gaboka et Pierre Tsiété, beaucoup de candidats seraient dehors parce que nous avons rempli des cartons pleins de morceaux de papiers « Bébés Lili». Ils ne fonctionnent qu’à base des documents », a déploré Philippe Kimbembé Tsiangana.

C’est ainsi qu’il a interpellé les parents d’élèves sur la nécessité de prendre en charge les enfants qui n’étudient plus. Il a également attiré l’attention des pédagogues qui devraient prendre leur responsabilité. « Les enseignants qui évoluent dans les établissements publics sont les mêmes qui vont dans des écoles privées. Donc, les enfants évoluant dans les établissements publics sont souvent abandonnés au profit des écoles privées. Malheureusement, les établissements privés considèrent le baccalauréat comme un produit commercial. Ils utilisent des pédagogues pour encourager la fraude, mais nous avons procédé à un brassage qui faisait qu’aucun correcteur ne pouvait retrouver la copie d’un quelconque candidat, d’où ils ont été désarmés et nous avons là le résultat réel de tous nos élèves », a-t-il expliqué.

Rappelé en urgence après l’annulation de la session de juin, Philippe Kimbembé Tsiangana qui a quitté le poste de président général des jurys du BAC en 2009, a reconnu que les examens d’Etat sont entachés de fraude depuis 2010. Parmi les acteurs impliqués dans cette mauvaise pratique, il a épinglé les membres de la commission du choix des sujets dont la majorité entretient des centres d’encadrement, ainsi que les surveillants de salles. Il a également indiqué que près de 1 500 candidats libres ne s’étaient pas présentés dans les centres d’examens pour des raisons non élucidées. Signalons que ces résultas sont disponibles sur le site www.mycongoedusoft.net/home.html.

© Adiac-Congo

Brazzaville : scènes de violence suite à l’annulation du Baccalauréat pour fraude

Lycée Baptisé Mafouta-Sébastien
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Lycée Baptisé Mafouta-Sébastien
Lycée Baptisé Mafouta-Sébastien

Des élèves candidats au Baccalauréat 2015 ont violemment manifesté dans les rues et différents centres d’examen  de Brazzaville, mais aussi de l’intérieur du pays suite à l’annonce de l’annulation des épreuves pour cause de fraude à grande échelle constaté dans les différentes matières.

À Talangai, le 6e arrondissement de la capitale, notamment, des groupes de jeunes  ont « caillassé » des véhicules et s’en sont pris à un immeuble abritant les services des Mucodec (mutuelles congolaises d’épargne et de crédit) sur l’avenue Marien Ngouabi où des vitres ont été brisées. Le long de l’avenue de la Paix à Poto-Poto et Moungali (3ème et 4ème arrondissements), les commerçants ont fermé leurs échoppes par crainte de pillage. La circulation automobile est fortement perturbée.

Le mouvement n’a pas gagné l’ensemble de la capitale, mais l’on a appris quelques actes de pillage et l’incendie du siège de l’Inspection de l’enseignement à Ollombo, une localité située à plus de 300 km de Brazzaville dans le département des Plateaux, au nord du pays.

© Adiac-Congo