Congo – BAC 2015 : les résultats tardent à être affichés dans les établissements privés

Congo Bac

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Les résultats du Baccalauréat, session du 7 juillet 2015, dite session de remplacement font état de 6 714 candidats seulement déclarés admis sur l’ensemble du pays, soit un pourcentage de 10,08 %.

Les résultats du baccalauréat, session de remplacement de juillet 2015, publiés depuis le dimanche dernier tardent à être affichés dans certains établissements scolaires privés de Pointe- Noire, a- t- on constaté.

Et si cela perdure, des parents d’élèves auront des sérieux problèmes à opérer les choix lors des nouvelles inscriptions et réinscriptions des enfants, car la vraie question qu’ils se posent à l’heure actuelle est la suivante : « Dans quelle école privée inscrire les enfants surtout lorsqu’ils sont en classe d’examen, vue le taux d’admission catastrophique de la session qui venait de se passer ? ». Et lorsqu’on se souvient de ce qu’avait déclaré dans les médias le président général des jurys le jour de la délibération du baccalauréat, à savoir : « Ces résultats sont le reflet réel du niveau des élèves actuel. Et que les enseignants qui évoluent dans les établissements publics sont les mêmes qui vont dans écoles privées. Donc, les enfants évoluant dans les établissements publics sont souvent abandonnés au profit des écoles privées. Malheureusement, les établissements privés considèrent le baccalauréat comme un produit commercial. Ils utilisent des pédagogues pour encourager la fraude, mais nous avons procédé à un brassage qui faisait qu’aucun correcteur ne pouvait retrouver la copie d’un quelconque candidat, d’où ils ont été désarmés et nous avons là le résultat réel de tous nos élèves ».

Ces propos du président général des jurys ont été corroborés par ceux du ministre en charge de l’Enseignement primaire et secondaire le jour même de la publication desdits résultats où il a appelé à la responsabilité des parents, car déclarait-il, les enfants n’étudient plus leurs leçons, ils perdent du temps à faire autre chose pendant la période scolaire.

Le folklore des vrais faux pourcentages de 75%, 80% ou de 90% d’admis quelques heures après la publication des résultats des examens d’Etat auxquels tous établissements privés de la ville avaient habitués les parents d’élèves et le public a presque disparu. Ces écoles ont honte d’afficher ces résultats par peur de créer « une hémorragie clientèle », c’est-à-dire la fuite des enfants vers d’autres écoles. Ces tableaux d’affiches qui appellent les parents à venir inscrire ou réinscrire leurs enfants sont restés muets sur les quotas d’admissions, alors que ceux-ci sont un véritable élément de marketing.

Interrogés sur ce mutisme, deux des responsables des établissements privés qui ont requis l’anonymat répondent, « cela nous interpelle tous et nous sommes obligés de créer des nouvelles conditions pour renforcer les études, en créant notamment au sein de ces établissements, des centres d’encadrement. Ces centres jusque là dispersés un peu partout dans la ville, occasionnent la disparité dans les programmes enseignés ».

Souhaitons que cette honte créée par des pourcentages au rabais soit un vrai stimulant permettant de mettre les apprenants réellement au travail dans les différents établissements scolaires et l’harmonisation des programmes des centres d’encadrements par rapport à ceux de l’Institut national de recherches et d’actions pédagogiques (Inrap).                                                              

Faustin Akono

Bac 2015 au Congo : le web mobile bâillonné

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Image d’archive|DR
Image d’archive|DR

De nombreuses perturbations de la connexion Internet au réseau mobile sont constatées depuis le lancement, mardi, de la session de remplacement du Bac 2015 au Congo. Un phénomène qui serait lié à une parade contre la diffusion massive de fuites sur les réseaux sociaux et applications de messagerie mobile, auxquelles le pays avait assisté lors de la session annulée de juin dernier.

Plus d’Internet mobile ! La session de remplacement du bac 2015, annulée en juin dernier suite à des fraudes massives propagées via les réseaux sociaux et les messageries mobile, donne étrangement lieu, depuis mardi, à de nombreuses perturbations des connexions Internet.

Une solution pour le moins radicale pour contrer la fraude ? Le silence des opérateurs argue pour cette voie. Les 16 678 candidats appelés à plancher à nouveau sur l’examen national, avaient bénéficié, grâce au numérique, de fuites à ciel ouvert le mois dernier. 

Les sujets du lendemain publiés sur le Web et par sms avaient provoqué, chaque jour pendant toute une semaine, une ruée dans les cybercafés du pays pour préparer lesdits sujets. Les autoroutes du Web sont désormais fermées pour travaux. 

Plus de connexion entre 23H et 15h

Des ruptures de connexion constatées entre  23h et 15h, pénalisant les nombreux utilisateurs de l’Internet mobile. Contactées par nos soins, les deux principales sociétés de téléphonie mobile Airtel Congo et MTN Congo arguent une défaillance du système de connexion. 

« J’ai une connexion mobile qui me permet d’utiliser mon téléphone comme routeur, et là j’ai beaucoup de mal j’ai dû me résoudre à prendre une autre connexion, c’est important pour mon activité » soupire Julien, jeune entrepreneur.

Léa, quant à elle, est  furieuse.  » C’est juste inadmissible, vu les prix de la connexion (jusqu’à près de 40 000 fr CFA par mois, ndlr), ils ne peuvent pas se permettre de nous couper la connexion sous prétexte qu’il faut éviter la propagation massive des fuites. C’est grave si on en arrive là », tonne-t-elle excédée.

Assourdissant silence des opérateurs télécom

Alors que les utilisateurs ne peuvent que constater penauds et impuissants ces coupures quelque peu intempestives, les sociétés de téléphonie mobile brillent par leur assourdissant silence.

Une carence de communication à mettre sans doute sur leur situation de monopole sur le marché. Et ce, malgré plusieurs rappels à l’ordre de l’Agence de Régulation des Postes et Communications Electronique.

Curieuse coïncidence  que ce problème de connexion ne survienne d’ailleurs que dans cette tranche horaire 23h-15H. Celle-là même où les fuites de sujets s’échangeaient et se préparaient lors du faux départ de juin dernier.

Les réseaux sociaux et applications de messagerie avaient été épinglés comme responsables de cette propagation de la fraude.

La discrétion des opérateurs sur le phénomène amplifie la rumeur d’une mesure dissuasive. Une réponse, s’il en est, biaisée puisque, révélatrice de la faiblesse dans l’organisation et la gestion dudit examen. 

Le rôle de l’internet mobile a eu le mérite de mettre en lumière une activité illicite qui semble avoir cours depuis un long moment. Mais reste la question des responsabilités.

Alors que quelques Congolais se montrent compréhensifs face à cette restriction, d’autres restent perplexes sur ce qui semblent une mesure abusive et restreignante. La responsabilité sur les fuites est sans doute à chercher du côté de la Direction des Examens et Concours. 

© Ifrikiamag

Congo – Bac 2015 : Les épreuves annulées du Bac général reprennent le 7 juillet

Les élèves en classe au Congo

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Les élèves en classe au Congo
Les élèves en classe|DR

La session de remplacement du baccalauréat (Bac) de l’enseignement général session de juin 2015 est programmée pour le 7 juillet 2015. Par conséquent, le brevet d’études du premier cycle (B.E.P.C) qui était prévu pour le 16 juin, est repoussé au 21 juillet 2015. L’information vient d’être donnée par le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Hellot Matson Mampouya.

Le Bac 2015 a fait l’objet d’un scandale de tricherie ayant occasionné l’annulation des épreuves par le gouvernement, par le biais du ministre Hellot Mampouya. Aussitôt, il avait promis une session de remplacement, indiquant que cette annulation n’entrainait pas une année blanche. Car, le but ultime pour les candidats n’est pas seulement l’obtention du diplôme, mais aussi l’ouverture vers des universités étrangères pour poursuivre leurs études.

En outre, le ministre Hellot Mampouya avait expliqué que l’annulation de ces épreuves était due à des raisons de crédibilité. Comme il l’avait promis, un nouveau calendrier des épreuves de remplacement vient d’être publié.

>>> À lire aussi : Congo – Baccalauréat l’annulation des épreuves suscite des cas de vandalisme et de pillage

M. Mampouya n’avait pas manqué de déplorer la publication des sujets sur la toile. Une enquête avait été ouverte, l’opinion attend avoir une idée des responsabilités des uns et des autres.

En attendant, le ministère devrait avoir la maîtrise des enseignants surveillants, pour pouvoir détecter ceux qui signent des accords avec des candidats contre quelques collectes d’argent. Ces surveillants véreux retournent leur veste et orientent leur surveillance vers les gestionnaires de l’examen plutôt que de surveiller les candidats.

Dans le même panier, se trouvent des éléments de la force publique, qui font le jeu de relai de transmission entre des laboratoires installés dans des voitures, des maisons alentours ou des débits de boisson et les candidats

© Congo-site