Congo : Le patrimoine de la BAB vendu à Kinshasa à un belge par le syndic liquidateur

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La B.A.B (Boissons Africaines de Brazzaville ) ©DR

DES EX-TRAVAILLEURS DE LA DEFUNTE B.A.B MEURENT SANS AVOIR PERÇU LEURS DROITS AUPRÈS DU SYNDIC LIQUIDATEUR

En ce début de novembre, la mine de deuil se lit encore sur les visages des ex-travailleurs de la B.A.B (Boissons Africaines de Brazzaville), propriété de l’homme d’affaires congolais François Odzali. 

Deux anciens travailleurs de cette limoderie, qui faisait la fierté congolaise dans les années 80-90, sont décédés fautes de moyens financiers. Il s’agit de Anicet Eyoulou et de Jean Faustin Akiringou. 

Comment des ex-travailleurs du fleuron de l’industrie congolaise peuvent-ils décédés dans le dénuement total, alors que le liquidateur devrait, en principe, leur payer leurs droits grâce au produit de vente de toutes les machines et usines containérisées (savonnerie, eau minérale, usine de mousse..) achetées en Chine par François Odzali, dans le cadre de l’extension de ses activités, mais saisies et vendues à Kinshasa par le liquidateur ? Seuls 33.000 (trente trois mille) FCFA ont été récemment payés aux ex-travailleurs de la B.A.B. Et le reste? Le syndic liquidateur se dit obligé de supporter les charges de gardiennage, honoraires des avocats et autres. Les ex-travailleurs de la B.A.B doivent encore attendre. Et pour cause, nous confiait récemment Ayessa , co syndic liquidateur aux côtés de Vincent Pena Pitra : « contrairement à la rumeur répandue par les anciens travailleurs de l’ex B.A.B, nous n’avons pas encore trouvé preneur(s) de toutes ces usines à Kinshasa..Voyez-vous, poursuivait-il, nous sommes donc obligés de payer les frais de magasinage et autres à Kinshasa « .

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Peut-on engager de grands frais de transport, douanes et autres pour exporter des usines mobiles de Brazzaville vers Kinshasa sans avoir eu, au préalable, à identifier l’acheteur et à conclure en bonne et due forme un contrat de cession avec ce dernier ? Telle la flamme de la contestation politique monte à Kinshasa, il n’est pas évident que le syndic liquidateur ait souscrit un contrat d’assurance tous risques auprès d’une compagnie qui a pignon sur rue.

Par Alphonse Ndongo

La Boissons Africaines de Brazzaville (BAB) menacée de liquidation

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Image d’archive|DR
Image d’archive|DR

Le directeur général de la Société Boissons Africaines de Brazzaville (BAB) nouvelle gestion, M. Ayi Odzali, a condamné le 28 janvier à Brazzaville, le jugement arbitraire de justice sur la liquidation de cette unité de production pour un montant de 10 milliards de FCFA.
Au cours d’une conférence de presse, les Avocats de cette société du président François Odzali, MM. Jean Philippe Esseau et Jean René Gomez, ont dénoncé l’arrêt de justice rendu par le juge commissaire du tribunal de commerce le 13 janvier 2016 sur l’interdiction d’accès de la direction générale à l’usine BAB à Mpila.
A cette occasion, le conseil de la société «BAB-nouvelle gestion», a dévoilé le risque de destruction du tissu social et la perte d’emplois des salariés, suite à cette décision arbitraire qui intervient après un arrêt de suspension de vente du procureur général daté du 19 novembre 2015.
«La promesse de vente du 23 novembre 2015 après le sursis à exécution initiée par le syndic liquidateur avec M. Vincent Pena Pitra Yoba au profit de la société SOTRAGEC, est fixée à 10 milliards de FCFA, pour une dette salariale évaluée à 50 millions de FCFA avant de passer à 73 millions, selon l’expertise comptable, avec une garantie de paiement par la BAB nouvelle gestion», ont démontré les Avocats de la défense.
«Avec plus de 53 milliards de FCFA de créances de la BAB auprès de l’Etat contre 73 millions de FCFA de dette sociale, cette société ne peut être dépossédée de manière arbitraire par M. Pena Pitra Yoba qui agit à titre personnel sur cette affaire de liquidation», ont justifié les Avocats pour l’annulation de cette procédure illégale.
En conformité au recours d’annulation du 5 janvier 2016 et pour éviter l’acharnement sur le PDG Odzali, les Avocats ont exigé de rétablir immédiatement la société BAB nouvelle gestion dans ses droits, la reprise de la production industrielle des boissons avec réintégration du site de la BAB, la remise des travailleurs à la production.
Enfin, le conseil de la société «BAB-nouvelle gestion» a plaidé pour l’annulation de la promesse de vente des actifs pour un montant de 10 milliards de FCFA, tout en faisant constater la suspicion légitime envers les organes de la procédure judicaire, au mépris de l’application de l’Acte Uniforme OHADA.

(ACI)

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